Les lois du Karma


J'ai profité du NaNoWriMo 2016 pour écrire cette histoire. Elle se composera d'une vingtaine de chapitre, avec bien sûr un Olicity... et un rating M. Je posterais une fois par semaine (le mercredi). Certains chapitres seront à la première personne - Felicity - et j'avertirais pour les chapitres M.

Disclamer: les personnages d'Arrow ne m'appartiennent pas.

Résumé: Felicity va rencontrer son grand patron et à force de le côtoyer et en vivant dans son monde, elle va être amenée à changer de vie et à faire des choses qu'elle n'aurait jamais envisagées.

Rating M (en général, pas dans ce chapitre!)


Chapitre 1

Felicity traversa la rue en courant, faisant signe à la voiture qui la klaxonnait pour s'excuser. Elle n'avait pas de temps à perdre, son réveil ce matin n'avait pas voulu sonner et elle avait un quart d'heure de retard pour rejoindre son bureau et prendre son poste. Ses talons hauts ne l'aidaient pas à courir mais elle ne concevait pas de sortir sans l'accessoire qui lui permettait d'être à l'aise.

Elle traversa le hall d'entrée de Queen Consolidated en courant toujours. Elle devait passer pour une folle, elle voyait bien le regard des gens qu'elle croisait. Elle entra à la volée dans un ascenseur avant que les portes ne se referment derrière elle. Un homme en costume sombre la dévisagea avant de reposer son regard sur son téléphone. Elle lui fit un sourire crispé et grimaça quand elle aperçu son reflet. Elle recoiffa ses cheveux ébouriffés en une queue de cheval basse. Maudit réveil!

Arrivée à son étage, elle se voûta un peu pour essayer de passer inaperçue et prit la direction de son bureau sans lever la tête. Elle jeta quelques regards furtifs pour vérifier les personnes présentes dans les couloirs. Son cadre n'était pas là, surement en réunion avec ses supérieurs. Elle se laissa tomber sur son fauteuil et souffla. Elle rattraperait son retard le soir même pour avoir bonne conscience.

Elle n'était pas fan de son bureau aux murs gris mais elle aimait ce qu'elle faisait et elle avait une conscience professionnelle sans borne. Cette entreprise lui avait donné sa chance grâce à ses références et lui avait permis de prendre son indépendance et de s'éloigner de sa mère un peu trop envahissante et de ses discours mystico-New Age.

Son écran maintenant allumée, elle se décida à aller se chercher un café. Elle fit signe à ses collègues en traversant le couloir et discuta avec l'un d'entre eux, cinq minutes sur le chemin du retour. Elle n'était pas très sociable, elle avait appris à se méfier des gens, mais heureusement qu'elle avait des collègues qui lui ressemblaient et étaient pour la plupart aussi maladroits dans les relations humaines qu'elle.

En réalité, elle n'était pas si maladroite dans les relations, c'était plutôt qu'elle était trop émotive et se laissait déstabiliser quand elle était face à des personnes qui l'impressionnaient. Elle savait se défendre et défendre ses intérêts mais elle perdait tous ses moyens quand ses émotions prenaient le dessus sur sa raison.

Elle avait été bien accueilli chez Queen Consolidated et depuis elle passait ses journées de travail aux milieu de ses collègues, proche d'eux, mais sans qu'il la connaissent totalement. Elle avait été une enfant à part, solitaire et le resterait sans doute toute sa vie, gardant une certaine distance de sécurité avec les autres.

Elle pianotait sur son clavier quand on frappa à sa porte. Ils avaient droit à des bureaux, à la place d'open-space bruyant et le pan de mur donnant sur le couloir étaient en verre. Une façon comme une autre pour le responsable du service, de surveiller que les employés étaient au travail et ne passaient pas leur temps sur internet pour leurs affaires personnelles.

Elle releva la tête de son écran et se retourna pour voir entrer son supérieur.

- « Monsieur Smith », balbutia-t-elle.

Elle n'aimait pas que son supérieur débarque dans son bureau sans raison, ça annonçait toujours une mauvaise nouvelle.

- « Mademoiselle Smoak. Je vous présente monsieur Queen. »

Elle pivota vers l'homme qui accompagnait son patron en suivant le geste de la main de celui-ci et se retrouva piégée dans un regard bleu acier. L'homme lui tendit la main pour la saluer et son patron se racla la gorge. Elle sursauta, elle n'avait pas encore bougé et le patron de son patron se retrouver à attendre qu'une petite employée veuille bien le saluer.

Elle tendit la main d'un geste raide.

- « Monsieur Queen… je suis désolée. Monsieur… Felicity…

- Mademoiselle Smoak », reprit son cadre, « monsieur Queen souhaite avoir un contact direct avec le service informatique et je vous ai recommandé.

- Monsieur… », son visage marquait maintenant la surprise.

Pourquoi le grand patron voudrait un contact avec le service informatique ? Et il lui apporta la réponse comme s'il était capable de lire dans son esprit.

- « Je m'intéresse à de nombreux domaines et je préfère avoir une personne identifiée pour me répondre. »

Felicity regardait cet homme s'adresser à elle. Il était calme et sûr de lui, l'exacte opposé de ce qu'elle était en ce moment, et la plupart du temps d'ailleurs. Sa voix grave et posée la rassura alors que son regard et son sourire charmeur lui fit perdre tous ses moyens, elle ne savait plus où elle en était.

- « J'espère que vous pourrez être cette personne », reprit-il en appuyant sa demande d'un sourire doux.

- « Oui, oui, bien sûr monsieur. »

Elle hocha la tête vigoureusement et jeta un regard à son supérieur. Quand elle regarda de nouveau le PDG de Queen Consolidated, il souriait. Un sourire de top-modèle qui allait avec son visage. Et avec son corps d'après ce qu'elle pouvait en juger. Elle arrêta d'hocher la tête comme une idiote et repoussa ses lunettes sur son nez.

- « J'ai plusieurs projets sur lesquels je travaille. Je ne sais pas combien de temps me prendra cette nouvelle mission ?

- J'attends de vous que vous vous rendiez disponible mademoiselle Smoak », précisa son patron d'un ton ferme. D'après lui, on ne disait pas non à Oliver Queen.

- « Ne vous inquiétez pas Felicity, je me limiterai à des questions ponctuelles. Et si je vous demande trop de temps, je vous adjoindrai un assistant. »

Elle lui sourit gauchement, le remercia avant qu'il ne reparte avec son supérieur direct et les observa s'éloigner.

Elle venait de rencontrer Oliver Queen, le PDG de la compagnie où elle travaillait, le célibataire le plus en vue de la ville et celui qui traînait sans doute un des passés les plus sulfureux derrière lui. Elle l'avait toujours imaginé arrogant et sûr de lui mais elle s'était lourdement trompée. Il était sûr de lui, c'était un fait, il en jetait avec son costume coupé sur mesure, son sourire charmeur mais elle avait aussi un comportement sérieux et un côté attentif. Ça la rassurait, l'avenir de l'entreprise ne reposait pas sur le nom d'un homme immature et incompétent.

Elle était encore à la porte de son bureau, après les avoir raccompagné, quand les deux hommes au bout du couloir entrèrent dans l'ascenseur. Oliver Queen se retourna et la surprit à les observer, elle sursauta et écarquilla les yeux de surprise quand il lui sourit. Il lui fit un signe de la main et les portes sur refermèrent pour couper leur dernier regard échangé avant qu'il ne se retourne vers le responsable . Elle était encore figée à la porte de son bureau, les yeux rivés sur les portes de l'ascenseur. Sa journée avait pris un tour inattendu.

Felicity Smoak n'avait jamais rien attendu qui révolutionne sa vie. Elle occupait son poste depuis cinq ans à Queen Consolidated, un travail de rêve. Elle passait ses journées devant un écran à traquer les virus et à programmer. Enfin son travail se résumait à ça avant qu'elle ne rencontre Oliver Queen.

Depuis que son supérieur lui avait confié comme mission de répondre aux demande du PDG concernant l'informatique, il passait la voir régulièrement toujours accompagné de son garde du corps. John Diggle, un homme tout en muscles, un ancien soldat à ce qu'elle avait compris. Il semblait remplir son travail comme un professionnel et il était toujours très courtois avec elle.

En ce qui concernait Oliver Queen, c'était un homme sexy mais à la mauvaise réputation avant qu'il ne disparaisse en mer et qu'il ne soit de retour d'une île déserte cinq ans plus tard. Tout ce qu'il avait vécu là-bas avait dû l'avoir changé et il tentait de se réadapter à cette vie. Quand il était réapparut, à Starling City, tout le monde parlait de son retour inespéré. Ses amis avaient fêté son retour à l'aide de fêtes démesurées. Il avait survécu seul durant cinq ans et une fois de retour il retrouvait sa vie de privilégié. C'est ce qu'elle connaissait des journaux en tout cas.

Il avait l'air d'avoir facilement retrouvé son cadre de vie doré d'enfant chéri de Straling City. Les journaux continuaient de parler de lui, sa famille était heureuse de l'avoir retrouvé et il avait l'intention de reprendre les rênes de l'entreprise familiale. Car si lui était revenu en vie, ce n'était pas vrai pour son père. Son premier jour de travail, il s'était présenté aux employés en faisant un discours sur l'importance de la famille et la mission qu'il s'était donné de reprendre les affaires de son père mort dans le naufrage de leur bateau. Il était de retour pour faire oublier son image de garçon capricieux et fêtard et pour endosser celui d'homme d'affaires.

Quand elle avait assisté à ce discours, Felicity était prête à le croire. Il était convainquant et voir un homme revenir de si loin, elle pensait qu'il avait forcément changé. Que ces épreuves l'avaient fait mûrir et avaient donné un nouveau sens à sa vie. D'un autre côté, les flashes people le montrant dans des fêtes immenses écornaient cette image. Il pouvait bien avoir la vie qu'il voulait, continuer ses fêtes démesurées, elle l'avait rencontré dans le cadre du travail et il semblait attentif à cette entreprise.

Elle fut légèrement décontenancée quand il lui amena un ordinateur portable à déverrouiller, criblé de balles. Elle n'avait pas pu cacher sa surprise et elle avait même répondu d'un ton espiègle en lui demandant ce qui avait pu arriver à son matériel. La réponse l'avait laissé perplexe, Oliver Queen ne savait vraiment pas mentir, ou il ne faisait même pas l'effort avec elle. Il ne lui disait pas la vérité et ne le cachait pas.

Elle avait fait ce qu'il lui avait demandé sans poser d'autres questions et il était revenu par la suite avec des demandes de plus en plus bizarres. Elle le regardait toujours avec un air amusé quand il lui donnait des explications bancales, toujours plus farfelues.

Par la suite, Felicity n'avait plus cherché à savoir ce qu'il cachait, jusqu'à ce qu'il lui demande de pirater le réseau informatique d'une société. Elle l'avait regardé d'un air outré en lui demandant pourquoi elle ferait ça. Elle ne voulait pas être arrêtée et ne pas être mêlée à une affaire d'espionnage industrielle. Elle avait été vraiment déçue ce jour-là, en se rendant compte qu'Oliver Queen n'avait peut-être pas tant changé que ça et qu'il devait sa réussite dans les affaires à des coups bas.

Ça l'avait encore plus déçu car elle avait fini par l'apprécier. Son regard joueur quand il lui racontait un mensonge pour expliquer une de ses demandes, elle lui répondait en lui faisant comprendre qu'elle ne croyait pas un mot de ses histoires et il la remerciait chaleureusement. C'était toujours un plaisir de le voir jusque-là mais elle s'était voilée la face. Elle avait cru que l'image de playboy n'était qu'une déformation de la presse mais il n'en était rien.

Elle l'avait appelé rapidement par son prénom oubliant le monsieur conventionnel. Elle avait rougit de honte la première fois qu'elle s'était laissé aller mais il lui avait rendu un sourire chaleureux alors qu'elle bégayait comme une idiote pour s'excuser. Elle s'en était voulu encore plus quand elle avait surpris le regard amusé de John qui était posté à la porte de son bureau.

Lors de ses visites suivantes, elle avait fait attention de ne pas se montrer trop familière et Oliver lui avait demandé de l'appeler par son prénom comme lui le faisait avec elle. Elle avait hochée la tête, elle avait envie de se laisser convaincre. Ça serait beaucoup plus simple pour elle plutôt que de vérifier à chaque fois ce qui allait sortir de sa bouche avant de parler.

Et elle avait fini par se l'avouer, elle était tombé amoureuse de lui. Bien sûr elle savait que c'était impossible. Elle, employée, lui, grand patron. Elle avait dû faire une série de petits boulots pour pouvoir se payer ses études en plus de sa bourse pour intégrer le MIT, et lui avait eu toutes les portes des grandes universités ouvertes grâce à son nom. Elle était fière du chemin qu'elle avait parcouru et n'en avait aucune honte. Elle était seulement réaliste, ils ne vivaient pas dans le même monde.

Depuis qu'elle avait refusé de pirater le réseau informatique qu'il lui avait demandé, elle ne l'avait plus revu. Elle avait espéré pendant quelques jours qu'il vienne lui expliquer sa demande, qu'il soit simplement passé pour autre chose mais il n'était pas venu la voir. Ça faisait maintenant une semaine et cette parenthèse amusante s'était refermée aussi abruptement qu'elle s'était ouverte. Elle s'était attaché à lui, elle avait rêvé de loin, alors qu'il venait lui demander de l'aide sous des raisons de plus en plus bizarres et maintenant elle était privée de ces petits moments qui étaient toujours agréables.

Elle n'avait compris le but de tout ceci seulement quand elle l'avait retrouvé dans sa voiture en sang alors qu'il portait le costume de ce justicier qui faisait la une des informations et qui était recherché par la police. Il lui avait demandé de l'aide et sans attendre elle lui avait donné. Elle n'aurait jamais cru qu'elle puisse agir dans l'urgence avec autant de sang-froid. Elle l'avait conduit dans un repère secret sur ses indications et John l'avait aidée à le soutenir pour qu'il puisse le mettre à l'abri et le soigner.

Elle était restée muette et figée dans un coin de la pièce, le voyant souffrir le temps que son garde du corps ne le soigne. Il gémissait, torse nu, allongé sur la table, une vilaine plaie sur le flanc. Elle était désemparée, ne sachant pas quoi faire en le regardant endurer la douleur. Elle se mordillait la lèvre, se triturait les mains d'inquiétude.

Oliver Queen était Arrow.

Une fois la surprise passée toutes ses visites prenaient un sens. Les objets criblés de balle, les analyses de substances inconnues, le piratage informatique. Et les explications bancales données pour cacher les véritables raisons de ces demandes.

Alors que John rangeait le matériel médical et s'éloignait pour se laver les mains, elle étudia Oliver d'un peu plus près. Elle s'approcha de la table où il reposait. Il respirait difficilement, une grimace de douleur passait fugitivement sur son visage qui était tendu. Son front était en sueur, ses paupières crispées. Son souffle était irrégulier, sa cage thoracique se soulevant difficilement. Elle fut bouleversée en voyant son torse et son ventre parsemé de cicatrices, des tatouages en recouvrant certaines.

Elle fit un pas en arrière quand John arriva dans sa direction.

- « Ça va aller maintenant. Je l'ai soigné, il a besoin d'un peu de repos mais il n'est plus en danger. Merci, c'est grâce à toi. », en soupirant.

Il lui fit un sourire sincère, il était vraiment soulagé pour son ami.

- « Alors c'est lui ? », lui demanda-t-elle timidement en reposant son regard sur Oliver.

John hocha la tête sans rien dire, son regard posé sur son ami endormi, assommé par les antidouleurs. Il prit appui sur la table derrière lui en repensant à tout ce qu'ils avaient déjà traversé ensemble, il était avec lui depuis le début. Presque le début, il avait lui aussi découvert son identité secrète et il avait choisi de l'aider. Il était perdu dans ses souvenirs quand Felicity reprit la parole.

- « Je ne devrais peut-être pas être là. »

Felicity le regardait avec inquiétude, se triturant les mains. Il l'avait de suite beaucoup apprécié. Elle était intelligente et vive, il avait vu que cette entente concernait aussi Oliver. Celui-ci avait eu beau lui répéter qu'il devait mener sa mission à bien et qu'il n'y avait que ça qui comptait, il avait noté qu'il était beaucoup moins taciturne avec Felicity qu'avec les autres personnes qui n'appartenaient pas à sa famille.

- « Felicity, tu ne diras rien le concernant ? »

Elle le dévisagea, il n'était pas inquiet mais il voulait une confirmation. Il sentait qu'il pouvait lui faire confiance. Il l'avait vu à de nombreuses reprises et sa réputation était sans tâches.

- « Non, je n'en parlerai à personne. »

Il la remercia d'un signe de tête et la laissa partir. Quand elle fut à la porte, il reprit.

- « Oliver, va vouloir te parler. Je pense qu'il te dira que tu ne devrais plus l'aider maintenant que tu sais car tu risques d'être en danger. » Il releva la tête pour la regarder dans les yeux. « Mais c'est ta décision. »

Elle ne répondit pas ne comprenant pas ce qu'il voulait lui dire, se retourna et parti sans attendre. Elle se sentait faible, trop d'émotions intenses à devoir gérer avec ce secret révélé. Elle appréciait Oliver mais cette nouvelle était une bombe. Il était le justicier. Il n'était pas seulement ce fils de bonne famille qui changeait de vie. Il mettait sa vie en péril pour aider la ville et ses habitants.

Elle ne comprenait pas ce comportement. Pourquoi prendre autant de risques de la sorte alors qu'il aurait pu faire beaucoup aussi avec son nom ?

Elle rentra chez elle en pilotage automatique, son esprit encore dans cet abri secret, à se faire du souci pour Oliver Queen. Pour Arrow.

Après cet épisode, Felicity avait repris son travail sans rien changer à ses habitudes. Elle avait essayé de ne pas penser à Oliver. Il ne voudrait peut-être plus la voir maintenant qu'elle connaissait son secret et John lui avait dit qu'il allait surement arrêter de lui demander des services. Il la tiendrait éloignée pour ne pas la mettre en danger à cause des criminels qui gangrenaient la ville et de le police qui le pourchassait. Elle ressenti un agacement au fond d'elle, elle n'était pas une faible femme qu'il fallait protéger.


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A la semaine prochaine. Je vous embrasse.