Je ne revendique que les personnages et magies que j'ai moi-même imaginé. Tout le reste est la propriété d'Hiro Mashima et son éditeur. (Ça, c'est fait)

Cette fan-fiction démarre entre les chapitres 260 et 261, c'est-à-dire après que Fairy Tail déclare participer aux grands jeux magiques mais avant que Natsu, Grey, Lucy, Erza, Wendy, Levy, Juvia, Happy et Charuru ne partent à la mer. Voilà, maintenant que le cadre temporelle est clairement établi (j'espère ^^') Cette aventure peut commencer.

C'est ma toute première fanfiction et il y a beaucoup de narration pour peu de dialogues dans ce chapitre. Je sais que c'est chiant mais je n'ai pas réussi à faire autrement pour introduire mon personnage. Soyez impitoyable avec ma fic, toute critique (constructive) est bonne à prendre.

Signé NoobZero


Chapitre 1 : Rencontre

Le soleil brillait plus fort que jamais sur le royaume de Fiore. L'été était bel et bien arrivé avec son lot d'oiseaux mélodieux, de fleurs écloses et de familles partant en vacances en train. Ces voyageurs avaient littéralement envahit l'un d'entre eux en partance pour l'est, vers Magnolia. Ceci afin d'en remplir un autre pouvant les mener vers quelques plages ensoleillées du sud. Comme tous les touristes, ceux-ci faisait un boucan absolument insupportable. Tant de choses se disaient en même temps que cela formait un insoluble brouhaha. Entre les enfants brayant à tout va, les dames se racontant des trucs de bonnes femmes et les hommes discutant de choses et d'autres, toutes sortes de paroles, informations et révélations fusaient. Et il les entendait toutes.

Tapis dans un recoin du wagon, un sombre individu observait le paysage avec une profonde mélancolie que lui seul pouvait avoir face au spectacle des collines aux milles couleurs de l'été. Ses oreilles saisissaient chaque mot prononcé dans la voiture. Non pas par intérêt, mais par réflexe. Il se moquait complètement des causeries de quelques civils innocents. Mais son esprit avait prit l'habitude d'écouter et analyser tous les dires passant à portée d'oreille, considérant que chaque mot pouvait avoir son importance.

Comme ses vieilles habitudes le dérangeaient plus qu'elles ne lui rendaient service sur le coup, il mit ses écouteurs magiques et les régla pour qu'ils ne laissent passer aucune nuisance. C'est donc au son d'une entrainante musique composé de flûtes, xylophones et tambours qu'il ferma les yeux et s'endormit, un sourire se dessinant enfin sur ses lèvres.

Malgré cela, personne n'osait s'asseoir à côté de l'étrange jeune homme. Son visage souriant, ses lunettes argentés rectangulaires et ses courts cheveux bruns avaient tout pour le rendre sympathique. Mais son long manteau à capuche, en tissu noir comme la nuit, n'inspirait confiance à personne, bien que la capuche susnommée soit abaissée. Ce n'était d'ailleurs pas que le manteau, mais la totalité de sa tenue qui semblait absorber la lumière, sans en renvoyer un seul rayon.

Son sommeil ne fût pas complètement calme. Car il entendit un obscur murmure parlant à son esprit. Une voix spectrale qu'il ne connaissait que trop bien. Sa main se mettait d'elle-même au niveau de la poche intérieur gauche de son manteau quand cette voix des abîmes s'adressait à lui. Il avait appris à l'ignorer et même parfois à l'éjecter de ses pensées lorsqu'il était en forme. Mais elle revenait encore et toujours le narguer, avec à chaque fois la même proposition et la même rengaine. Cela faisait si longtemps qu'il trainait ce fardeau qu'il était devenu un peu moins lourd. Mais toujours aussi effrayant. Heureusement pour lui, cette fois, elle n'avait pas insisté et il pût dormir tranquillement.

Il ne se réveilla que lorsqu'il sentit le train s'arrêter. Il retira ses écouteurs et distingua la voix du contrôleur hurlant : « Gare de Bélèneim ! 10 minutes d'arrêt. Gare de Bélèneim !». L'homme en noir connaissait cet endroit de nom. Une petite bourgade sans prétention ni grand intérêt. Aucune guilde magique ou marchande ne s'y était installée et rien n'attirait les touristes. La seule réputation que trainait cette ville était d'être celle ayant la plus grande et active population de pies voleuses de tout le royaume. Un endroit calme et isolé. L'endroit parfait.

Il descendit du véhicule et resta un moment sur le quai à observer les rares personnes qui s'y trouvait. Aucune n'avait remarqué sa présence. Un bon début. Il sortit de la gare et flâna dans les rues quelques temps, piquant une pomme sur un comptoir au passage. Le vendeur ne se rendit évidemment jamais compte de rien, trop occupé qu'il était à guetter l'arrivée d'une pie désirant lui voler ses joyaux pendant les transactions. L'obscur personnage remarqua que tous les commerçants de la ville faisaient de même. Rien de très surprenant si les pies d'ici étaient aussi roublardes qu'on le prétendait. Bélèneim avait plus d'habitants que ne l'imaginait le jeune homme. Ce qui l'obligea à remettre ses écouteurs magique afin que son esprit ne soit pas parasité par d'innombrables informations inutiles. Car tout dans cette foule n'était que commérages, ragots et rumeurs de voisinages sur pattes. Il préférait de loin le parfait mélange sonore du piano, du violon et de la flûte traversière. Il se ferma de nouveau au monde qui l'entourait.

Il arriva sur une grande place au centre de laquelle trônait une magnifique fontaine. Ne faisant absolument pas attention à ce qui l'entourait, l'homme en noir se cogna brutalement contre quelqu'un et tomba au sol. Il mit une main sur son front, les yeux fermés, car leurs têtes s'étaient violement entrechoquées. Une fois la douleur passé, il rouvrit les paupières et découvrit que la personne dans laquelle il était rentré était une jeune fille blonde, d'à peu près le même âge que lui, habillée d'un haut blanc, d'une jupe (très) courte et aux arguments mammaires indécemment mis en valeur. Celle-ci était également au sol et avait commencé à lui crier dessus. L'étranger ne comprenait pas un traitre mot de ce qu'elle disait car il portait toujours ses écouteurs régler sur « insonorité maximum ».

La blonde colérique était précédée de plusieurs autres personnes formant un groupe des plus hétérogène. Un homme aux cheveux roses avec une écharpe blanche qui aida son amie à se lever. Un autre aux cheveux bleu et qui avait commencé à retirer ses vêtements. Une dame rousse en armure d'acier complète malgré la chaleur estivale. Et pour finir un chat bleu avec des ailes. La seule phrase qui arrivait à l'esprit de l'homme en noir était : « C'est qui ces tarrés ? ».

C'est alors qu'il remarqua un objet brillant au sol. Sa forme lui rappelait quelque chose. Mais avant qu'il n'ait pu distinguer de quoi il s'agissait, une pie s'était emparé de l'objet en question et s'était envoler avec. Ceci fit complétement paniqué la blonde qui se mit à secouer son ami à la chevelure rose comme un prunier malgré le fait que celui-ci fut visiblement plus costaud et lourd qu'elle. L'obscur étranger vit au loin la pie déposer l'objet dans son nid sur le toit du bâtiment le plus élevé de la grande place, sans doute la mairie. Même s'il n'entendait toujours rien, l'homme en noir avait bien compris que cet objet était important aux yeux de la jeune blonde. Il se sentait désolé pour elle. C'était à cause de lui qu'elle avait perdu son bien et pour une fois ce n'était pas parce qu'il en était le voleur.

D'un coup, il se releva et courut vers le bâtiment où nichait le brigand à plume, sous les yeux intrigués de la blonde et ses amis. Ceux-ci furent littéralement subjugués en voyant l'étranger courir sur le mur afin de saisir le balcon, grimper dessus et poursuivre son escalade en s'agrippant aux briques et rebords de fenêtre avec une agilité impressionnante et à une vitesse jamais vue. Il arriva sur le toit plus vite que s'il avait pris les escaliers. Une petite foule c'était rassemblée, en voyant l'homme en noir faire ses acrobaties, et le groupe de la jeune blonde regarda le spectacle dans un mélange d'admiration et de stupéfaction. Tout particulièrement le compagnon à la tignasse rose et le chat volant qui avait les yeux aussi gros que des assiettes et aussi brillants que des miroirs.

Une fois au sommet, le sombre voyageur trouvât le nid du vil volatile. Celui-ci lui cria dessus à son tour et le jeune homme, consterné, le dégagea d'une puissante pichenette. Il fouilla le nid de l'animal et découvrit tout un butin : bagues, joyaux, morceaux de verre… Tant de trésors que cet oiseau de malheur avait dû mettre des années à rassembler. « Les pies de Bélèneim méritent bien leur réputation à priori.» Se dit l'acrobate qui décida de « saisir » les biens volé.

- Tout cela ne manquera à personne. Et puis on peut considérer cela comme un châtiment pour le punir de tous ses crimes en y repensant.

C'est donc le cœur léger et le sourire aux lèvres que l'homme en noir s'empara de tout le contenu du repaire. Il se rappela tout de même de pourquoi il était monté et finit par trouver l'objet qu'il avait distingué en bas. Et eu un choc. Le bibelot en question était une clé dorée. Il connaissait bien ce genre de clé. Trop bien pourrait-il affirmer. Il en déduisit que la blonde qu'il avait bousculé était donc une mage, une constellationiste. Une bonne raison de ne pas rester près d'elle trop longtemps. Il finit par regarder en bas. Le bâtiment était beaucoup trop haut pour simplement sauter. Mais il lui sembla distinguer quelque chose qui rendrait l'opération faisable.

Depuis en bas, la foule, dans laquelle se mêlaient la belle blonde et ses amis, observait, désireuse de savoir quelle serait la prochaine folie du mystérieux personnage. Celui-ci fit alors un acte qui effraya toute l'assemblé : il plongea. Chacun s'attendait à ce qu'il s'écrase et explose comme un œuf mais, à la surprise générale, il n'en fût rien. Au deux-tiers de la distance le séparant d'une mort certaine, il s'était saisit d'une barre de fer servant habituellement aux drapeaux, tourna autour deux fois et lâcha pour atterrir en douceur grâce à une roulade. La foule applaudit, croyant à quelque spectacle de rue, mais l'objet de toute cette attention ne s'en rendit pas compte à cause de ses écouteurs.

Il s'approche de la jeune fille et retira enfin ses écouteurs. Il lui tendit la clé dorée, l'air embarrassé.

- Tiens. Dit-il

- Euh…Merci. Lui répondit-elle.

- Ne me remercie pas. C'est de ma faute après tout. C'était le moins que je puisse faire.

Avant que la blonde n'ai pu ajouter quoi que ce soit, ses amis le chat bleu et la tignasse rose la poussèrent sans ménagement et parlèrent à toute vitesse avec des têtes d'ahuris.

- Waaaaaw ! Bon sang mais c'était génial c'que t'as fait là ! Explosa Tignasse rose.

- Hay ! Sembla confirmer le chat volant.

- Euh… Mais non c'était rien.

- Tu plaisantes ? T'as impressionné tout le monde, ajouta le jeune homme à la chevelure bleu.

- Tes vêtements Grey, fit la blonde.

Elle avait dit cette phrase sur un ton qui montrait qu'elle avait l'habitude de ce genre de situation. Mais ce fut seulement à ce moment que l'étranger se rendit compte de toute la foule qu'il avait attiré. Son visage se mua en un masque de frayeur. Le groupe de la blonde le remarqua et lui demanda s'il allait bien. Il leur jeta un dernier coup d'œil et partit en courant dans le dédale des rues. « Mais bon sang à quoi tu t'attendais crétin ? se disait-il. Escalader un bâtiment devant tout le monde en plein jour ! Comment t'as pu gâcher trois années de fuite sur un coup de tête aussi débile ? »

Après avoir couru un bon moment, l'obscur jeune homme s'assit essoufflé sur un banc près de la gare. Alors qu'il reprenait son souffle, il se demandait où il irait cette fois-ci. Ou plutôt dans quelle direction. Il n'avait jamais eu de destination précise en trois ans après tout. Une image s'imposa à son esprit. Il sortit de sa poche intérieure droite une photo. La photo d'une jeune fille aux cheveux mi- longs rouges et argentés dont le sourire et l'allure était l'incarnation même de l'innocence et de la pureté. Cela faisait trois ans qu'il ne lui avait pas parlé. Mais il savait qu'il ne pouvait pas la revoir. Encore moins après ce qui s'était passé aujourd'hui. Il rangea la photo et soupira un grand coup.

C'est à ce moment qu'une voix familière attira son attention : « Hé ben te voilà. » L'homme en noir écarquilla les yeux en découvrant Tignasse rose et compagnie devant lui. Il ne les avait même pas entendus arriver.

- Co…Comment vous m'avez trouvez ? Demanda-il sous le choc.

- A l'odeur, répondit Tignasse Rose. J'ai un excellent flair.

L'homme en noir se demandait s'il ne se moquait pas de lui sur le coup. Même si ses poursuivants était calmes et souriants, lui avait la tête d'une personne à la fois effrayée et énervée.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? Demanda-t-il finalement.

- Tu as toujours ma clé, l'informa la blonde en riant gentiment.

C'était bien vrai. Dans la panique, il ne s'était absolument pas rendu compte que la clé dorée pour laquelle il avait fait tant d'effort et ruiné trois années de cavale était toujours entre ses mains. Il la donna pour de bon à la jeune fille qui l'attacha à un trousseau. Tignasse rose s'empressa de déclarer.

- Ouais enfin ça c'est elle. Nous on s'en fiche c'est pour te parler qu'on te cherchait.

- ORDURE ! Cria la belle blonde.

- Qu'est-ce tu racontes Natsu ? Fit le naturiste aux cheveux bleus. C'est toi qui veux lui parler. Moi j'étais pour qu'on le laisse tranquille après avoir récupérer la clé de Lucy.

- J't'ais pas sonné l'exhibitionniste !

Le jeune homme en noir était d'accord avec la proposition de Chevelure bleu mais le dénommé Natsu lui cria de ne pas s'en mêler. La rousse en armure observait la scène sans broncher, son regard allant des deux rivaux vers l'étranger sombre. La blonde, Lucy visiblement, demandait à ses deux amis de se calmer, tout en demandant à l'exhibitionniste de ne pas se déshabiller. Au fur et mesure que la dispute s'envenimait, la fureur de l'étranger allait crescendo et, alors qu'il était sur le point d'exploser, il entendit la rousse crier.

« Ça suffit ! Eloignez-vous un peu tous les trois. JE vais lui parler. »

- Quoi ? Mais c'est pas juste Erza! C'est moi qui voulais lui parler à la base ! S'indigna Natsu

- Ah tu avoues Flammèche ! Fit Chevelure bleu sur un ton triomphant.

- Eh, j'ai rien fait moi ! Rouspéta Lucy.

La rousse prit une voix sinistre et fit une tête sombre pour leur dire : « TOUT DE SUITE ! » Les trois personnages partirent à l'autre bout de la rue sans demander leur reste, la peur visiblement au ventre. Elle soupira un bon coup tandis que le chat bleu volait à sa droite. « Je peux rester moi ? » Demanda-t-il. « Si tu es sage Happy. ». « Hay ! » Répondit-il. Erza s'assit à côté du jeune homme en noir et Happy sur les genoux de la guerrière.

« C'est bon tu peux respirer. Ils ne viendront pas à moins que je ne leur en donne l'ordre. »

- C'est vrai. Erza les a fait détaler comme des poissons.

- On dit des lapins, Happy.

- Je préfère le poisson moi.

L'obscur étranger soupira à son tour, plein d'une grande lassitude. « Je me demande déjà si vous n'êtes pas aussi dingues que les trois autres là. » Avoua-t-il. Cette remarque fit sourire Erza et rigoler Happy. L'étranger s'affala sur le banc et regarda le ciel devenue orange à cause de l'aurore. Il put enfin poser la question qu'il n'arrivait pas à placer depuis tout à l'heure : « Mais bon sang vous êtes qui vous ? » Il n'y avait nulle violence dans cette question, rien que l'envie de savoir qui l'ennuyait et pourquoi.

- Je m'appelle Erza Scarlett.

- Et moi c'est Happy.

- Nous sommes de Fairy Tail.

L'obscur étranger réfléchit en entendant cela. Fairy Tail… Erza Scarlett…

- Ces noms me disent quelque chose j'avoue. Il me semble que Fairy Tail était une grande guilde avant la mort de ses principaux membres il y a sept ans non ?

- En fait c'est plus compliqué que cela… Commença la rousse.

- Et puis nous serons bientôt revenus au sommet ! Avec Natsu et Erza on va redevenir les numéros un en un rien de temps, surtout avec les grands jeux magiques.

L'homme en noir hésitait entre trouver la joie et l'enthousiasme de Happy charmante ou énervante. Mais il préféra parler de quelque chose de plus constructif :

- Et Erza Scarlett… Ce n'est pas le nom de celle qu'on appelait Titania ? Ce serait toi ?

- C'est bien moi, confirma l'intéressée.

- Tu m'excuseras si j'ai du mal à te croire, déclara-t-il.

Elle n'était visiblement pas offensée. On avait dû lui dire ce genre de chose pas mal de fois.

- Et qu'est-ce que vous me voulez ? Demanda finalement l'étranger.

- Natsu s'est mis en tête de te faire rejoindre notre guilde.

- Hay !

Cette révélation prit l'homme en noir complètement au dépourvu.

« Euh…Et j'peux savoir pourquoi ? On ne se connait même pas. Qu'est-ce qui vous dit que je suis mage en plus ? »

- Nous sommes mages aussi voyons. Tu dissimules incroyablement bien ta magie, pour une raison que nous ignorons, mais nous en avons senti un peu tout à l'heure, lorsque tu pensais être seul. Assez pour savoir que tu as des pouvoirs et sais t'en servir. Mais rien de plus, expliqua la Reine des Fée.

- D'accord mais ça ne répond pas à ma première question. » Continua l'étranger.

- Natsu pense qu'avec tes talents tu pourrais facilement prendre des photos compromettantes des membres de notre guilde afin de les faire chanter.

Cette nouvelle révélation, elle, fut comme un énorme coup de poing pris en pleine figure. « Non mais là c'est officiel ! Ton copain est un grand malade ! »

- Hay !

- Et tu confirmes en plus toi ? »

Happy déclara que l'étranger était méchant et qu'il préférait rester avec Natsu. Il partit en pleurant. L'obscur jeune homme en avait plus qu'assez. Il se leva et fit : « Oh et puis merde ! J'me barre moi. » Mais alors qu'il commençait à partir, Erza lui saisit le poignet droit, couvert d'un bandage blanc, en lui demandant d'attendre. Mais en posant la main sur ce bandage, Erza avait commis un impair. L'étranger lui fit lâcher son poignet en lui intimant de ne plus jamais y toucher. Elle ne dévoila aucune expression sur le coup, ni surprise, ni colère, ni quoi que ce soit. Ils restèrent plantés là, l'étranger dos à Erza. Il lui demanda après un long silence : « Et qu'est-ce qui te fait croire que ça m'intéresse de rejoindre votre guilde ? Il parait que c'est la plus faible de tout Fiore maintenant. »

- Je n'en étais pas sûr jusqu'à ce que tu ne t'arrêtes.

Il ne comprit pas.

- Si ça ne t'intéressais vraiment pas, tu aurais continué ta marche.

C'était comme si elle lui avait planté une dague en plein cœur. Il avait envie de protester mais tout ce qu'il aurait pu dire n'aurait été que mensonge. Il lui dit donc les seuls mots vrais qu'il pouvait lui dire :

« Même si je voulais rejoindre votre guilde, je ne pourrais pas. »

- Pourquoi ?

- Ça, ça ne vous concerne pas.

Il avait essayé de dire cela le plus calmement possible. Il ne voulait pas qu'elle se sente agressé.

- Ça le devient si tu décides de rejoindre notre guilde. »

- Je n'ai pas accepté. » Un lourd silence s'installa. Aucun d'entre eux n'osait dire un mot. Mais c'est Erza qui le brisa.

« Bon écoute. Moi et mes amis on prend le train pour Magnolia demain matin à neuf heures. Ça te laisse la nuit pour réfléchir. »

La guerrière commença à partir mais se fût au tour de l'étranger de l'arrêter. « Attend… Elle tourna la tête dans sa direction. Pourquoi tu insistes tant pour que je vous rejoigne ? » Elle se planta face à lui et le regarda dans les yeux.

- A cause de ton regard.

- Mon regard ?

- Lorsque tu étais seul sur ce banc, j'ai bien vu ton regard. C'est celui de ceux qui n'ont nulle part où aller et personne à qui s'accrocher.

L'homme en noir n'en croyait pas ses oreilles. Il ignorait avoir eu ce genre de regard mais en un clin d'œil, si l'on peut dire, elle avait compris exactement ce qu'il ressentait. Comment était-ce possible ?

- Tu n'es pas le seul à avoir été dans cette situation. Une fois, Maître Makarov a dit que j'avais ce regard lorsque nous nous sommes rencontrés. Et j'ai vu exactement la même chose chez Grey et Natsu lorsqu'ils ont passé les portes de la guilde pour la première fois. Tu peux me croire. Je sais ce que tu ressens.

L'obscur jeune homme ne sut pas quoi répondre à cela à part : « Pas tout à fait. Pour moi aussi c'est un peu plus compliqué.» La guerrière l'observa et vit bien que son expression avait changée. Il était plus mélancolique, plus triste encore. Le genre de tristesse que l'on porte sur soi sans jamais vouloir le montrer aux autres. Ni par les larmes, ni par les mots… Pas tant que le moment ne serait venu. Erza le comprenait plus qu'il ne pouvait l'imaginer.

- Et puis… Natsu a un bon flaire pour trouver des gens biens.

L'homme en noir ne sût pas comment réagir à cela. Il avait envie de dire qu'il n'en était pas un. Mais, pour une raison inconnu, il n'arrivait pas à la contredire. Elle se remit alors en marche et, une dernière fois, se retourna pour lui demander avec un sourire:

- Au fait, on ne t'a pas demandé ton nom.

Mais l'étranger ne répondit rien. Il restait figé comme une statue. Erza perdit son sourire et s'en alla pour de bon. Le jeune homme, désormais seul, s'assis sur le banc d'où il regarda le ciel s'obscurcir et les étoiles apparaitre. Le temps s'écoula, s'écoula et s'écoula encore. Et sans qu'il ne s'en soit rendu compte, il passa la nuit entière sur ce banc. Caché dans les ténèbres de la nuit, dans son élément. Elles l'avaient toujours apaisé. Sans jamais lui offrir la moindre réponse. Le soleil se leva sans que cette nuit ne devienne une exception. Vers neuf heures moins dix, le groupe d'Erza passa les portes de la gare. La guerrière avait jeté un coup d'œil dans sa direction mais lui n'avait rien remarqué. Une partie d'elle-même voulait continuer d'espérer jusqu'à la dernière seconde, et une autre voulait céder à la déception, déclarant qu'il avait visiblement pris sa décision. Alors que ce n'était pas le cas. Il n'avait rien décidé. Jusqu'à cet ultime instant.

Il était 8h58. L'homme en noir avait regardé en direction de l'entrée principale de la gare. Pourquoi à cet instant précis ? Il n'en savait rien. Mais ce qui comptait, c'était ce qu'il avait vu, ou plutôt cru voir. Une personne entrait dans la gare. Et, pendant moins d'une seconde, il crut voir au poignet de cette personne la marque qu'il redoutait tant. Le crâne ornant deux faux. Peut-être que ce ne fut qu'une illusion, mais à ce moment tout devint clair. Pour la première fois depuis des années, lorsqu'il crut voir cette marque, il eut peur. Non pas la peur d'être retrouvé, il s'était habitué depuis longtemps à celle-ci. Mais la peur que sa rencontre avec cette brochette d'allumés les ait mis en danger. Le fait qu'il leur ait parlé allait forcément attirer sur eux l'attention de ceux qu'il cherchait à fuir. C'était inévitable. Il ne savait pas s'il voulait rejoindre Fairy Tail. Mais il savait qu'il ne voulait pas qu'il arrive quelque chose à ces cinq-là. Pourquoi spécifiquement à eux ? Il n'en était pas vraiment sûr. Par contre, il ne voulait pas qu'il leur arrive malheur. Ni à Lucy, ni à Erza, ni à Happy, ni à ce cinglé de Natsu, ni même à l'exhibitionniste. Et s'il fallait qu'il reste avec eux pour les protéger de l'ombre qu'est son passé, alors qu'il en soit ainsi !

Neuf Heures ! L'étranger se mit à courir à toute allure. Il entra dans la gare mais le train partait déjà. Il ne pouvait déjà plus le rattraper en courant. Le train allait trop vite. Sauf qu'il n'était pas du genre à se laisser faire. Il mit la capuche de sa veste et, sortit de nulle part, une chaîne pourvue d'une faucille lui apparut dans les mains. Il la jeta de toutes ses forces en direction du train. L'étranger pria intérieurement pour que cela marche. Ce fût de justesse mais la faucille se planta dans le plancher de l'arrière du train. Il s'accrocha de toutes ses forces et crut avoir les bras arrachés lorsqu'il fût entrainé par le véhicule. Il serrât les dents car ce n'était pas terminé. L'homme en noir avança petit à petit vers le train en grimpant le long de sa chaîne.

Il arriva finalement à bon port. Il fit disparaitre sa chaîne et reprit son souffle. C'est alors qu'un contrôleur arriva par la porte situé derrière lui. « Vous… Qui êtes-vous ? Vous avez un ticket j'espère ! » Ce n'était vraiment pas le moment pour les formalités. Aussi l'homme en noir improvisât et fit apparaitre une sphère noire qu'il jeta très vite au sol, dégageant un grand nuage de fumée couleur charbon. Le contrôleur toussa très fort en respirant l'immonde gaz mais celui-ci se dissipa très vite pour montrer au contrôleur qu'il était dorénavant seul. « Quoi ? Mais comment… ? Je n'ai pas bougé de la porte, il n'a pas pu passer. Il aurait sauté ? ». Le contrôleur resta dans l'incrédulité un bon moment tandis que les choses bougeaient ailleurs.

Dans l'un des wagons, les mages de Fairy Tail profitaient de leur voyage. Lucy discutait avec Grey tandis que Happy mangeait du poisson et que Natsu essayait de survivre à son mal des transports. Mais Erza, elle, regardait pensivement par la fenêtre. Elle n'était pas vraiment déçue, ni fâchée. Elle ne comprenait simplement pas. Voyant sa tête, Happy lui demanda :

- Erza, pourquoi tu fais cette tête ? C'est parce que je t'ai pas proposé de poisson ?

- Non Happy. Ce n'est rien, ria-t-elle un peu.

- Ne fais pas semblant Erza. C'est l'autre type qui te pose problème, argua Grey.

Elle réfléchissait tout haut, avec une mine sérieuse sur laquelle planait le spectre de la déception.

- Je me demande si j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Si j'aurais dû plus insister ? Ou bien était-ce voué à l'échec dès le début ?

- Tu as fait tout ce que tu pouvais Erza, la consola Lucy. S'il n'a pas voulu venir, c'est son choix et nous devons le respecter.

- Oui, je sais… Répliqua Erza, guère convaincue. Mais je ne sais pas. J'avais l'impression qu'il y avait quelque chose… de différent chez lui.

- Genre quoi ? Une magie spéciale ?

- Tout ne se résume pas à la magie Grey. Non, c'était autre chose. Un pressentiment, une intuition.

Une voix nauséeuse incompréhensible s'éleva dans le wagon.

- Qu'est-ce qu'il a dit ? Demanda Lucy.

- Qu'est-ce que j'en sais ? Répliqua le mage de glace.

- Il a dit qu'il sait de quoi parle Erza, qu'il a ressenti la même chose en rencontrant Lucy, traduisit le chat parlant.

- Ah bon ? Fit Lucy.

- Depuis quand tu traduis le Mal des transports ? Demanda Grey curieux.

- Question d'habitude.

- De toute façon il n'est pas là alors ça sert à rien d'en parler, termina Grey »

A peine finit-il sa phrase qu'un couteau se planta dans le mur juste devant lui, sous la fenêtre, surprenant tout le monde. Mais ce n'était pas plus surprenant que celui qui l'avait envoyé. L'étranger se tenait sur les sièges d'en face. Il était dans une posture décontractée et faisant danser un autre couteau entre ses doigts. Erza était agréablement surprise, elle avait un grand sourire aux lèvres. Les autres étaient mi- choqués mi- intrigués. À part Natsu qui, comme dit précédemment, se contentait de survivre.

L'étranger fît disparaitre son couteau dans sa manche et hotta sa capuche. Il déclara :

«Si on doit rester un moment ensemble, alors appelé moi Nox. »

Pour la première fois depuis longtemps, Nox souriait à des gens.

- Attend ! Depuis quand t'es là ? S'étrangla Grey. Et comment t'es rentré sans qu'on te voit ? Et qu'est-ce qui te prend de jouer avec des couteaux ? Et… - Il eut à l'esprit la question qui répondrait à toutes les autres - T'es quoi en vrai ?

- Moi ?

Il fit sortir une sombre dague de sa manche et quatre autres plus petites apparurent en éventail de derrière elle. Il répondit avec un sourire carnassier et un visage couvert d'ombres.

- Je suis un assassin.

Grey fut choqué. Lucy et Happy effrayés. Natsu fut si surpris qu'il en oublia son mal des transports quelques secondes. Erza, elle, ne savait absolument pas comment réagir. Surprise ? Méfiance ? Colère ? Curiosité ? C'était la première fois que son instinct la mettait dans une situation pareille.


Pendant ce temps, loin à l'ouest, dans une forêt lugubre grouillante de formes de vies indéterminées, un corbeau noir atterrit sur le rebord d'une fenêtre d'un château en ruine, un papier attaché à la patte. Un mystérieux homme, à la peau plus blanche que le lait, aux yeux couleurs de sang, prit le document après que l'animal ne se soit posé sur son avant-bras. Lorsqu'il s'empara du parchemin, l'oiseau perdit son noir de jais pour devenir aussi blanc que son maître. Lorsque le seigneur de ces lieux découvrit le contenu du papier, il se mit à rire d'une voix sadique et monstrueuse « WAIIIIAAAIAIAIAAAAAIAIIAAA ! » Il était satisfait car, après tant d'années de poursuite, il allait enfin pouvoir récupérer son bien et accomplir sa destinée. Il cria à ses hommes : « Préparez-vous les gars ! Bientôt, la vrai clé de notre toute puissance nous sera rendue ! » La salle résonna des cris joyeux et démoniaques des membres d'une guilde noire que même l'actuel conseil n'osait pas affronter, la guilde du crâne ornant deux faux.

Némésis Call


NoobZero : Voilà, le tout premier chapitre de ma toute première fan fiction est terminé. Qu'en pensez-vous ? Merci d'avoir lu jusqu'au bout ^^.

P.S: si vous n'aimez pas dites moi pourquoi aussi.