Eh bien, salut tout le monde ! Me voici (enfin) avec ma première fic ! C'est une histoire un peu compliqué, pour le moment pas beaucoup mais vous verrez bien après! Je m'y perds parfois! -- Les 2 premiers chapitres sont une sorte d'introduction, après j'vous emmènes dans un retour en arrière et après ce (long) retour en arrière, on revient à la réalité. Voilààà ! Donc, j'espère que vous aimerez, personnellement je trouve pas ce chap là palpitant mais on en apprend beaucoup, quand même !

Je crois que je dois faire un disclaimer, non ? Bon ben aucun des lieux, personnages et truc de l'univers de Harry Potter ne m'appartient, ils sont tous à J.K Rowling( vous ne vous en doutiez pas, hein?!) et je ne touche point d'argent avec ma p'tite fic, c'est simplement pour le plaisir!

Je voudrais remercier Genevieve Black qui m'a gentiment et patiemment( je suis pas vite vite des fois!!) expliqué comment publier une fic ! ! Merci beaucoup ! ! :-)

Une p'tite dédicace à Cyn, une amie très chère à mes yeux qui va sûrement lire ça! Oublie pas ma chouette, la vie vaut la peine de croire en elle. On va l'trouver, ton marchand d'ampoule hallogène! ;-)

Bon bon bon , je me tais et je vous laisse lire ! ! :-)

Ah et les pensées d'Hermione sont en italique !

1 - Pourquoi t'es parti, j'ai plus jamais de chaleur...

Hermione regardait le paysage défilé devant ses yeux. Il pleuvait dehors, mais le temps semblait vouloir s'éclaircir. Assise sur la banquette arrière de la voiture familiale, la jeune femme ne prêtait pas attention au babillage incessant de ses parents à l'avant. Son regard mélancolique en disant long sur son état d'âme. La chaleur qui habituellement habitait ses yeux, cette chaleur qui les faisait briller était partie. Hermione était revenue dévastée de sa sixième année à Poudlard, au grand désarroi de ses parents. Cette mystérieuse tristesse qui la dévorait les inquiétait beaucoup. Ils avaient essayer de la faire parler, mais en vain, Mione s'emmurait dans le silence et restait muette de douleur. Sa mère avait quand même surprise une larme furtive couler le long de sa joue quand sa fille unique observait les serpents à l'insectarium.

En l'entendant soupirer une fois de plus, Madame Granger regarda son mari avec un regard près de l'hystérie. Ils marmonnaient des choses qu'Hermione devinait facilement. Elle ricanait intérieurement, les entendre parler de psychologue et de médecin l'amusait. Aucun spécialiste ne pouvait lui redonner le goût de vivre. Personne ne pouvait lui enlever la désagréable sensation d'être déchirée, la désagréable sensation que son cœur, trop gonflé d'amour, de rage et de tristesse, allait exploser. Ni Harry ni Ron, même avec la meilleure volonté du monde, ne le pouvait. Seul lui le pourrait. Seul lui pourrait la prendre dans ses bras comme il en avait le secret, seul lui effleurerait ses lèvres des siennes avec délicatesse, comme s'il voulait la déboussoler complètement, la faire crever de désir avant de l'embrasser vraiment. Seul lui pourrait faire disparaître à coup de tendresse la mélancolie et la lassitude qui emplissaient à présent la jeune sorcière. Il était le seul à pouvoir lui soustraire l'horrible douleur qu'elle ressentait en ce moment.

Or, cette personne, même si elle était certaine qu'elle s'y saurait prêter avec joie, ne pouvait le faire puisqu'elle devait fuir la jeune femme, pour leur prétendu sécurité.

Foutaise,pensa Hermione, le forcer à s'éloigner de moi, c'est pire que s'ils me tuaient...

Elle ne parlait à personne de son amour condamné, c'était trop dur. Elle s'était fermée à ses amies moldues avide d'en savoir toujours plus sur sa vie, sur son monde.

Elles n'auraient pu comprendre,se dit-elle, elles ne saisissent pas le véritable danger d'aimer un Malfoy quand on est une...sang-de-bourbe.

Elle ferma ses yeux, craignant un ruissellement de larmes qu'elle ne se sentait guère capable de refouler, pour une fois. Mais c'était encore pire. Elle revoyait leurs baisers, leurs étreintes, leurs caresses. Elle se revoyait avec lui, se revoyait s'échanger des mots d'amours à l'oreille. Ils s'étaient promis la lune, et ils étaient maintenant réduits à contempler sa poussière.

Elle soupira de nouveau. Quand Ron l'avait invité au Terrier, sa première réaction fut de décliner l'invitation. Elle n'avait pas envie de voir personne s'apparentant au monde magie, surtout pas des gens qui savait pourquoi elle souffrait. Mais bien sur, ses parents l'avaient poussé à accepter, la forçant presque, en postant eux mêmes le bout de parchemin affirmant qu'elle y serait dans 3 jours avec le hibou qu'ils avaient acheté pour tenter d'amadouer leur fille. Ce sont ces mêmes parents là qui faisaient en ce moment 6 heures d'automobiles à l'aller seulement pour aller la reconduire au lieu de faire comme elle voulait, c'est-à-dire prendre le Magico Bus. Peu importe, c'était eux qui se donnait du mal pour rien, pas elle.

Elle espérait secrètement que de revoir Harry et Ron lui changerait les idées. Harry. Si quelqu'un pouvait la comprendre, c'était bien lui ! Comment n'avait-elle pas pu y penser plus tôt ? Après la disparition tragique de Sirius, il s'était lui aussi emmurer dans un silence des plus complets. Et puis un jour, sans que la jeune femme ne sache trop pourquoi, il avait fait son deuil et était redevenu le même Harry qu'avant, quoi que un peu différent. Enfin, elle savait pourquoi, cependant elle préférait feindre l'ignorance. C'était mieux pour tous, croyait-elle. Mais la personne qu'Hermione aimait, désespérément et malgré tout, n'était pas morte, loin de là.

S'il l'était au moins, la douleur serait plus vive, l'espoir enterré et mes larmes couleraient pour de bon. Puis je vivrais à mon tour le deuil et après, je pourrais continuer comme avant...Avant qu'il ne débarque dans ma vie et vienne tout bouleversé...

Au fond, c'était tout comme s'il était mort. Ne plus avoir le droit de lui parler, ni d'entendre sa voix, ne plus avoir le droit de le sentir, de le toucher, ni même le droit simplement le voir, c'était le tuer. Ils voulaient tuer leur amour, leur amour pur et véritable. Seulement l'amour est plus rusé que le plus grand des sorciers. Quand un amour comme le leur pénètre un cœur, Il faut plus que l'éloignement pour le chasser. En fait, s'il quitte, il ne s'en va jamais au complet. Il laisse une trace dans qui brille plus longtemps que la plus vieille des étoiles du firmament. Il laisse une trace ineffaçable.

Ron allait être furieux de la voir détruite, complètement anéantie à cause de lui. Ron. Il avait fait preuve d'un courage incroyable l'an passé, la jeune fille n'en revenait pas encore. Cependant, il avait gaffé en révélant certaines choses qui poussèrent son amour à fuir, sans date de retour. Mais elle ne pouvait en vouloir au rouquin. Il n'avait pas idée des conséquences de ses aveux, Hermione était certaine que s'il aurait su , il se serait tu. Le jeune homme était dévoré de remords, malgré ce qu'elle lui avait dit. Encore là, voir Ron regretté les événements l'indifférait beaucoup. Au fond, elle était la seule à blâmé. Si elle lui aurait fait confiance, si elle lui avait dit le danger que le bruit de sa relation avec...non,dire son nom était trop dur encore. Si elle lui avait dit, il serait ici avec elle. Ils riraient, s'embrasseraient et attendraient avec impatience de revoir les deux autres garçons. Ron pouvait bien être rongé par la culpabilité s'il le voulait, le mal était fait, la sentence imposée et la cour ne voulait pas porté la cause de leur amour déchu en appel. Elle avait tempêté, crié, hurlé, pleuré, tout cela n'avait rien changé aux yeux de leur bourreau. Ils étaient condamnés. Elle avait cherché de l'aide, mais personne ne voulait prendre leur défense. Personne ne voulait encouragé une telle union.

Il lui semblait que la route déambulait devant ses yeux depuis des jours quand la voix de sa mère la tira de ses pensées. Elle était arrivée. Elle embrassa ses parents et les serra dans ses bras sans manifesté d'émotion, elle leur promis aussi de leur écrire régulièrement, ce qu'elle savait un mensonge, elle avait depuis 6 ans toujours négligé de répondre à leur lettre, trop absorbée par ses études pour y penser, c'est ce qu'elle leur avait dit. La sorcière jeta un sort à ses bagages qui la suivait docilement et elle entra dans la cour des Weasley. Hermione vit tout de suite ses amis au loin, près d'une colline, en plein cœur d'une partie de Quidditch. Ils ne la remarquèrent pas tout de suite. C'est Fred qui s'aperçu de sa présence le premier. Il lâcha un grand cri en la voyant , ce qui la fit rire. C'était la première fois qu'elle riait depuis 3 longs mois.

-Hermione, c'est bien toi ?! s'écria-t-il en se posant au sol près d'elle.

-Mais oui Fred, c'est moi ! lui répondit-elle d'une voix douce.

Il la serra dans ses bras et la souleva du sol en tournoyant, visiblement heureux de la voir. Un grand sourire éclairait son visage quand il la reposa par terre, sourire auquel elle s'empressa de répondre d'un grand sourire sincère.

Comme ça fait du bien ! Il y a si longtemps que je n'ai pas réellement sourit! pensa-t-elle. Maman avait raison, ils me donneront la force de continuer.

Rapidement,elle fut entouré de Ron, Ginny, George et Harry. George la fit tournoyé comme son frère et Ginny éclata en sanglot dans ses bras tellement elle était soulagée de la voir vivante. Hermione riait de voir sa meilleure amie dans cet état là. Ron lui mis une main sur l'épaule et lui adressa un signe de tête. Mais, au grand étonnement du garçon, elle le serra très fort dans ses bras. Embarrassé mais terriblement soulagé, il répondit à son étreinte. Harry la pris dans ses bras et elle enfouie sa tête dans le creux de son épaule. Sa caresse était réconfortante, elle avait visé juste en pensant qu'il pourrait la comprendre. Il dégageait une telle chaleur, une telle douceur, qu'Hermione resta longtemps dans ses bras, bercée par son odeur particulière qu'elle avait toujours trouvé sécurisante.

Plus tard, en allant ramassé leur balais et les balles de Quidditch, les deux garçons la bombardèrent de questions sur son été. Ils évitaient de mentionner celui dont elle ne voulait pas parler, la jeune femme leur en était grandement reconnaissante. Rougissant jusqu'à la racine de ses propres cheveux, Ron lui fit remarqué qu'elle était plus belle que jamais. En effet, Hermione avait soigné son apparence cet été là, à défaut de soigner son état d'esprit. Elle avait dompté sa tignasse qui était joliment bouclée désormais. Elle avait aussi laissé ses vieux vêtements amples dans sa maison moldue et avait un peu profité de l'inquiétude outre mesure de ses parents pour refaire sa garde robe dans un style beaucoup plus moderne et qui l'avantageait énormément. Elle avait aussi commencé à se maquiller légèrement.

Harry semblait avoir constaté la différence à ce moment là. Ses cheveux qui tombaient sur ses fines épaules dévoilées par une camisole noire étaient beau, le reste de son corps l'était tout autant. Il voyait de sublimes jambes qu'il n'aurait jamais soupçonné pouvoir appartenir à Hermione Granger. Sa jupe de soie blanches , ornée de fleurs noires, lui allait à merveille. Au bout de ses jambes trônaient fièrement une paire de sandale aussi noire que les cheveux du garçon, avec un léger talon. Voilà pourquoi elle lui semblait plus grande qu'il y a quelques mois. Le tout rassemblé était des plus ravissants. Elle ressemblait de plus en plus à la fille du miroir. Il y avait si longtemps de tout cela ... Même quand il avait vu la jeune fille dans sa plus simple forme, elle ne ressemblait pas un instant à ce qu'il voyait en ce moment. Il fut un instant ébahit puis...

-Magnifique. Hermione, tu es tout simplement magnifique ! lui dit Harry avec de grands yeux et les joues légèrement plus roses que l'instant d'avant.

Sentant les regards gourmands des deux garçons posés sur elle, la jeune femme, qui était vraiment satisfaite de la réaction des garçons , les prit par la main et les traîna en courant vers la maison de Ron. Rendu à l'intérieur, elle reçut un accueil tout aussi chaleureux de la part de Mme Weasley. Cette dernière, après avoir essuyer les larmes que la vue d'une Hermione resplendissante de bonheur tout nouveau avait provoqué, fit apparaître par magie un gigantesque festin sur une table apparut elle aussi par magie dehors, au milieu de la cour.

La jeune sorcière riait aux éclats en mangeant copieusement. Les jumeaux, qui avait ouvert leur commerce de farces et attrapes depuis peu, lui racontaient des blagues . Contrairement à son habitude, elle rigolait ouvertement, et ne pensait ne serait-ce qu'une seconde à leur faire un discourt moralisateur. Elle avait eu envie de rire, la voilà servie!

Un sourire amusé aux lèvres, elle détailla à son tour ses deux amis, comme ils avaient fait avec elle. Ron n'avait pas changé d'une miette. Il était un peu plus musclé, le Quidditch oblige, et elle constata qu'il avait encore grandi. Il la dépassait de presque 4 têtes maintenant ! Harry aussi avait grandi. Mais il restait toujours moins grand que son compagnon. Bien qu'elle l'est toujours trouvé très beau, la jeune fille remarqua qu'elle frissonnait en regardant son visage. Ses traits étaient si harmonieux, ses yeux couleur émeraude avaient une étincelle qu'elle avait toujours aimé. Il avait le teint légèrement plus foncé, et ses cheveux étaient toujours aussi en bataille qu'avant mais c'était comme ça qu'elle les aimait. Ses larges épaules cadraient bien avec le reste de son corps. Il était puissant, autant physiquement que magiquement. Il avait tant changé depuis l'an passé, depuis les nuits où...Non,elle ne devait plus penser à ça. Ils étaient d'accords pour "oublier" ces moments là, comme s'ils le pouvaient réellement. Elle ne devait pas y penser, plus jamais... Elle se trouvait horriblement dégoûtante de penser à ceci dans des moments comme ceux –ci.

Si Draco (elle avait enfin prononcé son nom) ne revient jamais, je retournerai voir Harry. Je crois qu'il ne déclinerait pas l'offre pensa-t- elle en se rappelant le regard qu'il avait porté sur elle. Un regard qu'un homme porte à une femme, pas le regard qu'un adolescent gratifie une jeune fille pour la séduire.

Un regard pour me le faire oublier, ce qui risque fort d'arrivé si je ne fais pas attention... pensa-t-elle avec amertume, en se mettant en garde mentalement.

Elle aimait profondément Draco, Harry le savait et elle le savait aussi. Cependant, pendant toutes ses années où le serpentard l'avait méprisé et où elle l'avait fait en retour, elle n'avait eu d'yeux que pour Harry. Elle ne savait pas si son amour pour le jeune homme égalait celui qu'elle portait pour le blondinet qui hantait ses pensées, mais elle le savait toujours présent. Troublée, elle avait cessé de rire. Peut-être que Dumbledore avait raison, peut-être qu'un serpentard et un gryffondor ne pouvaient tout simplement s'aimer. Elle avait surpris cette conversation de Dumbledore avec Rogue, mais elle n'en avait jamais parlé. Elle préférait se concentrer sur le fait qu'elle et Draco n'était pas des serpentards et des gryffondors ordinaire.

Et puis il y avait eu ces nuits...Elle ne pourrait jamais les oublier, même si elle avait demandé à Harry de le faire. Il ne pourrait pas non plus, elle le savait. C'était complètement sorti de son esprit depuis le temps, cela lui paraissait si lointain. Maintenant, pleins de souvenirs autant douloureux que délicieux lui remontaient à la tête.

Elle sorti brusquement de sa rêverie en entendant Bill, qui était arrivé alors qu'elle n'en avait pas eu conscience tellement elle s'esclaffait, et le père de Ron parler des Malfoy.

-Monsieur le Ministre est très inquiet pour le fils de Lucius Malfoy, disait Arthur Weasley, sans savoir à quel point ce sujet était devenu banni des bouches de ses enfants et de leurs amis.

-Une sombre histoire tout ça ! J'espère qu'il est bien caché et que la pauvre fille qui s'est amouraché de lui l'est aussi ! Si Lucius apprend que son héritier pour le remplacé auprès de Celui – Dont –Il –Ne –Faut - Pas Prononcé- Le- Nom a dirigé une attaque contre celui-ci , même s'il croupit à Azkaban, il le fera tuer ! approuva l'aîné des enfants Weasley.

-J'espère qu'il ne découvrira pas la relation de Draco, sinon sa compagne est pour aussi dire déjà morte ! D'après les rumeurs, Tu- Sais- Qui n'hésiterait pas à la faire assassiné pour avoir fréquenter un Malfoy sans autorisation ! Surtout si elle est vraiment née de parents moldus, comme le dit une autre rumeur, son compte est bon ! continua le sorcier apeuré, sans remarqué la blancheur qu'avait soudainement prise Hermione et l'expression sur son visage.

George, qui avait tout entendu lui aussi mais qui savait pour la jeune fille et le garçon, remarqua immédiatement que la sorcière, habituellement forte et indifférente, n'en menait pas large. Il tenta de faire passer un message à son frère et à son père en déclarant d'une voix qu'il voulait pleine d'assurance que de toute façon, le jeune Malfoy était sûrement déjà loin et bien caché à l'heure qu'il était.

Ron baissa le nez dans son assiette en voyant la mine d'Hermione. Les propos de George, très peu convaincant , avait déprimé encore plus la jeune fille. Le plus jeune des rouquins avait l'air terriblement coupable. Il marmonnait que c'était entièrement de sa faute, qu'il était stupide et irréfléchi. Pour une fois, Hermione ne tentait pas de l'en dissuader. Harry avait prit sa main et la serrait, comme pour lui transmettre un peu de chaleur. Ginny lui frottait le dos, elle avait l'air dépassé complètement par les évènements. Elle qui venait tout juste de retrouver sa complice pleine de vie et débordante de joie, sa meilleure amie si douce et attentionnée qui s'était éclipsé en même temps que Draco, la voilà qui se retrouvait dans le même état qu'elle avait été toute l'été, la rousse avait des lettres dépressive à l'appuie. Fred quant à lui se tortillait sur sa chaise, visiblement mal à l'aise pour son amie concernée.

Hermione avait l'impression que quelqu'un venait de lui verser un seau d'eau glacé sur la tête. Entendre des gens manifester de l'inquiétude face à la situation précaire où se trouvait son amour ne faisait qu'augmenter la sienne. La douleur qui avait disparue depuis qu'elle avait retrouvé ses amis était revenue au galop avec tous les sentiments s'y attachant. Elle venait de se rendre compte qu'elle n'avait jamais pensé qu'elle-même était en danger. Elle s'était toujours torturé en imaginant Draco mort, dans un coin d'une ruelle sombre, avec son père qui riait aux éclats en le regardant mais elle n'avait jamais imaginer qu'elle pouvait se retrouver morte, dans un coin d'une ruelle sombre, avec un Lucius Malfoy s'esclaffant d'avoir tuer la jeune femme qui avait « souill » son fils. Elle fut prise d'énormes frissons. Elle était en danger de mort parce qu'elle aimait un garçon qu'elle aurait dû haïr et que ce garçon qui devait la châtié l'aimait lui aussi.

Elle ne tentait pas de le cacher, de grosses larmes coulaient sur ses joues. Elle goûtait de ses lèvres les perles salées qui s'étaient rendues jusqu'à sa bouche. Sa gorge était serrée, respirer devenait de plus en plus ardu. Elle trouva à tâtons dans son cou le délicat pendentif en cœur qui s'y trouvait et le serra dans son poing. Hermione sentit une pression sur son épaule ; c'était Harry. Il avait lâché sa main et semblait lui tendre les bras, offre qu'elle ne déclina pas . Elle se blottit contre lui et sanglota violemment. Elle ne se sentait plus en sécurité, même dans ses bras. Il lui semblait que désormais sa tête était mise à prix. « Grande récompense à celui ou celle qui rapportera la tête de la sang-de-bourbe aimant Draco Malfoy, l'être immonde et cruel destiné à servir le Seigneur des Ténèbres. »

Depuis qu'elle était arrivée au terrier, elle avait brisé son mutisme certes, en plus de retrouver le sourire et une joie de vivre intense, mais la douleur était restée caché, prête à bondir dans sa poitrine. Et maintenant qu'elle l'évacuait, elle trouvait ça aussi, sinon plus dur que de garder tout ça pour elle.