Titre : Fais avec moi tout ce que tu voudras

Auteur : Noxya (une super auteuse allemande)

Traducteur : Moua...Kawa...c'est évident voyons

Base : Yu-Gi-Oh !

Genre : OCC, com, lime, lemon, sm-bd, (à la limite du PWP ?!)

Warnings : Cette histoire contient du yaoi. Si vous aimez pas les relations plus ou moins explicites entre hommes passez votre chemin !

Couple : Seto Kaiba x Yami Yugi

Disclaimer : Alors alors...aucun des persos n'est à moua...même pas l'histoire d'ailleurs car je ne fais que la traduire...je ne gagne pas d'argent avec...et pis le reste vous connaissez

Note de moua : Hello everybody ! Ceci est une traduction d'une fic allemande écrite par Noxya, une super auteuse allemande que j'adore. Comme elle me plaisait bien j'ai décidé de la traduire pour que vous autres français, qui ne parlez pas l'allemand, puissiez la lire !

J'espère qu'elle vous plaira autant qu'à moua !!!

Autre Note de moua : le premier chapitre peut paraître bizarre (notamment parce qu'il y a déjà un pseudo lemon...) mais c'est que c'était un One Shot au début...et puis ça a évolué vers une fic longue et complexe

Sur ce...Bonne Lecture !!!

Fais avec moi tout ce que tu voudras

C'était la fin d'une longue journée. Les duellistes avaient dû procéder aux innombrables tirages au sort avant d'avoir enfin l'ordre de passage de la finale du lendemain.

Mais maintenant c'était officiel. Joey se battrait contre Mai, Yugi affronterait Duke et Seto allait combattre Mako. Il y'avait encore un autre couple de duellistes, un couple très particulier même. C'étaient des jumelles, Soi et Hien. Ils venaient d'un coin éloigné de la campagne et n'avaient jamais rencontré les autres lors d'un tournoi.

C'était assez étrange à vrai dire. Depuis quelques semaines déjà il n'y avait plus d'autre thème de conversation que le tournoi annuel des écoles à Battle City. Mais cette fois-ci quelque chose était différent. Non seulement que ce n'était plus une question d'empêcher la fin du monde ou de sauver des âmes, mais c'était surtout le fait que les deux favoris, Seto Kaiba et Yugi Muto, avaient chacun beaucoup plus à perdre

« Je ne pense pas que tu pourras me battre, Blondy (1). » Le ton était froid et méprisant. Yugi serra les poings et jeta un regard furieux à Kaiba. Il aimait l'expression de ' Blondy ' au moins autant que Joey aimait le surnom de ' chien-chien '. Le pire c'est que ce n'était même pas vrai. Ses cheveux n'étaient pas blonds, mais, en grande partie, violets.

« C'est ce qu'on va voir Kaiba. Néanmoins je t'ai battu dans chacun de nos vrais duels. » C'était exact. Le seul combat où il avait perdu était celui devant les portes du château du Royaume des Duellistes (2). Kaiba s'était mis en danger pour l'empêcher d'attaquer. Certes ça avait fonctionné contre Yugi, mais Kaiba avait quand même perdu contre Pegasus.

« C'était juste de la chance, Blondy. Lors de notre prochain affrontement tu ne t'en tireras pas aussi facilement. » Le regard de Kaiba était fixé sur Yugi, observait chaque détail de son corps.

« En est-tu si sur ? Serais-tu prêt à parier ? » lui demanda Yugi d'un ton provoquant. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça, mais pour une raison où une autre il voulait provoquer Kaiba.

Seto se retourna pour lui faire face.

« Bien sur, Blondy. Mais quel sera l'enjeu du pari ? »

Bonne question. Kaiba avait certaines cartes particulièrement rares, parmi eux la carte de magie 'Flèche Mortelle', qui enlevait directement son propre nombre de points aux points de vie du joueur. Kaiba pourrait la mettre comme gage, mais lui...devait-il également miser une carte ? Mais laquelle ? Grâce à son entreprise Kaiba possédait déjà presque toutes les cartes, surtout les plus rares.

Mais il pouvait

Il s'approcha de Kaiba pour lui soumettre sa proposition. Il avait déjà une idée pour l'appât parfait.

« Ta mise sera la 'Flèche Mortelle' », dit-il calmement alors qu'il était juste devant Kaiba, « et mon gage sera moi. » Il souffla ses derniers mots et s'éloigna un peu.

Surpris, Kaiba n'en croyait pas ses oreilles. Yugi n'avait quand même pas dit CA, n'est-ce pas ?!

Mais un regard dans les yeux profonds et violets lui enleva le dernier doute. Sa bouche était devenue sèche et il toussota lorsqu'il demanda :

« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »

Le sourire de Yugi était amusé et sadique lorsqu'il répondit :

« Si je gagne tu me donnes la 'Flèche Mortelle', si tu gagnes alors fais avec moi tout ce que tu voudras »

Okay, là c'était très clair. Kaiba avait du mal à rester calme, même si on le voyait a peine. Toute sa vie il avait caché ses émotions derrière un masque de glace.

« D'accord Yugi. Lorsque nous nous affronterons le gagnant aura donc ce prix. J'espère que tu sais à quoi tu t'engages, Blondy. » Sur ces mots Kaiba tourna les talons et disparut au tournant d'un couloir.

Yugi avait lui-même besoin de quelques minutes pour se calmer. C'était un coup complètement irréfléchi que de proposer cet enjeu à Kaiba. Mais apparemment il avait touché son point faible. Il ne s'était vraiment pas attendu à ce que Kaiba accepte sa proposition. Qu'il le laisse même l'énoncer, même s'il avait déjà remarqué plusieurs fois les regards que l'autre posait sur lui.

Yugi commença alors lentement à prendre le chemin du magasin de son grand-père. Il réfléchissait. Savait-il vraiment à quoi il s'était engagé ? Mais franchement, que pouvait Kaiba bien lui faire ? Quand il approfondit cette question, il remarqua qu'il y'avait bien des choses, plus ou moins probables, et que certaines ne lui étaient pas du tout désagréables. On pouvait reprocher beaucoup de choses à Seto Kaiba, mais malgré cela il restait très beau !

Pendant ce temps Kaiba s'était laissé reconduire chez lui et était maintenant occupé à se débarrasser de Mokuba, pour pouvoir regagner enfin sa chambre. Il avait toujours le temps pour son frère d'habitude, mais pas maintenant. Maintenant il avait juste besoin d'un peu de calme et de repos, et ça, il ne l'aurait jamais avec le jeune garçon, âgé d'à peine onze ans, dans sa chambre. Il chassa donc son frère de sa chambre. Ce qui ne plut guère à ce dernier.

« Mais Seto ! Tu sais bien que je pars en voyage scolaire demain !!! »

C'était vrai et il l'avait complètement oublié. En même temps que le tournoi, les écoles avaient placé les voyages scolaires sur le jour de la finale. Juste après le duel décisif, les élèves des classes inférieures allaient partir pour deux semaines. De toute façon on ne pouvait penser à des cours sérieux après un tel évènement. Les dernières années, dont Seto et les autres faisaient partie, n'auraient pas cours pendant ce temps pour pouvoir se préparer aux examens en toute tranquillité.

« D'accord petit. » Seto s'obligea à garder son calme. « Demain je me lèverai une heure plus tôt avec toi et tu pourras tout me raconter et me demander ce que tu voudras, ok ? Là j'ai vraiment pas le temps » Avec ces mots il poussa le petit dehors. Mokuba bouda encore quelque temps et décida d'aller lui aussi dans sa chambre. Décidemment Seto avait un comportement étrange

C'était déjà bien que Mokuba ne savait pas à quel point le comportement de son frère était bizarre. Non seulement qu'il il n'avait plus le temps pour son frangin, mais il était aussi plus agité que d'habitude. Il n'arrêtait pas de repenser au pari qu'il avait conclu avec Yugi. Il avait toujours voulu vaincre Yugi à tout prix, mais ce duel là avait un coté encore plus excitant†« alors fais avec moi tout ce que tu voudras », ces mots ne lui sortaient plus de la tête et amenaient ses pensées sur une chose bien précise.

Depuis longtemps déjà il sentait un désir envers Yugi. Sa proximité, son corps. S'il gagnait ce duel, et si Yugi tiendrait sa promesse, alors il allait bientôt lui appartenir. ;'...alors fais avec moi tout ce que tu voudras'

Seto fut parcouru d'un frisson alors qu'il repensait à Yugi lorsqu'il disait ces mots. Les beaux yeux à moitié fermés, les lèvres douces et roses

Que pouvait-on bien ressentir en les embrassant ?

Etaient-elles aussi douces qu'elles en avaient l'air ?

Perdu dans ses pensées, il laissa son regard glisser sur le corps de Yugi. Essaya de se rappeler le moindre détail qu'il avait jamais remarqué.

Ses bras légèrement bronzés, son torse mince, qu'il avait toujours admiré lors des cours de sport, ses jambes longues et fines

Seto poussa un soupir et rougit. Ce qu'il pensait là†Le mieux serait une bonne douche. Froide ! ajouta-t-il en grognant. Ses rêves lui paraissaient étrangement réels. Ils allaient peut être le devenir bientôt

Yugi aussi était enfin arrivé chez lui. Ca ne faisait que deux fois qu'il avait raté son arrêt. Pendant tout ce temps il réfléchissait si Kaiba n'avait pas eu raison de dire qu'il ne savait pas vraiment à quoi il s'engageait. De toute façon, ça ne pouvait pas être si horrible, ou peut-être que si ?

Il ne pouvait quand même pas le tuer, et tout le reste

On ne pouvait pas dire que Yugi avait beaucoup d'expérience, pour être sincère : aucune, mais l'idée d'embrasser Kaiba ou de le toucher n'était pas...dégoûtante ou désagréable. Elle lui procurait plutôt un picotement agréable au niveau de son ventre.

Mais de toute façon il n'avait pas à s'en faire, il allait gagner ce duel et tout serait oublié.

Et la prochaine fois il réfléchirait à deux fois avant de proposer un gage

Satisfait, il s'allongea sur son lit et ferma les yeux. Il ignora sa déception à l'idée de ne jamais découvrir ce que Kaiba avait voulu dire. Etant éveillé il pouvait ignorer ces pensées. Dans ses rêves il n'y arrivait plus vraiment.

La finale commença. A 10 heures précisément les premiers combats de la journée eurent lieu. Pour arriver à finir le tournoi en une journée, tous les finalistes devaient commencer simultanément leurs duels. En plus il y'avait un temps délimité : une heure. S'il n'y avait aucun gagnant à ce moment là, alors ce serait celui avec le plus de points de vie qui remporterait le tournoi. Si les points étaient identiques alors ce seraient les points d'attaque de la prochaine carte « Monster » qui seraient pris en compte.

La plupart des duels avaient trouvé fin dans la limite du temps. Seul les jumeaux l'avaient dépassé. Ils ne s'étaient même pas attaqués. Apres trois cartes tirés il y eut enfin une différence de points et ce fut Hien remporta ce match.

Kaiba aussi avait vaincu son adversaire. Le duel avait à peine duré une dizaine de minutes. Yugi mit un peu plus longtemps mais remporta lui aussi la victoire. Seul Joey avait perdu contre Mai. Pour la deuxième fois déjà il s'était pris dans les pièges de ses Harpies et avait essayé de se sauver grâce à sa carte « Magicien du temps ». Cette fois ci pourtant elle s'était retournée contre lui.

Après une courte pause suivirent donc les duels de la demi-finale. Encore une fois ce fut le tirage au sort qui décida. Kaiba fut choisi pour être l'adversaire de Mai et Yugi devait se battre contre l'inconnue. Sur le chemin des arènes Kaiba prit Yugi à part pour lui murmurer à l'oreille :

« Fais attention à ses cartes de magie. Le point faible de ses monstres est l'air. »

Sur le regard surpris de Yugi, il ajouta :

« Je ne veux pas que tu perds si tôt, Blondy. Je tiens à mon prix. »

En disant ces mots il fit descendre ses doits de l'épaule de Yugi jusqu'à ses hanches et le fit tressaillir. Puis il tourna les talons et s'éloigna.

Yugi le suivit d'un regard confus. A quoi s'était-il donc engagé ???

Quelques minutes plus tard pourtant il ne pouvait que remercier Kaiba de son avertissement. Hien jouait extrêmement bien et ses cartes étaient d'une force incroyable. Yugi avait beaucoup de mal mais l'invocation de son « Black Magicien » lui sauva encore une fois la mise. Il n'y avait pas de limite pour ces duels mais il n'était pas surpris de voir que Kaiba avait déjà fini et suivait maintenant en toute tranquillité la fin de son propre duel.

Une dernière attaque avec le Magicien et les points de Hien tombèrent à zéro. Le duel était fini. Seto et Yugi allaient s'affronter pendant la finale.

Ses amis entourèrent Yugi et le félicitèrent pour sa victoire. Mais il ne lui restait pas beaucoup de temps pour se reposer. Dans quelques instants la finale allait commencer.

Mokuba était excité et courait à travers la foule. Il devait trouver son frère. C'était inhabituel que Seto changeait son jeu pendant un tournoi, surtout avec de telles cartes. En temps normal il faisait plus confiance à ses cartes de monstres qu'à ceux de magie

Toute l'école s'était réunie atour de l'arène. Un mur d'élèves les encourageaient. En plein milieu, Yugi se sentait plutôt perdu. Ca ne le rassurait pas le moins du monde de voir que Seto changeait son jeu. Il avait vu Mokuba lui donner une autre carte. Cela ne pouvait rien présager de bon.

Mais il ne savait pas que cette carte allait avoir des conséquences aussi dévastatrices. Ou peut être que si ? C'était bien pour ces raisons qu'il l'avait proposé en tant que mise. La 'Flèche Mortelle'

Ils avaient à peine commencé à jouer. Chacun avait tiré ses premières cartes et ils pouvaient maintenant attaquer. Un sourire froid aux lèvres, Kaiba joua alors, à la surprise de tous, sa première carte. Une carte de magie. La 'Flèche Mortelle'

Comme Kaiba avait ses encore 4000 points de vie ils furent enlevés à Yugi et il se retrouva à zéro. Sans avoir fait un seul geste il avait perdu le duel.

Il. Avait. Perdu.

Et pas seulement ce tournoi. Mais aussi leur pari

«...alors fais avec moi tout ce que tu voudras » Comment avait-il pu dire ces mots ?

Qu'allait Kaiba vouloir de lui ?

Un regard vers le vainqueur ne lui révéla absolument rien sur ses intentions. L'école était incroyablement calme. Depuis que Kaiba avait sorti sa carte et que Yugi, à qui on avait pris ses points de vie, était tombé à genoux, personne n'avait osé dire mot.

Le roi des duellistes vaincu avec une seule carte.

Kaiba fut le premier à bouger. Il prit ses cartes et marcha vers l'autre bout de l'arène pour aider Yugi à se relever.

D'un coup il le prit par le bras et le tira vers le haut. Entraîné par le mouvement, Yugi perdit l'équilibre et se retrouva tout contre le châtain.

« Pas maintenant. » siffla-t-il dans son oreille. Il le pris par les épaules et le remit debout.

« On ne peut pas toujours gagner, Blondy. »

Kaiba relâcha sa prise et s'éloigna de l'arène. Yugi sentit extrêmement bien le bout de papier que Kaiba lui avait glissé dans la main. C'était certainement la première exigence. Il avait perdu. Maintenant il devait régler ses dettes.

L'agitation habituelle qui régnait à l'école reprit de plus belle. Les classes inférieures se dépêchaient de rejoindre les bus, et les autres rentraient à la maison. Après qu'il eut rassuré ses amis qu'il allait bien, Yugi se retrouva enfin seul. Il se retira dans un coin tranquille de la cour et déplia le morceau de papier. L'écriture propre et petite de Kaiba y consignait :

Appelle ton grand père et dis lui que tu habiteras chez moi pendant les révisions. Puis viens au portail ouest. Un chauffeur t'y attend. Il t'amènera jusqu'à chez moi.

Yugi déglutit péniblement. Ca allait être marrant. Et il n'avait pas du tout envie de rire. Quelle qu'était la chose que Kaiba avait prévu, elle allait durer au moins deux semaines. Il chercha un peu de monnaie dans ses poches et se dirigea ensuite vers une cabine téléphonique. Il laissa sonner plusieures minutes avant que son grand père ne décrocha enfin. Il était plutôt surpris d'entendre que non seulement Yugi avait perdu mais qu'il allait également habiter chez Kaiba pendant quelques semaines. Mais il n'avait rien contre : « Tu n'est plus un enfant et tu dois savoir ce que tu fais. » c'était tous ce qu'il lui avait répondu.

Yugi se demanda s'il le savait vraiment. Depuis qu'il avait conclu ce pari, il avait perdu une partie de son assurance. Le fait de ne pas savoir s'avéra être encore plus insupportable que la peur devant un ennemi trop puissant. Et il se doutait bien que Kaiba l'était.

Le plus lentement possible il prit le chemin du portail ouest. Il n'avait aucune envie de se dépêcher pour voir Kaiba. Arrivé au portail il vit la voiture qui l'attendait. Le chauffeur lui ouvrit la portière et Yugi grimpa sur le siège arrière. A peine assis, la voiture se mit en route et il ne pouvait qu'attendre.

Pendant ce temps Kaiba n'était pas resté sans rien faire. Il avait amené Mokuba jusqu'à son bus et avait même attendu que celui-ci fut parti. Quand le bus était sorti de son champ de vue il envoya une voiture au portail ouest et rentra, avec la deuxième, chez lui.

Arrivé sur place il donna l'ordre aux domestiques de prendre congés. Au moins pour deux semaines. Personne ne devait revenir plus tôt sous peine d'être renvoyé. La plupart étaient surpris de recevoir un tel ordre in extremis, Seto planifiait toujours tout des mois à l'avance, mais cela ne surprenait personne. Il était assez connu que Seto Kaiba n'aimait pas la compagnie humaine. De toute façon la plupart des employés étaient là pour Mokuba. Sauf le chauffeur, car même si Kaiba était un multimillionaire, il était néanmoins trop jeune pour avoir un permis.

Il avait maintenant le temps de réfléchir sur ce qu'il était en train de faire. Il ne le savait pas très bien non plus. Merde, Yugi n'aurait jamais du proposer ce pari !!!

Il ne ressentit que trop bien le désir monter en lui. Bientôt Yugi serait ici et alors

La sonnerie de la porte le tira de ses pensées. Bien sûr, maintenant que les domestiques étaient en vacances il devait ouvrir lui-même. Il se leva et marcha à travers un les longs couloirs. Lorsqu'il ouvrit un des battants de la grande porte, Yugi se tenait devant lui.

Yugi portait ses vêtements habituels. Un pantalon bleu et moulant, un t-shirt noir sans manches tout aussi moulant et sa veste de leur uniforme d'école, qu'il portait comme une cape.

A cela s'ajoutaient sa chaîne avec le Puzzle Millénaire et l'épais collier en cuir noir qu'il portait autour du cou.

Le regard dans ses yeux profonds était confiant et provocant. Il n'y avait plus aucune trace de son manque d'assurance. Même avec sa coiffure il restait néanmoins beaucoup plus petit que Kaiba. Pourtant il ne se tenait pas du tout comme quelqu'un qui avait perdu. Mais plutôt comme quelqu'un qui avait atteint son but.

Kaiba le remarqua dès qu'il vit Yugi. Peut être qu'il ne devait pas se faire autant de soucis. Ses scrupules étaient peut être injustifiés.

Il amena Yugi dans le salon et le demanda de s'asseoir. Yugi resta debout.

« Que veux-tu de moi ? demanda-t-il Kaiba.

« Que dois-je faire pour régler mes dettes ? » Sa voix était douce et profonde. Elle coulait dans les oreilles de Kaiba et noyait toute pensée rationnelle.

Kaiba tendit la main et tira Yugi vers lui. Ils étaient tellement proches l'un de l'autre que lorsqu'il lui parlât à l'oreille, ses lèvres l'effleurèrent par moments.

« Reste ici et sois mon esclave. »

Yugi respira avec difficulté. La demande était exigeante. Il était certain que Kaiba sous-entendait ce qu'on pouvait en comprendre...la langue à son cou interrompit ses évaluations de la « demande » et il frissonna...en effet, il sous-entendait exactement CA ! Néanmoins cela pouvait être pire.

Le désir monta en lui et il se rappela ses pensées de la nuit précédente, lorsqu'il avait pensé à ce genre de demande.

Cette fois-ci non plus les conséquences ne se firent pas attendre.

Pendant ce temps Kaiba s'était consacré au cou de Yugi qui n'avait pas encore bougé d'un pouce. Il ne manqua pas de remarquer que le corps du plus petit était parcouru de frissonnements. Yugi mis ses bras autour de son cou et se pressa à lui de tout son corps.

« Comme vous le souhaitez, maître »

Les lèvres de Yugi étaient vraiment douces. Et comme elles étaient sucrées

Kaiba le tirait toujours plus près de lui, sa langue se fraya un chemin et força les lèvres du plus petit pour explorer sans crier gare la bouche chaude et accueillante. Elle parcourut chaque coin, taquina sa jumelle et excita chaque liaison nerveuse.

Kaiba bloquait cependant toutes les tentatives de Yugi de devenir actif.

Quelques minutes plus tard Kaiba se sépara de Yugi et le poussa de coté. Yugi avait toujours la respiration haletante et les joues légèrement rosées. Il était craquant, enfin...c'est ce que pensait Kaiba. Malgré cela il se détourna et fit quelques pas en direction d'une porte ; il se retourna et fit signe à Yugi de le suivre.

Le pauvre était toujours abasourdi, c'avait quand même été son premier baiser ! Et quel baiser

Il se dépêcha toutefois de suivre l'invitation de Kaiba. Même s'il ne savait pas encore de quoi il s'agissait, Kaiba devait forcément prévoir quelque chose pour lui. Il ne trouvait pas d'autre explication à ce comportement. Si Kaiba avait simplement voulu le...il ne voulait même pas le penser, il aurait pu l'avoir. Pourquoi alorsse donner tout ce mal ?

Kaiba le mena à travers plusieurs couloirs, le fit monter des escaliers et en descendre d'autres. Après à peine cinq minutes Yugi avait complètement perdu le sens de l'orientation.

Kaiba sembla le remarquer car il lui tendit une carte de la maison avec un sourire. Trois pages ! Une pour chaque étage. Ca allait être plaisant

Kaiba s'arrêta en fin de compte devant une lourde porte noire et l'ouvrit. La pièce était plutôt simple mais aménagé avec goût. Les couleurs principales en étaient un violet profond et un marron, couleur sable.

Ses couleurs, Yugi le reconnut de suite.

« Ceci sera ta chambre pendant ton séjour ici. » commença d'expliquer Kaiba.

« Il y a des vêtements dans l'armoire. Tu ferais bien de te changer. Je t'attends dans ma chambre. »

Sur ces mots il se retourna pour s'en aller, mais s'arrêta encore une fois à coté de Yugi.

« Ceci, » il tenait une petite clé argenté juste devant le nez du décoloré, « c'est la clé de ta chambre. Si tu veux tu peux donc t'enfermer. »

Yugi lui prit la clé des mains et la considéra. Elle était vraiment petite.

« Pourquoi le voudrai-je ? » dit-il d'un ton provoquant. Ses yeux brillaient.

En un battement de cils Kaiba le prit par le cou et l'attira vers lui. Son autre bras enlaça sa taille et le pressa tout contre son propre corps. Il explora de nouveau sa bouche. Yugi sursauta, surpris, mais l'enlaça lui aussi peu de temps après.

Yugi se sentit relevé et déposé sur le lit, le matelas était agréablement frais.

A peine quelques secondes plus tard il sentit le poids de l'autre sur lui, sentit ses mains à ses cotés, la langue à son cou. Il perçut les mains fines qui se frayaient un chemin sous son shirt et la peur remonta en lui. Paniqué, il essaya d'empêcher l'avancée.

Kaiba le lâcha sur le champ et se redressa. Une main caressa doucement son cou.

« Au cas où tu aurais peur. » Kaiba se leva. « Tu peux le garder sur toi. »

Sur ces mots il partit.

Yugi avait besoin de quelques instants pour se remettre les idées en place. Ce qui s'était passé l'avait beaucoup plus effrayé qu'il ne voulait se l'avouer. Même si son désir n'en avait qu'augmenté. Kaiba était beaucoup plus fort qu'il n'en avait l'air.

Il se leva avec un soupir et se dirigea vers l'armoire. Il ne savait pas quel jeu Kaiba jouait, mais s'il devait se déguiserâ€et bien il allait le faire.

Il devint cependant beaucoup moins enthousiaste lorsqu'il vit en quoi il allait devoir se déguiser.

Dans l'armoire pendaient plusieurs bandes en lin, de couleurs différentes, d'à peu près 40 cm de largeur et deux mètres de longueur. Sur la porte étaient accrochés une description et le mode d'emploi de l'utilisation de ces bandes.

Tout d'un coup Yugi était très content de ne pas vivre dans l'ancien Egypte. Ces habits n'étaient vraiment pas son monde.

Il se décida pour un classique et sortit une bande toute blanche. Il commença à se débarrasser de ses vêtements habituels et essaya de se nouer une jupe courante des temps anciens. S'il n'avait pas su que ces vêtements étaient tout à fait normaux à l'époque, il aurait pensé que Kaiba avait voulu le mettre dans une robe

Après plusieurs essais il réussit enfin à nouer correctement son habit. Il se mit devant un miroir en pied et s'admira. Il portait encore son shirt noir car le temps s'était rafraîchi. Le ciel s'était assombri et c'est à ce moment là que les lumières s'allumèrent dans la chambre. Elles étaient cachées derrière des écrans colorés et donnaient une illusion de vrais flambeaux.

Yugi ôta son shirt et frissonna légèrement au contact de l'air frais. En quelques pas il rejoignit la commode. Elle se tenait devant la fenêtre et il vit son reflet à moitié transparent.

Une feuille y était déposée à son adresse : Prends ce qui te plaît.

Sur la commode étaient déposés différents bijoux, qui étaient des copies de ceux portés en Egypte.

Yugi n'avait désormais plus de doute quant à la nature du jeu auquel Kaiba voulait apparemment jouer. Il ne le connaissait que trop bien, même si en temps normal il y occupait une autre position. Il choisit rapidement deux larges bracelets identiques et parsemés d'améthystes qu'on portait autour des poignets. A cela il ajouta deux simples bijoux dorés pour les bras. Il réfléchit s'il devait prendre une des larges chaînes mais décida de n'en rien faire. Kaiba avait dit qu'il pouvait garder son collier et c'est ce qu'il allait faire. Il correspondait parfaitement au thème en plus.

Il était enfin content de lui-même. Il revint jusqu'à son lit et prit la carte du manoir. Il posa la clé de sa chambre sur la commode.

Ayant ouvert la porte il essaya de s'orienter. D'habitude il n'avait aucun problème de se retrouver quand il connaissait les endroits...mais les cartes le troublaient parfois. Il monta un escalier et fixa férocement la pancarte qui se trouvait devant lui. Il y était écrit : Si tu cherche la chambre de Seto Kaiba alors tu t'es trompé de chemin. Redescends l'escalier et tourne à gauche.

Yugi traita Kaiba de tous les noms mais suivit cependant les indications. Ce n'était pas drôle du tout !

L'inscription suivante se trouvait à la prochaine bifurcation : Bravo ! Tu es sur le bon chemin. Si tu ne sais toujours pas par où continuer retourne la pancarte et tu seras aidé.

C'était à en devenir fou. Yugi soupçonnait Kaiba de lui avoir donné une fausse carte pour l'embêter. Il n'allait certainement pas retourner cet écriteau. Sur de lui il avança droit devant.

Dix minutes plus tard il était à nouveau devant la même pancarte qu'il retourna. Merde ! Cette maison était un labyrinthe !!!

Il suivit les instructions et arriva assez vite devant une grande porte en bois de pin. SETO KAIBA y était noté en grandes lettres rouges sur le dernier écriteau.

Sans prendre la peine de frapper il ouvrit la porte et tomba nez à nez avec un Kaiba qu'à moitié habillé. Cette scène le fit rougir et il voulut fermer la porte lorsque Kaiba l'appela.

« Tu as enfin trouvé le chemin on dirait. » dit-il en se retournant vers Yugi. Celui-ci avait croisé ses bras sur sa poitrine pour se sentir moins vulnérable.

Jusque là Kaiba ne portait pas plus que lui-même mais les bandes dans ses mains indiquaient qu'il allait y remédier.

« Mes panneaux t'ont-ils aidé ? J'espère que le chemin n'a pas été trop long ? »

Yugi grogna et fixa Kaiba d'un air furieux.

« Ces stupides pancartes ! Avoue que le plan était juste là pour m'embrouiller ! C'est un faux plan ! » Yugi n'en pouvait plus.

« Mais Blondy, tu ne penses pas que tu réagis un peu précipité ? Le plan est tout à fait correct. Il fallait juste le lire à l'envers. »

Yugi avait peine de se retenir de se jeter sur Kaiba. A l'envers ? Et comment était-il sensé le deviner ??? Kaiba reprit une des bandes. Comme celle qu'il portait déjà, l'autre aussi était d'un bleu profond, parfait pour harmoniser avec ses yeux.

« Injuste. » murmura Yugi.

« Qu'est-ce que tu dis Blondy ? » La voix de Kaiba montrait qu'il le savait très bien.

« Rien. »

« Comment ? » apparemment Kaiba commençait son jeu.

« Rien, maître. »

Yugi avait plus de mal à appeler Kaiba comme ça qu'il ne l'aurait cru. Sa fierté en prenait un bon coup.

« Approche. » Kaiba lui tendit la main. Ses yeux brillaient d'une lueur mystérieuse.

Le ciel était presque noir maintenant. Les nuages étaient loin. Le vent frais poussa les feuilles devant lui et secoua portes et fenêtres.

Lentement il s'approcha de Kaiba. Toute l'atmosphère était curieusement tendue. Une nouvelle fois Kaiba le prit dans ses bras et plaça sa tête sur sa propre poitrine. Il pencha légèrement sa tête et lui murmura à l'oreille, de telle sorte que sa respiration lui effleura la nuque :

« Je veux que cette nuit tu n'appartiens qu'à moi. Je veux te posséder. Je veux enchaîner ton cœur et ton corps. Maintenant et pour toujours. »

Des vagues chaudes parcouraient le corps de Yugi. Qu'elle qu'était la chose qui était en train de se passer, elle pouvait durer éternellement d'après Yugi.

Kaiba commença de l'embrasser avec ardeur, le poussant devant soi vers son lit qui occupait un coté de la pièce. Comme la majeure partie de la chambre le lit était lui aussi d'un bleu profond. Il attira la lumière tel un aimant et l'absorba complètement.

Yugi tomba sur le lit mais lorsqu'il perdit l'équilibre il eut encore le temps de s'accrocher à Kaiba et il se trouvait maintenant allongé sous lui.

Les mains avides de Kaiba parcouraient le corps sous lui. Glissèrent sur la peau lisse.

Lorsque Yugi essaya d'approcher son corps de celui de Kaiba ses mains furent pressées dans les draps.

« Non. » La respiration du châtain était elle aussi haletante.

« Tu ne vas pas mener. » Un autre baiser étouffa toute protestation non prononcée. Yugi laissa échapper un soupir qui fut engloutit par le baiser. L'autre éveilla en lui un désir inattendu. Ses caresses lui paraissaient de plus en plus vitales. Mais il avait fait son raisonnement sans prendre en compte son caractère.

Quand Kaiba remarqua que Yugi continuait d'essayer de se presser contre lui, il prit ses mains et les tira vers la tête du lit. Yugi ne remarqua rien jusqu'à ce qu'il sentit la présence du métal froid autour de ses poignets. Confus, il jeta un regard sur ses mains.

« Kaiba ! Qu'est-ce que tu fais ! Relâche moi ! » il tira sur ses chaînes sans succès.

Kaiba n'en écouta mot. Même s'il était lui-même excité ce n'était pas une raison de laisser Yugi faire ce qu'il voulait.

Sa main caressa doucement la poitrine de son prisonnier.

Yugi n'arrivait plus à opprimer un gémissement. Toutefois il comprit ce que Kaiba voulait et il se laissa tomber sur les oreillers.

« Que désires-tu, maître ? » Yugi le regarda directement dans les yeux.

« Comment puis-je te faire plaisir ? »

Kaiba ne croyait pas que Yugi savait de quoi il avait l'air à cet instant.

Excité, à moitié nu, attaché et consentant.

Il avait peine à se retenir plus longtemps.

Même si sa partie inférieure aurait aimé s'attaquer directement à Yugi, il commença néanmoins par le déshabiller très lentement tout en effleurant « sans le faire exprès » sa partie la plus sensible.

Après quelques minutes à peine, Yugi commença à se mouvoir sous lui. Il n'avait jamais senti quelque chose d'aussi intensif. Ses gémissements devinrent saccadés, sa poitrine se leva avec un rythme irrégulier et il respirait avec difficulté. Ses yeux brillaient et sa peau mate était recouverte d'une fine couche de sueur.

« S'il te plaît...Kaiba,...maître» Il n'arrivait plus à penser correctement. Si quelque chose ne se passerait pas bientôt il allait devenir fou. Une chaleur incroyable s'était rassemblée dans son corps.

Kaiba sourit satisfait. C'est exactement ce qu'il voulait atteindre. Le fier Yugi allongé, plié sous sa volonté, sous lui. Avec un dernier effort il mit toute sa douceur en poussant les jambes de Yugi sur les côtés. Yugi s'ouvrit à lui consentant.

Avec précaution il pénétra dans le corps tremblant. La chaleur qui l'accueillit lui fit presque perdre le contrôle. Après quelques instants à peine, Yugi l'incita à se remuer.

De plus en plus vite il s'enfonça dans le corps frémissant. Jusqu'à ce que son propre corps ne supportât plus le poids et qu'il retomba avec un cri sur le corps sous lui.

Celui-ci ne bougea pas. Totalement épuisé il avait perdu conscience.

Kaiba détacha les liens qui retenaient les mains du plus petit et le recouvrit avec une couverture.

Puis il le prit dans ses bras et ferma les yeux.

« Aishiteru. » lui murmura-t-il encore à l'oreille. Il était incapable de dire si l'autre l'avait entendu. Sa poitrine montait et descendait avec une cadence régulière.

TBC ?

Alors...vous avez trouvé comment ???

J'ai eu du mal avec ce petit lemon...'a pas l'habitude d'écrire ça'

Vous voulez savoir ce qui va se passer ??? Dites moi si je dois continuer à traduire

Je m'excuse aussi pour toutes les fautes ou les mal-dits...mais c'est que la langue allemande est fichtrement compliquée... (vous avez déjà essayé de traduire une phrase avec 5 subordonnées ??? non ??? ben j'peux vous dire c'est pas du gâteau...)

(1) J'ai repris le surnom d'origine...il revient assez souvent d'ailleurs...pour ceux qui auraient pas compris...c'est que Yugi a les cheveux décolorés en partie

(2) Je sais pas si sa s'appelle vraiment comme ça