© Les personnages (hormis les Original Characters), l'univers et l'image appartiennent à DC Comics. Bonne lecture !
Chapitre 1
L'institut de soin psychiatrique Elizabeth Arkham était constitué d'un bon nombres de patients différents. De simples gens qui n'avait que des problèmes de dépressions et qui passait là pour avoir accès aux meilleurs psychiatre de la région, jusqu'au super criminel fou dangereux. Il était aussi réputé pour être une grande passoire géante. Les criminels n'y restaient jamais très longtemps, au grand dam de la population de Gotham, du GCPD et des justiciers de la ville. Mais cette réputation était très exagérée. Si les patients les plus dangereux et ingénieux arrivent au bouts de quelques mois ou années à se sortir de là, les plus modérés pouvaient y rester jusqu'à la fin de leur traitement. Les psychiatres de l'asile étaient très doués et réputés et l'asile était célèbre partout dans le pays. Les moyens mis en place pour la protection de l'asile étaient plus élevé que dans certaines prisons. Mais pour éviter toutes sensations de stress intense à leurs patients, les conditions ne pouvaient bien évidemment pas être les mêmes que dans des prisons de haute sécurité.
L'institut possédait également son propre département de recherches pharmaceutiques. Ils fabriquaient énormément de médicaments, certains expérimentaux, pour tenter de soigner les pathologies de leurs patients, même si certains d'entre eux semblaient impossible à soigner. Certains d'entre eux étaient d'ailleurs bien plus capable que les chercheurs de fabriquer des médicaments efficace, comme le docteur Crane, mais celui-ci avait choisit de fabriquer des gaz phobiques plutôt que sur des médicaments efficaces pour soigner véritablement les gens. Du gâchis pour certains. Pas pour lui. Aujourd'hui, c'était à lui de goûter les médicaments expérimentaux que leurs confiaient les médecins de l'asile.
C'était également le cas d'un autre ex-psychiatre, Harley Quinn. Oui, encore elle. La femme à la peau blanche et aux cheveux bicolores s'était retrouvé à Arkham à la suite d'un événement malheureux. Malheureux, c'était le mot. Ici, elle était horriblement malheureuse. On lui confiait toutes sortes de médicaments, pour tenter de la soigner de son état de dissociation et de ses hystéries habituelles. Une partie d'elle-même savait où les médecins voulaient en venir. Harleen était encore là, enfermée dans une petite boite fermée au plus profond de l'intérieur de Harley. Mais elle ne voulait rien entendre. Il y avait des tas effets secondaires. Elle était constamment fatiguée physiquement et mentalement, et de fait elle était également fatiguée moralement.
« C'est chiant... répétait-elle sans cesse dans sa cellule.
Elle avait horriblement mal au crâne. Les médicaments l'assommaient. Elle ne trouvait pas ça très drôle. Vraiment pas. Elle se sentait moins folle. Elle détestait la Harleen en elle, trop sérieuse, trop fille première de la classe, trop ambitieuse. Si l'histoire avec le Joker était définitivement fini, elle ne pouvait renié que le passage dans la cuve d'acide l'avait rendu plus amusante et plus intéressante. Elle aimait sa vie de Harley, de criminelle. Elle ne regrettait pas ses années gâchés de petite fille blonde modèle, non. Elle n'en avait même plus conscience, de ce passé là. Y penser, c'était déprimé. Et la dépression n'était pas autorisé pour s'amuser. Mais comment s'amuser en étant enfermé entre quatre murs dans un asile ultra sécurisé ? Ce n'était pas son premier séjour ici, mais d'habitude monsieur J se débrouillait pour la faire sortir. Il avait toujours un plan pour ça. Maintenant qu'elle était seule, comment elle allait faire ? Elle devait réfléchir. Mais pas facile avec ces médicaments qui donnaient une migraine du cinq cent diable.
C'était d'ailleurs l'heure de sa séance de psychiatrie. Deux gardiens lui demandèrent de poser ses mains sur le murs, ils ouvrirent la vitre de sa cellule et ils lui mirent leurs menottes. Des tas de précautions pour éviter que les patients les plus récalcitrants ne tentent de se battent pour fuir. Ils ne laissaient même pas la possibilité aux patients de se changer, ils les laissaient dans leurs tenues oranges assez horribles. Harley avait déchiré les manches des bras et des jambes pour raccourcir un peu la tenue et être légèrement plus à l'aie. Mais elle aurait préféré sa tenue de Harley Quinn. Du rouges et du bleus, comme elle les aiment. Mais là non. Juste du orange. Ça n'allait pas du tout avec son teint et sa couleur de cheveux. Elle n'aimait pas faire dans le sentimentalisme, mais quand même.
Une fois devant la psychiatre, elle semblait complètement apathique. La faute aux médicaments, la fatigue, le mal de crâne et la lassitude de devoir parler avec quelqu'un de beaucoup trop sérieux alors qu'elle n'en avait vraiment pas envie. La psychiatre attendait un signe de vie de sa patiente. Elle aussi, elle savait que de toute façon sa séance était inutile, qu'elle perdait son temps. Harleen avait vécu la même chose qu'elle à l'époque, avant que sa rencontre avec le Joker ne change sa façon de voir les autres. S'il lui faisait peur au début, elle voyait surtout en lui une façon d'échapper à sa vie quotidienne et ennuyeuse. L'affection était venue bien plus tard, contrairement à ce que tout le monde pensait, Harley ne l'avait pas suivi par amour mais par intérêt et curiosité. Et là encore aujourd'hui, elle n'en avait plus vraiment conscience, elle s'en moquait. Il n'y avait que sa psychiatre qui s'y intéressait réellement.
« Alors Harley, vous n'avez toujours rien dit.
« T'es trop chiante doc. Tes médicaments me font mal au crâne.
« Ils sont là pour vous aidez.
« J'ai pas besoin d'aide, j'ai besoin de m'amuser...
« Si vous pouviez t'amuser sans tuer de gens innocents, vous pourriez sortir.
« Ce n'est pas les gens que je veux tuer, c'est l'ennui !
Harley en avait décidément marre de cette séance de psychiatrie. Toujours la même rengaine. Tuer des gens, c'est pas bien. Voler des gens, c'est pas bien. Cambrioler des banques, c'est pas bien. Et si la jeune femme récupérait son marteau et arrachait la tête de son médecin psychiatre d'un seul coup pour voir jusqu'où elle pourrait la faire rebondir, c'était mal ça ? Elle était presque sûre qu'aucune loi n'interdisait ça. C'était un peu comme un sport, et le sport, c'est la santé ! Il fallait pouvoir garder la forme pour vivre heureux. On ne pouvait pas interdire un sport. Les médecins n'arrêtaient pas de le conseiller sans arrêt. Le décollage de tête de psy, ça sonnait bien en plus. Prochainement aux Jeux Olympiques, soyez en sûrs !
Quand Harley remarqua que son psy bougeait les lèvres et émettaient des sons qui n'atteignaient étrangement plus ses oreilles, elle se recroquevilla dans son fauteuil, soupira et regarda légèrement au dessus de la psy, attendant que la séance se passe. Elle tenta d'imaginer différente façon de tuer atrocement sa vis à vis. Mais elle n'arrivait pas à penser à grand chose. Elle avait tellement mal à la tête. Elle était tellement fatiguée. Tellement las. La fin de la séance approchait, enfin, néanmoins. La première bonne nouvelle de la journée.
« Harley, nous n'aurons pas beaucoup avancer encore aujourd'hui...
« Ne t'inquiète pas doc. Je sais ce que c'est d'être payé pour parler à des murs. Tu devrais te détendre un peu comme moi ! Enfin pas trop non plus, parce que tu es loin d'avoir mon jolie minois à l'époque, tu auras du mal à te trouver un compagnon parmi tes patients. Et comme Ozzy n'est pas un arkhamite...
La vieille psy eu un mouvement de sourcil qui indiqua qu'elle avait plutôt mal pris la remarque de Harley. Au moins, elle avait réussi à faire tomber l'imperméabilité apparenta de sa psychiatre, une petite victoire qui amusa la jeune folle. Mais elle fut renvoyée dans sa cellule aussi sec. Les gardiens n'étaient pas tellement gentil non plus, et avaient aussi besoin d'être déridée, mais ils avaient le droit de tabasser les criminels en cas de faux pas et Harley n'y tenait pas plus que ça. Mais d'ici quelques heures, ce serait l'heure où les prisonniers pouvaient un peu se détendre dans la salle commune, et ça c'était l'occasion de se marrer un peu. Elle se demandait qui était avec elle en ce moment à Arkham. Qui avait été la dernière victime de Batman ? Elle ne pouvait pas se vanter d'être ici à cause du chevalier noir, elle s'était faite attrapée par Jim Gordon.
Une fois en récréation, Harley salua tous ses amis, enfin la plupart faux amis car beaucoup ne l'aimaient pas, d'autres n'aimaient que ses formes mais craignaient ce qu'elle pouvait leur faire s'il s'approchait de trop prêt. Ou alors ce que pouvait faire le Joker, qui était très possessif. C'était d'ailleurs une des principales raisons de leurs ruptures. Il n'avait pas supporté sa légère indépendance dans le groupe du Suicide Squad, et l'avait enfermé dans une cage où il y avait le corps de nombreuses arlequines, qu'il avait eu avant elle. Si le Joker avait été son premier amour, il avait avoué que lui n'en était pas à son coup d'essai, loin de là. Elle ne voulait pas finir morte comme toutes ses filles, la mort c'était très ennuyant. Elle préférait vivre et s'amuser.
Elle avait croisé de nombreux criminels célèbre à Gotham. Le docteur Crane était là, ainsi que Harvey Dent, Edward Nygma accompagné d'une femme que Harley ne connaissait pas, ou bien alors son nom était entré par une oreille et était sorti par une autre comme cela pouvait arriver souvent avec la jeune folle dingue, le professeur Pyg aussi, Jervis Tetch et le gros Humpty Dumpty. Ainsi que...
« Harley ! S'écria une voix que l'ex-psychiatre reconnaissait bien.
« Ivy ! T'es là toi aussi ?
« Ouais. Batman est intervenu alors que j'essayais de nouveaux phéromones sur toute la ville pour en prendre le contrôle de la population, et toi ?
« 'Me suis fais arrêter par Jim Gordon en faisant de l'auto-stop.
« De l'auto-stop ? S'étonna Ivy.
« Ouais, une sale histoire crois-moi. Même si j'imagine que c'est rien par rapport à la prise de contrôle d'une ville toute entière.
« Non en effet.
« J'ai su rester simple.
Ivy tapota l'épaule de sa vieille amie d'un air un peu désolée. Elle aurait sans doute voulu que Harley aspire à d'autres ambitions dans la vie que de s'amuser avec autant de naïveté. Mais c'était aussi comme ça qu'elle l'adorait. Au moins, elle ne marchait pas sur ses plates-bandes comme les trois-quarts des criminels de la ville. Elle avait d'ailleurs toujours détesté le Joker, Harley le savait. Mais maintenant, ces histoires, c'était fini. Place à la liberté ! Enfin presque, vu la situation dans laquelle Harley s'était mise.
« T'as un plan pour nous faire sortir de là ? S'teuplait Ivy ! Fais moi sortir de là ! Les médicaments me fatiguent tu peux pas savoir.
« Ah ? Moi ils ne me font aucun effet. Mais je vais voir ce que je peux faire. Je pense pouvoir nous faire sortir dès ce soir si tu veux.
« Si tu peux quand tu veux comme ça, pourquoi tu restes encore là ?
« C'est l'hiver, il fait très froid dehors. Les belles plantes comme moi ne sont pas fait pour résister à l'hiver. Mais maintenant que tu es là, tu vas me tenir chaud.
« Tu devrais t'habiller plus aussi...
« C'est l'hôpital qui se fou de la charité. T'es encore moins vêtue que moi !
« C'est impossible, rien ne peut faire moins habillé qu'une feuille de lierre entre les jambes Ivy.
La remarque judicieuse de son amie fit rire l'Empoisonneuse. Au moins, si les médicaments l'avaient fatigués, elle n'avait rien perdu de son humour. Harley espérait juste que sa migraine n'allait pas trop la gêner pour fuir de l'asile, sinon elle serait obligée de prendre d'autres médicaments pour lutter contre ça, et elle ne pouvait plus en avaler, elle était saturée. Rien que de revoir son amie et d'imaginer qu'elle pourrait sortir très bientôt lui avait rendu son immense sourire habituel. Mais la sonnerie assourdissante se fit entendre, indiquant la fin de la récréation. Avant que les gardiens ne viennent les chercher, Ivy déposa un baiser sur la joue de Harley pour la saluer et se retira. Harley n'avait plus qu'à l'attendre ce soir désormais. Elle en sautillait déjà.
