Hum .. Blabla de début de chapitre.

C'est une fiction que j'ai imaginé il y a quelques temps, après que je me sois mise à lire moult et moult fanfictions sur Assassin's Creed. J'essaie toujours de respecter autant que je peux l'histoire du jeu, mais en accordant surtout mon histoire à moi (logique). J'espère que ça vous plaira, gnagnagna, comme d'habitude et comme tout le monde ! Je n'en dis pas plus, le chapitre est relativement court, si vous n'aimez pas, n'attendez pas la suite, je survivrais.

Les personnages ne m'appartiennent pas, pas plus qu'aux autres, et ce jusqu'au dernier chapitre, je ne vais pas racheter la licence entre temps.

Par contre, ATTENTION avant de lire cette chose, je le conseille aux joueurs confirmés d'Assassin's Creed, parce qu'il y a quelques spoils par ci par là, qui, même s'ils sont là pour rendre plus réaliste les personnages, peuvent vous faire casser votre ordinateur sous le coup de rage. Et je ne veux pas en être responsable...


- Bon sang je m'y ferais jamais, s'écria Desmond en sursautant, juste après avoir ouvert les yeux.

- Levez-vous monsieur Miles, nous avons du travail, fit Warren Vidic, juste au-dessus du visage de l'ex-Assassin.

- Vous comptez vraiment me réveiller tous les matins vous-même ?

Le vieil homme eut une sorte de sourire narquois, et ne répondit pas. Desmond soupira et se leva, avant de suivre le scientifique dans l'immense pièce où trônaient en son centre l'Animus. Cette machine incroyablement complexe qui permettait de revivre notre mémoire génétique, ou plutôt les souvenirs de nos ancêtres. Desmond avait l'immense chance d'être le descendant d'Altaïr Ibn La'Ahad, un Assassin orgueilleux et tellement méprisant, qui après la plus grosse bourde de sa vie, avait été rétrogradé au rang de novice. Novice en chef, siffla le jeune barman.

- Bien dormi Desmond ?

Lucy Stillman, la gentille et blonde partenaire de Vidic lui sourit chaleureusement, autant qu'elle le pouvait dans cet immense bureau froid.

- Ouais ouais, le réveil a été un peu plus compliqué ...

- Aller, au boulot.

Desmond Miles s'installa sur la surface lisse de l'Animus, observant presque tranquillement le suivi d'ADN qui défilait devant ses yeux. Il reprit la vie de son ancêtre là où il l'avait arrêté ...

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Il courrait comme un dératé, ce qui n'était apparemment pas une bonne chose. La dizaine de Templiers qui le suivaient non plus, d'ailleurs. Altaïr aperçu quelques oiseaux au bord d'un précipice et courut vers eux en remerciant une divinité quelconque. Il s'élança, les bras bien tendus, en effectuant un Saut de la Foi qu'il qualifierait de magistral. Au dernier moment, il changea de posture, pour atterrir dans le tas de foin, sur le dos. Il ricana discrètement en entendant les exclamations de surprise de ses adversaires, incapables de deviner où il était passé.

Lorsqu'il sentit que les Croisés ne le cherchaient plus, il ressortit et marcha parmi la foule aussi naturellement que possible. Même si échapper à ses ennemis était toujours aussi amusant et excitant, Altaïr devait maintenant retraverser toute la ville pour rejoindre le bureau des Assassins ... Mais il sentait que si encore une de ces bonnes femmes venaient le supplier de lui offrir de l'argent, prétextant qu'elle était pauvre, devait nourrir sa famille, avec un frère malade, qu'on lui avait pris sa maison, qu'elle avait un cancer en phase terminale, que ... l'Assassin soupira. Un meurtre gratuit ne serait vraiment pas bon pour lui, qui avait déjà fait quelques erreurs, entamant largement sa réputation. Mais il n'était pas un fou sanguinaire, il était même parfaitement sain d'esprit. C'était incompréhensible pour lui de s'énerver pour si peu. Si ça se trouve, la femme en question avait vraiment une vie aussi lamentable qu'elle le disait. Enfin bref. Il aurait dû parler de ses quelques envies meurtrières à quelqu'un, mais après l'incident, sa crédibilité était déjà sacrement atteinte. Mais ce n'était pas sa faute si ... Bon. Si, c'était sa faute. Kadar était mort par sa faute, voilà. Malik lui en voudrait toute sa vie, et il l'a mérité.

Et il le payait en gravissant à nouveau tous les échelons jusqu'à réacquérir le rang de maître Assassin.

C'est en s'arrêtant naturellement devant le bureau des Assassins qu'Altaïr se rendit compte qu'il était arrivé à destination. Il grimpa rapidement sur le mur pour entrer par le toit de la petite cour et alla à la rencontre d'un de ses confrères.

- Paix et sérénité mon frère.

- Paix et sérénité Altaïr. Que me vaut l'honneur de ta visite ? As-tu terminé ta mission ?

- Oui, j'ai trouvé le voleur de marchandises et il a payé sa dette.

L'ancien maître Assassin tendit une plume ensanglantée au Rafik, qui lui reprit doucement.

- Tu as fait du bon travail. J'ai reçu une lettre d'Al-Mualim te demandant de rejoindre Jérusalem. Il y a là-bas un dénommé Talal qui serait meilleur mort.

Altaïr grimaça discrètement mais acquiesça quand même. Il n'était pas vraiment en mesure de protester.

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Pendant qu'il voyageait sur un bel étalon arabe (pur-sang bien sûr) jusqu'à la prochaine ville, l'Assassin échafauda un plan précis. Tout d'abord, faire bien attention à tout ce qu'il dirait. Il faut qu'il soit respectueux, mais assez franc pour ne pas se prendre de remarques. Et tout encaisser. Tout.

Il s'approcha enfin des remparts de la ville, descendit et chercha du regard un groupe d'érudits. Il se glissa entre eux et passa sans difficulté les gardes qui se tenaient près des portes, en faisant tout de même attention à ne pas trop faire cliqueter ses armes, et à les dissimuler au maximum. Une fois à l'intérieur, il grimpa rapidement sur le point le plus haut, pour repérer sa destination (depuis le temps il avait un peu oublié). Un saut de la Foi plus tard, il courrait encore une fois vers le bureau des Assassins. Il avait hâte d'être vieux et obligé de rester dans un fauteuil confortable avec une troupe de jeunes élèves à ses pieds. Tellement hâte.

Malheureusement c'est sur la « dernière ligne droite » qu'il se fit remarquer par des gardes, qui le prirent en chasse, à juste 2m du bureau. Après un long soupir (peut-être un peu trop long d'ailleurs), il évita de justesse la lame d'un de ses ennemis et, en sachant que s'il combattait, Malik ne manquerait pas de le réprimander, il choisit une fois de plus de fuir. Sprintant dans les ruelles de Jérusalem, il finit tant bien que mal par les semer, avec l'aide de son meilleur ami : le tas de foin.


- Qu'est-ce qu'il se passe encore ? demanda une longue voix grave.

- Outch, j'ai mal partout.

- Desmond est ressorti, questionna une voix de femme, un peu plus loin.

Le jeune homme en question attendit l'ouverture totale de l'Animus et se redressa sur la surface blanche et lisse.

- Je peux faire une pause ? Les courses poursuites c'est pas mon fort.

- On a constaté ça ... soupira Vidic, avec un regard presque méchant.

- Oui, bon, c'est pas entièrement de ma faute ! Le métier de barman ne laisse pas beaucoup de place à l'exercice et depuis que vous me tenez ici, je n'ai pas eu l'occasion de sortir me dégourdir les jambes. A part virtuellement.

Lucy s'approcha, une tasse de café à la main.

- Ce n'est pas faux. Tu pourrais faire un tour dans une de nos salles de sport, n'est-ce pas Warren ?

- Hm. Entendu.

Desmond se leva avec difficulté et interrogea la blonde du regard pour qu'elle lui indique où aller. Il passa rapidement dans sa chambre pour prendre des vêtements de rechange (ça faisait un petit moment maintenant qu'il avait compris comment ouvrir l'armoire) et suivit la jeune femme.

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- C'est ça que tu appelles du sport Desmond ?

Le jeune homme courrait depuis maintenant une heure, à bonne allure, mais après X séances dans l'Animus, il avait perdu sa forme et sa fatigue était assez transparente.

- Eh ... Tais-toi un peu Lu... Lucy ! s'écria-t-il en s'arrêtant un moment le temps de reprendre son souffle. Avant j'étais assez doué pour qu'on me dise que je ressemblais à Francisco Randez, l'athlète québécois !

- Vraiment ?

- Et ouais.

Lucy s'éloigna en ricanant, en soufflant que ses amis ne doivent pas avoir une bonne vue. Il grogna pour lui signifier qu'il avait parfaitement entendu et repartit sur le tapis de course.

Le vieil homme était à son bureau, étudiant les dernières données que 17 avait récupéré récemment. Rien d'extraordinaire, mais il devait sûrement rater quelque chose... Et il fallait qu'il trouve. Sa plus grande crainte était qu'il finisse comme Sujet 16. Manquerait plus que ça. Lucy entra, et Vidic pu poser ses questions intérieures à voix haute :

- Dîtes, Stillman, que pensez-vous de Desmond Miles ?

- Hm. Elle fronça les sourcils quelques secondes, le temps de sa réflexion, et s'exprima. Il a l'air assez farouche, mais il veut juste sortir d'ici, pas de raisons de ne pas coopérer.

- Pourtant vous savez comme moi comment ça va finir ? rajouta Vidic.

- Bien sûr, et quand cela arrivera nous seront prêts. Mais nous en avons déjà discuté, pourquoi revenir sur le sujet ?

L'homme dans sa blouse impeccable prit le temps de répondre.

- Je veux bien être sûr qu'il n'y aura pas d'erreur, peu importe d'où elle provienne.

- Evidemment.

Lucy Stillman décida qu'il était temps de reprendre la séance dans l'Animus, mais quand elle voulut chercher Desmond, il était ... pas là. Complètement paniquée, elle alerta la sécurité, et Vidic, qui commença un grand sermon. Au même moment, le jeune barman entra dans le bureau spacieux, étonné de voir le vieux crier sur la jeune femme.

- Desmond ?

- Oui ? C'est moi il me semble.

- Stillman est partie vous chercher et elle dit ne pas vous avoir trouvé. Où étiez-vous ?

Desmond soupira un grand coup.

- Je suis une personne plutôt soignée, je pense, et je ressens le besoin de me laver après une bonne séance de sport. J'étais donc sous la douche, à côté de la salle de sport. Figurez-vous que je ne suis pas non plus idiot, il appuya le regard vers Lucy, et que j'ai bien compris que je ne suis pas vraiment en mesure de m'échapper de votre forteresse. Donc je reste.

- Je vois, murmura la jeune scientifique. Je ferais plus attention la prochaine fois. Assez perdu de temps, on s'y remet ?

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Il ressortit de sa cachette avec quelques brins de paille sur sa tenue d'un blanc impeccable, avant de recommencer tranquillement son chemin à pied.

Passionnant. Lucy et Vidic doivent s'éclater à me regarder faire des allers retours entre Templiers et objectifs.

Enfin arrivé devant le bureau de sa Confrérie, Altaïr passa par le toit pour entrer à l'intérieur. Il sauta souplement dans la cour intérieure et entra doucement par l'ouverture habillée de simples rideaux.

Il entrevoyait déjà la silhouette du Daï, dont la manche repliée pendait lamentablement pendant que l'autre bras était affairé à écrire à l'aide d'une magnifique plume noire comme l'encre qui la tachait.

- Paix et sérénité Malik... murmura Altaïr.