DISCLAIMER: Les personnages sont ceux de J. . Ils ne m'appartiennent pas. Cette histoire ne prend pas compte de la dernière année. Homophobes, s'abstenir.

Il m'embrasse. Non, ils m'embrassent. Leurs mains se relaient pour me faire voir mille plaisirs. Leurs cheveux me chatouille. Mes pensées sont embrouillées. Je sais qui ils sont, mais mon cerveau ne veut pas me le rappeler. La douceur de leurs lèvres, la chaleur de leurs corps. Les caresses de leurs mains. Pourtant, tout ceci ne semble guère féminin. Sous mon corps, je ressens la douceur de la soie. Je vois tout, j'entends tout. Mais mon cerveau n'enregistre rien. Comme si je subissais un sort d'Oubliettes à chaque pensée, vision, à chaque chose que je voyais. Étrange, vraiment. La seule chose que je peux me rappeler c'est la douceur de leurs caresses. Nos soupirs. Et ... Le plaisir que j'y prends. Mais pourtant, ce ... Non. Ça doit forcément être deux filles. Non ? Je sens que je suis sur le ventre. Et qu'il y a deux choses qui sont d'une incomparable douceur dans mon dos. J'y suis enveloppé. Je me sens bien, en sécurité et détendu. Mais, en même temps, j'ai peur. J'ai une crainte qui ne me quitte pas. Elle y réside depuis mon plus jeune âge. Pourquoi ? Je sais que je veux me laisser aller. Mais je n'y arrive pas. Enfin, pas totalement. Je résiste, mais faiblement. Je suis tendu comme la corde d'un arc. Ai-je peur ? Oui. J'ai peur. J'ai un terrible secret enfoui en moi. Personne ne le sais. Pas même eux, ceux que j'aime de tout mon être. Nous sommes encore tous habillés, je peux le certifier, mais je ne sais comment dire. Mon cœur bat à la chamade. Pour le moment, ils me caressent la joue. Me joue dans les cheveux. L'un d'eux me touche et je sursaute. Mais, je le repousse. J'ai trop peur. Je ne peux pas. C'est juste ... Impossible. Ce lourd secret m'envahit et m'empêche de vivre, de respirer. Il pèse sur mon âme, sur mes épaules et il me détruit peu à peu. Il cesse son mouvement et m'oblige à le fixer dans les yeux.

« Qu'y a-t-il ? Laisse toi aller. Dis-nous ce qui ne va pas. » dit-il.

Je voudrais bien céder à ses yeux. Ses yeux qui m'ont fait rêver pendant si longtemps. Pendant des années. Je l'aimais, en même temps que je le méprisais, sans même le connaître. Juste après un regard. Un seul et j'ai été conquis. Pour lui, mais aussi pour le deuxième qui essaie encore de me distraire. Malheureusement pour lui, cela ne fonctionne guère. Me prenant le menton, le premier s'approche de moi et pose un discret baiser sur mes lèvres. Je me retiens pour ne pas fondre en larmes. Ça a l'air idiot, mais j'ai peur. Malgré la promesse d'amour, malgré tout, j'ai peur. Non, pas d'eux. Mais de mon passé. Il me rattrape, Est toujours là, à briser mon bonheur au moment où tout va pour le mieux. Sincèrement, j'en ai marre. Parfois, j'aimerais bien tout oublier. Faire comme si la vie n'existait plus. Je le veux, même. Mais, même leur amour ne m'en empêche pas. Je n'ai qu'une issue. C'est comme une lumière au bout de mon tunnel. Si je parle, personne ne me croira. Pas moi. Ils me diront que je cherche encore la célébrité. Que je cherche l'attention. Au pire, que ce sont eux qui m'ont forcé. Que c'est leur faute si je suis ainsi. Que mon histoire que je vais leur compter, que c'est celle avec ces deux-là. Mais c'est impossible. Pas avec ce qu'ils sont. Ils en ont même des preuves flagrantes, mais ils ne me croiront toujours pas plus. De toute façon, je ne peux pas parler. Il me l'a interdit. Je sursaute violemment et fond en larmes tandis qu'il touche la partie interdite.

Je me réveille en sursaut. Je suis couvert de sueur. J'ai encore la couleur de ses yeux dans le fond de ma rétine mais mon cerveau est incapable de s'en souvenir. Comme si on les isolait. Comme s'il y avait un sort qui m'empêchait de m'en souvenir. Je tremble comme une feuille dans mon lit. Mais, qu'est-ce que c'était que ce rêve ? J'ai peur. J'ai l'impression qu'il est là, dans le noir, à guetter le moindre de mes gestes pour fondre sur moi à la moindre petite occasion. Pourtant, en venant ici, pourtant, je croyais pouvoir y échapper. Mais non, il revient même dans mes rêves. Je suis épuisé. Ma vie, je ne veux plus la vivre. Trop compliquée. La célébrité, les rumeurs, les gens qui ne me crois pas. Tout ça c'est trop. Même lorsque je dis la vérité, sur cette histoire, ils ne veulent pas me croire et disent que je fabule. Mais, pourtant, lui, il l'a vu. Il sait. Mais il ne m'a jamais aidé. Il me méprise. Je me lève et ma tête tourne. Je m'en fiche et je me lève. Prenant ma cape, je sors, invisible, du dortoir et de la salle. Je me faufile jusqu'à la plus haute tour et je pense à ce qui me trottais dans la tête depuis quelques temps déjà. Voilà. Ce temps est enfin arrivé. Personne ne pourra jamais me comprendre de toute façon. Quoi qu'ils disent. Ils ne me croient pas, refuse d'y croire et d'écouter. Je me renferme sur moi-même et ils me demandent de parler. Non, vraiment. Alors, voilà la fin de tout ceci. J'ai le pouvoir d'y mettre fin. De mettre fin à cette vie de souffrance. D'exterminer le mal à sa source première. Je lève ma baguette, un air déterminé au visage. Qu'on en finisse.