Bonjour !
Je sais que je suis en train de traduire une fiction, mais j'ai décidé de poster la mienne cette fois ci, sortant tout droit de mon imagination. Elle n'aura d'ailleurs rien à voir avec l'autre. J'ai déjà quelques chapitres d'avance donc je vais essayer de poster toutes les semaines.
Bonne lecture :)
Chapitre 1 : Un mystérieux sablier
Des sorts fusaient de partout. Rouges, verts, bleus, un véritable feu d'artifice. Un feu d'artifice meurtrier. Hermione virevoltait entre les ennemis et les arbres, combattant avec les autres aurors, évitant un sort puis attaquant à son tour, avec la rapidité de l'éclair. C'était une nuit claire, et la lune gibbeuse éclairait la scène de combat d'une lumière argentée et surréaliste.
Malgré la mort du Seigneur des ténèbres, les Mangemorts continuaient de semer la terreur en Angleterre. Ils s'étaient rassemblés en petits groupes, se cachaient dans les forêts ou les montagnes, et attaquaient aléatoirement, ce qui les rendaient insaisissables, malgré les efforts que le Ministère de la magie déployait pour éradiquer cette menace.
L'équipe dans laquelle se trouvaient Hermione, Harry et Ron, tous les trois aurors en herbe, était partie en patrouille à la recherche d'un refuge où se cachait un de ces groupes, dont ils cherchaient la localisation depuis des mois. C'était seulement la deuxième fois qu'ils allaient sur le terrain, étant seulement en deuxième année d'études. La première s'était très bien déroulée, et il devait en être de même pour la seconde. Pourtant, en quelques secondes, ce qui devait être une simple mission de repérage était devenu un vrai massacre.
Ils n'avaient pas vu les ombres qui les encerclaient peu à peu, dissimulées derrière les arbres de la Forêt noire, et avaient été attaqués. Pris par surprise, un des leurs avait été tué, avant que quiconque ne puisse réagir. Puis le combat avait commencé et le Trio d'or s'était battu avec fougue.
Hermione était rapide et précise. Son entrainement d'auror se déroulait à merveille et depuis qu'elle avait choisit cette profession, elle avait été, sans aucune surprise, sans cesse félicitée par tous ses professeurs pour son talent et son assiduité. Elle avait foi en ses capacités et n'était pas du genre à se laisser intimider. Mais aujourd'hui c'était la première fois qu'elle se battait contre de vrais ennemis depuis longtemps... À vrai dire, depuis la bataille de Poudlard. Elle avait oublié toutes ses sensations, l'adrénaline, la tension électrique qui envahissait tous ses muscles, et surtout, la peur. La peur que la seconde qui vient de s'écouler ne soit la dernière.
Sans crier gare, des flashs lui revinrent dans la tête avec une force inouïe. Alors qu'elle stupéfixait un Mangemort, le visage dépourvu de nez de Voldemort surgit dans son esprit, suivis de ceux de Lupin, Tonks, Fred, les yeux dans le vide et le visage blafard. Perturbée par ses souvenirs, elle trébucha sur une racine qui dépassait de la terre et elle tomba durement sur le sol. Sa vision s'était troublée un moment et lorsqu'elle releva les yeux, ce fut pour les plonger dans ceux terrifiants et noirs d'un homme immense, imposant, au visage émacié et aux cheveux gris et fous, qui lui faisait face.
Il esquissa un rictus sadique et tendit sa baguette vers elle, murmurant des mots qu'elle n'entendit pas entre ses dents jaunes. Un rayon violet dont la couleur ne lui disait rien la frappa de plein fouet avant qu'elle ne puisse se relever. Une pensée lui traversa la tête : elle allait mourir... À ce moment même, un hurlement retentit. Hermione tourna vite la tête vers la provenance du cri et comprit en un éclair que Ron avait tué le chef ennemi. Les Mangemorts, voyant leur leader à terre, transplanèrent presque instantanément, mais Hermione eut le temps de croiser une dernière fois le regard sombre de l'homme.
Alors que les autres criaient de joie, acclamant Ron, elle resta sur le sol, s'attendant à mourir sur le champ. Mais les secondes passèrent, et l'effet du sortilège qu'elle avait reçu ne se faisait pas ressentir.
- Hermione, relève-toi, lui cria Harry. On a gagné !
Elle fit ce qu'il lui disait, encore confuse et les jambes flageolantes. Elle avait bien cru y rester. Pourquoi l'homme lui avait-il lancé un sort inefficace ? Elle décida de chasser cet évènement de sa tête, et de se contenter de penser qu'elle avait eu de la chance.
Et pourtant...
xxx
Le claquement sec des talons d'Hermione retentissait dans le silence de la nuit à peine tombée. Elle avançait d'un bon pas et jetait de brefs regards à sa montre lorsqu'elle passait sous l'un des lampadaires qui bordaient la rue. Un chien aboya au loin, et ses pas se firent plus rapide. Elle était en retard, contrairement à son habitude.
Arrivée au numéro 122, elle ouvrit le portail qui menait à un petit jardin, puis sauta les marches qui la séparait du perron, le doigt tendu vers le bouton de la sonnette. Une fois que le tintement eut retenti, elle entendit à l'intérieur une soudaine agitation : des bruits de voix et de chaises qu'on déplace. Quelqu'un courut vers la porte et le battant s'ouvrit sur un beau jeune homme aux cheveux décoiffés et aux lunettes rondes.
- Hermione, enfin ! On était en train de passer à table, s'exclama t-il en la serrant dans ses bras. Entre !
- Je suis vraiment désolée Harry, s'excusa Hermione, mais tu sais, je déménage demain, alors j'ai du ranger tout mon appartement cet après-midi...
Il faisait bon dans la maison, et une délicieuse odeur de frites se dégageait de la cuisine.
- T'inquiète pas, la rassura t-il en la débarrassant de son manteau. On ne t'en veux pas.
La lionne se dirigea vers la salle à manger où l'attendait les autres convives. Des sourires l'accueillirent, certains chaleureux et d'autres moins sincères...
- Salut mademoiselle, lui sourit Ginny, en se levant pour l'embrasser. Je ne savais pas qu'il t'arrivait d'être en retard, merci de m'avoir rassuré, tu n'es pas si parfaite que ça finalement. Tu as vu mon chéri, une faille chez la miss parfaite qu'est ma meilleure amie !
Elle leva la tête vers Harry qui les avait rejoint et qui s'était mis derrière elle pour passer ses bras autour de ses épaules, affectueux.
- Évidemment qu'elle a des failles, personne n'est parfait... sauf toi, lui chuchota t-il tendrement à l'oreille.
Le teint de Ginny se teinta de rose et Hermione sourit. Harry avait fait des progrès dans sa manière de se comporter avec les filles. Après s'être fait la réflexion, elle se tourna vers le reste de la tablée. Il y avait Ron, qui la salua sans grand enthousiasme, Luna, radieuse, Neville, qui lorgnait sur le plat fumant trônant au milieu des assiettes et pour finir Parvati. Hermione ne l'appréciait pas vraiment mais elle était avec Ginny à l'université et il lui fallait la supporter de temps en temps aux dîners que le jeune couple faisait régulièrement.
Ginny et Harry s'étaient installés ensemble dès la fin de la guerre, il y a un peu moins d'un an et menaient la belle vie, surtout depuis que Ginny avait fini sa septième année à Poudlard. Leur amour semblait inébranlable, et des articles avaient même été publiés sur eux dans certaines magasines, rendus célèbres par leur rôle dans la guerre.
En revanche, Hermione ne pouvait pas en dire autant du couple qu'elle avait formé avec Ron. Pendant leur première année d'étude, ils alternaient continuellement des périodes de bonne entente et de disputes interminables. Au bout de six mois, la Gryffondor n'en pouvait plus, et l'avait quitté sans remords. Depuis, leur relation pouvait être définie par entente cordiale, mais c'était uniquement à cause de leurs amis communs, car s'ils avaient le choix, ils ne se verraient sans doute plus du tout.
Hermione se laissa tomber sur sa chaise après avoir salué tout le monde, et le repas commença. La conversation tournait autour de l'attaque de Mangemorts qui avait eu lieu il y a une semaine déjà. Ron se vantait de son exploit, sous le regard appréciateur des autres.
- Le duel était serré, il avait bien failli m'avoir, racontait-il avec passion. Mais j'ai fait une feinte de ma propre invention, un coup imparable, et comme je m'y attendais, il a été surpris ! Quelques secondes plus tard, le tour était joué, il était à terre.
- Et tu dis que c'était le chef ? demanda Ginny.
- Oui, après ça, tous les autres ont détalés comme des lapins !
Hermione ne réussissait pas à s'intéresser à la discussion et la vantardise de Ron l'irritait. Une étrange torpeur l'envahissait, et elle jouait avec sa viande du bout de sa fourchette, incapable de manger.
- Ça ne va pas ? lui demanda Luna, qui elle aussi n'écoutait pas les autres.
- Si, je n'ai pas faim, c'est tout.
Elle ne disait pas toute la vérité à son amie. Une migraine venait de pointer le bout de son nez, et elle se prit la tête entre ses mains, massant ses tempes pour faire disparaître la douleur.
- J'ai un excellent élixir dans mon sac, que j'ai inventé moi même. Je ne l'ai pas encore essayé mais il devrait guérir toutes sortes de douleurs normalement. Tu en veux un peu ?
- Non merci, déclina Hermione brutalement.
Elle ressentit un pincement au cœur de parler durement à Luna, qui ne ferait pas de mal à une mouche malgré les nombreuses inventions douteuses qu'elle leur montrait souvent mais elle avait l'impression que sa patience était vraiment courte ce soir là.
Le repas continua, avec lenteur, et son état ne s'améliorait pas. Les autres ne semblaient pas faire attention à elle, et un certain agacement l'envahit. Puisqu'ils étaient si heureux sans elle, pourquoi l'avoir fait venir à ce dîner dégoulinant d'amitié et de joie ? Une terrible envie de solitude la prit aux tripes. Le bruit que produisait les couverts cognant les assiettes lui paraissaient trop forts, les discussions trop inutiles, la nourriture sentait trop fort, tout était trop, trop. La tête se mit à lui tourner.
- Hermione, tout va bien ?
Hermione se prit finalement à regretter le moment où personne ne faisait attention à elle.
- Je ne me sens pas très bien.
Sa voix la surprit. Elle avait voulu parler normalement mais ce n'était qu'un murmure qui était sorti de sa bouche.
- Tu es toute pâle, fit une voix.
- Qu'est ce qui se passe ? demanda une autre.
- Je, essaya d'expliquer Hermione.
Elle prit appui sur la table pour se lever et repoussa sa chaise en arrière. La démarche titubante, elle se dirigea vers la salle de bain sous le regard inquiet de ses amis, dans le but de s'asperger le visage d'eau fraîche.
La lumière de la salle de bain clignota un moment avant de diffuser sa lumière froide et blanchâtre. Hermione faillit pousser un cri en voyant son reflet, plus pâle que la mort. L'ampoule située au dessus de sa tête créait des ombres étranges sur son visage, creusant ses joues. Ou peut-être était-ce un effet de son imagination. Ses idées n'étaient pas claires.
Elle tourna le robinet et de l'eau claire et agréable coula sur sa main. Avant qu'elle ne puisse se pencher pour se rafraichir le visage, une vive douleur lui transperça le dos, au niveau de l'omoplate gauche. Les larmes aux yeux et les dents serrées, elle passa ses doigts sur sa peau mais ne sentit rien. Pourtant elle ressentait une brûlure continue à cet endroit précis. Comme au ralenti, elle se tordit devant le miroir et baissa la manche son t-shirt, tremblante.
Ses yeux rougis s'écarquillèrent. Elle s'attendait à voir une brûlure mais ce qu'elle avait sur son dos dépassait tout ce qu'elle avait pu imaginer. Elle avait sous les yeux une sorte d'étrange tatouage noir représentant un sablier ancien. En s'approchant le plus possible de la glace, tordue au dessus du lavabo, elle pu voir tous les détails du mystérieux dessin et son souffle se suspendit. Il lui semblait que... Mais oui, ce n'était pas une illusion, le sable s'écoulait ! Si lentement qu'elle avait bien faillit ne pas le voir mais il n'y avait aucun doute. Le tatouage était vivant !
Elle recula brusquement, sous le choc, et sa tête lui tourna avec plus de force que jamais. Ses forces l'abandonnèrent, et elle tomba avec fracas sur le sol.
Je suis anxieuse de savoir vos avis...
