Raaaah...*émerge enfin de sa caverne* ça faisait longtemps que je n'avais pas posté ici! Depuis presque un an, en fait.

Et je reviens vers vous avec une nouvelle fanfiction qui m'a suffisamment tapée dans l'œil pour que je veuille presque immédiatement la traduire. Elle est écrite par goddamnhella (que vous connaissez peut-être pour sa fanfic "Off the record" traduite par NipNip) et c'est un frostiron à la Belle et la Bête :) (j'adore ce genre d'histoires, cherchez pas)

Elle est encore en cours (cinq chapitres pour l'instant) et vous pouvez aller la lire en suivant le lien sur mon profil ^^

Oh, et l'image de couverture (ça se dit ça?) est dessinée par Artmetica.

Bref, allons-y!


« Loki, pour tes crimes envers les Royaumes de Jotunheim et Midgard, et pour ta trahison envers la Maison d'Odin elle-même, moi, Odin Père-de-Tout... »

«Non! »

-...Te retire ton titre royal utilisé pour des actes de haine et de violence contre une race brisée sans défense contre tes machinations. Tu n'es plus prince d'Asgard.

La cape verte de Loki lui fut arrachée, son armure d'or tombant en pièces seuls demeuraient ses brassard, attachés à ses bras comme une paire de menottes. Il saisit le tissu déchiré de sa cape avant qu'elle ne tombe, la serrant si fort que ses jointures en devenaient blanches.

Le seul œil visible d'Odin était sombre.

« Je te retire ta magie pouvoir utilisé pour tromper et trahir ta famille aussi bien que tes amis. »

Une lumière le transperça profondément. C'était l'Odinforce qui tirait sur sa magie, l'arrachant à lui de la moelle même de ses os. Loki ne se permit qu'un seul gémissement.

« Enfin, je te retire le sortilège qui dissimule ta vraie forme, que tu puisse enfin voir en toi le peuple même que tu as presque éradiqué. »

« Non, Père, NON... »

Mais les paroles avaient déjà agi : la vérité honteuse de ce qu'il était était révélée aux yeux de tous. Il ne pourrait pas survivre comme ça. Les guerriers d'Asgard ne pourraient souffrir sa vue pendant bien longtemps.

« Je te retire ceci, Loki Odinson, et je te bannis sur Midgard, un monde que tu as terrifié par ta rage... »

« Odinson ? »

Odin hésita enfin.

« Oui. »

Loki se tint droit, ignorant les frissons qui lui parcouraient les os.

« Fustigez-moi pour mes mensonges autant que vous voudrez, Père-de-Tout, mais ne niez pas les vôtres. (il déglutit) Punissez-moi pour mes actions, punissez-moi avec la vérité que vous m'avez cachée pendant toutes ces années, jusqu'à ce qu'elle puisse être utilisée à votre avantage... »

-Loki...

-Regardez ce que vous avez fait ! Vos mensonges, votre trahison, pas la mienne ! Je suis la créature que vous avez faite de moi, Père. Observez votre œuvre. Ne suis-je pas le second fils que vous avez voulu ?

Sa propre amertume le déchirait, mais Loki savait qu'Odin voyait dans ses yeux rouges chaque vérité éclatante et vicieuse pour ce qu'elle était.

-Reconnais tes crimes, dit son père lentement, et repend-toi. Apprend la valeur des vies que tu aurais si égoïstement prises. Jusqu'à ce que ce jour arrive, tu es banni.

Loki sentit à peine la magie entourer son corps, bien que son toucher soit brûlant contre sa peau glacée des doigts de feu sombres s'enroulaient autour de lui, l'entraînant dans l'abysse -un enfer différent de celui dont il avait été sauvé à peine quelques heures plus tôt.

Un bifrost brisé. La main tendue de Thor. La sienne, la saisissant.

Une erreur.

L'obscurité l'engloutit, le pouvoir d'Odin l'envoyant avec violence à travers les étoiles. Loki ne lutta pas.

Asgard ne pourrait pas supporter un monstre très longtemps, après tout.

Son roi non plus.


« Hescamar. »

Odin ne bougea pas alors que le corbeau se posait sur son épaule, le bruit de ses ailes retentissant dans le silence nocturne. Hugin et Munin ne conviendraient pas pour cette tâche.

-Observe-le de loin. N'intervient jamais. Quand il en trouvera un qui pourra lui montrer la vérité, tu viendras me trouver.

-Majesté, fit Hescamar, qui donc Loki pourrait-il trouver, enfermé dans le château perdu où vous l'avez banni ? C'est une prison pour lui.

Odin ne leva pas le regard de de l'endroit où Loki s'était tenu.

« Ces terres s'ouvriront. Mais seulement avec la bonne clé. »

Le corbeau n'était pas étranger aux penchants d'Odin pour les formules cryptiques, mais la sagesse de ces mots dépassait son entendement. Peut-être n'était-ce pas à lui de savoir.

-Je ferais ce que mon roi m'ordonne, croassa finalement l'oiseau en prenant son essor. Un battement de ses ailes ouvrit un portail qui scintillait de la lueur d'étoiles distantes. « Hescamar veillera. Aussi longtemps qu'il le faudra. »

Odin observa son troisième corbeau s'évanouir dans sa propre lumière, vers sa tâche.

Les lois d'Asgard auraient simplement demandé l'enfermement éternel.

Jotunheim aurait simplement voulu sa tête.

Midgard était la seule alternative. Ils étaient ignorants Loki, anonyme. Une fois de plus, le royaume des mortels abriterait l'un de ses fils et soit le pardonnerait, le transformerait...ou le briserait.

Seul le temps le dirait.


VINGT ANS PLUS TARD


« C'est une blague. »

C'était une chose de découvrir que Pepper avait disparue. Enfin, disparue selon ses standards : la police ne pensait pas que perdre le contact avec Tony pendant six heures était grave. Pour Pepper, c'était l'équivalent de « J'ai commis un terrible crime et suis obligée de fuir le pays » ou encore « kidnappée pour de l'argent, payer la rançon aussi vite que possible. »

C'était une chose de partir à sa recherche en traçant le signal de son téléphone jusqu'à un endroit situé quelque part trente kilomètres à l'ouest de Solstice Canyon. Partir en vadrouille dans les bois à la recherche de son assistante personnelle était le moins qu'un bon patron puisse faire, surtout un patron qui perdait léégèrement la boule enfermé dans la maison, à essayer d'écouter les ordres d'Obadiah (« Repose-toi. Tu as déjà été mis à rude épreuve. Laisse-moi m'occuper du boulot. »)

Il était revenu d'Afghanistan depuis trois semaines, et se trouvait au milieu d'une forêt enneigée au crépuscule dans des chaussures italiennes à un millier de dollars. Est-ce que c'était le plus bizarre ? Non.

Le plus bizarre était le château. Un énorme château, avec les murs en pierre et tout, et ce qui ressemblait à des douves (sérieusement?), au milieu d'une clairière baignée dans la brume. Tout ça au milieu des bois. Des bois flippants, où on entendait le hululement des chouettes et où tout était recouvert d'une neige hors-saison.

Le téléphone de Pepper se trouvait quelque part à l'intérieur.

Happy avait trouvé sa voiture garée à un kilomètre de là, en panne avec le capot levé, signal universel pour « ma voiture est foutue ». Tony l'avait laissé là-bas pour faire venir une remorque, déclarant qu'il avait besoin de renouer avec la nature. Happy s'y était opposé il pensait toujours qu'il souffrait d'une sorte de syndrome post-traumatique et peut-être bien que c'était le cas, mais il avait laissé tomber plutôt que le stresser encore plus par une dispute. Après tout, qu'est-ce qui allait l'attaquer dans les bois ? Des lapins ? Un renard enragé ? Christine Everhart ?

Tony venait de décider d'ouvrir l'une des portes en fer du portail de six mètres de haut quand il entendit le premier loup hurler derrière lui. Son instinct de survie, un peu usé à cause des événements récents mais toujours en état de marche, le poussa à agir avant même qu'il ne comprenne pourquoi il avait bougé.

Quand il eut refermé la porte, cinq formes lupines incroyablement grosses avaient déjà commencé à émerger de la brume. Vite. Tony prit exactement une seconde pour jauger la résistance des portes contre la taille et la vitesse de ce qui ressemblait à une meute de gigantesques loups...

Il laissa tomber et fonça vers le château.

Le bruit d'un grognement animal et de son propre cœur le suivit alors qu'il traversait le pont-levis à toute vitesse, vers ce qui ressemblait à des double portes en forme d'arche au bout du plus grand côté du bâtiment. Ça devait être l'entrée principale. Tony ne pouvait qu'espérer qu'elles s'ouvriraient. Ces loups avaient l'air vraiment énervés.

Dérapant sur la pierre enneigée, Tony parvint à peine à se rattraper avant de se prendre la porte en pleine figure. Il frappa dessus, tira le heurtoir de fer, mais le métal gelé ne voulait rien savoir. Merde.

De l'autre côté du pont-levis (un pont-levis ! Vraiment!) Les portes s'entrouvrirent légèrement. Un des loups recommença à hurler. Tony espérait qu'il n'appelait pas les renforts. Enculés à poil. Il jeta un regard noir à l'entrée.

« Okay, il y a très littéralement des loups à la porte. Sésame, ouvre-toi ! » Il enfonça la porte du coude et au même instant entendit un battement d'ailes au-dessus de lui. Tony leva les yeux et vit la silhouette d'un énorme corbeau d'un noir de jais qui se posa sur la saillie en haut de la porte. L'animal lui jeta un sale regard, comme s'il lui avait volé son déjeuner, la tête penchée sur le côté et les yeux d'un doré étincelant.

« Génial. Maintenant je suis dans un cauchemar d'Edgar Poe. » Il poussa de nouveau contre les portes. Cette fois-ci, dieu merci, elles s'ouvrirent juste assez pour qu'il puisse s'introduire à l'intérieur. Sans perdre de temps, Tony les referma, et fit glisser avec difficulté un antique verrou.

« Je suis à l'abri. Probablement dans le château de Dracula, mais à l'abri des bêtes sauvages. » Respirant toujours avec difficulté -trop de difficulté pour quelqu'un avec une capacité pulmonaire réduite, l'avertit le souvenir de Yinsen- il se retourna et plissa les yeux pour essayer de distinguer quelque chose dans les ténèbres du hall d'entrée.

Il lui fallu un moment pour que sa vision s'ajuste, et encore plus longtemps pour qu'il se souvienne de ce qu'il faisait en premier lieu dans un château extrêmement inhospitalier. Pepper. Pepper était là quelque part, ou du moins son téléphone l'était. Mais pourquoi se serait-elle aventurée par ici ? Tony savait quel genre de talons elle portait. Les promenades dans la nature étaient impossible, même s'il y avait un moyen d'expliquer pourquoi elle avait erré un kilomètre dans les bois après que sa voiture soit tombée en panne.

Tony sortit son téléphone, à la recherche d'un réseau.

« Merde. » l'écran était illisible. Interférence électromagnétique ? A cause de quoi ? Tony le rangea dans sa poche avec un soupir. Apparemment, partir à la recherche de Pepper devrait se faire par la méthode traditionnelle.

Il n'y avait pas l'air d'y avoir quelqu'un alentour pas âme qui vive, pas de lumière, juste le froid et l'obscurité. Tony n'arrivait pas à appréhender l'endroit il était construit dans un style architectural dont il n'avait jamais entendu parler. C'était une sorte de gothique et d'antique mélangés, le tout avec des plafonds en voûte, des cheminées plus grandes que lui, et d'immenses salles de réception pourvues d'escaliers incurvés raffinés menant aux étages supérieurs et aux murailles. Des fenêtres et des appliques élaborées décoraient les murs. Des lustres d'une taille improbable étaient accrochés au plafond, totalement étouffés par les toiles d'araignées.

L'endroit avait l'air abandonné. Du moins, il n'avait pas l'air accueillant.

« Le château de Dracula » commençait à vraiment bien lui aller.

« Pepper ? » appela Tony à travers un long hall, s'appuyant sur la rampe en bois en haut des escaliers. Scruter les ténèbres n'allait pas l'aider il allait falloir qu'il avance.

L'endroit était si silencieux que le bruit de ses pas résonnait. Tony n'était pas du genre à laisser son imagination s'emballer dans des endroits sombres et inquiétants, mais l'ambiance commençait à lui peser au fur et à mesure qu'il avançait. L'odeur de la pierre froide, du papier jaunissant et du bois poli saturait l'air.

Hum.

Du bois poli. Peut-être que quelqu'un vivait là après tout.

« Pepper ? Hé ho ? Quelqu'un ? » appela-t-il, sa voix désagréablement forte dans le silence. « Je cherche une grande rousse, très mince, très séduisante...je crois qu'elle portait un tailleur ? » (il fouilla dans sa mémoire) « Elle porte du rouge à lèvres rouge, sans aucun doute. Et une odeur de linge propre et de Chanel Numéro 5. Ça évoque quelque chose à quelqu'un ? Hé oh ? Hey ! »

Tony commençait à être en colère. C'était impossible de perdre une femme entière. Pas Pepper. Pepper était à lui elle était la seule personne qu'il avait et qu'il n'avait pas à partager. Pepper Potts, si jolie et si fiable, avec ses mines inquiètes et ses mains fines. La seule personne au monde qui ne pensait pas qu'il était devenu complètement fou après avoir fait fermer les usines d'armes de Stark Industries.

Ce n'était pas possible de perdre quelqu'un comme ça. Pepper devait briller comme un phare, lui crier de la ramener au manoir avant qu'un journaliste ne le voie errer comme un enfant perdu.

Il inspira profondément au milieu du silence et du noir, pressant une main sur le métal froid dans sa poitrine. Peut-être vaudrait-il mieux partir et trouver Happy, ramener une équipe de recherche. Du moins s'il arrivait à passer la meute de loups mutants affamés.

Le problème était que ce château n'existait sur aucune carte de Solstice Canyon. S'il n'existait pas...Il ne souffrait pas vraiment de syndrome post-traumatique, si ? Il était parti dans un recoin de son esprit ? Ce n'était pas totalement improbable. Peut-être que Happy le regardait en ce moment même, recroquevillé en position fœtale sur le sol et marmonnant quelque chose à propos de loups.

Tony était si absorbé par cette nouvelle possibilité qu'il faillit manquer la lumière fluctuante au bout du couloir. Une personne tenant une lanterne ? Il se lança à sa poursuite avant même qu'il neréfléchisse à deux fois à qui pourrait exactement vivre dans un tel château.

« Hé ! » Appela Tony . « Une seconde, Clochette ! »

Au son de bruit de ses chaussures contre la pierre pavée, la lumière stoppa et se tourna pour lui faire face.

-Clochette ? Répéta un homme avec incrédulité. Bordel, qu...

-Je m'appelle Tony Stark, le coupa Tony, observant l'homme à travers la lumière. D'une allure peu soignée, il avait l'air d'avoir trente ans. « Je cherche une femme nommée Pepper Potts. »

-Tu devrais essayer dans le garde-manger.* (en voyant l'expression de Tony, il s'empressa d'ajouter:) Une femme est venue ici vers midi, peut-être un peu plus tôt. Le patron l'a emmené à la tour.

Tony déglutit.

« La tour ? » Le patron ?

L'homme à la lanterne opina.

-Ouais, mais...(il cligna des yeux, rapprochant la lumière sur visage de Tony. Il écarquilla les yeux.) Attend, tu est venue ici pour elle ? Juste pour la trouver ? Rien d'autre ?

-Pour quelle autre raison est-ce que je me baladerais dans l'Hotel Overlook ?** Écoute, dis-moi juste comment aller à la tour...

-Nan, tu comprends pas, insista l'homme, qui avait l'air drôlement pâle à la lueur de la lampe. Les gens ne viennent pas par ici parce qu'ils cherchent quelqu'un. Et...Personne ne sort. Jamais. (une ombre sembla lui traverser le visage) Tu peux me croire sur parole.

Tony n'aimait pas ça, mais en même temps, il avait entendu le même genre de chanson peu de temps auparavant.

-J'ai déjà été prisonnier avant, répliqua-t-il. Ça n'a pas duré. Alors, la tour. Tout de suite.

Pendant un instant l'homme le dévisagea avec des yeux ronds, et secoua la tête, comme s'il ne croyait pas que Tony était réel. Puis il lui fourra la lanterne dans la main et montra une niche dans le mur. Des marches de pierres montaient en colimaçon.

-Par-là. Elle sera dans une cellule.

L'autre reculait déjà dans les ténèbres, l'air d'être sur le point de s'enfuir.

-Merci, Clochette. Je te revaudrais ça.

-Je m'appelle Clint, répliqua-t-il avec irritation. Clint Barton.

-Ouais, c'est ça.

Tony grimpa les marches quatre à quatre, ignorant la douleur froide dans sa poitrine. Il se hâta dans l'escalier en colimaçons jusqu'à ce qu'il voie une torche qui brûlait un peu plus avant. Ainsi on lui avait laissé un peu de lumière. Est-ce que c'était l'autre type qui avait fait ça ? Ou alors était-ce ce « patron » qu'il avait mentionné ?

Quel genre de patron régnait sur un vieux château ?

-Pepper ? Appela-t-il. J'ai désespérément besoin d'un signe de vie, là...

-Tony ?! Cria Pepper, achevant son prénom presque sur un sanglot. Sa main dépassa d'une petite ouverture aux barreaux en fer dans la porte en bois, lui faisant signe de ne pas avancer « Oh, Tony, tu ne dois pas rester là ! Va-t'en ! »

-Pepper, qu'est ce...

Quelque chose semblait remuer dans les ténèbres derrière lui.

-Va-t'en, Tony ! Cria-t-elle. Va t'en...Tu ne sais pas ce qu'il est !

Tony fit un pas vers la porte de la cellule, la peur lui saisissant la gorge comme un étau. Pepper n'était pas simplement effrayée : elle était terrifiée. Le temps pressait. Il posa la lanterne sur le sol.

-Tais-toi, Pep. Je suis ton patron.

Tony passa saisit les barreaux de l'ouverture, et essaya de soulever la porte. Les gonds étaient peut-être anciens, mais ils ne bougèrent pas d'un pouce.

-Je vais te sortir de là et point final.

-Tony, Tony écoute-moi, fit Pepper d'une voix rauque, ses yeux brillant de larmes perçant à travers les barreaux. Tu t'es libéré des Dix Anneaux. Ce...Cette chose, le patron ? C'est un monstre.

-Oh, c'est un peu dur, non ? Répliqua-t-il d'un ton désinvolte (Calme-là, Tony) Six heures d'enfermement et tu le qualifie de monstre ? Qu'est-ce qu'il t'a fait, il t'a confisqué ton oreillette Bluetooth ?

-Tu ne comprends pas.

Pepper passa la main à travers les barreaux pour lui saisir le bras. Ses doigts étaient froids.

-Personne ne sort d'ici vivant, Tony. Ce sont les règles.

Tony la regarda à travers les barreaux pendant un long moment.

-Je m'en fous, dit-il platement. Je te fais sortir de cette foire aux monstres...d'ailleurs, comment est-ce que tu es seulement entrée ici ?

Je ne sais pas, j'ai soulevé le capot et je me suis retournée...il y avait cet oiseau et je...(sa phrase resta en suspend, et elle le regarda comme si elle le voyait pour la première fois depuis qu'il était entré dans la tour. « Tony, comment est-ce que tu es entré ?

Le courant d'air dans la cellule de la tour devint glacial dans son dos. Devant lui, les yeux de Pepper s'écarquillèrent.

-Oh mon Dieu, Tony, murmura-t-elle, fixant quelque chose par-dessus son épaule. Ses yeux brillaient de nouvelles larmes. Étrangement, il n'avait pas l'impression qu'elles étaient pour elle.

Un grondement bestial remplit la pièce.

Il venait de juste derrière lui.

Un souffle arctique s'insinua sur sa nuque. Dans la cellule, l'unique torche vacilla et faillit s'éteindre. Les ombres tremblèrent en une danse effrénée sur les murs. La lumière de la lanterne à ses pieds diminua jusqu'à devenir bleue pâle.

Et même si sa vie en dépendait, Tony était incapable de se retourner.

Il avait déjà ressenti la peur avant. La peur de la douleur, de la mort, d'être seul. Mais ce qu'il ressentait en cet instant n'était pas de la peur. Ce n'était même pas de la terreur : c'était de l'horreur pure, qui le clouait sur place.

-Je...je veux juste la faire sortir d'ici. C'est tout.

Il s'adressait à la porte de la cellule. A l'intérieur, Pepper tremblait : de froid ou de peur, il n'en savait rien.

« Elle est tout ce qui compte pour moi. Je n'ai rien à faire avec vous. »

-Elle est entrée. Elle reste.

Le déplacement de l'air souffla contre les épaules de Tony. Le...patron semblait faire les cent pas. Sa voix était rauque. Impossible de deviner son âge.

-Elle s'est perdue.

-Comme cela arrive à certains. Elle reste.

-Je ne...

-Elle est entrée ! Elle reste !

Les mots étaient rugis, suivis par le craquement de la glace. La destruction contenue dans une voix. Puis :

-Tu n'es pas l'un d'entre eux. Tu n'as pas ta place ici.

-Elle non plus. Personne n'a sa place ici. Quoi que ça puisse être.

Sans qu'il sache pourquoi, les mots ressemblaient presque à une imploration. Tony vit ses propres doigts serrer les barreaux de la cellule assez fort pour que ses jointures blanchissent.

Pendant un long et angoissant moment, il n'y eut aucun bruit derrière Tony. Il savait que la créature, le patron, était toujours là, de part la lumière mourante et le froid mordant qui enveloppait la pièce. S'il les laissait partir ils pourraient juste oublier toute cette histoire. Stark Industries les maintiendrait si occupés qu'ils ne feraient plus jamais mention de ça. Ils ne devraient jamais rien dire à personne.

Tant qu'il les relâchait.

-Je te libère de mes terres, fit la créature derrière lui. Tu es une erreur. Mais elle demeure. Les perdus m'appartiennent.

Dans la cellule, le visage de Pepper était devenu aussi blanc que l'os. Mais, miraculeusement, elle parvint à sourire. Pour lui, sans doute. Brave, courageuse Pepper Potts. C'était l'histoire du fil de cuivre et de l'aimant qui se répétait.

-Est-ce que tu...dit-elle d'une voix faible, est-ce que tu pourras arroser mes plantes ? Pendant que je serais partie ? Et...Dis à Obadiah que le rapport qu'il voulait pour le contrat Jericho est avec son secrétaire. JARVIS peux s'occuper du reste grâce à mes mémos. (son sourire vacilla) Je...C'est tout.

Tony sentit une boule se former dans sa gorge.

-Pepper, je n'arroserait pas tes plantes.

Elle tressaillit légèrement, puis redressa les épaules. Ses cheveux s'échappaient de sa pince en des mèches désordonnées. Pepper avait toujours été parfaitement soignée. Une professionnelle. Trop bonne pour être son assistante personnelle. Ç'avait toujours été le cas.

-Non, bien sûr que tu ne peux pas. Tu n'arrives même pas à te souvenir de manger la plupart du temps...

-C'est toi qui les arroseras, La coupa-t-il d'un ton sans appel. Tu ne reste pas là, Pepper. (il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule, mais ne distinguait rien dans l'ombre) Moi, si.

La tête de Pepper se redressa subitement de surprise et de peur.

-Tony, ne fait pas ça. Pas pour moi.

Tony l'entendit à peine, préférant se concentrer sur le bruit de pas rapides derrière lui. La chose était agitée. Elle ne s'était pas attendu à ça. Peut-être était-ce vraiment la première fois qu'une personne était entrée dans le château pour retrouver quelqu'un d'égaré. Ou peut-être la première fois qu'un prisonnier avait quelqu'un qui voudrait le retrouver.

-Je pourrais vous garder tout les deux, gronda finalement le patron, mais il avait l'air étrangement abrupt. Enfermé dans l'hiver et les ombres pour le reste de vos vies. Je n'ai pas besoin de martyrs.

La torche agonisante sur le mur finit par s'éteindre, incapable de rester allumée devant la présence glacée qui irradiait derrière Tony. Des monstres, des loups, de la glace et des châteaux qui disparaissaient, c'était impossible. L'endroit tout entier était impossible.

-Qu'est-ce que tu en penses, Pep ? Sourit Tony, ignorant l'être de gel derrière lui. Pepper secoua la tête.

-Non. Tu es trop important.

-Pour quoi ? Les cours de la bourse ? Grogna-t-il.

-Pour tes amis. Pour moi.

Une main froide saisit la sienne, la repoussant loin des barreaux. « Si l'un de nous deux doit rentrer, je veux que ce soit toi. »

C'est ce que je voulais. Ne gâchez pas votre vie.

A un battement de cœur de la liberté. Une arme vidée, un homme blessé à mort pour lui, jeté sur une pile de biens volés. Non, pensa Tony, étourdi par la détermination. Pas cette fois. Pas Pepper. Pas cette cellule, ce château, ce ravisseur.

Jamais plus.

Tony se tourna pour faire face à la créature qui rôdait dans les ténèbres. La porte en bois contre son dos était tout ce qui le soutenait.

-Laisse-là partir et je promet de rester à sa place.

La lueur de la lanterne à ses pieds n'illuminait pas assez pour bien distinguer l'ombre imposante devant lui. Il ne voyait qu'une silhouette, irradiant de froid et de colère, qui répliqua :

-Quel sens du sacrifice.

Le craquement du gel contre la pierre fut tout ce qui comblait le silence pendant un long moment.

« Lève ta lanterne. Voie si tu peux répéter ton offre après avoir découvert exactement à quoi tu la fais.

C'était une mise à l'épreuve flagrante. L'autre avait l'air si sur de lui qu'il instilla une légère crainte chez Tony. Cette...créature pensait que ce qu'il allait voir, quoi que cela puisse être, pourrait lui faire changer d'avis. Ce n'était même pas une possibilité Pepper allait sortir de là quoi qu'il lui en coûte. Elle ne méritait pas le genre de traitement que les geôliers aimaient réserver à leur captifs.

Tony pouvait encore sentir l'eau graveleuse du désert dans ses narines quand il se baissa précautionneusement et attrapa la poignée de la lampe, se relevant lentement. La lumière illumina les bottes de la créature, et Tony la suivit des yeux alors qu'elle révélait ce qu'il y avait devant lui.

Le bas d'une cape verte en lambeaux fut la première chose qui attira son attention. Elle lui tombait jusqu'aux bottes, qui lui arrivaient aux genoux. Il portait un pantalon fait dans une sorte de cuir. Et puis Tony vit ses mains.

Des mains griffues, d'une couleur bleue inhumaine. Des flocons de glace tombaient de ses doigts. Un autre coup d'œil à ses pieds fit réaliser à Tony qu'il se tenait sur une couche de gel qui recouvrait la pierre. Il -ça- pouvait faire de la glace de ses mains. De ses pieds.

Le cœur de Tony commençait à battre douloureusement fort. La lumière continua son ascension. Il fallait qu'il voie. Aussi horrible que cela puisse être, Tony devait voir.

Les mains devinrent avant-bras, qui étaient recouverts d'une sorte de brassards en métal. Des cicatrices, ou des marques pâles se révélèrent à la lumière sur les coudes et les poignets. Encore de la peau bleue. Beaucoup, car son torse était nu, à l'exception d'un collier de crocs qui devait certainement être authentiques. Des lignes marquaient son torse comme des scarifications, semblant être tracées selon un sens précis.

Quand les yeux de Tony atteignirent la fourrure de loup drapée autour de ses épaules et de son dos, sa prise sur la poignée de la lampe se figea. Cette créature était sauvage, bestiale, impossible. Il n'était pas humain.

Il n'était pas humain.

-Lève ta lanterne, dit la créature. Lève-là et jure-moi ton serment. Si tu le peux.

Derrière lui, il entendait Pepper respirer. Un souffle bref, forcé, contre sa nuque. Il était hors de question de faire preuve de lâcheté devant elle, de laisser cette chose avoir le dessus. Prendre des risques faisait partie de son charme, même si ça allait probablement finir par le tuer. Avec un mouvement du poignet, il illumina le visage du monstre.

Ses yeux étaient rouges. D'un rouge sanglant, et ils reflétaient la lumière comme ceux d'un animal. Ses lèvres découvraient des canines pointues, mais ce qui le frappa le plus étaient les cornes. Deux cornes épaisses, couleur ivoire, qui sortaient de son front et se recourbaient vers de longs cheveux noirs et emmêlés. Il était monstrueux démoniaque. Et il attendait que Tony parle, en l'observant du regard froid et menaçant d'un prédateur.

Non, pensa Tony, il n'attendait pas qu'il parle. Il attendait qu'il change d'avis. Qu'il abandonne Pepper. Qu'il se sauve. Fuie.

-Laisse Pepper partir à ma place, répéta-t-il. Je le promet, je resterai ici.

La créature s'avança et poussa un grondement de rage. La glace craqua sur le long des murs, tombant en petits morceaux qui s'écrasèrent sur le sol. La lanterne redevint d'une couleur bleue gazeuse. La bravade de Tony diminua d'autant. Mais il ne s'arrêta pas. Il devait lui faire comprendre.

-Quoi que cet endroit puisse être, elle n'y a pas sa place. C'est trop sombre pour elle, affirma-t-il durement. Il savait de quoi il parlait. « C'est elle l'erreur, pas moi. »

Malgré le manque de logique flagrant de son explication, il entendit sa propre sincérité sonner à ses oreilles autant qu'elle affecta la créature. Elle se redressa légèrement, plissant ses yeux rouges dans la pénombre.

-Tu ne quitteras jamais cet endroit, dit-il soudain, en serrant les pans de sa cape contre lui. Tony l'observa. Il recommençait à faire les cent pas d'un air agité.

-La neige ne fond jamais. Les loups ne partent jamais. Tu seras condamné à errer dans ce château jusqu'à ce que la vieillesse ou la folie te prennent. ( la créature stoppa si brusquement que Tony en fut surpris, et se pencha sur lui:) Tu échangerais ta liberté contre la sienne ?

-Oui, répliqua Tony sans avoir besoin de réfléchir.

Le visage de l'autre se tordit de fureur et d'incompréhension.

-Alors tu n'es qu'un imbécile.

Il se tourna vers l'entrée de la tour.

« BARTON ! »

Le rugissement résonna dans les os de Tony, mais avant qu'il n'ait eu le temps de reprendre ses esprits, l'homme de tout à l'heure se précipita dans la cellule en courant, manquant presque de trébucher sur la dernière marche et glisser sur la glace.

-Oh putain, oh putain, marmonna-t-il dans sa barbe en balayant les trois autres du regard. Ouais, patron ?

Le « patron » avait l'air de vouloir tuer quelqu'un. Tony recula contre la porte de la cellule, essayant de se concentrer sur la main de Pepper contre son crâne. Est-ce qu'elle essayait de le réconforter ?

-Amène la femme aux portes. Elle s'en va. (il tendit un doigt griffu dans la direction de Tony) Et toi, suis-moi, ou je te traînes. Tu préférerais éviter cela.

De la glace coulait de ses mains.

Alors c'était comme ça. Prisonnier, deuxième round.

Pepper lui tira les cheveux.

-Tu es totalement stupide ? Siffla-t-elle dans son oreille. Je ne pensais pas que tu étais devenu fou, mais ça ? Ça, c'est de la folie !

En face de lui, les lèvres du patron affichaient un rictus, mais son regard laissait entendre que sa patience était épuisée depuis longtemps.

-Pepper, pour l'amour de Dieu, lâche-moi, grogna Tony en écartant sa main (ainsi que quelque mèches de cheveux) de son crâne. C'est mon choix, cette fois. Laisse-moi au moins ça.

Il s'écarta de la porte tandis que Barton décrochait un anneau de clés pendu à un crochet dans le mur, et put voir le regard que Pepper décocha à la créature. Un regard de feu, porteur d'une sorte de promesse funeste qu'il n'avait jamais vu auparavant.

-Essayez donc de le garder, dit-elle doucement alors que la porte de la cellule s'ouvrit. Son regard ne changea pas quand elle sortit, plus droite que Tony l'avait jamais vue. « Je n'ai pas pu l'aider la dernière fois. Je le retrouverais. »

Barton eut un rire étrange.

-Ouais, coincée dans le terrier du lapin encore une fois, ça montrera à tout le monde que t'es une dure.

Il offrit ironiquement son bras à Pepper mais elle se contenta de le repousser et se serrer Tony contre elle. Sérieusement, cette femme avait l'étreinte d'un python. Il lui tapota le dos maladroitement et essaya de ne pas grimacer à cause de la pression sur son réacteur arc. Personne ne devait savoir qu'il était encore douloureux.

-Garde Obadiah loin de mon atelier, lui murmura-t-il à l'oreille. S'il-te plaît.

-Oh, tu me manqueras aussi, répliqua-t-elle en lui jetant un regard noir. Tony, lui, eut un sourire en coin.

-Au revoir, Pepper.

Il était en bas de l'escalier en colimaçon avant qu'il n'ait eu le temps de penser à ce qu'il faisait. Il n'était pas doué pour les au-revoir, principalement parce qu'il les détestait. Cette prison n'avait pas de sortie, et la seule alternative était que Pepper reste. Ou si le maître du château, cette chose démoniaque là-haut, les gardait tout les deux. Ce qu'il aurait pu faire simplement en en donnant l'ordre, s'il fallait l'en croire.

Parce que la magie et les monstres étaient réels. Il ne pouvait le nier : il y était plongé. Il venait de parler à quelque chose qui n'avait pas sa place dans le monde scientifique.

Tony pouvait gérer ça. Il fallait qu'il le fasse. Il n'y avait pas de Yinsen cette fois-ci, pas de missiles à démonter. Pas de forge. Pas de désert. Pas de deadline ou même d'une assurance particulière qui aurait pu le protéger pendant qu'il était ici. Il n'y avait que lui.

Il était seul.

Tony ne s'était jamais très bien débrouillé seul. Mais ce n'était qu'un autre jeu où le but était de survivre, et il n'allait pas perdre.

Il entendit de lourds pas qui descendaient l'escalier derrière lui, et il se retourna pour voir une grande forme cornue à côté de lui, qui le frôla en passant. Le contact du tissu contre sa jambe le fit sursauter de surprise. La créature tira d'un coup sec le bout de sa cape avec un sifflement.

-Avec moi, dit-il sèchement, avant de descendre le large corridor. Il n'avait pas l'air de se soucier d'être obéi ou non, mais de par la taille du château, suivre quelqu'un qui savait où aller était probablement une bonne idée.

Mais allaient-ils ?

S'il était le nouveau prisonnier, il aurait été plus logique de l'enfermer dans la cellule de Pepper. A moins que tout cela ne soit qu'un piège. Son esprit se remplit de visions d'une énorme cuisine, ou de lui pendu tête en bas et écorché. Qu'est-ce qu'un démon des glaces mangeait ?

Tony était si préoccupé par son imagination qu'il fut prit de court quand le patron prit la parole :

-Les règles du domaine sont simples, énonça-t-il sans se retourner. Passer les portes et essayer de t'enfuir te conduira à la mort. Ce n'est pas une menace. M'attaquer serait également une mauvaise idée.

-C'était bien ce que je pensais.

Cette remarque lui valut un regard acéré.

-Tu es libre d'explorer une grande partie du château. Pas l'aile ouest. Si tu passes ces marches (il désigna un grand escalier marqué de chaque côté par ce qui semblait être d'énormes traces de griffes), tu passeras le reste de tes misérables jours dans la cellule de la tour.

Intéressant. Il avait donc son propre territoire dans le château. Mais c'était la deuxième partie de son explication qui éveilla l'intérêt de Tony.

-Cela sous-entend que tu ne te contentes pas de me faire le tour du propriétaire pendant qu'on jette Pepper dehors. Où est-ce que tu m'emmènes?

Il tournèrent à un coin dans l'obscurité, qui révéla la plus longue partie du château, qui avait une forme vaguement rectangulaire d'après ce que Tony avait vu dehors. Une rangée d'immenses portes gravées flanquait le couloir, toutes parfaitement placées et identiques.

-Toutes sont des chambres. Choisis-en une.

Voyant la compréhension illuminer le visage de Tony, il te tourna pour partir. Apparemment, la visite était terminé. Voilà ta chambre, ne va pas dans la mienne. Fin.

-Hé ! Appela Tony avant qu'il ne disparaisse au coin. Est-ce que tu as un nom ?

La créature s'arrêta. Tout ce que Tony pouvait en distinguer était la forme imposante de ses épaules recouvertes de la cape de fourrure qui disparaissait dans l'ombre. Le bout de ses cornes formait une courbe pâle.

-Je n'en ai plus.

Mais avant qu'il ne reparte, Tony décida de creuser sa propre tombe :

-J'ai besoin de quelque chose pour t'appeler, non ?

-Vraiment ? Répliqua l'autre brièvement, presque avec amertume. Puis il disparut, évanoui dans les ténèbres. Tony fixa l'espace qu'il avait occupé comme s'il allait revenir, peut-être même en riant pour le ramener à la tour, comme si tout n'avait été qu'une vaste plaisanterie pour jouer avec ses nerfs. Peut-être le frapper un peu, le noyer un peu, le menacer...Tony pressa la main contre le réacteur arc, pour en sentir le bourdonnement familier. Il était toujours vivant.

Ne gâchez pas votre vie.

« J'ai fait quelque chose de bien », dit-il au souvenir de Yinsen. « Je l'ai sauvée. Ça doit être assez. »

Mais se justifier n'avait plus d'importance. Un contrat était un contrat il n'y avait aucune issue. Tony ouvrit la première porte qui se présenta et fit un pas à l'intérieur. La pièce était aussi élaborée et abandonnée que le reste du château. Tout était enveloppé de poussière et de toiles d'araignées, y compris le lit et les rideaux.

Home sweet home.

Pour toujours.

Tony soupira et se mit au travail.


*ndt : parce que Pepper Potts pot de poivre. Blague, humour, tout ça.

**ndt : l'hôtel de Shining.


Note: J'ai hésité avant de traduire le titre en français (car Winterheart ça sonne bien tout de même) mais j'ai finalement fait ma française jusqu'au bout. J'espère que ça rend bien aussi.

J'espère que ce premier chapitre vous a plu, et à la prochaine fois!