Titre: Hot Under My Skin
Auteur: Ittlebitz
Traducteur : orainoco
Pairing: Klaine
Rating: NC-17 en général, PG dans ce chapitre
Avertissement pour ce chapitre: Référence à la mort d'un personnage (pas Klaine, mais un personnage très apprécié néanmoins…), dark theme incluant des allusions au sang, et à un léger contenu sexuel.
Disclaimer: Je ne possède rien. Glee et ses personnages ne m'appartiennent pas. J'ai un exemplaire du livre Blood Magic. Je l'ai lu et adoré, récemment je l'ai relu, et je me suis dit : « Eh bien, ce serait encore plus chaud s'il s'agissait d'une fic sur Kurt et Blaine ! »
Résumé: AU. Pendant des siècles, les sorcières et leurs gardiens ont travaillé ensemble pour protéger l'humanité contre les démons. Mais une malédiction a brisé le lien, et à présent les gardiens sont les chasseurs, poussés par une terrible pulsion, ils chassent et tuent ce qu'ils avaient autrefois juré de protéger. Et leur âme est le prix à payer pour avoir tué une sorcière.
Kurt Hummel ne sait rien à propos de la magie. Mais il est sur le point de découvrir quelque chose sur lui-même. Car non seulement c'est un sorcier, mais il est aussi la clé pour briser la malédiction.
Blaine Anderson est le leader du groupe connu sous le nom les Warblers, de puissants chasseurs célèbres pour leurs tatouages d'oiseaux et qui ont juré de ne jamais versé le sang des sorcières terre. Mais quand sa sœur est maudite par une sorcière démoniaque, Blaine doit trouver une sorcière terre pour la sauver.
Kurt peut aider ... s'il peut apprendre à maîtriser la puissante magie qu'il possède depuis sa naissance. Et Blaine doit contrôler ses pulsions tuer Kurt et absorber son sang... ou le posséder pour le faire sien.
Note de l'auteur: Une chose à noter dans cette histoire est que, en tant que Chasseur, Blaine et ses amis sont de grands hommes. Plus imposant, plus grand, plus musclé, et disons le, ils n'ont définitivement pas à rougir concernant un domaine en particulier. Je sais que dans le canon Blaine est plutôt petit, mais pour cette histoire, il ne l'est pas tellement.
Note du traducteur : Salut ! Il y a toujours une histoire qui nous accroche plus que d'autres, et que dire si ce n'est que je suis tombée amoureuse de celle-ci ! Elle regroupe tout ce que j'aime dans une fiction : de l'humour, de l'action, du suspense, des choix, de l'émotion, des dilemmes, de l'amour (bien sûre !). Je remercie Ittlebitz pour m'avoir autorisé à traduire sa fic ! N'hésitez pas à lui laisser un petit mot, elle est de plus très sympathique ! Et en attendant j'espère que vous prendrez plaisir à lire, et à suivre cette histoire, autant que moi.
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Marque de la Mort, 1er jour
Les murmures n'avaient rien de nouveau.
Kurt Hummel marchait derrière l'élégant cercueil noir de son père, depuis qu'ils avaient quitté la maison funéraire de Lima pour se rendre à la sépulture dans le cimetière voisin. Endossé le rôle d'entrepreneur de pompes funèbres l'avait aidé à se concentrer, l'empêchant de se noyer dans un océan de misère et de chagrin. Il avait été reconnaissant et honoré de supervisé chaque détail du service qui célébrait la vie de Burt Hummel, montrant à quel point la communauté avait aimé et respecté son père de son vivant. Il ne laisserait pas les chuchotements l'affecter.
« Ils l'appelaient toujours Porcelaine à l'école, toujours si pâle, si froid... »
« J'ai entendu dire que quelques sportifs avaient peur de lui... »
« Chut ! Kurt a réparé la voiture de ta grand-mère quand elle avait des problèmes. Il n'était rien si ce n'est adorable avec nous... »
« Il a retrouvé ma chatte quand elle s'était perdue. Il savait où elle était. »
« C'était son grand-père qui le détestait... »
« Il y a quelque chose d'étrange à propos de lui… »
Kurt se tendit et réajusta sa veste de costume noir Armani, le tirant et serrant sur son dos. Il sursauta légèrement quand il sentit un bras lourd autour de ses épaules, l'attirant près d'un corps chaud. Kurt leva les yeux vers Finn Hudson. Finn et sa mère, Carol, étaient ce que Kurt avait de plus proche comme famille à présent. Burt et Carol étaient sortis ensemble à l'époque où Burt était tombé malade, et Carol était restée à ses côtés jusqu'à la fin. Finn avait toujours été grand et robuste grâce aux sports qu'il avait pratiqué au lycée, mais son temps dans les Forces Spéciales avait transformé son corps en une machine bien musclée. Une machine qui pouvait tuer s'il le fallait. Et à en juger par sa mâchoire crispée, en ce moment, Kurt savait qu'il voulait s'en prendre à quelqu'un et le frapper.
« Il suffit de les ignorer », dit-il doucement. Finn hocha à peine la tête, en réponse.
Ce n'était pas une promesse, mais Kurt savait que c'était la meilleure réponse qu'il recevrait. Ça faisait plus de sept ans que Finn avait quitté Lima, Ohio, remplit d'excitation de changer le monde et avec l'intention de regagner l'honneur familial qui avait été perdu par son père biologique. Quand il était revenu, il y avait quelques mois de ça, c'était une personne différente. Fini l'insouciant plein d'espoir, et à la place il y avait un homme sombre qui semblait souvent ailleurs, comme s'il ne se souciait pas de savoir s'il était vivant ou mort. Mais quand Burt avait eu une autre attaque cardiaque qui l'avait laissé affaibli et avec des séquelles importantes au cœur, Finn était revenu à la maison pour prendre soin de Carol et aider Kurt à garder l'entreprise familiale, « Hummel Tire and Lube », ouvert. Finn faisait les corvées à la maison et dans la cour, surveillant Burt quand Carol et Kurt devaient aller travailler. Tout ce qui devait être fait, Finn le faisait sans se plaindre, et il écartait toute tentative de remerciement d'un air presque irrité, affirmant avec insistance que la famille était tout. Et il considérait Burt et Kurt comme de la famille.
Les deux jeunes hommes s'arrêtèrent devant la tombe. Elle était entourée d'arrangements floraux et de feuillages qui avaient été disposés autour des canopées. Finn alla s'asseoir aux côtés de Carol, dont les yeux rougis et le visage pâle étaient striés des larmes qui témoignaient de son chagrin. Lorsque Finn plaça son bras autour d'elle, Carol se tourna vers lui dans un faible sanglot, et enfouit son visage dans son épaule, cherchant un peu de réconfort. Kurt grimpa sur l'estrade qui avait été installé et se racla la gorge. Il pouvait sentir le poids rassurant du dernier cadeau de son père, un nœud celtique en argent avec des figures et des boucles complexes qu'il portait sur une chaine autour de son cou, et sentit un léger sentiment de bien-être. Il regarda la foule qui s'était rassemblée là.
« Mes proches et moi-même tenons à vous remercier d'être ici aujourd'hui. Mon père voulait que vous sachiez que chacun d'entre vous lui avait apporté des moments de joie et de bonheur, et il vous chérissait tous. Sa dernière volonté était que nous ne soyons pas tristes pour lui, que nous devions célébrer la vie en embrassant nos familles et nos proches. » Kurt ferma les yeux et déglutit à deux reprises pour déloger la boule dans la gorge qui menaçait de lui faire verser des larmes. Il regarda les personnes endeuillées et sanglotantes, et sentit son cœur se réchauffer de voir autant de gens qui avaient tenu à Burt Hummel. « Après la cérémonie, il y aura une réception à l'intérieur. Nous serions heureux si vous pouviez vous joindre à nous. »
Kurt alla s'installer sur le siège de l'autre côté de Carol. Il était reconnaissant de n'avoir pas eu à planifier la réception, confiant cette tâche à sa meilleure amie, Tina Cohen-Chang, et à son ancienne camarade de classe et secrétaire nouvellement embauché au garage, Quinn Fabray. Elles étaient à l'intérieur du mortuaire, dans la salle de réception, là ou la nourriture et les boissons étaient prévus. Kurt laissa son esprit vagabonder quand le pasteur commença son office, il ne portait pas beaucoup d'attention aux paroles dirigées à une divinité à laquelle il ne croyait pas, mais il appréciait tout de même la sincérité de l'attention. En quelques instants, le sermon était terminé envoyant son père rejoindre sa dernière demeure. Les personnes défilaient une dernière fois devant le cercueil afin d'y déposer des roses. Beaucoup pleuraient et certains s'étaient approchés de Kurt pour l'embrasser.
« Ton père serait fier de toi, mon fils, » déclara le Révérend Jones en plaçant une main ferme et réconfortante sur l'épaule de Kurt.
Kurt se leva et alla une dernière fois devant la tombe de son père, caressant la finition brillante de la pierre. « Merci, monsieur. Nous avons planifié ça ensemble. J'ai juste suivi ses dernières volontés. » Les derniers mois de Burt avaient été à la fois une bénédiction et une malédiction, car il s'était de plus en plus affaibli, jusqu'à ce que son cœur malade ne fasse son dernier battement.
Deux retardataires s'engagèrent sur le chemin de la réception. L'un d'eux fit une remarque à l'autre, d'une voix forte : « Bizarre qu'il pleure pas, même pas pour son père. »
Le visage du pasteur se crispa, puis il secoua la tête. « Burt savait que tu l'aimais, Kurt. Il a toujours été si fier de toi. C'est ton dernier cadeau pour lui et tu l'as fait magnifiquement. »
Kurt eut envie de pleurer, mais se retint. « Je vous remercie. Croyez-le ou non, ça aide vraiment. »
Le révérend Jones pencha la tête. « Veux-tu venir à l'intérieur avec moi ? »
Kurt secoua la tête. « Je vais rester encore quelques minutes. »
Le pasteur hocha la tête et posa à nouveau sa main sur son l'épaule avant de se diriger à l'intérieur.
Kurt était enfin seul. Il prit une profonde inspiration, humant l'odeur de l'herbe fraîchement coupée et retournée se mélanger au parfum douceâtre des fleurs et de la pluie. Le révérend Jones avait raison. Il avait rendu Burt fier. Cela faisait du bien; il se sentait bien. Burt l'avait adopté quand il n'était qu'un bébé. Peu importait que Kurt s'était avéré être un garçon un peu étrange, peu importait qu'il était homosexuel, ou peu importait les désaccords entre Burt et sa famille, son amour était resté solide comme un roc. Toujours.
« Je vais donner la maison à Finn, papa. Carol veut partir. Elle veut aller vivre avec sa sœur à Chicago. Recommencer. Je ne la blâme pas et je pense que c'est une bonne chose pour elle. Mais Finn veut rester ici, et j'ai beaucoup réfléchis à ce sujet. Il a besoin de quelque chose, une constante où il est à l'aise, savoir qu'il a un point d'encrage. Et je... je ne peux pas, papa. Je ne peux plus y vivre. Plus maintenant. Mais Finn… »
Les paroles de Kurt faiblirent tandis que l'air devint soudainement glacial. Il releva la tête et regarda autour de lui. Il y avait un jeune couple en face de lui, un peu plus loin sur le chemin, et à sa droite deux femmes étaient debout devant une pierre tombale alors qu'un homme s'agenouillait devant celle-ci. Une des femmes croisa le regard de Kurt et le remarqua. Elle lui fit un clin d'œil sympathique puis tourna son attention vers ses compagnons. Ils ressemblaient à de typiques visiteurs du cimetière.
Kurt baissa et ferma brièvement les yeux. « Je suppose que je suis juste fatigué. Quoi qu'il en soit, à propos de Finn… »
Il le sentait à nouveau. Cette fois, des frissons parcoururent son dos et il eut la chair de poule. Son rythme cardiaque s'accéléra jusqu'à ce qu'il cogne contre sa cage thoracique. Il se retourna pour regarder vers la canopée.
Un homme se tenait là, debout à côté de la chaise sur laquelle Kurt s'était assis pendant les funérailles. Il était grand et portait un long manteau noir. Il était bien bâtit, mais il y avait quelque chose dans son apparence, quelque chose que Kurt n'arrivait pas à saisir. Reprends-toi, Kurt. Il s'agit probablement de quelqu'un venu se recueillir. Il prit une profonde inspiration, remarquant soudainement une odeur cuivrée. « Je suis désolé, vous m'avez fait peur. Êtes-vous ici pour mon père ? » L'homme était probablement une connaissance de Burt ou un client du garage qu'il n'avait pas encore rencontré.
L'homme, gigantesque, le dévisageait fixement. « Je suis ici pour toi, Kurt. »
Le regard de l'homme était sans expression et d'un cruel vert mordoré. Kurt eut une sueur froide. Une voix dans sa tête cria : Cours ! Kurt frissonna, se retourna et courut. Les semelles de ses chaussures dérapèrent légèrement sur l'herbe humide. Il s'arrêta et se retourna. L'homme était toujours là, à le regarder en esquissant un sourire mauvais sur ses lèvres pleines.
La peur propagea un goût chaud et amer au fond de sa gorge. Il se pencha et enleva ses chaussures. Quand il releva la tête, l'homme avait disparu.
Envolé.
Cours !
La terreur pulsait au plus profond de lui et il courut en direction du mortuaire. Son souffle s'accrocha dans sa gorge. Il était encore trop loin, au moins trente ou quarante mètres...
« Kurt ! »
C'était Finn qui marchait dans sa direction, Quinn à ses côtés. Kurt se tourna et s'élança vers lui. Ses poumons le brûlaient et ses jambes étaient flageolantes. Il ne pouvait pas se débarrasser du goût métallique de la peur dans sa bouche.
Finn le prit dans ses bras, le soulevant, tournoyant dans son élan. « Qu'est ce qui ne va pas ? » Demanda Finn en soutenant Kurt sur le sol, l'agrippant dans son dos.
Les larmes brûlaient les yeux de Kurt face au geste protecteur. Finn avait toujours veillé sur lui. Leurs parents pouvaient ne pas avoir été officiellement mariés, mais les sentiments et les intentions étaient là, et Finn et Kurt se considéraient comme des frères.
« Kurt, tu vas bien ? » Demanda Quinn, ses grands yeux bleus plein d'inquiétude.
Un épais embarras commença à apparaître au fond de la poitrine de Kurt, et il pouvait le sentir se répandre sur ses joues et dans le bas de son cou. Qu'est ce qui l'avait fait paniquer, exactement ? « Je pense que je pourrais pas me rendre plus ridicule. »
Les yeux perçants de Finn balayèrent les alentours une fois de plus, puis se tournèrent vers Kurt. « T'as l'air terrifié. Qu'est ce qui s'est passé ? » Ses sourcils se rapprochèrent dans un froncement de sourcils et la colère brillait dans ses yeux bruns. « Quelqu'un t'as embêté ? L'une de ces enflures… »
Kurt haussa les épaules, puis grimaça quand il glissa l'un de ses pieds, humide maintenant, dans l'une de ses chaussures. Il aurait à les nettoyer rapidement, il ne voulait pas les ruiner. « Ce gars m'a juste fait flipper. »
Finn renifla. « C'est un changement. D'habitude c'est l'inverse. »
Kurt roula des yeux et reprit son équilibre pour enlever un peu d'herbe sur son pied avant de remettre son autre chaussure. Il se redressa en disant : « Il m'a fait sursauter. Je ne l'ai pas entendu arriver, il était juste... là. Je lui ai demandé s'il était là pour papa, et il a dit: 'Je suis là pour toi, Kurt.' » Il gémit alors qu'il réfléchissait. « Je me suis fait des films, n'est ce pas ? Maintenant que je le dis à voix haute, il voulait probablement juste dire qu'il était là pour me soutenir à l'enterrement ou quelque chose du genre. » Il fut surpris quand Quinn attrapa soudainement son bras.
« A quoi il ressemblait, Kurt ? »
La peur qui se détachait subitement de Quinn piquait la peau de Kurt et le fit presque reculer. Au lycée, Quinn avait été la populaire capitaine des cheerleaders, tandis que Kurt avait passé la majeure partie de son temps à essayer de trouver une façon maladroite de s'intégrer, et pourtant ils avaient réussis à devenir amis. Quelque chose avait changé Quinn, cependant. Kurt fronça les sourcils en tentant de répondre.
« Eh bien, il avait des cheveux noirs et les yeux d'une étrange couleur mordorée. Et il y avait quelque chose à propos de son visage. Il était presque... eh bien, délicat. » Kurt grimaça à l'utilisation de ce terme que d'autres utilisaient souvent pour le désigner autrefois.
« Il était petit ? » Demanda Finn.
Kurt secoua la tête. «Non. Un grand gars. Gigantesque, peut-être même plus grand que toi. Il portait un long manteau noir en daim jusqu'au genou et un pantalon noir. »
Quinn lançait des regards effrayés autour du cimetière et posa une main glaciale sur le bras de Kurt. Elle ouvrit la bouche, puis grimaça : « Je dois te dire quelque chose. Mais je n'arrive pas à me rappeler quoi exactement... » Elle leva ses mains et commença à frotter ses tempes, fermant les yeux comme si elle souffrait.
« Quinn, t'as besoin de manger quelque chose. T'as pas arrêté de travailler depuis ce matin, » déclara Finn.
Kurt était silencieusement d'accord. C'était vrai. Mais il avait senti la peur chez Quinn. Après être partie de Lima quelques années, elle était revenue, troublée et effrayée. Mais là encore, Kurt avait juste couru à travers le cimetière, comme si les chiens de l'Enfer en avaient après lui, alors qui était-il pour juger ? « Rentrons. J'agis comme un fou évadé d'un asile et Quinn oublie des choses. Nous devrions tous aller manger quelque chose, et les invités doivent nous attendre. »
Finn mit sa main sur l'épaule de Kurt, dans un geste chaleureux et protecteur. « Je vais jeter un œil à l'intérieur. Si ce mec est là, je vais lui demander de s'expliquer. »
Kurt leva les yeux vers lui et eut un petit demi-sourire. « Merci. » Il se sentait mieux quand Finn le prenait au sérieux, même s'il avait l'impression d'être un parfait idiot. Quel diable l'avait possédé pour qu'il prenne la fuite ?
Il était tard quand Kurt rentra chez lui, dans son petit appartement. La seule chose qui l'avait fait tenir ces dernières heures était la promesse d'une douche chaude et d'un verre de vin. Il vivait dans au rez-de-chaussée d'un centre qui donnait sur la cour. C'était agréable lors de journées ensoleillées, avec ses bancs ombragés par de grands et vieux chênes aux branches tentaculaires, qui se pliaient et se tordaient. Mais ce soir, cela semblait trop sombre et ténébreux, dissimulant trop de cachettes.
Kurt secoua la tête avec dégoût. Son imagination était démultipliée. Si quelqu'un d'autre avait ressenti les mêmes sentiments, il aurait pensé qu'ils seraient exagérés.
Il se précipita sur sa porte et glissa rapidement la clé pour la déverrouiller. Dès qu'il fut à l'intérieur, il la ferma et fit coulisser le verrou, suivi par la chaîne sur la serrure. Il prit une profonde inspiration, se sentant un peu plus rassuré. Il ôta ses chaussures et inspecta tristement l'intérieur, bien entendu ils ne seraient plus jamais tout à fait les mêmes. Il leva les yeux vers la tapisserie suspendue au dessus de sa cheminée en brique, la regardant d'un peu plus près. Il l'avait accroché quand il avait emménagé, mais ce soir, d'une certaine manière, elle avait l'air plus vivante.
Elle représentait un chat doré assis sur une boîte en argent et regardant un lac à l'allure calme. Derrière le chat, se dressait des montagnes ombragées de rose et de lilas. Le chat et les montagnes jetaient des reflets étranges sur le lac. Quand il était plus jeune, Kurt avait été fasciné par la tapisserie, essayant de distinguer les images à la surface du lac. Parfois, il avait presque l'impression que les fils se déplaçaient. Et ce soir, elle semblait plus claire et plus vivante.
La tapisserie était la seule possession de Kurt qui avait appartenu à sa mère biologique. Burt n'avait jamais beaucoup parlé de l'adoption, mais il avait accroché la tapisserie dans sa chambre alors qu'il grandissait. Son grand-père, le père de Burt, qui avait vécu avec eux à l'époque, l'avait détesté. Mais Burt avait fermement refusé de l'enlever.
Pourquoi Elizabeth l'avait-elle laissé à Kurt ?
Il n'y avait jamais vraiment réfléchi auparavant. Elle avait juste toujours été là. Mais peu avant la mort de Burt, il avait lâché à Kurt une véritable bombe. Il avait signé un contrat en ligne avec une agence de recherche pour parents biologiques. Il lui avait dit qu'il était temps pour lui d'apprendre qui il était et d'où il venait.
Kurt baissa la tête. Il devrait probablement se conformer aux souhaits de Burt et se lancer dans la recherche de ses parents biologiques, mais son chagrin était encore trop récent pour prendre une décision.
Il entra dans sa chambre et prit une douche chaude. Quand il eut fini, il enfila un pantalon de yoga gris et un vieux t-shirt blanc devenu ample à cause de lavages répétés. Il laissa ses cheveux humides et traina pieds nus dans la cuisine. Il se versa un verre de vin et se prépara une assiette de fromage et de crackers, puis aménagea un petit coin repas et s'assit à table. Il se tourna vers son ordinateur portable pour vérifier ses emails et vit qu'il y avait quelques vœux de condoléances.
Kurt but une gorgée de vin et commença à répondre aux emails, s'arrêtant de temps en temps pour manger un morceau de fromage sur un cracker ou pour siroter son vin. Une fois terminé, il se rendit compte que la tension qui avait pesé sur ses épaules s'était envolé, que sa migraine avait disparu, et que les voix qui murmuraient doucement dans sa tête s'étaient calmés.
Son portable émit un « dinging » qui indiquait un nouveau message. Le titre disait : Avertissement. Sans y penser, il cliqua sur l'email pour l'ouvrir. Le message était court. Les chasseurs t'ont trouvé ! Ils vont te tuer !
Choqué, Kurt posa son verre de vin. Qu'est-ce que c'était que ça ? Le bruit dans sa tête augmenta en un fort bourdonnement et la peur battait dans son torse. Il tenta de respirer calmement, certain qu'il exagérait, comme pour l'homme du cimetière. Il avait probablement mal lu l'email à cause de l'épuisement et des émotions de la journée. Il se pencha et le relu.
Les chasseurs t'ont trouvé ! Ils vont te tuer !
Quels chasseurs ? Pourquoi le cherchaient-ils ou voulaient-ils le tuer ? Etait ce une sorte de mauvaise blague, grossière et mal venue ? Kurt chercha à savoir qui avait envoyé le message. Ce qu'il découvrit assécha sa bouche et un malaise appuya contre sa colonne vertébrale comme des doigts glacés. Le fromage et le vin lui retournèrent l'estomac.
Ca n'avait aucun sens.
L'email était de lui.
Blaine Anderson rôdait à travers sa boîte de nuit, essayant de faire disparaitre ses pulsions en buvant une bière. Puis une autre.
L'alcool n'aidait pas, il ne le faisait jamais. Seul le sexe arrivait à apaiser la terrible pression qui donnait envie de chasser et de tuer.
« L'endroit est bondé ce soir, » souligna Mike Chang alors qu'il marchait à ses côtés.
Blaine regarda son ami et haussa les épaules. « Scandals » avait été un succès immédiat, dès l'instant où il avait ouvert ses portes, il y avait un peu plus d'un an. Le club était rempli tous les soirs par des hommes en quête d'apaiser le mal qu'ils portaient au fond d'eux. Le décor reflétait cette idée ; tout en noir et rouge. Les bars de chaque côté avaient été complétés avec une finition noire laquée et brillante qui réfléchissait l'éclairage rouge, lui donnant l'aspect de flammes dansantes. Les pistes de danse étaient légèrement revêtues avec la même finition et les même lumières rouges. Il y avait deux fosses en cages noirs entourées de sièges en cuir noir et rouge. A divers emplacement de la boite, des gargouilles sculptées et des dragons crachaient du feu. L'éclairage noir et le mélange des lumières rouges et violettes ajoutaient à l'effet infernal.
Blaine lança un regard inquisiteur à Mike. Il savait qu'il n'était pas venu tailler une bavette.
« Alors, quoi de neuf ? »
Les yeux marron sombre de Mike scannèrent attentivement le club. « Si seulement je savais. Mais il y a quelque chose. »
Blaine hocha la tête. Il se sentait mal à l'aise, lui aussi. Merde. « Une sorcière ? »
Le regard de Mike se redirigea vers Blaine pour lui répondre. « Pas moyen. Je l'aurais su. Tu l'aurais su. » Il hocha brièvement la tête en direction d'une des fosses. « Ils l'auraient su. »
Blaine plissa les yeux en dévisageant les hommes. Ils étaient quatre, portant des vêtements décontractés et de longues vestes qui cachaient les longs couteaux à lame dont ils ne se séparaient jamais. Des chasseurs de sorcières, mais pas du genre qui venaient pour se détendre ou pour tirer leur coup. « T'es arrivé à voir leurs mains ? »
Mike prit une longue gorgée de sa bière. « Ouais. Lisse comme du verre poli. »
Blaine acquiesça, ses soupçons confirmés. « Rogues* ». Il vida sa bière. Les chasseurs rogues étaient condamnés. Ils n'avaient plus les lignes qui se trouvaient normalement sur la paume de la main. C'est ce qui arrive quand on perd notre âme, pensa t-il amèrement. « Les chasseurs perdent de plus en plus la bataille contre la malédiction et deviennent rogues. La question est, pourquoi sont-ils ici ? »
« Le faucon, » déclara Mike comme si la réponse était évidente.
Ouais. Blaine savait qu'ils voulaient espionner l'homme qui portait le tatouage du faucon. Voir ce qu'il allait faire. Le grand tatouage dans le dos de Blaine semblait presque se réchauffer. Il se retourna pour regarder Mike. « Tu sais Wes s'est juste foutu de nous. Je lui ai dit que je voulais un corbeau. Il m'a ignoré et m'a fait un faucon à la place. Il pense qu'il est hilarant. »
« Connerie, » dit sèchement Mike. « J'étais là tout le temps, putain. Je l'ai vu dessiner sur ton dos des plumes noires qui ce sont transformés en or et en brun avant que l'encre ne sèche. Même la forme de l'oiseau a changé. C'était bizarre, merde. Le Slayer* t'as choisi pour être un leader. »
Blaine se pencha derrière le bar et s'empara d'une autre bière. Tout ce qu'ils voulaient, c'était garder leurs âmes. Ils étaient nés chasseurs de sorcières, une race d'hommes avec une longue et honorable histoire de justice et de protection. Ils avaient été immortels, les gardiens imparables des sorcières terre ; des femmes et quelques hommes hautement évolués ayant des pouvoirs issus des éléments terrestres pour protéger, guérir et aider les mortels tout en traquant et détruisant les sorcières démoniaques. Mais à présent, et depuis plus de vingt ans, à cause d'une malédiction de sang et de sexe, Blaine et Mike luttaient contre de sombres pulsions qui clamait le sang des sorcières, des pulsions qui pouvaient les détruire, eux et leur âme. « Qu'est-ce que les rogues en ont à foutre que j'ai un faucon comme tatouage ? » Demanda-t-il en décapsulant facilement sa bière pour en prendre une longue gorgée.
Mike haussa les épaules. « Ton tatouage indique que le Slayer est vivant. S'il l'est, les rogues sont royalement foutus. Ils viennent ici pour garder un œil sur toi et essayer de comprendre ce que tu vas faire. Quelque chose a changé ce tatouage, Blaine. Et ce n'était pas Wes. »
« Je suppose que ça craint d'être un rogue sans âme, » remarqua nonchalamment Blaine. Sans leur âme, quand un chasseur mourrait, il devenait une ombre condamnée à errer entre les mondes dans une agonie sans fin.
« Alistair Young a convaincu les rogues que de tuer toutes les sorcières briserait la malédiction et que leurs âmes reviendraient. »
Blaine renifla de dégoût. « Alistair Young est celui qui devrait avoir peur du Slayer. Ce salaud l'a renié. » Blaine fixa son regard sur Mike. « Et c'est ça, ajouté à la malédiction des sorcières démons, qui a provoqué la rupture entre le Slayer et les chasseurs. »
Mike étudia attentivement Blaine. « Tu crois que le Slayer est vivant, alors ? »
Blaine hocha la tête. « Ouais. J'y crois, mais qu'est ce que je suis supposé faire, bordel. Pourquoi m'aurait-il désigné pour être le leader des chasseurs de sorcières ? On ne peut pas protéger les sorcières terre, on ne peut même pas résister quelques minutes à leur odeur, sans risquer de perdre le contrôle et de les tuer de nos propres mains. »
Mike fixa Blaine, ses yeux noirs le dévisagèrent d'un air pensif. « Mauvaise nuit ? »
La bonne question était : quand ça ne l'était pas ? Il y avait des nuits ou Blaine rêvait de plonger son couteau dans une sorcière, le bonheur l'envahissant en ressentant leur pouvoir et leur sang glisser sur sa peau. A ce moment là il se réveillait en sueur, terrifié que cela soit réellement arrivé. Ou que cela finirait par arriver. « Assez mauvaise,» répondit-il.
«Allez. Va prendre du bon temps. Je vais garder un œil sur les rogues, » dit Mike.
Blaine hocha la tête. « Dis à Puck, Wes et Sam de rester sur leur garde, nous avons de la compagnie. » Le reste du groupe de chasseurs connus sous le nom des Warblers étaient éparpillés dans le club.
« C'est comme si c'était déjà fait, » répondit Mike en s'éloignant.
La seule chose qui pouvait apaiser les chasseurs venait de la partie sexuelle de la malédiction. Seul le sexe repoussait leur soif de sang. Blaine se dirigea vers l'un des bars. Plusieurs femmes s'étaient rassemblées autour de lui, mais ce n'était pas ce que Blaine recherchait. Il mit la main sur un mec aux cheveux blonds bouclés, portant un jeans serré et un t-shirt noir col en v qui le moulait comme une seconde peau. Il vit Blaine le regarder et lui adressa un sourire sensuel.
« Salut toi. Mon prénom est Jeremiah. »
Blaine le dévisagea. De près, il pouvait sentir l'odeur de la sueur et de son eau de Cologne bas de gamme mélangé à celle du rhum, et il aperçut la souffrance dans ses yeux verts. Bienvenu au club, bébé. « Tu as une envie, Jeremiah ? »
Jeremiah se rapprocha, s'alignant afin de chevaucher la cuisse de Blaine. Blaine put sentir sa dure virilité pressée contre lui. « Y a un endroit où on peut aller ? »
Blaine hocha la tête. « Ouais, à l'étage. »
Jeremiah acquiesça et Blaine le vit hésiter une seconde. Il savait ce que pensait Jeremiah. Il y avait des rumeurs sur les hommes qui fréquentaient le club. Ils étaient imposants, et ce dans plus d'un domaine, et pouvaient nuire à un partenaire sexuel s'ils ne se montraient pas prudents. Mais Blaine était toujours prudent. Il glissa ses mains sur les hanches de Jeremiah et le tira plus fort sur sa cuisse, pressant et frottant contre lui. « Je ne vais pas te faire de mal. J'ai besoin de toi. »
Jeremiah déglutit, sa pomme d'Adam suivant le mouvement. « Pareil pour moi, » dit-il en faisant courir légèrement ses doigts sur le bras de Blaine.
Les clients qui venaient au club savaient qu'ils avaient affaire à des hommes dangereux. Certains étaient attirés par le danger, d'autres avaient leurs propres démons à combattre. Blaine se leva. Il se fichait de savoir pourquoi Jeremiah était là, rien de tout ça n'avait d'importance. Ce qui importait vraiment était qu'il pouvait lui donner ce dont il avait besoin. Le soulager de son désir implacable.
Blaine prit sa main et se rendit compte qu'il n'était pas très grand. Ses yeux fixèrent sur l'entrejambe de Jeremiah et il nota le perceptible renflement. Il ne pensait pas à la largeur de sa taille ou, jusqu'où Jeremiah serait capable de le prendre. Combien de volonté il faudrait à Blaine pour se contrôler. Il se demanda brièvement si ça valait le coup. S'il lâchait prise et laissait son instinct animal prendre le dessus, il pourrait le pénétrer durement et profondément, avec absolument aucune considération pour le plaisir de son partenaire. Son envie augmenta à l'idée de pouvoir un jour donner à un homme tout ce qu'il avait.
Quelqu'un le bouscula et Blaine sortit de ses pensées. Le contrôle. C'était ce qui séparait l'homme de l'animal, le chasseur de sorcière du chasseur rogue. Il lâcha la main de Jeremiah et se plaça derrière lui, afin qu'ils puissent faire leur chemin à travers la foule. Blaine se concentra sur son cul sexy. Jeremiah lui apporterait un certain soulagement, apaiserait ses pulsions et Blaine s'assurerait qu'il ait sa part d'amusement. Il posa une main dans le bas de son dos et le guida vers les escaliers, mais s'arrêta quand il vit l'homme debout devant eux.
Avant que Blaine puisse réagir, Mike s'était déplacé derrière lui. Il n'avait pas besoin de regarder pour savoir que Wes, Puck et Sam étaient en alertes et prêt à passer à l'action au moindre problème.
Blaine savait qu'il devait éloigner Jeremiah. Celui-ci continua d'avancer avant de réaliser que Blaine n'avait plus sa main sur son dos, et se retourna pour le dévisager. Blaine se saisit doucement de son bras et le tira vers lui avant de le passer à Mike. « Emmène-le dans mon appartement. Prends-lui ce qu'il veut en chemin. » Il regarda Jeremiah. « J'ai besoin de m'occuper d'un truc, mais je te rejoindrai dès que j'aurais fini. »
Jeremiah avait l'air confus, mais hocha la tête et suivit Mike.
Blaine se retourna vers l'homme. Il savait que les quatre rogues qu'il avait aperçu dans la fosse un peu plus tôt s'étaient rapprochés, mais son attention restait fixée sur lui. « Qu'est-ce que tu fous ici ? »
L'homme tendit un morceau de papier à Blaine, révélant sa paume lisse dans le mouvement. « C'est ta dernière chance. Prouve ta loyauté. Occupe-toi de cette sorcière, ou tu mourras à sa place. »
Dans un accès de colère, Blaine éclata d'un rire sans joie. « Merde, papa, ça sonne comme une mauvaise réplique de film. » Âgé de la cinquantaine, Damian Anderson avait l'air d'avoir moins de trente ans. Le sang des sorcières qu'il avait assassiné maintenait sa jeunesse. Ses yeux verts mordorée étaient de la même couleur que ceux de Blaine, mais le regard de Damian était terne, sans vie, et sans pitié.
« Tu es un putain de lâche. Le Slayer est mort, tué par les sorcières et leur malédiction. Tu te caches derrière un dieu mort et inutile parce que tu es trop lâche pour agir en homme et tuer ces salopes qui nous ont maudits. » Ricana Damian.
Blaine pouvait sentir l'odeur du cuivre venant de son père, c'était le résultat quand ils absorbaient le sang de sorcière. Un mortel ne le détecterait pas, mais une sorcière ou un chasseur le sentiraient certainement. « Agir en homme ? Tuer des sorcières terre qui ne peuvent pas se défendre, c'est agir en homme ? » Cette pensée le rendait malade, mais ce qui le tuait vraiment était de ressentir la sombre pulsion qui coulait dans ses veines. Le désir de plonger son couteau dans une sorcière et de sentir la puissance du sang recouvrant sa peau.
Damian rit sombrement. « Peut-être que tu es trop une salope pour ça. » Son sous entendu était évident et le corps de Blaine se crispa de fureur.
« Dégage de mon club. »
Les deux chasseurs rogues derrière son père sortirent leurs couteaux. Blaine réagit rapidement, sa main alla à l'étui placé au bas de son dos et tira son propre couteau à la vitesse de l'éclair. Il regarda les rogues avec défi. Il voulait le combat.
Mais à sa grande déception, ils rengainèrent leurs lames. Blaine lutta pour garder son contrôle. Les rogues préféraient se battre lâchement et n'avaient jamais aimé les combats loyaux dans lesquelles ils prenaient le risque d'être tué, passant l'éternité en agonisant comme une ombre. Il savait que Puck, Sam et Wes observaient et protégeraient les clients dans le club. Jamais ils n'auraient commencé un combat, mais ils seraient sacrément certains de le finir. Blaine était énervé. Tout ce qu'il voulait, c'était de baiser le corps d'un homme consentant, leur donnant du plaisir à tout les deux, et au lieu de ça, il devait traiter avec son trou du cul de paternel et quelques uns de ses larbins.
La tension dans l'air était palpable et un murmure inquiet parcourut la foule. Damian regarda le manche d'argent du couteau dans la main de Blaine. « Il n'y a pas d'ailes magiquement gravées. Le Slayer ne peut pas te redonner ton immortalité s'il est mort. Cesse d'être un lâche pathétique et élimine les sorcières. »
Blaine sourit froidement. « J'aime ma vie, merci. »
Damian recula, son visage se durcit une nouvelle fois. « Quand nous aurons tués toutes les sorcières et brisé la malédiction, nous aurons tous une vie immortelle. »
Blaine pencha la tête sur le côté, comme s'il réfléchissait. « Logique intéressante. Tu peux essayer de justifier vos actions comme tu veux. Ce sont les sorcières démoniaques qui ont lancées la malédiction, et non les sorcières terre. Elles n'ont rien à voir avec ça. »
« Elles étaient là ! Elles n'ont rien fait ! Rien pour arrêter la malédiction ! Tu cherches tout le temps des excuses. Tu as 24 heures pour faire ton devoir et tuer cette sorcière. Si tu ne le fais pas, tu es mort, » grogna Damien. Il laissa tomber la feuille qu'il tenait. Elle flottait toujours dans les airs lorsque la porte claqua derrière les chasseurs.
Blaine attrapa le papier avant qu'il ne touche le sol et le regarda. Ses sourcils s'arquèrent avec surprise quand il réalisa que la sorcière qu'il fixait sur la photo était, en fait, une très rare sorcière de sexe masculin. Bien que typiquement féminine, les lignées de sorcières avaient produit quelques mâles à travers leur histoire. D'habitude ils étaient, à la différence des mortels, plus beau et plus mince. Et généralement ils étaient aussi incroyablement puissants. Blaine étudia l'image de la sorcière durant un long moment. Ses yeux avaient des nuances de bleu, de vert et de brun qui se mélangeaient en leur centre, et comme la plupart des yeux de sorcières, ils étaient légèrement inclinés. Alors qu'un chasseur ne pouvait pas être en mesure de reconnaître une sorcière par son apparence, il serait toujours capable de la détecté par l'odeur du pouvoir dans son sang. Cette sorcière était extrêmement attirante. Même au travers d'une photographie, il semblait rayonnant et expressif. Au bas de la photo, Blaine tomba sur les informations dont il aurait besoin pour le traquer et le tuer. Il chercha un nom et le trouva.
Kurt Hummel
Blaine secoua la tête. Ce n'était pas son combat. Tout ce qu'il souhaitait c'était gardé son âme. Il avait juré de ne jamais céder à la malédiction et de tuer une sorcière terre. Il ne voulait pas tuer ce Kurt Hummel.
Il plia le papier et le glissa dans sa poche.
NdT :
J'ai gardé les expressions originales comme « Rogue » (qui peut être traduit par « voleur ») et « Slayer » (le Tueur) car je trouve que cela sonne bien mieux en anglais. Dîtes moi ce que vous pensez de ce premier chapitre ! A bientôt.
