Hello, peuple de fanfiction !

Je remercie Faesha Lokidottir pour ses conseils et son aide ! :D

Disclaimer : Aucun personnage ne m'appartient, ils sont à Eric Kripke, CW, etc etc... :p

Le Rating M est pour insultes/violence/lemon soft dans le dernier chapitre =)

Bonne lecture ! :D


Punch and Feelings.

"- Allez, Cas, on va bien s'amuser, arrête de faire la tête comme ça !"

Ledit Cas hocha vaguement la tête, pas convaincu. Il se demanda pour la énième fois ce qui lui avait pris d'accepter, encore une fois, d'accompagner Dean à cette soirée. A chaque fois, il se laissait convaincre. Puis s'ennuyer comme un rat mort toute la soirée, en attendant que Dean daigne rentrer. N'ayant ni voiture, ni permis, il était tributaire de celui-ci, qui n'était jamais très coopératif quand Cas allait le chercher pour lui demander de rentrer, surtout quand il n'était même pas encore minuit. Parfois, il se demandait pourquoi il insistait autant pour l'emmener avec lui, il avait plus l'impression de gâcher le plaisir de Dean qu'autre chose. Mais ce dernier s'était mis en tête de "socialiser" Cas, au grand désespoir de celui-ci. Il était vrai qu'il ne fréquentait pas beaucoup de monde, et avant qu'il rencontre Dean, c'était certain de ne jamais le trouver dans les soirées organisées par les autres étudiants. Des amis à lui avaient pourtant déjà essayé de l'emmener avec eux, mais il avait toujours vaillamment résisté. Jusqu'à Dean. Au fond, il savait très bien pour quelle raison son colocataire arrivait si facilement à le faire céder et à le traîner à ces interminables fêtes. Mais, comme toujours, il s'efforçait de ne pas y penser. Il allait encore passer sa nuit assis dans un coin, à attendre que quelque chose se passe, et rien n'arriverait jamais, comme à chaque fois. Il soupira pour la centième fois, alors qu'il n'était même pas encore arrivé.

Dean et Cas s'étaient rencontrés à l'université, en première année, par des amis communs. Ils avaient tous deux le même âge, mais se trouvaient dans deux filières différentes. Alors que Cas était en plein master de théologie, Dean se débattait tant bien que mal dans sa licence d'anthropologie. Il avait redoublé une fois, mais persistait dans cette voie, même s'il savait que ce n'était pas vraiment ce qu'il voulait faire de sa vie. C'était plus ou moins un choix par défaut. Il aurait même aimé ne pas faire d'étude, mais il pensait que c'était ce qu'auraient voulu ses parents. A tort ou à raison, il ne le saurait sans doute jamais, ayant perdu ceux-ci plusieurs années auparavant. De plus, cela donnait un bon exemple à son petit frère, Sam. Que ce dernier réussisse et soit heureux dans sa vie étaient quasiment tout ce qui importait à Dean. Lui-même avait eu le temps de connaître une vie de famille relativement normale, jusqu'à ses quatre ans, l'année où leur mère est morte dans l'incendie de leur maison. Depuis ce jour, leur père n'avait plus jamais été le même. Sam n'avait alors que 6 mois. Il n'avait évidemment aucun souvenir de cette période bienheureuse, durant laquelle ils vivaient ensemble dans une grande maison, et que le problème principal de leurs parents étaient : qui allait faire les courses cette semaine ?

Après la mort de leur mère, leur père avait fait de son mieux pour s'occuper de ses deux garçons, mais ils avaient dû déménager énormément, au gré des embauches qu'il trouvait. Il arrivait très souvent qu'ils doivent vivre pendant des périodes relativement longues dans des motels qui ne respiraient pas forcément la joie, ou la propreté surtout. Vivre avec la perte de sa femme n'avait pas été facile pour lui, et il lui arrivait parfois de forcer un peu trop sur les bouteilles d'alcool. Il n'avait jamais fait de mal volontairement à ses enfants, mais ce n'était pas non plus le père idéal. Il arrivait très souvent qu'il disparaisse durant plusieurs jours, personne ne savait trop où, et Dean se retrouvait à devoir s'occuper de son petit frère, alors qu'il n'était lui-même qu'un enfant, avec seulement 4 ans de plus que son cadet. Il s'était arrangé pour que Sam ne manque jamais de rien, au risque de se priver lui-même de repas, parfois. Il avait gardé de cette période de sa vie un instinct protecteur envers son petit frère. Maintenant qu'ils étaient tous les deux majeurs et qu'ils vivaient, certes non loin l'un de l'autre, mais tout de même dans deux appartements séparés, il arrivait que ce comportement un peu trop "mère poule" agace Sam. Son frère était celui qui l'avait élevé, et il en avait parfaitement conscience, mais à la mort de leur père, peu de temps avant l'entrée de Dean à l'université, il était devenu encore plus attentionné qu'avant. Le fait qu'il se retrouve dans un établissement scolaire autre que celui dans lequel était Sam l'avait quelque peu stressé au départ. Il avait toujours été là s'il y avait le moindre problème, soit avec les professeurs, ce qui n'était pratiquement jamais arrivé, soit avec les autres élèves, ce qui avait été plus courant durant les jeunes années des deux garçons. Maintenant au lycée, Sam était largement capable de se débrouiller tout seul, et faisait tout pour le prouver à son frère.

A cette période, Dean avait trouvé un boulot après ses cours pour pouvoir louer un petit studio, pour tous les deux. Il passait la plupart de ses soirées dans le garage qui avait accepté de l'embaucher. La mécanique était une des passions qu'il avait hérité de son père, ainsi qu'une Chevrolet Impala 1967 dont il était particulièrement fier et qu'il avait amoureusement baptisée "Baby". Le patron du garage était Bobby, un homme au premier abord bourru mais qui était ravi d'aider ce garçon à peine sorti de l'adolescence qui devait gérer seul un petit frère. De plus, il avait tout de suite remarqué son potentiel pour la mécanique. Il s'y connaissait réellement, et apporterait une véritable aide. Bobby gérait son entreprise tout seul depuis maintenant plusieurs années. Il avait démarré son affaire avec son meilleur ami et collaborateur, Rufus, il y avait de ça ce qui lui semblait être une éternité. Malheureusement, une amibiase, une maladie infectieuse causée par un parasite, l'avait privé définitivement de son seul véritable ami. Il avait par la suite hésité longuement à continuer de faire tourner leur garage seul, mais n'ayant pas d'autres moyens de vivre, il avait fini par s'y résoudre. De plus, il était persuadé que Rufus n'aurait certainement pas voulu qu'il abandonne tout ce qu'ils avaient construit.

Lorsque ce jeune Dean était arrivé, il avait été heureux d'avoir de nouveau quelqu'un pour l'assister. Il avait rapidement constaté que ce garçon était à la fois une personne en qui il pouvait avoir confiance, mais qui avait également besoin de son aide. Il avait beau clamer à qui voulait l'entendre que tout allait parfaitement bien, Bobby avait rapidement appris à le connaître assez pour voir que tout n'était pas toujours facile pour lui. N'ayant jamais eu d'enfant, il avait plus ou moins décidé de le prendre sous son aile, et de faire tout son possible pour qu'il s'en sorte. Dean avait plusieurs fois émis l'hypothèse d'arrêter pour de bon ses études et de travailler à plein temps dans le garage, mais Bobby avait grogné à chaque fois qu'il était plus prudent d'avoir un diplôme, et que maintenant qu'il avait commencé, autant finir. C'est pourquoi Dean continuait à fréquenter plus ou moins sa fac, même s'il passait en réalité plus de temps avec ses amis que sur les bancs des amphithéâtres à noter ses cours.

Cela faisait maintenant quatre longues années qu'il était à l'université, et son petit frère venait cette année-ci d'y faire son entrée. Il était en faculté de droit, et se passionnait pour tous les cas de psychopathes plus tordus les uns que les autres. Son frère ne manquait jamais une occasion de se moquer de lui à ce propos, affirmant qu'il devait lui-même être une sorte de malade pour connaître si bien toutes ces histoires. En arrivant à l'université, Sam avait décidé de prendre son indépendance, et louer un autre studio plus proche de son lieu d'étude, même s'il restait dans la même ville que Dean. Leurs universités respectives étaient en effet pas très loin l'une de l'autre, ce qui les rassurait pas mal tous les deux, bien que ni l'un ni l'autre ne l'avouerait. Sam avait au début voulu travailler à côté de ses cours, comme son frère, mais ce dernier avait refusé et lui envoyait chaque mois de l'argent. Il voulait que Sam puisse se fixer totalement sur ses études. Dean avait alors décidé de prendre un appartement un peu plus grand que son studio qu'il partageait à l'origine avec Sam. C'est pour cette raison qu'il s'était retrouvé en colocation avec Castiel, depuis maintenant 6 mois.

Ce dernier avait vécu dans son propre appartement, pendant les quatre dernières années. Il venait d'une famille nombreuse, et il avait eu l'habitude de grandir entouré de ses frères et de sa sœur. Il avait 4 grands frères, Lucifer, qui était l'aîné, après venaient Michael, Raphaël et Gabriel. Et il avait une petite sœur, Anna. Il avait toujours été proche de Gabriel et Anna, particulièrement. Au cours des années, ils étaient tous partis un par un pour faire leurs propres études. Il n'était plus resté que lui et Anna à la maison, et il avait finalement dû partir à son tour. Il s'était retrouvé dans la même ville que Gabriel, ce qui l'avait bien arrangé. Une fois seul dans son grand appartement, la compagnie régulière de son frère lui avait permis de ne pas trop se sentir abandonné. Comme il était d'un tempérament assez solitaire, il ne s'était fait que peu d'ami les premiers mois, et ce fut grâce à Gabriel qu'il rencontra plusieurs personnes.

Son frère était tout son contraire, il passait son temps à rencontrer d'autres étudiants, et organisait bien trop souvent des soirées dans son propre appartement. Quand son petit frère avait débarqué dans le même campus que lui, il s'était empressé d'en faire une avec les premières années, et avait forcé Castiel à y participer. En fait, il avait plus exactement piégé son frère, en l'invitant chez lui, sans le prévenir qu'il avait prévu une fête. Mais c'est ce jour-là que Castiel avait rencontré ses premiers amis. La première personne avec qui il avait parlé était une fille rousse, toujours souriante, avec tout un tas de références que Castiel ne comprenait jamais. Charlie. Elle était devenue une de ses meilleures amies très rapidement. Et c'était elle qui l'avait présenté à toute sa bande. Elle-même était en étude d'informatique, mais ses amis étaient éparpillés dans différents domaines, et Castiel avait ainsi rencontré Chuck, qui était également en théologie. Il passait en réalité plus de temps à écrire le roman sur lequel il travaillait depuis un moment que de se concentrer dans ses études, ce que Castiel avait du mal à comprendre. Il était lui-même un étudiant particulièrement sérieux, et ce fut grâce à lui que Chuck réussit à ne jamais redoubler. En effet, il le forçait régulièrement à des séances de révision intensive, car il aimait apprendre avec quelqu'un d'autre, il trouvait que cela lui permettait de mieux assimiler les notions, et cela permettait également à Chuck de découvrir ses cours. Il rencontra ensuite Jo, une autre amie de Charlie, qui se trouvait être en anthropologie. Elle partageait son temps entre ses études et dans le bar qui appartenait à sa mère, qu'elle aidait régulièrement à gérer. Il se trouvait un peu éloigné de la ville, et était principalement fréquenté par des groupes de motards. Toute la bande avait pris l'habitude de s'y retrouver régulièrement, profitant généralement d'un repas offert par Ellen, la mère de Jo.

C'est grâce à cette dernière que Castiel et Dean se rencontrèrent pour la première fois. Elle-même connaissait celui-ci car il se trouvait dans la même filière. Elle avait immédiatement remarqué ce garçon en veste en cuir et aux yeux verts, qui ne suivait que modérément les cours. Tout à fait le genre de personne qui lui plaisait. Elle lui avait plus ou moins couru après jusqu'à ce qu'il accepte de traîner avec elle. Et Dean était du genre à vite dire oui aux filles qui lui courraient après. Bien que rapidement leur relation évolua finalement plus comme une relation frère/sœur, du moins aux yeux de Dean. Cela faisait quelques mois qu'ils se fréquentaient quand Jo lui proposa de passer chez elle, en invitant également ses autres amis, qui se trouvaient justement être Charlie et Chuck. Évidemment, ce dernier demanda à Castiel de venir avec eux, et c'est ainsi qu'ils se retrouvèrent pour la première fois tous ensemble dans le bar d'Ellen. C'était le début de ce qui allait rapidement devenir un rituel pour cette petite bande. Au fil des années, d'autres personnes s'ajoutèrent à leur cercle, comme Ash, un petit génie d'informatique que Charlie avait rencontré en seconde année, Gabriel se joignant également parfois à eux. Chaque anniversaires, chaque célébration quelconque de l'un d'entre eux se fêtaient maintenant en ce lieu. C'était le cas depuis quatre ans, et c'était bien parti pour durer encore quelques temps. Dean et Castiel s'étaient très vite rapprochés, et dès la première année, il arrivait souvent de les trouver tous les deux, Dean séchant ses cours pour passer du temps avec celui qu'il avait rapidement considéré comme son meilleur ami.

La vie qu'il avait mené jusqu'alors avec son petit frère Sam ne lui avait jamais vraiment donné l'occasion de se faire des amis, leur changement d'établissement scolaire arrivait bien trop souvent pour lier de véritables amitiés. Son arrivé à l'université avait bouleversé ce rythme de vie, et il considérait dorénavant Castiel, Chuck, Charlie, Jo et Ash comme sa famille. C'est donc assez naturellement qu'il leur annonça qu'il comptait prendre un nouvel appartement maintenant que son frère avait décidé de louer son propre studio pour commencer ses études supérieures. Ne pouvant pas se permettre d'en louer un seul, il voulait savoir si l'un ou l'une d'entre eux n'aurait pas envie de faire une colocation avec lui. Tous les regards s'étaient automatiquement tournés vers Castiel. Cela faisait quelques temps qu'il se plaignait de ne pas aimer vivre seul, qu'il essayait de convaincre son frère Gabriel d'emménager avec lui... Et pour tout le monde, cela allait de soi qu'il était celui avec qui Dean voulait être en colocation, de toutes façons. La question avait été posée globalement, mais chacun avait son propre lieu de vie, et aucun ne s'en plaignait. Jo vivait à l'étage du bar avec sa mère, Charlie et Ash avait décidé de vivre en colocation durant leur seconde année, et Chuck vivait très bien tout seul. Il ne restait donc que Castiel, qui s'était senti rougir sous les regards insistants de tous ses amis.

" - Je... Je pense que cela pourrait être bien de faire une colocation avec toi, Dean.

- Super ! J'ai vu plusieurs apparts sympas, hier, tu me diras ce que t'en penses."

C'est ainsi que commença leur vie commune. L'étudiant en théologie essayait vainement de se concentrer le plus possible sur ses études, sans se laisser entraîner dans les nombreuses soirées dans lesquelles son colocataire passait bien trop de temps à son goût. Il était plus facile pour lui de résister aux invitations de son meilleur ami lorsqu'ils vivaient séparément. Il lui suffisait de raccrocher son téléphone avec un "A demain, Dean", alors que maintenant le garçon allait le chercher jusque dans sa chambre, sautant allègrement sur son lit, poussant ses notes de cours et lui faisant des yeux suppliants jusqu'à ce que Castiel cède en soupirant.

La colocation les avait considérablement rapprochés, bien que Dean avait toujours répété à Cas qu'il avait clairement un problème avec l'espace personnel des autres -et surtout avec le sien, mais depuis leur cohabitation, le garçon s'y était habitué et avait lui-même diminué ses remarques faussement agacés quand son meilleur ami empiété sur son espace. Il leur arrivait même de plus en plus régulièrement de se faire des soirées devant des films ou des séries, qui finissaient jambes emmêlées et tête sur l'épaule de l'autre. Chacun acceptait ce rapprochement comme un fait naturel, sans vraiment y penser plus que cela. Évidemment, rien de tout cela n'empêchait Dean de ramener des filles à l'appartement après ses soirées, et ces nuits-là, Castiel avait plutôt intérêt à ne pas trop s'approcher de la chambre de son colocataire. Le lendemain, il tentait toujours de convaincre Castiel qu'il devrait en prendre de la graine, et que cela ne lui ferait pas de mal de ramener également quelqu'un. Et il lui répondait immanquablement qu'il n'avait pas le temps pour ce genre de futilité, et que de plus, il ne trouverait pas aussi facilement que lui quelqu'un à traîner chez lui pour une soirée. Au fond, Castiel savait très bien que ce n'était pas le véritable problème, et que l'agacement qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir lorsque Dean ne rentrait pas seul n'était pas anodin. Inévitablement, il se retrouvait à l'arrière de l'Impala, avec son colocataire qui flirtait ostensiblement avec la jeune fille de la nuit assise à côté de lui. Ce n'était pas seulement que cela le mettait mal à l'aise, pas vraiment d'ailleurs, c'était surtout le sentiment de rage qui s'emparait de lui, sans vraiment qu'il comprenne pourquoi, ou même qu'il ait envie d'y réfléchir. Comme une pensée agaçante qui lui tournait autour, mais sur laquelle il refusait de se pencher davantage, qu'il tentait au contraire d'ignorer superbement. A peine effleurait-elle son cerveau qu'il la rejetait sans même vraiment en prendre conscience.

Cela faisait 6 mois que leur vie se déroulait ainsi, et encore une fois, Cas avait accepté d'accompagner Dean à cette énième soirée. Il savait qu'il y aurait comme toujours Charlie et Chuck, ce qui le rassura. Au moins, ces deux-là ne le laissaient jamais s'ennuyer seul sur son coin de canapé, ils restaient généralement lui tenir compagnie. Du moins, jusqu'à ce que Charlie trouve une fille qui lui plaisait assez pour vérifier à quel point cette dernière appréciait la gente féminine. Chuck était souvent plus solidaire, ne cherchant pas spécialement de quelconque relation. Il était resté un an avec une fille nommée Becky, mais leur histoire avait assez mal fini, celle-ci était principalement sortie avec lui pour se rapprocher d'un autre garçon. Elle avait patiemment attendu qu'il s'intéresse à elle, pour quitter Chuck dès que cela était arrivé. Même s'il n'avait jamais réellement été amoureux de Becky, il s'était plus ou moins habitué à cette routine avec elle. Depuis il ne cherchait plus spécialement ce type de relation, que ce soit avec des filles ou des garçons. Il voulait principalement se fixer sur ses différents romans. Après la première année, il avait en effet agrandi encore un peu son monde littéraire, traçant des pages entières de mondes fantastiques, racontant l'histoire de deux frères qui chassaient des monstres à travers l'Amérique. Il faisait toujours lire ses nouveaux chapitres à Castiel, qui trouvait son imagination débordante fascinante. Il incluait généralement ses amis dans ses histoire et avait fait de Castiel un véritable ange, ce qui amusait beaucoup ce dernier. C'est vrai qu'il passait souvent aux yeux de ses amis comme l'étudiant modèle, le fils parfait, il avait tout d'un ange pour eux, qui menait une vie bien plus rangée que leurs amis.

Pourtant, Castiel était un garçon avec d'intenses yeux bleus, des cheveux noirs toujours ébouriffés qui le rendaient adorable, un joli visage, et plus d'une personne avaient déjà essayé d'approfondir leur relation avec lui. Mais Castiel avait déjà mis du temps à accepter lui-même son attirance pour les garçons, il lui avait fallu encore plus du temps pour en parler avec ses amis. Bien qu'il savait que cela ne leur poserait aucun problème, Charlie et Chuck n'étant eux-mêmes pas hétéros, il avait ressenti un peu d'appréhension avant de leur annoncer. Au final, ils s'en doutaient tous, et tout s'était bien passé. Mais Castiel ayant grandi dans une famille très religieuse, il se posait beaucoup de question, et s'inquiétait de ne pas faire ce qu'il fallait et de décevoir ses parents. Il avait fini par en parler à son frère Gabriel en premier, puis à sa sœur Anna et rapidement à toute sa famille, qui avait déclaré que si Dieu l'avait fait ainsi, il n'y avait aucun problème. Castiel faisait parti de ces adolescents qui avaient pu vivre leur orientation assez sereinement, mais il n'était pas forcément à l'aise avec l'idée d'être en couple. Plus exactement, il ne concevait pas une relation sans être amoureux, et il avait la sensation de ne pas avoir le temps pour cela. Du moins, c'était les raisons qu'il se répétait. Pour ces différentes raisons, il ne ramenait personne dans leur appartement, contrairement à Dean. Ce dernier lui faisait des remarques de temps en temps, mais ne cherchait pas non plus vraiment à lui trouver réellement un copain. Ils ne parlaient d'ailleurs que très rarement des potentielles relations de Castiel, et cela lui allait très bien.

La soirée se déroulait chez Kevin, ce qui était relativement rare, cet étudiant étant plutôt du genre à être aussi sérieux que Castiel. Il était également en théologie et avait récemment rejoint la bande d'amis de Dean. Il fêtait son anniversaire, et ils avaient tous lourdement insisté pour qu'il en fasse un événement digne de ce nom. Il avait fini par accepter, en espérant ne pas retrouver sa maison trop ruinée, avant que sa mère ne revienne. Elle lui laissait régulièrement la maison pour lui seul, mais c'était bien la première fois qu'il l'utilisait pour ce type d'activité. C'était en fait même la première fois qu'il invitait qui que ce soit dans sa maison durant son absence. Et il espérait sincèrement ne pas le regretter. En arrivant chez lui, Dean et Castiel le trouvèrent en train de courir de groupe en groupe, prenant des objets des mains de chacun pour les reposer à leur place, les exhortant à ne pas faire trop de bruit, voir même forçant des invités à s'asseoir pour être sur qu'ils ne renversent rien. Les deux garçons échangèrent un regard et ne purent s'empêcher de rire en le voyant faire, l'amusement l'emportant sur leur compassion. Kevin vint rapidement les accueillir en les voyant entrer.

" - Salut, tous les deux ! Bon, je vous donne tout de suite les règles, pas trop d'alcool, je ne veux pas de tâches dans la maison, pas d'odeur de tabac, personne ne dort dans ma chambre ou celle de ma mère, la musique pas trop forte, et Dean, si tu veux faire quoi que ce soit avec une fille, tu la ramènes chez toi, compris ?"

Le concerné rit encore un peu, devant le stress de son ami, et il promit de faire très attention et d'être sage toute la soirée, avant de lever les yeux au ciel en regardant Cas dès que Kevin eut le dos tourné. Même s'il le comprenait parfaitement, Castiel ne put s'empêcher de sourire également. Son colocataire alla rapidement se servir un verre de bière, pour démarrer la fête. Castiel hésita un instant à faire de même, avant de se dire qu'il préférait garder l'esprit clair. Il ne tenait pas vraiment l'alcool, n'en ayant que rarement consommé, et il ne voulait pas arriver le lendemain en cours avec un mal de crâne pas possible. Il voulait pouvoir rester attentif aux propos de ses professeurs. Il préféra donc aller dans le salon, jetant un coup d'œil dans la direction par laquelle était parti Dean. Ce dernier était déjà en train de rigoler avec Lisa, une jolie brune aux yeux noisettes. Cas s'appuya contre un mur en soupirant. La soirée commençait vraiment, et il n'avait maintenant plus qu'à attendre sagement la fin. Il ne fallut que quelques minutes pour qu'une Charlie surexcitée le rejoigne, lui sautant dans les bras.

" - Hey, Caaaaas, je savais pas que tu serais là ! Je parie que c'est encore Dean qui t'a forcé à venir, hein ? Tu devrais apprendre à lui dire non, tu sais ! Heureusement pour toi, je suis là, et je compte te coller toute la soirée !

- Merci, Charlie. Je suppose qu'en échange, je vais devoir subir toutes tes anecdotes possibles et imaginables sur je ne sais quelle série ou livre dans lequel tu es plongée actuellement ?

- Évidemment ! C'est un bouquin de science-fiction que j'ai trouvé hier..."

Cas se laissa emporter par le flot de parole de la jeune fille, en écoutant d'une oreille distraite. Il ne put s'empêcher de sourire en voyant son enthousiasme, comme toujours. Elle savait pertinemment que ce sujet de conversation n'intéressait pas plus que cela son ami, mais il avait toujours adoré voir l'emphase avec laquelle elle parlait de ses sujets qui la passionnaient. Et elle lui en était reconnaissante, c'était probablement le seul de ses amis qui pouvaient l'écouter pendant des heures sans se lasser. Cas se cala plus confortablement contre son mur, se préparant à passer sa soirée à écouter Charlie déblatérer, ce qui lui allait parfaitement. Il espérait d'ailleurs que Charlie ne finirait pas par partir comme cela lui arrivait parfois. N'ayant pas croisé Chuck, il se dit qu'il n'était sûrement pas encore arrivé. Il parcourut rapidement la pièce des yeux pour le chercher, et son regard croisa celui rieur de quelqu'un d'autre. Il tourna de nouveau la tête vers Charlie, sans y prêter plus attention. Mais après plusieurs minutes, il se sentit observé, et jeta un coup d'œil de côté. La personne le fixait toujours, et il alla même jusqu'à lui glisser un petit sourire. Cas rougit et détourna le regard rapidement. Malheureusement pour lui, son amie remarqua son étrange manège et se retourna sans aucune discrétion pour comprendre. Cas eut beau râler, c'était trop tard, Charlie avait repéré le garçon.

" - Je crois que tu lui plais, Cas. Il te fixe, il te sourit... T'as une touche !, rigola son amie.

- C'est peut-être toi qu'il regarde..., tenta piteusement Cas.

- Arrête de dire n'importe quoi, et va le voir ! Il attend que ça. Tu perds rien, il est plutôt mignon, tu discutes un peu avec lui, et tu verras. Et si vraiment, il est insupportable, tu me jettes des regards désespérés et j'accourrais à ta rescousse, promis !

- Je suis certain que tu vas te cacher derrière le canapé et écouter toute notre conversation, je n'aurai même pas besoin de t'appeler à l'aide... Je ne vais pas aller le voir, de toutes façons, je n'aurai rien à lui dire.

-Tu trouveras bien sur le moment. Allez, Cas, je suis sûre que ce sera amusant !"

Les yeux bleus se firent pensifs pendant un instant devant Charlie, et elle sut qu'elle avait gagné. Il hésitait, il n'avait pas spécialement envie d'aller se faire draguer par n'importe quel inconnu, mais c'est vrai que cela occuperait sa soirée de manière plus originale que d'habitude. Et c'était également vrai que ce garçon était plutôt mignon. Cas secoua la tête, en se disant que peut-être ils se faisaient des idées et qu'il ne le regardait absolument pas, et qu'il se ridiculiserait en allant le voir. Puis il croisa de nouveau son regard. Vraiment, il n'y avait pas de doute possible, ce garçon faisait une fixette sur lui. Cas soupira et tourna la tête à l'opposé, toujours hésitant. Son regard tomba cette fois-ci, à travers l'encadrement de la porte, sur un couple enlacé dans la pièce voisine. Il reconnut les cheveux châtains qui dépassaient, il reconnut les mains posées dans le dos de la fille. Lisa s'était finalement laissée séduire par Dean. Cas secoua la tête, chassant l'image qu'il venait de voir de son esprit, et s'avança d'un pas décidé vers le canapé dans lequel l'inconnu était assis. Il entendit Charlie faire une petite danse de la joie derrière lui, et la vit se faufiler non loin du canapé. Il retint un sourire amusé devant la prévisibilité de son amie. Plus il s'approchait, plus il regrettait d'avoir voulu aller le voir, sur un coup de tête, comme ça. Mais dès que le garçon remarqua que Cas venait dans sa direction, il n'eût pas d'autre choix que de continuer. Retourner en arrière aurait été d'autant plus ridicule. Et Cas s'avoua que le sourire rayonnant qu'il lui adressa le faisait un peu craquer. Un peu. Il s'assit donc nonchalamment à côté de lui, comme si de rien n'était. Le garçon en profita aussitôt pour se tourner vers lui, en lui tendant la main :

" - Salut, moi c'est Balthazar. Je t'ai déjà vu à l'université, mais je t'ai rarement croisé en soirée.

- Je m'appelle Castiel. Je ne viens pas souvent dans les fêtes étudiantes, c'est vrai, répondit Cas en lui prenant la main. Il sentit que cette poignée de main durait quelques secondes de trop pour être innocente, mais Balthazar la lâcha finalement avec un petit sourire.

- C'est dommage, Cassie, on se serait rencontré plus tôt ! Je peux t'appeler Cassie ?

- Seulement si je peux t'appeler Balthy."

La conversation se fit plus naturellement que Cas ne l'avait craint. Personne ne l'avait jamais appelé Cassie, et il trouvait l'idée amusante. Cela lui rappela une autre personne qui lui avait également donné un surnom dès leur rencontre, Cas. Il secoua vaguement la tête, ne voulant pas penser à Dean maintenant. Il se concentra de nouveau sur les paroles de Balthazar. Il se sentit très rapidement à l'aise avec lui, et discutèrent naturellement de choses et d'autres. Cas apprit ainsi que Balthazar venait également d'une famille nombreuse, avec une majorité de frère, seulement lui était l'aîné. Ils rigolèrent en comparant les avantages et les inconvénients d'être ou non le premier de la famille. Petit à petit, Cas remarqua que Balthazar se rapprochait doucement de lui, finissant par poser sa main sur sa cuisse, nonchalamment. Ils passèrent une bonne heure simplement assis sur ce canapé, à discuter et rigoler. Puis Balthazar décida d'aller leur chercher à boire, et revint avec deux verres. Cas se dit qu'un verre ne suffirait pas à le rendre trop mal le lendemain matin, et il ne voulait pas vexer Balthy, qu'il commençait à apprécier. Mais une fois le verre finie, il sentit tout de même que sa tête lui tournait un peu. Il la laissa tomber sur l'épaule de Balthazar, qui laissa échapper un petit rire, et se moqua gentiment de lui de si peu tenir l'alcool. Il passa son bras autour de ses épaules et serra doucement Cas contre lui, qui tourna son visage vers le sien. Ils échangèrent un sourire, Cas laissa ses yeux se fermer, et Balthazar commença à se rapprocher encore un peu des lèvres de Cas...

... Qui se sentit soulevé brutalement du canapé et repoussé plus loin. Désorienté, il rouvrit les yeux d'un coup, pour apercevoir un Dean visiblement bien éméché. Qui balança un monumental coup de poing au visage de Balthazar.

"- Comment tu peux profiter de Cas comme ça ? T'es qu'une pourriture, sale pédale ! Plus jamais tu t'approches de lui !"

Il s'apprêtait à redonner un coup, lorsque son bras fut retenu par Cas. Il se retourna brutalement, et commença à lui crier dessus également :

"- Cas, même bourré, comment tu peux te laisser faire comme ça ?! T'es trop innocent, c'est qu'une sale tapette, il veut rien d'autre que ton cul ! Ils sont tous comme ça, heureusement que j'suis là pour te protéger, Cas !"

Un groupe de personne s'était formé autour d'eux, plusieurs s'étaient occupés de Balthazar, même s'il n'était pas beaucoup blessé, un gros bleu apparaissait tout de même sur sa joue. Cas essaya de se retenir, mais ne put empêcher des larmes de s'échapper de ses yeux, en hurlant à son tour :

"- Je me suis toujours demandé comment t'avais pu accepter si facilement que j'aime les garçons... Je comprends mieux, tu t'es efforcé de croire que j'étais différent, que je n'étais pas qu'une "pédale", mais si Dean ! Je suis exactement comme eux ! Balthy n'a rien de différent de moi !"

Puis il partit en courant, tombant dans les bras de Charlie, qui avait tout vu. Elle le serra un moment contre elle, et le ramena dans sa voiture. Elle lui demanda s'il voulait dormir chez Ash et elle pour cette nuit, mais Cas refusa. Il préférait retrouver son lit, sa chambre. Il voulait être seul, et n'avait pas envie de discuter, même avec Charlie et Ash. Il doutait que Dean vienne le voir, de toute façon. Une fois arrivé à son appartement, il se laissa tomber sur ses draps, le visage enfoui dans son oreiller. Il aurait aimé arrêter de pleurer, mais la sensation que quelqu'un broyait son cœur en boucle était trop forte. Les images de la soirée passaient en continu dans sa tête. Il revoyait la haine dans le regard de Dean, les insultes, les coups. Il n'avait jamais vu Dean ainsi, et aurait aimé que cela n'arrive jamais. Mais pire que tout, malgré tout cela, il avait peur d'avoir perdu Dean pour de bon après cette soirée. Il était triste pour Balthy évidemment, mais ce qui l'effrayait le plus, c'est de devoir affronter dorénavant le regard de Dean, rempli de dégoût ou de haine. Maintenant qu'il avait compris que Cas était parfaitement prêt à se laisser faire avec Balthazar, Dean allait forcément le détester. Et dieu ce que c'était injuste, lui passait son temps à le faire ! Cas était partagé entre l'animosité pour la réaction qu'il avait osé avoir, pour les coups, pour les insultes et entre la terreur d'avoir perdu Dean définitivement. Il continuait de sentir son cœur s'accélérer quand il pensait trop aux jolis yeux verts et au sourire de Dean, et cela l'affolait encore plus. Son colocataire était devenu quelqu'un de beaucoup trop important pour lui, depuis toutes ces années, et encore plus depuis qu'ils habitaient ensemble. Il avait essayé si fort de ne pas y penser, jamais, mais ce soir, ce n'était plus possible. De savoir véritablement ce que Dean pensait de lui, peut-être inconsciemment, il avait fallu l'aide de l'alcool pour qu'il le révèle, le détruisait bien plus qu'il ne l'aurait pensé. Il s'était toujours senti si bien avec lui, à l'aise, il se sentait lui-même. Ne plus jamais pouvoir lui parler lui semblait au dessus de ses forces. Mais lui pardonner son comportement lui semblait tout aussi insurmontable. Il aurait aimé arrêter de penser pour cette nuit. Roulé en boule dans son lit, Cas laissa les larmes couler, lassé d'essayer de les vaincre.

Pendant ce temps, à la soirée, Sam qui s'y trouvait également, avait récupéré son frère, complètement atteint par l'alcool, qui pleurait tout autant, assis contre un mur.

"Ok, Dean, je vais te ramener. Allez, lève-toi, t'as besoin de rentrer..."

Son frère ne lui répondit pas, mais accepta son aide pour se redresser, puis se laissa tomber dans sa voiture. Il ne dit rien non plus lorsque Sam prit le volant de sa Baby. Jamais il ne l'autorisait à conduire habituellement, mais ce soir, Sam n'était même pas sur qu'il réalisait qu'il conduisait. Il n'aurait pas été capable de prendre le volant tout seul, de toute façon, et Sam était ravi qu'il n'essaie pas. Il le ramena jusqu'à l'appartement, et l'aida à monter jusque devant leur porte. Il hésita à l'accompagner jusque dans son lit, mais il le vit réussir à sortir ses clés et ouvrir la porte sans trop de difficulté, il songea donc qu'il n'aurait pas trop de mal à atteindre son matelas. Il lui souhaita une bonne nuit, en lui conseillant de se reposer en essayant de ne pas trop penser au moins pour cette nuit et s'en alla. Il ne pensait pas que Cas avait pu rentrer à l'appartement après les événements, l'ayant vu partir avec Charlie, il pensait qu'il dormait chez elle.

Cas entendit la porte d'entrée s'ouvrir, et se recroquevilla un peu plus. Dean était rentré. Il allait sûrement aller directement dans son lit, et ne plus jamais approcher Castiel. Mais il entendit des pas en direction de sa chambre, hésitant un instant sur le seuil. Il se redressa dans son lit, essuyant rapidement son visage, ne voulant pas que Dean le voit aussi lamentable, à cause de lui, si jamais il se décidait à entrer, dieu sait pour quelles raisons. La clenche s'abaissa doucement, et la porte s'ouvrit. Cas se crispa un peu plus et se leva de son lit.

"-Dean.

-Hey, Cas..."

Ils se regardèrent quelques secondes, puis Dean s'avança en titubant un peu trop, avant de se laisser tomber sur son colocataire. Celui-ci le rattrapa tant bien que mal, et se retrouva à s'appuyer contre le mur pour ne pas tomber.

"-Dean, je vais te raccompagner dans ta chambre, tu as beaucoup trop bu..."

Un grognement lui répondit, et Dean releva brutalement le visage, plaquant ses lèvres contre celles de son ami, qui resta tétanisé de surprise. Il ne bougea pas d'un millimètre, les mains crispées sur la veste qu'il avait attrapé pour le retenir de tomber. Prenant probablement cette absence de réaction pour une invitation à continuer, les mains de Dean commencèrent à se faufiler sous le tee-shirt de Cas, qui se tendit encore un peu plus. Il avait tellement voulu ce moment, il en avait rêvé plusieurs fois sans se l'avouer, et maintenant, il savait qu'il devait dire non. Il sentit Dean essayait d'approfondir leur baiser, et il ne put s'empêcher d'y répondre pendant quelques secondes, entrouvrant les lèvres. Cette réaction à ses avances l'enhardit un peu plus, et il accentua ses caresses sur le ventre de Cas. Qui dut se retenir très fort de gémir. Dean allait amèrement regretter tout cela demain, et c'est certain qu'il blâmerait Cas pour tout. La respiration légèrement saccadée, il grogna :

"-Dean, arrête.

- Pourquoi ? On le veut tous les deux, j'suis sûr.

-... On en reparlera demain, Dean, si tu dis toujours cela.

- C'est maintenant, Cas, pas demain..."

Les lèvres de Dean s'aventurèrent dans son cou, et cette fois il ne put retenir un gémissement. Il sentit les lèvres s'étirer en sourire à ce son, et les mains se risquer un peu plus bas. Cas ferma les yeux, et une voix lui cria dans sa tête que tout allait très mal tourner, il fallait absolument qu'il arrive à se dégager. Repousser la personne qu'il aimait en train de l'embrasser était probablement la chose la plus douloureuse qu'il n'ait jamais faite. Il prit une grande inspiration, et tira d'un coup sur les poignets de Dean, pour les éloigner de son corps, puis il tourna la tête, écartant ainsi les lèvres bien trop tentantes. Malheureusement pour lui, Dean insista encore un peu, embrassant là où il pouvait, rendant la résistance de Cas encore plus difficile.

"- Dean, stop ! Je... Je... Je ne veux pas !, se força à crier Cas."

Cette exclamation eut le mérite de le faire reculer, fixant les yeux bleus d'un regard surpris, malgré la lueur d'alcool qui y brillait. Mais comme Dean ne partait pas assez vite à son goût, il s'enfuit lui-même rapidement de sa chambre, au cas où l'idée de tenter à nouveau quelque chose lui viendrait. Il avait été capable de le repousser une fois, deux ce serait au dessus de ses forces. Il s'enferma dans la salle de bain. Il entendit Dean sortir de la chambre en faisant bien attention à claquer la porte. Il rejoignit sa propre chambre, sans un mot pour Cas. Celui-ci se laissa alors glisser le long du mur, se recroquevillant, les bras autour des genoux, la tête reposant dessus. Son corps était secoué de soubresaut et les larmes coulaient à flot sans qu'il ne put rien faire. Il resta ainsi jusqu'à s'endormir sur le carrelage.


Voilàààà !

Oui, je sais, désolée pour cette fin, mais la suite arrive ! XD Et j'ai fait souffrir Balthazar, je suis désolééée, j'adore ce personnage ! :D

Au prochain chapitre, peuple de fanfiction ! :D