Voilà, une nouvelle fanfic que j'espère finir avant la sortie française de Deathly Hallows (pour le moment 17 chapitres publiés, 21 d'écrits, ne durera pas plus de 25 chapitres)
Epoque : Harry & Co, septième année
Personnages principaux : Tous, mais plus particulièrement Snape et Hermione
Disclaimer : Tout est à J.K. Rowling, seule l'histoire tordue qui commence deux lignes plus bas est mon idée...
Après la mort de Dumbledore, tout était allé de mal en pis : Les attaques de Death Eaters s'étaient multipliés et de nombreuses personnes avaient perdus la vie. L'Ordre avait été dissout, personne ne se sentant la force de remplacer le vieux sorcier à sa tête. Minerva Mc Gonagall s'était attelée à la lourde charge de mettre en place le plus vite possible une défense efficace pour Hogwarts, afin que l'école demeure un refuge pour les opposants. Refusant de mettre en danger la vie de son élève préférée, Hermione Granger, elle lui avait demandé de poursuivre des recherches avec elle à l'école de sorcellerie, la mettant ainsi en lieu à peu près sûr, plus en tout cas, que dans sa famille muggle. Car Voldemort avait contacté la jeune fille un peu plus tôt, au début des vacances d'été, et lui avait demandé d'entrer à son service, chose qu'elle avait, évidemment, refusé avec véhémence. Elle avait aussitôt envoyé un hibou au professeur de métamorphose qui était directement allée la chercher chez elle.
Personne n'ayant non plus voulu prendre la place de Dumbledore à la tête de Hogwarts, ce poste avait été confié à la sous-directrice titulaire qui avait immédiatement nommé Flitwick pour l'aider dans son travail. Pourtant ils n'avaient pas encore réussi à mettre en place des protections suffisantes pour leur permettre d'ouvrir l'école à la date prévue, la rentrée avait déjà été repoussée de Septembre à Octobre, puis d'Octobre à Novembre. Cependant la nouvelle directrice avait eu affaire à un autre immense problème : sa protégée ne parlait presque plus, elle semblait s'être réfugiée dans l'étude et la recherche. Ses rapports étaient exprimés en langage clair mais sans les enjolivures de style que l'enseignante s'était habituée à trouver sur les copies de la jeune fille. Elle était à présent en train de comparer les potions et les sortilèges correspondants, semblant chercher un antidote à l'équivalent potion de l'Avada Kedavra afin de peut-être un jour l'appliquer pour contrer le sort mortel. Il s'agissait là de ses travaux personnels, mais parallèlement, Minerva lui avait confié une autre tâche : Trouver un sort qui avertirait les locataires du château aussitôt qu'un attroupement de death eaters se trouverait à une distance d'au minimum cinq miles.
Les autres professeurs et habitants du château ne croisaient plus que très rarement l'étudiante dans les couloirs, elle semblait préférer le calme du laboratoire de potions où elle passait le plus clair de son temps. Néanmoins le professeur Flitwick assurait qu'il l'avait vu se recueillir plusieurs fois sur la tombe de leur regretté directeur, ce qui fit sensation. Car Hermione Granger ne semblait plus avoir de sentiments, elle s'attelait aux tâches que lui proposait Minerva et les rendait toujours dans le délai prévu, mais ne faisait preuve d'aucun signe extérieur de vie spirituelle.
Ces temps-ci, ses recherches l'avaient conduite dans la bibliothèque et, ayant reçu de la main même de la directrice un mot qui lui permettait d'avoir accès à la réserve, elle y passait beaucoup d'heures à recopier des passages d'ouvrages qui auraient pu lui indiquer une piste à suivre.
- Miss Granger ? demanda comme tous les jours l'ancienne enseignante en transfiguration.
- Mmmh ? Répondit l'interpellée sans quitter des yeux le livre dont elle recopiait les passages importants.
- Souperez-vous avec nous ce soir ?
Un grognement dont les seules parties audibles restaient « Travail » et « dans les temps » lui répondit. Comme tous les soirs, Minerva soupira et comme tous les soirs, elle crut apercevoir un léger sourire sur les lèvres de son élève quand elle quitta la pièce. Sourire qui, non sans un certain malaise, lui rappelait étrangement celui de son ancien collègue professeur de potions, lorsqu'il était très satisfait de lui-même.
D'après ce qu'elle savait, son élève n'avait eu aucun contact avec ses amis, Ron et Harry, depuis le début des vacances, elle n'avait, du moins, pas répondu à leurs lettres comme ils le lui avaient annoncé, en lui demandant si la jeune fille était toujours au château. Et les seules paroles qu'elle prononçait faisaient partie du petit rituel qui avait eu lieu chaque soir depuis deux semaines.
Après avoir regardé l'enseignante s'éloigner, Hermione referma le livre qu'elle tenait et se dirigea vers le laboratoire de potions en ressentant une joie presque malsaine, une fois de plus elle avait gagné. Elle n'aurait pas à se présenter à ce stupide repas où tout le monde avait les yeux rougis par les pleurs, même un mois après la mort de Dumbledore. Elle-même avait enfoui ses sentiments au plus profond de son être, ne les laissant ressortir que lorsqu'elle était seule et qu'elle avait fini de travailler. Ce n'était pas tant un vide qu'une trahison qu'elle ressentait. Bien sûr, elle avait été choquée de la mort de Dumbledore, mais la traîtrise de Snape l'avait atteinte plus que tout. L'homme qu'elle avait commencé par craindre, puis par haïr et, à force de rappeler à l'ordre ses camarades le traitant trop durement selon son jugement, elle avait découvert ce qu'elle croyait être le fondement de sa valeur.
Elle l'avait cru fort, elle l'avait découvert au service d'un autre. Elle l'avait cru intelligent, mais il n'était que fourbe. Elle l'avait cru dévoué à la cause de la liberté et il s'était révélé être un traître. Un traître qui n'avait fait que tuer l'homme qui l'avait protégé et qui l'avait soutenu dans les moments difficiles. Un traître qui avait donné la mort et qui la méritait cent fois, et même plus. Dire qu'elle avait voulu faire de lui son modèle, beau modèle en vérité qu'un traître à sa cause, à ses amis, à son protecteur. Tout cela lui paraissait tellement futile à présent.
Elle sentit une larme perler aux coins de ses yeux et l'essuya d'un geste rageur, il ne lui restait que six mètres à peine avant d'arriver au laboratoire, cinq mètres, quatre mètres, trois, deux un, une fois enfermée, au milieu des chaudrons, plus personne ne pourrait la voir.
Elle ferma la porte et laissa tous ses sentiments contraires refaire surface. Des larmes brûlantes coulèrent sur ses joues et elle murmura :
- Le salaud, la belle ordure...
Puis elle haussa le ton, sachant que cette salle avait été insonorisée longtemps auparavant, à cause des explosions qui s'y produisaient fréquemment.
- Ah le salaud, dire que j'y ai cru, que nous y avons tous cru !
Elle laissa enfin éclater sa colère, qui ne demandait que cela, depuis le temps qu'elle était enfermée.
- Et pourquoi il ne nous a pas tous livrés à Voldemort, hein ? Tous les élèves transformés en futurs Death Eaters ou tués. De toute façon, trahir un peu plus ou un peu moins ça ne fait pas une grande différence, si ?
Elle s'était mise à hurler, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, tout ça était stupide, elle n'avait rien ni personne à qui crier sa colère, excepté les murs et les potions en cours, glougloutant en choeur. Puis d'un seul coup, sa tristesse explosa à son tour, mêlée d'amertume et elle s'assit au bureau, le visage entre les mains.
- Ah le salaud... ah l'ordure... pourquoi pas... un peu plus de trahison... aurais préféré mourir... 'veux crever... pas une grande différence de toute façon...
Tutut... une minute. Avait-elle rêvé ou avait-elle réellement entendu le mot « si » ? Sous le coup de la surprise, ses sanglots s'apaisèrent et elle put enfin regarder devant elle.
Une ombre était là, calme, simple, ressemblant étrangement à... rien... Elle avait rêvé.
Ce qu'elle avait pris pour la silhouette de Snape n'était en fait qu'une ombre, dans le coin de la pièce... elle en était au point où le désespoir transforme l'esprit au point de lui fait voir et entendre ce qui n'existe pas. Elle se redressa et la colère vint à nouveau remplir son cœur.
- Et voilà que je deviens folle, si folle que je parle toute seule. Tout ça ne serait pas arrivé à cause sans cette foutue saloperie de chiotte de trahison !
- Tttt... Miss Granger, je vous connaissais un vocabulaire plus... raffiné...
« Cette voix ! » pensa Hermione, et à peine l'eut-elle pensé que l'ombre dans le coin sembla grandir et que son ancien maître de potions se tint devant elle, un léger sourire moqueur sur le visage. Il semblait aussi sournois et méprisant que s'il lui avait collé un « T ».
Voilà pour le premier chapitre... Reviews ?
