DISCLAIMER: Cette Fanfiction est de moi, avec l'aide d'une pote pour le perso de Percy Les personnages, l'histoire, appartiennent à Rick Riordan. L'Histoire se passe après le tome 4 des Héros de l'Olympe. [La suite de Percy Jackson.] Mais avant le tome 5. ATTENTION SPOILS TOME 4.
**Pour les paroles en Italien, la traduction est disponible dans le bas de la page.
[Merci Ki' pour l'aide énorme au Chap' 1 !]
La noirceur. Les morts. L'ombre. Et cet éternel silence, seulement troublé par le doux froufrou des âmes se déplaçant lentement dans les plaines de l'Asphodèle. Et au milieu de tous ces gens qui avaient, plus ou moins récemment, cessé de vivre, se tenait encore un garçon bien vivant. Son nom? Di Angelo. Nico di Angelo. Le fils d'Hadès, le roi des morts, on le connaissait sous divers titres. Mais vous savez quoi? L'Amour est bel et bien plus fort que la Mort.
Tu marches, enfant des Enfers. Tu marches pour tenter d'oublier cette épine empoisonnée qui te vrille le cœur, lui distille un venin insidieux que tu aimes pourtant. Et toujours, dans tes pensées, tu verras le même visage. Ce visage qui te souris, qui ne te veut que du bien, et que tu repousses pourtant. Tu l'aimes, il est ta drogue, l'être qui t'es le plus cher, mais en même temps tu ne veux pas de lui dans ta vie. N'est-ce pas étrange? D'aimer quelqu'un aussi fort et le haïr tout autant?
Mais dans ta vie, il n'y a pas que lui. Si il occupe ton cœur et tes pensées, il n'est pas seul. Tu as Hazel, ta demi-sœur si lumineuse. Elle ne ressemble pas à Bianca…mais tu l'aimes presque autant. Et l'équipage de l'Argo II, que tu connais mais dont tu ne te sens pas proche outre mesure. Sauf Jason. Lui connaît ton secret, ce que tu caches et qui te dévore depuis quatre longues années. Et il a tout intérêt à se taire. Mais de toute façon, pourquoi LUI voudrait-il de toi? Il a déjà une petite amie, tout ce qu'il lui faut. Que ferait-il de l'amour interdit d'un enfant de la Mort? Rien.
Enfin, tu te décides à revenir au bord du vaisseau. Sauf que le vol d'ombres…eh bien, ça crève. À chaque fois, tu te vides de tes forces. Et cette fois-ci n'est pas une exception à ma règle. Tu t'écrases sur le pont et y reste, tremblant, les muscles jouant les serpillères dans tes bras et tes jambes. Tu relèves la tête. Et il est là. Le soleil couchant est derrière lui. Ça le nimbe d'une magnifique lueur entre l'or et l'orange. On aurait presque dit un dieu. T'arrachant à tes pensées, tu saisis la main qu'il te tend pour te relever et la relâche aussitôt avec un merci inintelligible.
"Fichu vol d'ombres."
Ce truc te crève, mais c'est le seul moyen d'être tranquille. Tu ne dois pas avoir une tête super vivante, vu ce qu'il te demande
"Ça va pas?
"Si, ça va très bien."
grommelles-tu. C'était un énorme mensonge, mais tant pis. Il n'a pas l'air tout à fait convaincu mais te donne tout de même une affectueuse bourrade.
"Allez, viens. J'suis sûr qu'Hazel avait attendu que tu reviennes."
Tu n'es pas content. Tu ne le seras jamais. Car sans lui, tout est et restera éternelle tristesse. Peut-être s'adoucira-t-elle au fil du temps. Mais il restera toujours cette ombre dans ton cœur, qui ne s'effacera qu'avec sa présence. Mais il ne se rend pas compte que tu mens et poursuit :
"Dis-moi, pourquoi t'as fait ce tour aux Enfers? Avec le Tartare…on en a eu notre claque, non?"
Ah oui. Tu oubliais presque qu'il était tombé dans le Tartare, lui aussi. Mais il était avec Annabeth. Tandis que toi, tu étais seul, alors que tu aurais tant voulu être avec lui. Prenant un air dégagé, tu réponds donc avec un haussement d'épaules.
"J'avais besoin de réfléchir…et les Enfers sont…euh…ma Maison, non?"
Non. Ils ne seront jamais ta maison, pour la bonne raison qu'en fuyant la Colonie des Sang-Mêlé puis le Camp Jupiter, tu t'es condamné à errer sans repères. Il te dévisage, sourit un peu.
"Ouais, je suppose."
Évidemment. Si pour toi les Enfers sont un lieu de rédemption, lui les a assimilé au Tartare. Raison de son malaise. Tu t'absorbes dans ton silence, jusqu'à ce qu'il le rompe à nouveau.
"Réfléchir à quoi? Si tu veux pas le dire, c'est pas grave…"
bien sûr que non tu ne le diras pas. Tu n'oserai pas…et si il te rejetait en apprenant que…non, pas de risque. Tu n'en prendras aucun. Et pour éviter ce sujet brûlant, tu en changes et détourne le regard.
"Alors cette mission, ça avance?"
Il fait un vague geste de la main.
"Bouarf, faudrait que tu poses la question à Léo, je sais juste protéger le bateau, pas le guider…"
Mais tu t'en fiches royalement, de Léo, là, pardon pour lui mais voilà!
"Mais je m'en fous de Léo…c'est…"
Tu cherches tes mots.
"T'as pas trop de mal à le protéger?"
Ta remarque sur Léo l'a fait tiquer, mais tu décides de passer. Il lève les yeux au ciel
"Les bons jours, tout roule. Le reste du temps, Jason donne un coup de pouce pour la relève."
Une jalousie irrépressible s'élève en toi. Jason, hein? Normalement, tu ne devrais pas réagir comme ça. Il sait. Il n'oserait pas. Mais tu es jaloux quand même.
"D'accord…"
bougonnes-tu.
Il sourit à nouveau. Une pointe de moquerie dans ce sourire que tu adores sans le dire.
"Sérieux, rejoins un peu les autres…tu passes tout ton temps sur la vigie. J'y étais tout à l'heure, en plus."
Et alors? Si tu tu mettais là, c'était pour être loin de lui, mais c'était tout aussi douloureux que de rester à ses côtés. Tu rétorques donc
"Et alors? J'aime mieux être seul…Percy…"¸
Son regard plonge dans le tien et tu aggripes ton cœur à deux mains pour ne pas chavirer de suite. Il te demande "Même loin d'Hazel?" Idiot. Là. Ce n'était pas Hazel qui comptait, mais lui, et il ne le voyait pas. Un soupir de ta part.
"Elle est capable de se débrouiller toute seule, non? Puis, elle sait où me trouver au besoin."
Et là, il passe un bras autour de tes épaules. Ce contact te plaît. Mais il ne doit pas être. Il lâche quelques phrases avant que tu ne te dégages.
"Ça plaît jamais aux gens d'être loin de ceux qu'on aime. Tu m'as vu sans Annabeth, il y a quatre ans? Un vrai con."
Parler d'Annabeth comme celle qu'il aime, c'est remuer le couteau dans la plaie. Verser de l'acide sur la blessure. Il avait celle qu'il aimait, et toi tu souffrais. Et il ne comprenait rien puisque tu ne disais rien.
"Je…laisse tomber."
D'un geste sec, tu te dégages.
Il te regarde d'un air inquiet, cet air qui te donne envie de tout lui expliquer
"Un problème? Si je peux t'aider, dis-le moi."
Bah oui, il peut t'aider. Mais tu n'oseras pas…et il ne voudra pas… Tu assures sèchement
"Tout va très bien, merci."
Soudain, ta porte de secours apparaît. Jason. Il doit sûrement vouloir rejoindre sa cabine, de l'autre côté du pont. Tu lui balances un regard désespéré. Ce qu'il te retourne? Quelque chose d'un air "Profites-en mec, il t'écoute!" Super, merci l'ami. Un regard glacial pour sa pomme. Il hausse les épaules l'air de dire "Bon, si tu tiens VRAIMENT à te sortir de là, je peux, mais réfléchis-y!" Tu le supplies du regard. Allez, allez, tu y réfléchiras s'il le faut… Avec un discret haussement d'épaules, il bouscule "malencontreusement" Percy en t'adressant un regard de glace "Je serais pas là la prochaine fois." Tant pis, merci.
Tu relèves Percy
"Ça va? T'as rien?"
Celui-ci secoue la tête, abasourdi, regarde Jason qui s'éloigne de travers et marmonne
"Ouais. Parfaitement bien."
Pendant ce temps, les paroles de Cupidon te reviennent. Le meilleur moyen de l'amadouer, c'est de l'accepter. Foutaises que tout ça. Tu le ferais plus tard. Comme toujours.
"Heu Percy…qui fait la vigie?"
Il lève le nez et jure. Normal, il n'y a personne.
"J'y vais. Va te reposer, t'es livide et tu tiens à moitié debout.
" Tandis qu'il s'éloigne et grimpe au mât, tu le suis discrètement et t'installe à ses côtés. Sortant une grenade de Perséphone de ta poche, tu en croques un petit bout et recrache les pépins.
C'est alors se retourna brusquement. Et sourit. "Ça te dit quelque chose, va te coucher?" Euh…non. Par contre, ici, tout de suite, avec lui, tu veux bien. "euh…pas tant non." Il lève les yeux au ciel et tapote la place à côté de lui
"Eh bien, je suppose que je m'ennuierai moins à monter la garde avec quelqu'un."
Ton cœur bat plus vite, mais tu ne pipes pas mot et t'assois. Les étoiles brillent. Comme si elles étaient pour vous.
Il pointe les constellations du doigt. Peut-être qu'il pense à Zoé, la Chasseresse devenue étoiles.
"Si tu restes ici pour ça, je comprends. La vue est super."
Tu rougis. Mais avec l'obscurité, il y a une chance qu'il ne l'ait pas remarqué. Comment dire…comment lui dire? Tu lâchai un petit soupir. Aussitôt, il détourna le regard du ciel pour le fixer sur toi.
"Oui?"
Tu prends ton courage à deux mains et déclare en murmurant à peine
"Je…J'dois te dire un truc…"
Il te regarde bizarrement.
"Je t'écoute…?"
Tu reprends en tremblant un peu
« Pendant que tu étais au tartare, j'ai… J'ai rencontré Cupidon. C'est grâce à moi qu'on a eu le sceptre pour l'armée de morts… J'ai… Je…, j'ai dû accepter … m'accepter. Accepter l'indéniable … ».
Il te sourit.
"Jason m'a un peu briefé sur ça. Il paraît que t'as été absolument génial. Mais accepté quoi?"
Qu'as-tu à dire, sauf ceci?
"De…Je…mes sentiments… C'était la seule façon de le vaincre."
Ses yeux s'écarquillent et il sort la phrase la plus inattendue qui soit "Naaaan…t'as rencontré quelqu'un?" Naif. NAÏF. Pour essayer de le faire capter, je rajoute des détails. Avec une grande inspiration...
"Oui, il y a quatre ans. Ce… Il m'a sauvé la vie… Il m'a juré une chose et n'a pas pu tenir sa promesse…"
Tu regardes ses traits changer au fur et à mesure qu'il comprend. Le silence est long, pesant. Avant qu'il ne le casse. "Écoute, j'ai toujours cru que tu me haïssais..pour Bianca…"
Ses yeux s'agrandissent lorsque la pure vérité s'instille dans ses pensées. Le regard qu'il tourne vers toi est vitreux.
Tu marmonnes "Oui mais…ne m'oblige pas à le répéter, Jackson. Ho … ho avuto una cotta per te*"
Désorienté, tu passai de l'anglais à ta langue natale, l'italien. Lui, il n'a pas bougé d'un cil, trop sonné, silencieux. Tu en profites pour te rapprocher de lui et le fixer dans les yeux.
"Questo è il mio terribile segreto**, Jackson.. C'est ça que j'ai dû accepter, avouter à Cupidon, tu vois. "
Tu effleures rapidement ses lèvres, comme un courant d'air, avant de reculer précipitamment. Tu as peur. Peur de tes propres sentiments.
Il te dévisage un instant. Puis fit ce que tu n'avais jamais espéré qu'il fasse: il te rendit ton baiser. Mais ce fut tout aussi rapide et fugace, avant qu'il se détourne et baisse le regard
"Je suis désolé…terriblement désolé."
Tu rougis et le regarde. Pourquoi désolé? Tu en avais envie. Terriblement envie. Tu saisis délicatement son menton du bout des doigts et plonge tout entier dans ses yeux couleur d'océan.
"Je ... Je t'aime ... Je t'aime Percy."
Je t'aime. Dans ta langue natale. Se rendait-il commpte de ce qu'il valait pour toi?"
Ses yeux sont désespérés lorsqu'il te regarde.
"Je peux pas faire ça à Annabeth…"
Tu es triste, blessé au cœur. Après tout, Cupidon avait raison. L'amour faisait plus mal encore que la mort. Il tend une main tremblante vers toi. "Je jure que ce n'est pas ce que je voulais, Nico. Vraiment pas
.
" Tu baisses le regard. "Prouve-le, alors."
Ses lèvres sont pincées. Et il t'attrape par la nuque, t'embrasse à en perdre le souffle. Tu es surpris. Surpris mais mort de joie. Lui rendit son baiser. Heureux, heureux comme tu ne l'avais jamais été. Débarassé de tout secret.
Ce soir-là, sur la vigie de l'Argo II, hors de vue du monde, il y avait deux silhouettes enlacées qui regardaient ensemble les mêmes étoiles.
* J'ai eu le béguin pour toi
** C'est mon terrible secret
