Disclaimer : Glee est à Ryan Murphy, Ian Brennan, Brad Falchuck et la FOX. J'utilise également les candidats de la saison 1 du Glee Project, ô surprise, ne m'appartiennent pas non plus. Et je ne gagne pas un rond en écrivant dessus. Dommage !
Avertissements : Slash quasi omniprésent, rien de bien explicite mais je mets quand même T pour les thèmes et le langage.
Notes : Bonjour tout le monde ! :D Voici une nouvelle fics dont j'ignore encore la longueur et le nombre de chapitres, je me laisse juste porter par l'écriture et c'est vraiment grisant ! C'est un petit cadeau pour mon Alounet chéri qui a été très patient avec moi, vu que ça doit bien faire 5 mois qu'il m'a lancé ce défi ^^' Les consignes de ce défi seront dévoilées à la fin de la fic, mais libre à vous d'essayer de les deviner, histoire de voir si je suis subtile ou pas :P
Dédicace : À mon Alounet d'amûr qui me fait rêver avec ses fics et me bombarde toujours de sublimes reviews. J'espère que tu aimeras autant que j'ai aimé l'écrire ! ;)
Sur ce, bonne lecture à tous !
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Ski estival
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Chapitre 1 : Les caprices d'une Motta
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« Pardon, Mademoiselle Motta ? », demanda le Principal Figgins, dévisageant d'un air choqué la jeune fille face à lui. « Une classe de neiges pendant les vacances d'été ?! Vous plaisantez ? »
« Pas du tout », rétorqua la rousse. « J'ai largement de quoi payer transport et logement pour tout le Glee Club, et mon père fera bien entendu une généreuse donation aux caisses du lycée… »
« Sugar, il faudrait aller très loin pour trouver de la neige en plein mois de juillet… », intervint prudemment Monsieur Shuester, seul autre adulte présent dans le bureau. « Je ne suis pas sûr que tous les élèves puissent et… »
« Ils pourront ! De toute façon, ils n'auront pas le choix… »
Oh oui, William ne doutait pas une seconde de la force de persuasion d'une Sugar motivée. Il en eut la confirmation lorsque le visage du principal se déforma en un hideux sourire, et qu'il s'écria d'un ton enjoué :
« Alors c'est officiel, McKinley organisera son premier voyage aux sports d'hivers cet été ! »
Shue soupira. Cette fille aurait toujours le dernier mot. Toujours.
Pourtant, il se réjouit bien vite de ce projet, aussi extravagant soit-il, car l'enthousiasme de ses élèves à l'annonce du voyage lui réchauffait le cœur. Une semaine de plus tous ensemble avant que la moitié d'entre eux ne soient dispersés aux quatre coins du pays… Bien sûr qu'ils en étaient, c'était même une occasion inespérée pour eux !
Seul Artie ne pourrait pas venir, déjà à cause de son fauteuil, mais surtout parce qu'il avait décroché un stage de réalisation cet été qui lui permettrait d'exercer sa passion avec des professionnels. C'est donc avec le sourire qu'il souhaita un bon séjour à ses amis, lui n'aurait de toute façon pas le temps de s'ennuyer !
Et ce fut dans la bonne humeur que Will, Emma, Shannon et Sue organisèrent cette semaine de ski, tandis que Sugar s'autoproclamait Reine des Glaces sans que personne ne songe à protester…
Le drame survint la veille du départ. Et le drame portait le nom de fièvre estivale, cette fois-ci. Emma était purement et simplement clouée au lit, incapable ne serait-ce que de se lever pour aller nettoyer ses carreaux – et ce n'était pas faute d'avoir essayé, croyez-moi !
« Tant pis pour le voyage, deux accompagnateurs devraient suffire », expliquait William, au téléphone avec le coach Beiste, et ignorant les protestations de sa fiancée. « Je reste ici avec Emma, elle ne peut pas rester seule. »
« C'est hors de question ! Si ces gamins tiennent tant à ce voyage, c'est aussi pour être avec toi. Tu pars avec eux demain ! »
« Mais… Et Emma ? »
« Je m'occuperai d'elle, toi trouve toi un prof solide pour vous aider à recadrer ces jeunes. Sue et ses hormones ne sont pas fiables, et sans moi vous vous ferez marcher sur les pieds… »
Will sourit faiblement en caressant les cheveux de sa compagne alitée.
« Merci Shannon, vraiment… »
« Je suis en chemin, à tout de suite ! »
Elle raccrocha, et Shuester en profita pour parcourir son répertoire, à la recherche d'un professeur disponible au pied levé pour les accompagner. Il grimaça quand le nom de Roz Washington défila, puis un autre nom apparut et son visage s'éclaira. Voilà le prof qu'il lui fallait !
Le lendemain, ce fut un accueil surpris et excité que reçut le prof remplaçant, à savoir David Martinez, accompagné de son corps d'apollon et de son fidèle sourire Xtra White à en faire pâlir toutes les brosses à dents d'Emma.
« Kurt, pourquoi tu t'arrêtes ? Cette valise est ultra lourde, j'y arriverai pas tout seu… Oh… »
La scène était comique. Blaine et Kurt était immobiles au milieu du parking, tenant chacun une poignée de l'énorme valise qu'ils partageaient, les yeux écarquillés et la bouche légèrement entrouverte.
« Buenos dias, chicos. Tu dois être Blaine, c'est ça ? Vous êtes matinaux, dites-moi. Même Sue n'est pas encore arrivée... »
Toujours avec ce superbe sourire. Le jeune Anderson crut bon de refermer sa bouche, et reprit la mission commando 'comment transporter cette valise jusqu'à la soute sans mourir' en maudissant cet enfoiré de Sebastian qui lui avait fait manquer la semaine espagnole.
Le bus se remplit assez rapidement et la dernière élève à arriver fut Sugar. David constata alors avec horreur que contrairement à ce qu'il pensait, la valise de Kurt et Blaine ne serait pas la plus difficile à faire rentrer dans le bus. Non mais elle avait emmené la moitié de sa maison, ou bien… ?
« Mais enfin, je me suis réduite au strict minimum », couina-t-elle quand il eut le malheur de fixer un peu trop longtemps la pile de sacs, valises et autres vanity's qui s'étendait sous ses yeux. « De toute façon, quand on a de l'argent, c'est idiot de s'abaisser à voyager léger ! »
Pendant qu'il s'affairait à cette tâche ingrate, Sue engueula le répondeur de Shuester pour que ce grand crétin laisse son orang-outang enrhumé aux bons soins de Hulk, et ramène ses horribles bouclettes graisseuses dans ce fichu bus ! Quoi, vous croyiez que la Sue enceinte était plus gentille ? Et bien posez-lui la question à 3h30 du matin, coincée dans le parking de son lycée et contrainte d'attendre que Shuester veuille bien ramener ses fesses avant de pouvoir partir s'éclater au ski… si vous survivez, vous comprendrez votre erreur !
Heureusement pour les élèves, William suivit les conseils avisés de Sue et elle ne se vengea pas sur eux. Ce voyage commençait bien…
4h.
Presque tout le monde dormait.
William trouvait ça attendrissant. David trouvait certains de ces jeunes vraiment craquants. Sue était en grand manque de café. Du coup, elle songeait à les trucider dans leur sommeil. Oh oui, elle commencerait par la petite rouquine, celle à cause de qui elle se retrouve là. Quoique… sûrement trop bruyante à tuer ! Ou peut-être…
5h45.
« Hum… Sammy, c'est toi ? »
Rory émergea doucement en sentant les mains expertes de son petit-ami lui masser les épaules. Quel doux réveil…
« Tu bougeais dans ton sommeil… », répondit le blond avec un sourire attendri. « Tu disais que tu avais mal au dos, et tu demandais que Shamus arrête d'enlever ton sommier… »
« Oh… C'était une mauvaise blague de mon frère. Il s'amusait souvent à prendre en douce mon sommier, comme ça j'avais mal au dos le matin. Depuis à chaque fois que j'ai mal au dos, je crois que c'est de sa faute… »
Sam rapprocha ses lèvres de l'oreille de l'irlandais et murmura :
« À partir de maintenant, je te masserai comme ça à chaque fois que tu auras mal au dos. Et je m'arrangerai pour qu'on soit seuls dans une chambre, au cas où ça te détendrait trop… »
Il commençait à déposer de légers baisers dans le cou du brun, qui frissonnait, quand une douce voix s'éleva, en provenance des sièges devant eux :
« Je ne ferais pas ça si j'étais toi », l'avertit Brittany d'un ton très sérieux. « Les massages sont dangereux… »
« Qu'est-ce qui te fait dire ça ? », répondit gentiment Rory.
« Ils attirent les aliens. C'est prouvé scientifiquement, les massages augmentent de 127,3 % les risques d'enlèvement extra-terrestres. »
« Il faut absolument que j'entende cette histoire », poursuivit Sam, sans pour autant cesser le mouvement régulier de ses mains sur les épaules de son petit irlandais.
« Ce n'est pas une histoire ! Ça m'arrive tout le temps, d'ailleurs… Rien que la semaine dernière, je prenais un bain avec Santana. Elle a commencé à me masser les épaules et là… Plus rien ! Trou noir. Je me suis réveillée dans mon lit, en pyjama, avec Sanny qui dormait à côté de moi. Déjà, je suis presque sûre que je ne portais pas mon pyjama dans mon bain, et ensuite, Santana de s'endort jamais avant qu'on l'ait fait au moins trois fois dans la soirée. Alors d'accord, on avait fait que ça toute la journée, mais pas le soir. Ce qui me laisse penser que les extra-terrestres nous ont enlevées Sanny et moi, nous ont habillées, et ont effacé notre mémoire pour pas qu'on se souvienne de leurs affreuses têtes violettes… »
« S'ils ont effacé ta mémoire, comment tu sais qu'ils étaient violets ? », intervint Rory.
« Lord Tubbington me la dit, voyons… », déclara-t-elle comme si c'était une évidence. « Après, faites ce que vous voulez, mais je vous aurais prévenus : massages égal danger. »
Sur ces douces paroles, elle se retourna et posa sa tête sur l'épaule de Santana. Cette dernière leur adressa un bref clin d'œil et un sourire complice, avant de sombrer à son tour dans le sommeil, serrée contre sa douce petite-amie.
7h30.
Cafés.
Alors que chacun somnolait plus ou moins sur son siège, les boissons chaudes furent les bienvenues et monsieur Shuester se fit littéralement agresser par Sue, qui lui en prit quatre pour plus de sûreté avant de le laisser les distribuer aux jeunes. Et après le café vinrent… les salutations en bonne et due forme ! Ce qui revenait, pour la plupart des couples présents, à se souhaiter une bonne journée en s'embrassant plus ou moins chastement. Plutôt moins, à vrai dire…
« Hors de question que je supporte ce spectacle ! », se plaignit Rachel, qui avait décidé d'éviter Finn le plus possible cette semaine.
Son retour précipité de New York pour ce voyage ne changeait rien à leur rupture, alors autant s'éviter ce genre de supplice. Pour l'instant, Finchel n'existait plus, alors qu'on ne lui impose pas le spectacle affligeant de l'amour, par pitié.
Elle se prit la tête dans les mains et Tina, assise à côté d'elle, tenta de la réconforter, avançant qu'elle ne pouvait pas non plus embrasser sa moitié, Mike étant assis sur le siège en face, à côté de Quinn. Il est vrai qu'habituellement, la jolie blonde aurait pris place tout naturellement à côté de son meilleur ami, j'ai nommé Sam Evans. Mais ce dernier était trop occupé à dévorer les lèvres de son petit-ami pour avoir été d'une compagnie agréable. Alors elle s'était rabattue sur Mike comme compagnon de voyage. Tous deux s'étaient grandement rapprochés dernièrement, depuis le rétablissement de Quinn pour être exact. Il avait pris le relai de Joe pour ses séances de rééducation, et grâce à lui elle pourrait bientôt danser et virevolter avec autant de facilité qu'auparavant. Ou dans le cas présent, skier.
« Tu sais Rachel, tu vas devoir faire avec je crois », répondit Quinn à un énième soupir de la brune. « Tu ne peux malheureusement rien faire pour arrêter l'amour… »
Son sourire ambigu laissait entendre qu'elle donnait à cette phrase bien plus de sens que ce qu'on pourrait penser. Rachel la dévisagea un instant, troublée, mais le coach Sylvester vint l'interrompre :
« Navrée de te contredire, Q, mais je suis d'accord avec Mini-Barbra. Ces bécotages adolescents sont insupportables ! Et si, bien sûr qu'on peut arrêter l'amour. Il suffit de trouver les bonnes menaces… »
Elle jeta un dernier regard écœuré à Sory, Klaine et autre Brittana, avant de s'exclamer :
« Ecoutez-moi bien bandes d'hormones sur pattes, le prochain couple que je vois à moins de dix centimètres dormira sous une tente devant le chalet, à -15°C, et ce jusqu'à ce que la chute de leurs doigts et autres membres superflus… Me suis-je bien faite comprendre ? »
Kurt rougit, Santana commença à râler et Sam ne put s'empêcher de chuchoter à son petit-ami :
« Tu crois qu'il y aura des moutons, là-bas ? »
« Des moutons ? Pourquoi ? »
« Parce que la menace de Sylvester me donne très envie de me retrouver avec toi, sous une tente, à la montagne… Il manque plus que les moutons ! »
« Faut vraiment que je cache le DVD de Brokeback Mountain… », décréta Rory.
« Pourtant, t'as eu l'air d'aimer, la dernière fois qu'on l'a regardé. Et ce qui a suivi, dans ton lit… », opposa Sam avec un sourire lubrique. Sourire que le brun lui rendit timidement.
« Hormones en vue ! », s'écria Sue en s'approchant dangereusement de leurs sièges.
Ils s'éloignèrent à une distance plus respectable et s'appuyèrent contre leur dossier avec lassitude. Cela n'empêcha pas leurs mains de se trouver quelques secondes plus tard.
On était au milieu de l'après-midi, ça faisait plusieurs heures que leur avion avait décollé, et les jeunes ne se lassaient toujours pas de contempler la décoration luxueuse de l'appareil. Et en première classe ! Sugar n'aurait évidemment pas supporté de voyager avec le peuple, sans esclaves... hum, pardon, sans hôtesses de l'air entièrement à sa disposition et prêtes à satisfaire ses caprices les plus tordus. Le programme proposait pratiquement tout ce qui était possible et imaginable, et les élèves n'avaient pas manqué d'en tester une bonne partie. Un petit morceau de paradis pour nos New Directions, qui commençaient seulement à prendre conscience de l'ampleur de la fortune des Motta.
En cet instant, les garçons étaient tranquillement allongés sur leurs sièges vibrants en regardant la télévision. Enfin, à l'exception de Kurt et Blaine qui, comme les filles, voulaient absolument profiter avant l'atterrissage des soins et autres massages que proposait l'institut de beauté privé de l'appareil. Car oui, il y avait un institut de beauté privé dans cet avion. Le strict minimum, comme disait Sugar…
Une hôtesse au sourire forcé les accueillit :
« Nous sommes vraiment désolés, mais nous vous demanderons de patienter un court instant, toutes nos salles de soin sont actuellement occupées… »
« Par qui ?! », s'indigna la jeune Motta déjà en peignoir, et qui avait horreur qu'on la fasse attendre. « Je pensais avoir réservé cette section de l'avion exclusivement pour mon groupe… »
« C'est le cas, mademoiselle Motta. Mais notre institut est ouvert à tous les passagers. De plus, il me semble que ce sont vos professeurs qui profitent en ce moment de la salle de massage. Mais les autres devraient se libérer bientôt… »
Comme en réponse à ces mots, une porte s'ouvrit et les jeunes manquèrent de s'étrangler.
« Dites-moi que je rêve ! », supplia Kurt. « Pas lui, pas ici... »
Des cheveux brun impeccables, des yeux d'un vert provocateur et sourire charmeur et fier, le grand Sebastian Smythe dans toute sa splendeur se tenait devant eux. Et force était de reconnaître que, même dans un peignoir-éponge de la compagnie aérienne, il avait trop la classe !
« Ça alors, quelle surprise de vous trouver vous, dans un endroit aussi cher et raffiné… Blaine, toujours aussi sex'... Je reste à ta disposition si jamais ton caniche lustré ne te satisfait plus. Ce qui est probablement le cas, d'ailleurs, voilà à quoi tu t'exposes en fréquentant un être asexué. Songe quand même le dresser un de ces jours, il est en train de te broyer le bras, là… »
En effet, le visage de Kurt disait clairement "J'ai envie de le tuer mais je peux me retenir, j'ai envie de le tuer mais je peu… Hum…"
Cédant sous la pression, Blaine se jeta sur les lèvres de son petit-ami. D'abord, pour que Sebastian le lâche une bonne fois pour toute, mais surtout parce que le Hummel jaloux et contrarié était vraiment, vraiment craquant… Et bien entendu, Kurt prit un malin plaisir à répondre à ce baiser de la façon la plus dévergondée possible, poussant Blaine à rapprocher leurs corps, à rechercher de plus de contact.
« Hum, jolie démonstration, princesse. Ravi de vous avoir excités au point de vous faire vous accoupler en public, et inutile de me remercier pour alimenter votre vie sexuelle… »
« Smythe… », soupira Santana. « Que nous vaut le déplaisir de voir ta face de rat ici ? »
« Lopez, ma mafieuse en herbe préférée ! J'ai appris que les membres de ta famille encore en liberté avaient, comment dire, laissé entendre à Lindsay Lohan et Martin Fong qu'ils avaient plutôt intérêt à s'extasier devant votre massacre de cette chanson de Meatloaf... Quoi de mieux que les bonnes vieilles menaces pour remporter un championnat national ! »
La main de Santana décida de sa propre initiative que gifler Sebastian serait une excellente idée. La propriétaire de la main en question ne songea même pas à la retenir...
« Ne t'avise pas de répandre ce genre de rumeur, tronche de fouine », articula Santana qui contenait difficilement sa rage, ignorant les protestations indignées de l'hôtesse. « Ou c'est pas juste ta joue qui finira meurtrie dans l'affaire... »
« Les menaces, encore et toujours... C'est la seule arme que vous avez chez toi, non ? »
Deuxième gifle. Pas plus efficace que la première pour le départir de son sourire suffisant, et qui parvint seulement à révolter un peu plus l'hôtesse.
« Mais enfin, on n'agresse pas les autres clients de cette manière ! Surtout en première classe ! »
« Excusez-là mademoiselle », intervint généreusement Sebastian. « Elle n'a pas reçu l'éducation nécessaire pour connaître les règles de savoir vivre. Maintenant si ça ne vous ennuie pas, je vais me rhabiller pour commencer, puis tester, voire tâter la chair fraîche et friquée qui traine dans le coin… Ravi de vous avoir revu, surtout toi Lopez, tu m'as bien amusé. »
Après un dernier clin d'œil en direction de Blaine – qui s'était entre temps décollé de Kurt – il s'éclipsa. Vu à quel point ils étaient tous tendus et énervés, les massages seraient les bienvenus !
Une bonne heure s'était écoulée depuis l'incident dit de la sale fouine au sourire hypocrite et dont le visage vous donne envie de frapper dedans. Nom choisi par Santana, bien entendu. Nous contracterons en incident Sebastian.
Les New Directions et leurs professeurs se trouvaient à nouveau tous réunis, cette fois-ci dans le minibus qui les conduirait de l'aéroport à la station de ski. D'ailleurs, le paysage alentour se faisait déjà plus froid et enneigé au fur et à mesure qu'ils gagnaient en altitude.
« Hey, les filles ! », interpela Puck depuis le fond du véhicule. « Vous devinerez jamais qui on a croisé dans l'avion… »
« Ne prononce surtout pas son nom ! », s'affola Rachel.
« Quoi ? », s'étonna le brun à crête. « Vous aussi vous êtes tombées sur Sebas… »
« ¡ Maldito hijo de puta! », commença à proférer Santana, qui se trouvait pourtant à plusieurs sièges d'eux. « El perro sucio… »
« Tiens, qu'est-ce qu'on t'avait dit… », railla Quinn tandis que Brittany essayait tant bien que al de calmer la folie meurtrière de sa copine.
« Qu'est-ce qu'il vous a raconté à vous ? », poursuivit Mercedes à voix basse pour ne pas s'attirer les foudres de la Lopez en furie.
« Oh, il y avait que Finn et moi d'encore réveillés. Il a dit à Finn de surveiller Rachel s'il voulait pas qu'elle finisse dans les bras de quelqu'un d'autre. »
La jeune fille comprenait mieux pourquoi son ex-fiancé ne cessait de la mitrailler de regards indiscrets, alors qu'elle-même bavardait innocemment avec Quinn.
« Et c'est tout ? », s'étonna Tina.
« Euh… non, à moi il m'a dit de… de… »
Face au regard insistant des filles, il poursuivit :
« De prendre bien soin de mon pote quand sa naine l'aurait jeté, et de nous protéger quand on finirait par se jeter l'un sur l'autre. Il a dû se monter la tête quand il nous a vus allongés sur le même siège... Mais c'était un grand siège ! », s'empressa-t-il de préciser. « Et il restait que celui-là avec une télé… »
Un silence court mais pesant suivit. Il fut brisé par l'intervention de Rory, assis sur le siège juste devant :
« Je crois qu'il aussi essayé de draguer Sam. »
« Quoi ?! », s'étonnèrent plusieurs voix, dont celle de Puck qui poursuivit : « Mais il dormait, comment il aurait fait ? »
« Quand je me suis réveillé, il y avait ça d'écrit sur ma main », expliqua le blond en passant on bras gauche par-dessus le siège.
Elle était ornée d'une inscription au feutre noir, dont l'écriture soignée disait "Tes lèvres pulpeuses m'excitent beaucoup. Appelle-moi, suceur de mes rêves…" accompagnée d'un numéro de téléphone.
« Quel poète… », ironisa Quinn avec un sourire désolé pour son meilleur ami.
« Oui, ça c'est tout lui », décréta Rachel avant de décrocher définitivement de la conversation.
Mercedes et Tina entreprirent de raconter à Puck, Sam et Rory leur petite entrevue avec le Warbler.
Différentes conversations se jouaient toujours entre nos chers glee-clubers, quand leurs oreilles furent agressées de la plus cruelle des manières.
« Hello New Directions ! », grinça la voix de Sugar dans le micro du bus. « Vous passez un bon voyage ? »
Tous firent mine d'acquiescer avec enthousiasme. Surtout ne pas contrarier Sugar, surtout lui donner l'impression que son attitude n'énerve personne…
« Nous allons bientôt arriver à la station, et j'ai une annonce à faire. Un micro en or sera caché chaque jour, quelque part dans le chalet sept étoiles où nous logerons. Il donne droit à celui qui le trouve de se produire sur scène le soir-même au restaurant adjacent. J'ai eu cette idée pour la simple et bonne raison que vous voir vous entretuer pour un solo et une des distractions les plus amusantes que j'ai pu avoir depuis que je vous connais. Bonne chance à tous ! »
La plupart soupirèrent et le regard de Rachel se mit à pétiller, tout comme celui de Kurt.
« Génial », soupirait intérieurement Quinn. « Sugar vient de transformer cette semaine de vacances en guerre de divas… »
À peine cinq minutes plus tard, le paysage neutre laissa place à la tant attendue station de ski estival. Et les réactions furent immédiates…
« Oh bordel ! », s'écria Puck.
Leur bus venait de passer une barrière en fer forgé surplombée d'un écriteau « Station Snow Motta - Sugar Village »
Mais pourquoi fallait-il que ça les étonne encore ? Sugar avait sa propre station de ski, et alors ? Ce ne devait être qu'un terrain de jeu parmi tant d'autres, pour elle…
Le véhicule, qui heureusement était équipé de chaînes, descendit lentement une grande allée enneigée, qui devait être la rue principale du village, et était entourée de boutiques et autres bâtisses aussi immenses que luxueuses – rien que de l'extérieur, on pouvait entendre le tintement de l'argent en posant les yeux dessus. Un silence quasi-religieux régnait dans le bus, entrecoupé des gloussements excités que Sugar poussait de temps à autres. Ils s'arrêtèrent enfin devant dernier chalet de la rue, le plus grand, mais surtout le seul devant lequel une dizaine d'employés en uniforme attendait en souriant. Sur leur veste bleu marine était écrit « Service Sugar Chalet » en lettres dorées.
Le bus se vida rapidement, tous étant enchantés par ce décor surréaliste, et impatients de se dégourdir les jambes en visitant les lieux.
« Bonjour Mademoiselle Motta », s'empressa de l'accueillir une jeune femme brune en la débarrassant de son sac et sans se départir de son sourire. « Vous avez fait bon voyage ? »
« Ça peut aller, je vous remercie Emily », fit la jeune héritière avec lassitude. « Mes amis et moi avons un peu froid et sommes fatigués… »
« Le goûter de bienvenue vous attend comme d'habitude dans le salon principal », annonça une jeune femme aux yeux perçants avant de désigner deux autres employés. « Cameron et Hannah vont vous y conduire pendant que vos bagages seront montés dans les chambres… »
« Parfait ! », commença à trépigner la petite rousse. « Merci Marissa, vous pouvez dispo… »
« Pas si vite », intervint William Shuester. « La répartition des chambres n'a pas encore décidée, Sugar. »
« Et alors ? Je décide, je suis chez moi ! »
« Oui mais je te rappelle que ce voyage se fait dans un cadre scolaire. En tant que professeurs accompagnants, vos parents nous ont fait confiance en vous laissant partir. C'est donc à nous d'établir qui dormira avec qui… »
Des cris indignés s'élevèrent parmi les élèves, notamment les couples, qui s'étaient déjà imaginés en train de se réchauffer mutuellement après de longues journées à s'éclater dans la neige. C'est tous leurs projets qui s'effondraient, là…
Sugar annonçait sa répartition des chambres sans se soucier du fait que personne n'écoutait et Sue tentait de rabaisser Shuester et ses idées arriérées, quand Marissa crut bon d'interrompre ce joyeux capharnaüm :
« Excusez-moi mais, que diriez-vous de discuter de tout ça à l'intérieur, devant un bon feu de cheminée ? »
La voix de la raison avait parlé ! Allez, délocalisons l'engueulade au coin du feu…
Quelques minutes plus tard, la situation n'avait pas beaucoup avancé.
Tous les élèves étaient installés sur des canapés en cuir aussi confortables que chers – comme le reste de l'ameublement et de la décoration, d'ailleurs –, une tasse fumante dans les mains et l'esprit embrouillé au vu du spectacle qui s'offrait à eux. Will et Sue, debout au milieu de la pièce, se battaient pour avoir le dernier mot quant à l'épineux problème qui les opposait. Sugar intervenait de temps à autres, sans grand effet.
« Mais puisque je te dis qu'il faut faire une répartition non-mixte ! C'est le choix le plus responsable ! », s'époumonait M. Shue.
« Et qu'est-ce qu'on fait pour l'équipe arc-en-ciel, Einstein ? », ricana le coach Sylvester. « Parce que crois-moi, Porcelaine et compagnie n'auront aucun problème pour faire souffrir leurs sommiers, répartition non-mixte ou pas… »
« Et bien on empêche ceux qui sont en couple de partager la même chambre, alors… »
« Brillant ! Et très discriminatoire, avec ça. Ça m'étonne pas de toi, au fond… »
« Je suggère qu'on me laisse décider », proposa Sugar.
« Hors de question ! », s'opposa Santana, ce qui lui valut quelques encouragements.
« C'est aux enseignants de décider », tempéra William.
« Ils sont jeunes, laisse-les s'amuser un peu ! Et puis en les séparant, tu les incites à se rejoindre la nuit. T'as pas vu tout à l'heure ? De vraies hormones sur pattes ! »
« Et c'est toi qui dis ça ? Tu es enceinte, Sue. Et trop sur les nerfs pour prendre ce genre de décision… »
« JE SUIS TRÈS CALME ! »
Quelques élèves pouffèrent, mais se reprirent quand Sue les assassina du regard. Pour une fois qu'elle défendant leur noble cause, ils n'allaient pas se plaindre…
« Bien », lâcha la coach. « Tu sais quoi William, on va régler ça entre hommes. L'écureuil piailleur, fais-moi voir un endroit où il y a rien qu'on risquerait de casser… »
« Il y a bien le garage, les Porches sont dans une autre résidence alors… »
« Rien à battre… Vous ! » Elle pointa un employé au hasard, un certain Bryce. « Emmenez-nous au garage, mon ami et moi… Toi ! » Elle pointa David Martinez, cette fois. « Occupe les gosses, fais-les skier, ou boire, ou les deux, ce que tu veux, mais je ne veux personne ici tant que le problème n'est pas réglé. Allez, viens par-là, frisettes… »
Elle tira sans ménagement William par le bras et suivit l'employé, qui commençait à trembler.
« Eh, moi aussi je veux négocier ! », contesta Sugar.
« Impossible, t'es la banque du groupe ! », décréta Sue.
La jeune fille sortit de sa poche un long portefeuille qu'elle fourra précipitamment dans les mains du señor Martinez.
« Budget du jour », dit-elle simplement avant de partir à la poursuite des deux enseignants. « Hors de question que je me laisse marcher sur les pieds de cette façon ! »
David ouvrit le portefeuille, dont une pluie de billets tomba soudain au sol. Et des gros billets, d'après l'aperçu qu'ils en avaient. Une nuée de regards avides se tourna vers le pauvre enseignant. Qui comme toujours, leur sortit son éblouissant sourire.
« Tournée générale au café d'à côté ? », proposa-t-il.
Les élèves se souvinrent soudain pourquoi l'espagnol était devenu leur matière préférée.
À suivre...
Je précise que j'aime les reviews. Juste comme ça... O:)
