Hello tout le monde !
J'ai pas pu résister, il fallait que je poste le premier chapitre, je voulais voir s'il plairait... Encore une fois, c'est une histoire entre mon OC, Davina et Tom. Et ça ne risque pas d'arriver avant plusieurs années.
Le monde de Harry Potter appartient à notre Queen, J.K Rowling.
TOME I : Davina Potter et l'école de sorcellerie.
I
« Pour un esprit équilibré, la mort n'est qu'une grande aventure de plus »
Albus Dumbledore
Cette citation m'avait toujours réconforté lors de ma première vie. Lors de ma seconde vie ? Plus tellement. Lors de ma seconde vie, je me suis surprise à maudire Albus Dumbledore et ses stupides paroles, cryptiques et prémonitoires, un peu trop souvent à mon gout.
J'aimerais pouvoir dire que je suis morte héroïquement en portant secours à un innocent, que je ne suis pas morte en vain, que j'ai laissé ma trace avant de mourir, soit par un acte désintéressé, soit en mourant de vieillesse autour de gens qui m'aimaient et se souviendront de moi après ma mort, mais ce serait un énorme mensonge.
Je suis morte à dix-sept ans, dans un hôpital pour enfant cancéreux, à cause de mes poumons défectueux. Je ne laissais rien derrière moi si n'est une famille d'accueil et des amis que je n'ai pas revu depuis que j'ai été admise à l'hôpital…Oh, et Bubble, mon poisson rouge. Mon fidèle compagnon, Bubble, comment pourrais-je l'oublier ?
Je suis née Adela Béatrice Castellan en 1995, d'une mère française et d'un père anglais. J'avais un an quand mes parents sont morts dans un accident de voiture. Il parait que c'est un miracle que j'ai survécu. Je commence à en douter.
Mon cancer a été diagnostiqué alors que je n'avais que treize ans et j'ai passé les quatre années suivantes comme une recluse.
Pendant ces quatre années, je n'ai fait que lire, écrire, étudier et apprendre tout ce dont j'étais en mesure d'apprendre. J'ai appris à jouer du violon, j'ai peaufiné mon anglais et mon espagnol et finis mes études secondaires… le tout, coincée dans ma chambre d'hôpital sans autre compagnie que le personnel et les résidents de l'hôpital.
J'ai au moins appris une chose. La mort… est indolore. C'est vivre qui faisait le plus mal.
Ma mort a été un soulagement. Après autant de temps à passer entre quatre murs blancs, incapable de respirer sans l'aide d'une machine, après tout ce temps à observer et sentir ma santé se dégradait sans rien pouvoir faire, mourir a été un réel soulagement. Je n'ai pas souffert, je n'ai rien ressentit si ce n'est l'étreinte de l'ange de la mort et je me suis sentit pour la première fois de ma vie, réellement en sécurité.
Je ne saurais dire combien de temps est passé entre ma première et ma seconde vie, peut être une minute, peut-être un siècle, le temps est un concept humain, et là ou j'étais, le temps n'existait pas.
Lors de ma seconde vie, je suis née Davina Dorea Potter. Oui, oui…ces Potter-là. Ça m'a fait un choc, à moi aussi. D'ailleurs, j'étais tellement sous le choc, tellement traumatisée, et si assaillit par des questions existentielles que tout le monde me prenait pour un enfant particulièrement sage.
J'avais un père qui s'appelait James, une mère qui s'appelait Lily, un parrain qui s'appelait Sirius, un ami de la famille qui s'appelait Remus et un autre qui s'appelait Peter. Sans compter le vieux puissant sorcier à la longue barbe distinctive que mes parents appelaient Dumbledore. Si tout cela n'était pas suffisant pour me convaincre que j'avais d'une manière ou d'une autre atterrit dans le monde de Harry Potter, la magie dont j'avais été témoin et l'elfe de maison qui changeait mes couches étaient des arguments irréfutables.
Le problème –comme si renaître dans un monde de fiction, n'était pas suffisant- c'était que je ne me rappelais plus des évènements des livres. C'était comme si quelque chose ou quelqu'un avec gommé tout mon savoir sur cette saga. Il n'y avait pas de Davina dans les livres, non ? Et elle n'avait pas non plus de frère jumeau appelé Jonathan ? Et n'y avait-il pas un Harry Potter quelque part ? Tous ces gens qui m'entouraient quotidiennement dans mon horrible vie de nourrisson (je refuse de parler des indignités dont j'ai dû souffrir) leurs noms m'étaient familiers, ça remuait quelque chose dans ma mémoire, mais sans plus. J'avais gardé en mémoire tout ce que j'avais lu sur Poudlard et sur le monde de la magie, mais je ne savais rien des personnages, ni des évènements avenirs. J'avais la nette impression de m'être fait arnaquer dans l'histoire.
Ce n'était pas une impression. Je m'étais réellement fait arnaquer. J'avais beau avoir l'esprit d'une fille de dix-sept ans. Mon corps et mes émotions étaient ceux d'un bébé et un rien pouvait me faire pleurer. Je pleurais lorsque ma couche était sale, lorsque j'avais faim, lorsque mon frère jumeau pleurait parce que le bruit était insupportable…Ce sale mioche pleurait encore plus que moi, d'ailleurs. Je pleurais également parce que j'étais une empathe. Et laissez-moi vous dire une chose…pour un enfant, ressentir les émotions des gens était la pire chose qui pourrait lui arriver. Etre assaillit par la peur, l'angoisse, la colère, la haine, le désespoir, le désir et ne rien pouvoir faire pour fuir la pièce…je ne souhaiterais ça qu'à mon pire ennemi…entre autre, la personne responsable de ma présence ici.
Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à travailler mes barrières d'Occlumencie. Après six mois de torture, il fallait bien que j'arrête de m'apitoyer sur mon sort pour faire quelque chose de productif.
Donc, non, je n'étais pas un bébé sage. Juste une fille de dix-sept ans, coincée dans le corps d'un bébé, dans un monde qui ne devrait pas exister et qui apprenait l'Occlumencie à l'aveuglette. Parfois, j'arrivais à bloquer les émotions de mon entourage. Parfois, non. Lorsque j'étais incapable de me protéger de ces émotions, je me réfugiais soit dans le sommeil, soit dans les bras de Sirius.
Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que Sirius était un excellent occlumens. Ces émotions ne me parvenaient pas et dans ses bras, j'arrivais à me détendre. Pour le récompenser, je lui offrais mes rares sourires, il se vantait à voix haute d'être mon préféré et c'est comme ça que Sirius Black est tombé sous mon charme d'adorable bébé.
Ma relation avec mes nouveaux parents était étrange. Je n'avais aucun souvenir de mes parents biologiques…du moins, ceux de ma première vie. Alors, avoir cette seconde chance de grandir avec des parents qui m'aimaient et qui passaient tous leurs temps avec moi…ça valait la peine de supporter leurs émotions.
Mon frère, par contre, je n'étais certaine pas de ce que je ressentais vis-à-vis de lui. D'un côté, je l'aimais. Après tout, il était mon frère. J'étais forcé de l'aimer. Et je devais avouer qu'il était un adorable bébé quand il ne pleurait pas. Quand ses émotions étaient calmes, c'était même agréable d'être en sa compagnie. Je laissais ses émotions me submergeaient et je me sentais aussi calme que lui. Dans ces instants, je le laissais même jouer avec mes doigts, qui pour une raison que lui seul connaissait, le fascinait. Jonathan avait la capacité de concentration d'un poisson rouge…Ah, Bubble…
Mes nouveaux parents étaient vraiment jeunes. Je leur donnais une vingtaine d'années. Et ils n'avaient de toute évidence jamais ne serait-ce que vu un bébé avant Jonathan et moi. Ma nouvelle mère, Lily, nous lisait des manuels de potions et de sortilèges pour nous endormir. Jonathan ne comprenait rien et souriait d'un air niais, mais j'étais captivé par tout ce qu'elle disait. Lily était une belle femme et une bonne mère mais de temps en temps, ça se voyait qu'elle n'était pas encore tout à fait adulte. La veille de notre premier anniversaire, elle avait essayé de coiffer les cheveux de mon frère avec un sortilège mais à la place, Jonathan s'est retrouvé avec des cheveux aussi rouge que les siens pendant une semaine. Remus, lui, était vraiment mal à l'aise avec Jonathan et moi. Il essayait d'engager une conversation avec nous et pendant que mon frère baillait et jouait avec mes doigts, je me contentais de gazouiller parce que j'étais dans l'incapacité de répondre. Peter était soit un idiot, soit un danger public. Il essayait à chaque fois de nous nourrir Jonathan et moi avec des pâtisseries et de la tarte, alors que nous n'avions même pas encore de dent. Sirius, lui, se transformait en chien pour nous amuser et tout fonctionnait à merveille jusqu'à ce qu'il décide de porter Jonathan sur son dos. Le pauvre enfant était tombé une douzaine de fois avant que Lily ne s'y oppose. James était étonnement un très bon parent, vraiment excellent…du moins, jusqu'à ce que Sirius nous offre à mon frère et moi pour notre anniversaire, deux balais-jouets…Jonathan et moi adorions nos balais et James commença à nous faire la course constamment dans le salon.
Le temps est un concept étrange. Lorsque je suis née pour la seconde fois, j'avais l'impression que chaque seconde en valait cent et que chaque jour en valait trente. Les six premiers mois de ma vie en tant que Davina Potter, je les avais passés dans une espèce de transe pendant que je survivais en m'appuyant sur mon instinct. Les six mois suivants par contre, passèrent comme une flèche. Entre mon apprentissage de l'Occlumencie et le fait que je m'étais enfin fait à l'idée que c'était réellement ma nouvelle vie et non pas un étrange rêve particulièrement intense, la vie avait suivi son court et je n'étais plus une simple spectatrice. J'étais Davina Potter, une fille, une sœur, une filleule, et une sorcière.
Ah la magie…La magie était si belle, si fascinante. Pendant que mon frère observait avec admiration les jets de couleurs rouge et or que notre père lançait pour nous amuser, j'étais absolument obnubilé par la baguette. J'étais une sorcière et aussi une empathe. Pourquoi diable, aurais-je besoin d'une baguette pour pratiquer la magie ?
J'avais d'abord cru être une cracmole, après tout, en dehors de mon empathie, je ne me sentais pas si différente de ma première vie…en dehors du fait que je sois dans le corps d'un bébé, bien sûr. Mais je savais que j'étais une sorcière. Je le savais au fond de moi. C'était une certitude. De temps en temps, j'essayais de léviter des objets ou de faire quelque chose, n'importe quoi de magique, mais sans succès. En général, au bout de deux essais, j'étais prise de fatigue et je m'endormais immédiatement.
On pourrait penser quand je raconte les choses ainsi, que mes premières années à Jonathan et moi avaient été plus qu'heureuses, que nous avons grandi entouré de gens, mais ce n'était pas vraiment le cas. Nous ne sommes jamais sortis de chez nous. Nous étions cachés. Je pouvais compter sur mes dix doigts le nombre de fois que j'ai rencontré Remus et Peter. Sirius nous visitait constamment au départ avant de ne plus venir que rarement. Mis à part Dumbledore qui venait visiter de temps à autres, nous n'avons rencontré personne d'autres mon frère et moi si ce n'est nos grands-parents, une fois, à l'occasion de notre première anniversaire, le 31 Juillet. Je les ai aimais instantanément. Ils étaient tous les deux des occlumens et je me sentais en sécurité dans leurs bras. En particulier dans ceux de ma grand-mère, Dorea.
C'était la première et dernière fois que je les ai rencontrés.
Les trois mois suivants furent plutôt calme. James, Jonathan, Lily et moi vivions ensemble dans un charmant cottage avec pour seul compagnie notre elfe de maison, Mimi, et notre chat bougon Bilbo…D'ailleurs, j'ai été furieuse de constater que je me souvenais du Seigneur des anneaux dans les moindres détails, mais que je n'avais aucun indice sur les évènements de « Harry Potter ». Dans tous les cas, j'avais appris à aimer ma nouvelle vie, j'avais appris à aimer ma nouvelle famille, j'avais appris à aimer être Davina Potter.
Jusqu'au jour d'Halloween ou tout bascula.
Dites-moi ce que vous en pensez !
Bisous,
LS.
