Auteur : Mandie.

Genre : Huddy, comme vous vous en doutez. Présence du OT3.

Spoilers : Saison 7, après la rupture d'House et Cuddy. Ils essaient d'avancer du mieux qu'ils peuvent chacun de leur côté, mais cet évènement va tout va changer ...


It shouldn't be so hard …

Une journée comme une autre, dans un hôpital de Princeton. Des médecins auscultaient des patients, d'autres leur faisaient passer des examens, et d'autres encore s'occupaient en faisant leurs consultations. Tout était normal, et comme toujours, deux voix se disputaient, dans l'une de ces salles.

- HOUSE !

- Tu vois pas que je suis occupé ? rétorqua-t-il, d'un air de dédain.

- Je m'en moque ! Qu'est-ce que c'est encore CA ? s'exclama-t-elle, en lui tendant une feuille.

- Attends que je réfléchisse …

Il fit mine de réfléchir, un air narquois sur son visage.

- Il faut vraiment que tu arrêtes de te moquer de moi ! C'est une nouvelle plainte pour COUPS ET BLESSURES !

- C'est pas ma faute, c'est lui qu'a commencé, et si tu avais regardé plus attentivement, tu aurais remarqué que ça m'a valu un œil au beurre noir !

- Mais arrêtes d'être violent ! Je ne peux pas garder un médecin comme toi dans mon hôpital, ça suffit ! Tu es le pire que j'ai jamais eu ! Pourquoi faut-il qu'un esprit aussi intelligent soit si con ?

- Je savais bien que j'étais intelligent ... rétorqua-t-il, la langue tirée.

- Mais j'ai aussi ajouté CON HOUSE ! Y en a marre des procès à cause de toi!

Plusieurs patients assistaient à cette scène depuis une vingtaines de minutes, assis dans le hall d'accueil de la CLINIC, mais un seul se démarquait. Sur un siège, au fond de la salle, capuche noir sur la tête, un bandana noir masquant la quasi-totalité de son visage, il ne cessait de triturer un engin se trouvant dans sa poche.

Une fois de plus, les deux voix bien distinctes recommencèrent leurs hurlements.

- P'tete que si tu étais moins chiante, j'ferais moins de conneries !

- HOUSE, encore une remarque désobligeante et je te vire ! Y en a vraiment marre de toi !

- Tu peux pas me virez ...

- Tu crois ? Je peux faire ce que je veux de toi ...

- Tu le peux peut-être, mais tu ne le feras pas ...

- Ah bon ? ET pourquoi ça ?

- Je suis un des seuls médecins qui te fassent gagner beaucoup d'argent, je suis aussi incroyablement sexy, ce qui te permet de fantasmer sur moi … Et tes donateurs ne viennent que pour voir le grand, le MAJESTUEUX médecin que j'ai nommé Grégory House !

- Ça, c'est toi qui le dis ! Tu me fais aussi perdre énormément d'argent avec tes idioties, surtout depuis que …

Elle ne termina pas sa phrase, tant elle détestait prononcer ce mot, et se souvenir qu'ils avaient bel et bien rompus. C'est pourquoi elle se ressaisit et continua.

- Et puis en plus, c'est toi qui fantasmes sur moi sous la douche !

- Stop ! fit une troisième personne.

Les deux médecins se retournèrent en même temps.

- Quoi encore ? s'exclamèrent-ils en choeur, sur un ton méprisant.

Ils se turent immédiatement lorsqu'ils se rendirent compte de leur situation.

- Stop !

Un homme pointait son arme dans leur direction, et Lisa fit un bond, manquant de trébucher sur la table d'auscultations.

- VOUS ALLEZ VOUS TAIRE BON DIEU !

L'inconnu fit pénétrer dix personnes à l'intérieur de la pièce, aussi bien des malades que du personnel médical.

- Maintenant, c'est moi qui commande !

- Qu'est ce que vous voulez ? fit House, l'air de rien.

L'homme, stressé, ne cessait de bouger, mais il réussit tout de même à tenir son arme pointé sur la doyenne et son diagnosticien.

- House arrêtes !

Lisa tentait de dissimuler sa peur, mais ses membres tremblaient. Si son médecin continuait de se conduire ainsi, l'inconnu pourrait devenir encore plus dangereux. Sa fille avait besoin d'elle, elle ne pouvait pas se permettre qu'il lui arrive quelque chose. Et plus vite tout ça serait terminé, plus vite elle pourrait retrouver Rachel. Pendant ce temps, House analysait la situation : tremblements incessants dans les membres, nervosité apparente. Le diagnosticien en déduisit alors très vite la raison : leur preneur d'otages était un drogué, en sérieux état de manque.

Elle se rapprocha de lui, lui murmurant quelque chose à l'oreille :

- Oh, un de tes semblables ! Vous devriez bien vous entendre ...

- J'dirais plutôt que c'est l'un des tiens, aussi chiant que toi …

Le preneur d'otages se rapprocha dangereusement des deux médecins, qui instinctivement le regardèrent.

- Prochaines messes basses et une balle partira accidentellement dans une parcelle de votre corps ..

- Roy je crois qu'ils ont compris … Calmes toi … Et laisses les s'il-te-plait !

- Wilson ? s'exclamèrent House & Cuddy, d'une seule voix.

Les deux médecins se retournèrent vers leur collègue, surpris.

- Roy est l'un de mes patients ... il souffre d'un cancer du pancréas, provoqué par la drogue entre autres choses ...

-: ON SE TAIT ! DOCTEUR WILSON, JE SAIS CE QUE JE FAIS !

-Et qu'est ce que tu fais d'après toi en nous menaçant d'une arme ? Une bonne chose ou une grosse connerie? Roy ... être en manque n'est pas une raison pour séquestrer des otages ... on peut t'aider à te désintoxiquer !

- J'AI DIT LA FERME !

Il tira dans le vide, histoire d'effrayer ses otages.

En dehors de l'hôpital, plusieurs patrouilles de polices ainsi qu'une unité de swats et quelques tireurs d'élites s'organisaient, pour prendre contact avec le preneur d'otages. Le périmètre avait été sécurisé, les autorités voulant éviter tout dérapage. L'équipe de House avaient été les premiers prévenus de la prise d'otages, le commissaire en charge des opérations étant venu à leur rencontre. Le premier étage fut entièrement évacué, les ascenseurs stoppés.

- Bonjour, vous êtes l'équipe du docteur House, c'est ça ? demanda le commissaire, une feuille en main.

- Oui ...

- Pouvez- vous nous renseigner sur le preneur d'otage ou les otages eux mêmes s'il-vous-plait ?

- D'après ce que j'ai appris, sont détenus la doyenne de l'hôpital Lisa Cuddy, le diagnosticien Grégory House, l'oncologue James Wilson ainsi que neuf patients ...

- Merci de votre collaboration ...

- C'est normal, ce sont nos patrons qui sont otages !

Ayant pris congé de l'équipe, le commissaire se renseigna pour obtenir le numéro de l'un des trois médecins présents dans la salle de consultations.

- Bon vous allez tous vous mettre au fond de la salle ! Dr Wilson ainsi que votre charmante collègue, vous barricadez la porte avec les meubles...

La voix de Roy avait un ton si autoritaire, qu'ils obéirent sans discuter, de peur de représailles de la part du preneur d'otages. Tout à coup, un bruit sourd retentit ...