Chapitre 1
NdA : Comme je l'ai dit précédemment, je vais réécrire tous les chapitres jusqu'au 10 environ. Je pense que je ferais comme ça tous les 20 chapitres, pour que vous voyiez les personnages d'un autre angle, et surtout, pour découvrir leur personnalité que j'ai très peu accentuée dans les premiers chapitres par manque d'expérience. Je vais essayer de les mettre plus caractériels et vivants :D Je pense aussi que la fiction sera entièrement à la première personne et je mettrai le nom de qui on voit le P.O.V comme je le fais en ce moment.
P.O.V de pokémon très fréquents, les uploads sera toutes les 2 semaines environ, je vous dirais dans les reviews si j'ai un problème quel conque qui m'empêcherait de faire ma fic ^^
Et un grand merci de la grande aide de Dr Mad and Co :D
/ !\ Pour les nouveaux lecteurs, ne lisez pas le chap 2, il est en réécriture.
Sur ce, bonne lecture (ou relecture) du chapitre 1 ! Et merci des 1,000 vues 3
P.O.V de Lena
Cette journée allait être symbolique pour moi pour toute ma vie. Le réveil s'enclencha c'était le début d'une nouvelle ère, de l'aventure qui m'attendait.
Quelle maladroite, je ne me suis pas encore présentée, encore désolée. Mon nom est Lena, j'ai seize ans, mes dix-sept m'attendent les vingt et un décembre. Je suis une fille plutôt grande, à la chevelure longue et bouclée, qui m'a d'ailleurs demandé beaucoup de travail. Si quelqu'un osait les toucher, je me ferais un malin plaisir de les étriper.
Je ne sais pas comment me décrire psychologiquement. C'est vrai que je suis une fille très têtue et fière à la fois, je ne veux jamais – mais au grand jamais – savoir que j'ai fait quelque chose de mal, mais d'un autre côté, je peux être amicale très rapidement mais je suis aussi très souvent dans ma bulle.
Donc, aujourd'hui, c'était le jour où j'allais – enfin – partir à l'aventure. Je frétille d'impatience pour voir ces nouveaux paysages de Kalos ! Je demeurais enfermée dans cette maison beaucoup trop longtemps je vais bientôt me rendre malade avec les seuls paysages que je connais qui font partie de mon quotidien. Ils sont si banals ! Moi, ce que je veux voir, c'était des étendues d'eau qu'on ne peut même pas voir le bout, des forêts luxuriantes, des plaines calmes avec le vent qui me chatouille la peau, tout ça avec de bons complices à mes cotés. C'était mon rêve de toujours. Depuis toute petite, j'étais fascinée par ces paysages et voulait y aller, mais mes parents – tous les deux dresseurs- étaient beaucoup trop occupés pour m'amener, me jugeant « trop petite » et « pas assez robuste pour tenir deux jours dans la nature ».
Et ce jour là, j'allais commencer à leur prouver le contraire. Mes parents m'avaient mis au défi d'y aller sans encombre, et de triompher en tant que Championne de la Ligue ! Ma nature fière a pris le dessus, j'avais dit oui immédiatement.
Mon sac était déjà prêt, je l'avais préparé méticuleusement. Avec des vêtements pour plusieurs jours – mes parents m'avaient donné de l'argent pour en acheter d'autres, et puis, je gagnerais de l'argent en combattant. J'avais mis aussi de l'eau, mon appareil photo – qui était à Lucas, mon frère qui était lui aussi parti à l'aventure deux ans plus tôt. La maison était trop tranquille sans lui. J'étais terriblement jalouse quand il était parti et ruminait dans mon coin, mais j'ai fini par accepter la vérité. Je savais qu'un jour ou l'autre, ça allait être finalement mon tour.
Je me levais de mon lit avec beaucoup de mal. Je n'avais pas beaucoup dormi, car j'étais beaucoup trop excitée, et je le regrettai immédiatement en me mettant la main sur la joue. Je voulais dormir, c'était bel et bien une chose, mais je ne pouvais pas car je voulais que mes neuf heures de sommeil se transforment en minutes !
Ma petite Evoli était en train de dormir sur mon lit, et constata que le poids sous elle s'évadait petit à petit. Elle se réveilla en sursaut, déroutée. Je pouvais entendre sa clochette quand elle se déplaçait, et c'était grâce à ça qu'on pouvait reconnaitre cette petite nommée Shine. Pourquoi Shine ?
Elle éclaire toute nos journées en sautant, galopant dans nos pieds, piaillant le plus fort possible pour jouer, et dort beaucoup vers nos pieds. C'est une Evoli tellement câline qu'elle est prête à vous étouffer quand elle ne vous a pas vu depuis longtemps.
Elle baillait, et s'ébrouait, assoupie. Elle me regarda d'un air de « Pourquoi tu t'es réveillée si tôt » ? Elle avait complètement oublié. Je vins la caresser vivement et lui dis :
« - Tu ne sais pas que je pars à l'aventure aujourd'hui, non ? Que je vais enfin voir ces vastes paysages et vivre dans la nature avec pleins de petits animaux charmants comme toi ! »
Elle sourit, et puis elle baissa les oreilles, dépitée. Je savais qu'elle voulait aller avec moi, car les deux mois qui précédaient, j'avais essayé de négocier avec mes parents pour qu'elle l'emmène avec moi, et qu'elle devienne mon Pokémon de départ. Mais ils n'en prirent pas compte, évoquèrent que c'était l'Evoli de sa mère et que Shine devait obligatoirement rester à la maison car elle souffrait d'arthrose, ce qui était – bien évidemment, ils ont juste trouvé une excuse bidon pour que je ne l'emmène pas – complètement faux je ne vois pas du tout comment une Evoli de son énergie peut avoir des arthroses.
Mes parents m'attendaient en bas. Il était sept heures, et je comptais partir dans moins d'une heure. Je pris donc ma chevelure et l'attacha en queue de cheval avec un élastique auquel était attaché un nœud papillon rouge. Je pris mon sac, mon trench duveteux noir et ma montre – indispensable, ma petite montre en argent ! – et je descendis des escaliers qui craquaient sous mon poids. Shine me suivait en sautillant.
Mes parents m'attendaient dans la cuisine, sur la table en bois où les viennoiseries et les boissons étaient déposées. Les murs étaient d'un bleu ciel, et le parquet d'un blanc pur. Ma mère était en train de remettre ses cheveux châtains en place, et mon père me regarda avec ses yeux bleu marine. Il avait une pointe de fierté et de défi.
Ils me défiaient à aller toute seule avec un seul compagnon qui sera – bien évidemment – mon Pokémon de départ – et on en sortira vivant en visitant tout Kalos ! Même si mon père di t que cela demande des sacrifices et autres, j'en connais assez sur les Pokémon pour en faire aucun. Du moins je l'espère.
Je m'assis sur une chaise en bois et attaqua mon petit déjeuner constitué de pain, de chocolat chaud et d'eau.
« Déjà prête, ma chérie ? dit ma mère en me regardant de ses yeux émeraude.
Bien sûr que oui, maman ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis impatiente pour vous prouver que je suis bien capable de me débrouiller seule !
Elle a exactement la même motivation que quand j'étais petit, dit mon père.
En tout cas, reprit ma mère, j'espère que ton aventure sera une leçon de vie. Toutes le sont, mais la tienne sera différente des autres à coup sûr.
Pourquoi ? disais-je en mangeant un pain au chocolat. Il n'y a aucune raison que ce ne soit pas pareil.
Tu es ma fille, et tu es spéciale, tu le sais ? Fière comme un coq et doux comme un agneau à la fois, ce n'est pas spécial ?
Ce que veut dire ta mère, reprit mon père, c'est que tous les voyages sont différents, tu vois ? Comme les taches de chaque Spinda qui existent dans le monde entier.
Merci maman… Mais tu sais, je ne sais pas encore qui je vais prendre comme Pokémon de départ. »
Shine baissa la tête avec un regard de dépit quand je dis cette phrase. Je la regardais avec une immense tristesse. Jamais Shine n'a été aussi triste depuis que Gobou est mort. C'était son meilleur ami autre que moi. Elle s'amusait de tout son possible avec lui, même s'il préférait être seul, mais sa compagnie ne la dérangeait pas.
Tout d'un coup, je repensai à lui. Il voulait tellement que je parte à l'aventure, mais j'étais beaucoup trop petite et mes parents ne voulait pas me mettre seule dans la nature à mes neuf ans. Je peux admettre qu'ils n'avaient pas tort, même si à l'époque je rechignais. Mist était toujours vivant, et me demandait toujours la même question :
« C'est quand qu'on part à l'aventure ? »
Il me posait toujours cette question avant de dormir, et à chaque fois, avec ma petite tête ronde et mes cheveux qui semblaient avoir beaucoup plus de cheveux à l'accoutumée, je lui secouais la tête négativement. Mist disait toujours que ce n'était pas grave, que ça allait forcément arriver un jour. Mais il mourut avant…
J'espère qu'il me voit, qu'il sache que notre rêve se réalise et que je vais essayer de le faire le mieux possible que je pourrais. Je vais enfin découvrir de nouveaux Pokémons, de nouveaux paysages, de nouvelles têtes et de nouvelles personnalités. Je sais qu'il est près de moi et qu'il regarde chacun de mes pas et de mes gestes. Je le sens près de moi, je ne saurais comment vous expliquer…
Un aboiement de Shine me fit sortir de mes pensées. J'avais complètement oublié que j'étais toujours à table et que je devais encore partir. Ma montre me signalait qu'il était donc huit heures quarante, et quelqu'un m'attendait à Quarellis pour me donner mon premier Pokémon. Que dire de Feunnec ? Cette adorable boule de poile rousse et chaude aux yeux sournois et adorables ! Grenousse avec son petit collier de bulles que j'aimerais tellement frotter… et les yeux ronds et innocents de Marisson… je ne sais honnêtement pas qui choisir. Je pense que je vais juste me fier à mon instinct, comme je le fais si souvent.
Je me levai et essuyai la tâche de chocolat chaud qui suintait sur ma joue. Je regardais mes parents une seconde fois. Ils avaient tous les deux des titres splendides : mon père champion de la Ligue de Kanto, ma mère top Coordinatrice à Hoenn, et mon frère surement champion d'une des régions qu'il a visité... Je dois être à la hauteur pour ce voyage initiatique, même si il est normalement destiné à me faire découvrir de nouvelles choses dans la vie.
Mes parents m'accompagnèrent vers la porte et me fixèrent pendant quelques minutes. Leur regard était tellement intense… Je commençais à en être mal à l'aise mais je les regardais de même. Ce regard signifiait sûrement….bonne chance, ma fille. C'est plus dur que tu le penses.
Je me sentis soudainement… comme si le monde extérieur devenait dangereux. Je quitte ma maison, Shine et mes parents… ? Comment va être ma vie en extérieur sans eux ? Je fus soudaine surprise de penser comme ça. Non… tout va bien se passer. Tout va bien se passer.
Shine accourut, les yeux embués de larmes. Ses poils hérissés frétillaient de plus en plus et son petit corps accourut et sauta sur moi. Je sentis ses larmes toucher mon cœur… Je sais qu'elle va se retrouver maintenant toute seule, sans personne avec qui parler, sans personne avec qui jouer… de plus que mes parents partent très souvent travailler et la laisse donc toute seule à la maison. La solitude l'horripile mais mes parents ne semblaient pas le voir.
Elle criait de plus en plus aigu, mettait ses petites griffes dans mon tee-shirt et les enfonçant de plus en plus. Elle ne voulait pas du tout me lâcher… Ses yeux étaient embués d'une immense détresse et tristesse, et elle me suppliait de rester ici, encore et encore à chaque cri qu'elle faisait… Chaque cri me faisait fendre mon cœur une nouvelle fois, mais j'essayais de ne pas me faire abattre pour autant… Je sais que je la reverrais. Dans huit ou neuf mois environ. Je commençais à la caresser doucement, puis à la plaquer brutalement près de ma poitrine. Elle allait elle aussi me manquer.
« Ne t'inquiète pas, Shine, je reviendrais…
Tu reviendras dans trop longtemps… que vais-je devenir tout ce temps…
Tu seras chouchoutée plus que d'habitude par Papa et Maman, non… ?
Tu n'as pas tort… mais tu me manqueras…
Moi aussi, je t'essaierais de t'appeler avec mon téléphone.
Le téléphone ? Oh, tu veux dire le truc métallique qui ressemble à un os à ronger pas bon ?
Oui, c'est ça, disais-je en rigolant.
Ca me le dirait bien de le gouter une seconde fois, la première fois, je n'y suis pas arrivée. »
Les larmes de Shine s'effaçaient petit à petit s'esquissait petit à petit un petit rire. Je ne pouvais pas vous dire si s'était un rire nerveux ou joyeux, car je savais qu'elle était triste. Elle accepta enfin que je la pose par terre, et me regarda avec un grand sourire.
« Tu sais qui je suis ! Je vais être meilleure que mon frère à coup sûr ! »
Shine sourit.
« Le coq né en elle est revenu ! » dit ma mère, souriante.
Ses yeux émeraude pétillaient. Elle m'ouvra la porte… Il y avait un ciel radieux, avec aucun nuage. C'était pourtant une journée normale de juillet, vers les vingt degrés… Je pense subitement à que mes parents ont stoppé mes études pour faire mon voyage autour du monde… Je leur en fis reconnaissante. Je n'avais pas trop envie d'avoir une directrice enragée derrière mon dos qui me rappelle sans cesse que j'ai passé mon bac et que je dois étudier ! Je vais profiter de mon voyage pleinement, et j'en suis éternellement contente.
Mes amies au lycée vont surement me manquer, mais j'ai leur numéro de téléphone, et je pense qu'une va surement me rejoindre.
Je fis un pas dehors, et je sentis le vent dans mes cheveux. Je remis la mèche rebelle sur mon crâne et regarda mes parents avec un sourire. Je vais enfin pouvoir leur prouver que je peux être une Championne moi aussi ! Mes parents souriaient et balançaient leurs bras en signe d'un au revoir.
« Bonne chance, ma chérie ! »
Je m'élançais, épanouie de ma nouvelle liberté. Je peux enfin aller où je veux quand je veux ! Plus de professeurs ou de parents pour m'arrêter maintenant ! Je me promenais dans ce village de je connaissais tant. Ses quelques maisons, son parterre de fleurs multicolore, et ses Passerouges qui venaient toujours près des fenêtres.
Je vins vers la Route une, avec son grand parterre de fleurs. Je suis passée maintes fois par là, mais pas dans cette situation : je vais enfin avoir mon premier Pokémon ! Je frétillais d'impatience même si je ne savais pas lequel prendre.
Je marchais tranquillement, les yeux fermés, mais je sentis mon corps tomber quand quelque chose heurta mon pied. Je me réveillai et me réceptionna immédiatement, surprise. C'était quoi ? me disais-je. La sensation molle que j'avais sous le pied ne pouvait pas du tout être une pierre, car j'avais la sensation que c'était quelque chose de mou. Comme du carton…
Je me retournais et vis en effet une boîte mais je pouvais y entendre comme des gémissements faibles. Je revins vers la boîte, et je vis…
Un Poussifeu très faible était étendu dans la boîte. Il respirait fortement, et des plaies assez vielles sillonnaient sur ses pattes. Dans son état, je pouvais en déduire qu'il était en train de mourir de faim pendant quelques temps. J'aurais dû le voir, car j'avais la vue sur toute la Route Une et sur Quarellis.
Je le pris donc vite son corps étai étonnamment gelé. Je vins donc sans réfléchir vers Quareliis, car mon instinct me disait de le faire – mon instinct a toujours raison – et parce que je pense qu'il y a surement un centre Pokémon, aussi.
Je vins vers Quarellis en un rien de temps. Pourtant, je ne vis aucun centre dans le coin, ce qui m'étonna au premier abord. J'étais presque sûre qu'il y en avait un… Je regardais encore et encore. Je ne vis point le toit rouge qui me semblait terriblement familier. Je regardai le petit poussin et me demanda : que va-t-il lui arriver si je n'arrive pas à le soigner ? Je ne suis pas médecin et n'ai absolument aucune connaissance sur ce domaine. Pourtant, quand je l'avais dans mes bras, je pouvais sentir ses plumes se réchauffer de plus en plus.
J'essayai de le garder au chaud dans mon trench. Même s'il n'était pas bien duveteux, je pensais qu'il était assez chaud pour qu'il puisse regagner de l'énergie. Petit à petit, ses yeux s'ouvraient. Il avait de beaux yeux d'une couleur noisette, avec un éclat de blanc. Il tournait sa tête de gauche à droite, et soudain, quand il me vit, ses yeux s'ouvrirent. Je lui fis un petit sourire pour lui dire que je n'allais rien lui faire de mal, mais il prit ses dernières forces pour me griffer et se cacher dans un buisson. J'émis un râle de douleur et le regarda courir dans le buisson, apeuré.
Je savais que ce poussin était terriblement apeuré pour une raison quelque conque. Peut-être qu'il s'est fait maltraiter, je ne sais pas mais je vais essayer de le soigner jusqu'il puisse vivre tout seul dans la nature.
Maintenant, laissez-vous admirer par Lena, car j'ai un don trop cooool qui permet de parler à n'importe créature vivante. Même les humains, des fois on ne comprend pas trop ce qu'ils disent… Cela m'a également permis d'avoir une forte relation envers Shine et Mist.
Je m'accroupis et attendis. Je ne peux pas attendre pendant des heures, mais si c'est pour les sacrifier car je dois aider un pauvre petit poussin apeuré, je ne suis pas contre. Je le fixais et lui fis un sourire. Le sourire ne tiendra pas dix heures, aussi.
Malgré son apparence effrayée, il était plutôt mignon. Un petit corps athlétique et une tête ronde avec des yeux en alerte. Des petites serres bien aiguisées, aussi. Je pense qu'il a à peine six mois, où quelque chose de ce genre.
Mais alors, comment se fait-il qu'il peut être aussi effrayé des humains comme ça ? Normalement, les Poussifeu sont des Pokémon terriblement dociles et câlins, et pas du tout farouches envers les humains. Après, comme les personnes le disent souvent : « On est tous pareil mais tous différents ».
Le poussin sortit enfin de son buisson et me regarda pendant de longues minutes. Il faisait chacun de ses pas prudemment, et ne me lâcha aucun mot. Je lui souris à chaque pas pour lui montrer que ce qu'il faisait était positif, et de le récompenser de ses efforts. Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé – je me le demandais toujours – mais j'avais une vague impression qu'il avait été maltraité. Si c'était vrai, alors je respecterais pour toujours les gestes qu'il était en train de faire si j'avais été à sa place, je n'aurais pas bougé d'un centimètre et je me serais certainement enfuie. Il était brave.
Soudain, à quelques centimètres de moi, il s'arrêta et me regarda. Ses yeux reflétaient moins de peur, mais il semblait toujours aussi méfiant. Ses pattes tremblaient toujours, mais il ne semblait pas reculer. Il me regarda, d'un regard fixe.
« - Qu'est qu'on… qu'est en train de faire au juste ? » dit-il en couinant.
Il avait enfin parlé ! Je lui souriais, et il me regarda avec ses grands yeux ouverts. Il refit un autre pas, comprenant que je n'étais pas une menace pour lui. Je lui tendis la main avec des bouts de pain – qui avaient été dans ma poche pendant quelques jours, mais je pense que le pain dur ne le va pas lui faire de mal, quand même !
Je lui tendis, et il vint vers moi beaucoup plus rapidement. Au début, il hésita, mais il prit prudemment chaque miette dans son bec et l'avala. Je le laissai finir et je tendis ma main vers lui. Normalement, je pense qu'il se serait enfui, mais il resta là, et accepta la main que j'avais posée sur sa tête. Son corps était soudainement chaud, et je sentis toute cette vague de chaleur passer dans mon cœur. J'avais l'impression qu'il était heureux. Heureux d'avoir surmonté sa peur. Heureux d'être enfin compris, je pense. J'étais également heureux pour lui, il avait enfin quelqu'un qui le comprenait et qui lui parlerait – même si il ne le sait pas encore.
« Je suis Lena, lui disais-je avec un ton doux. Et toi, comment tu t'appelles ?
Je… Je m'appelle Shamo. »
