Titre : La fleur de mon secret.
Auteur : Leliël
Base : Kyou Kara Maoh
Grade : PG 13, yaoï.
Disclamer : L'univers et les personnages de KKM ne m'appartiennent pas, je n'ai aucun droit sur eux, si ce n'est de pouvoir baver dessus.
Note : Ceci est une ficlet. C'est volontairement très court, et j'aurais pu l'inclure dans le receuil de drabbles, mais… non. Lol
Par contre un grand, grand merci à M&M pour leur aide et commentaires. ;)
Et ...WSAC, parce que nous le valons bien. XD
La fleur de mon secret
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Les reflets pâles et pourpres sur le tissu dessinaient des arabesques compliquées.
Ces lignes s'emmêlaient, se recoupaient, se fondaient les unes dans les autres. Elles formaient sur l'étendue nacrée des bourgeons bleutés et des corolles carmines.
Elles étaient d'une beauté et d'un prix incomparables pour Wolfram.
Non, en fait elles n'avaient pas de prix.
Le motif qu'elles traçaient faisait frissonner le Prince, tant la profondeur du dessin le touchait et s'encrait dans ses yeux.
Le touchait à fleur de peau.
Oh, mais Wolfram ne leur en voulait pas pour autant.
Wolfram était prêt à contempler bien d'autres fils, bien d'autres estafilades rouges formant le dessin délicat, il les acceptait d'avance, et leur en était même reconnaissant.
Car chaque réseau, chaque fleur sanguine témoignaient de son amour pour Yuuri.
Elles avaient été patiemment tissées dans ce but, après tout.
Par amour, et avec dévotion. Toutes pour lui, nuit après nuit.
Ce fut donc avec la plus grande tendresse que Wolfram caressa du bout des doigts les cicatrices blanches et les coupures encore fraîches qui couraient le long de ses bras, son torse, ses jambes.
Il traça du regard chaque plaie ourlée de pourpre, chaque marque pâle et chaque bleu épanoui qui s'étendaient sur sa peau. Belles comme des fleurs brodées.
Ces cicatrices étaient l'œuvre d'une attention constante, d'un tissage minutieux de blessures qui s'entrecroisaient sur son corps.
C'était elles qui donnaient de la valeur à sa peau sans grâce, qui arrivaient à attirer l'oeil du Maoh.
Elles uniquement qui le faisaient devenir quelque chose à ses yeux.
Alors, Wolfram les aimait, les cultivaient. Elles étaient son trésor, il ne fallait pas l'oublier.
Elles le rendaient beau lui aussi, précieux.
Enfin.
En donnant un baiser à son avant-bras couturé, Wolfram sourit.
Car finalement, tout le monde pouvait le voir, maintenant…
Il avait bien Yuuri dans la peau.
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Merci d'avoir lu.
