Auteur :
Yami Aku
Genre :
POV alterné si suite demandée, slash HPDM donc homophobes passez votre chemin, assez court, basé sur les sentiments, présence de violence.
Disclamer
Aucun personnage ne nous appartient, ni l'histoire de base, seul la continuité l'est.
Miffi à :
Lou-chan pour sa bêtalecture et Umbre77 et Crazysnape pour avoir été là.
Blabla inutile et pourtant
Kiou à tous ! Et oui, une nouvelle ffic. Enfin, ffic, c'est une façon de parler. En attendant les prochains chapitres des autres histoires, nous vous postons ceci. Sachez juste que ça été écrit sur le coup et que l'état du personnage dans ce chapitre n'est d'autre que le notre au moment de la rédaction, seulement pas pour le même contexte. Seul l'état de colère l'est.
Résumé
Un homme amoureux n'est pas forcément capable de tout supporter. Et la vie commune le démontre.
Bonne lecture.
Quand un cœur lâche.
Colère
- PUTAIN POTTER TU ME FAIS CHIER !
Je laisse la porte claquer contre le mur. Ce bruit, ce bruit si fort et si claquant me fait du bien. J'ai envie d'exploser quelque chose. Je ne sais pas quoi mais j'en ai envie. Ça vient de l'intérieur, comme un bruit sourd en moi qui ne cessera que lorsque j'aurai exécuté ce geste. Je ne sais pas quoi faire. Je me mets à tourner en rond dans la pièce. Il faut que je passe mes nerfs sur quelque chose. Je ne sais pas comment vous faites pour vous calmer lorsque vous êtes en colère, mais moi, j'ai besoin de me défouler. C'est à l'intérieur, ça démange, ça veut sortir, mais en même temps, je dois me contenir. A quoi ça sert de s'énerver comme ça ? A rien et pourtant, c'est réactionnel chez moi. Quand j'en ai marre, j'en ai marre. Tout le monde croit que je ne fais que crier. C'est le cas. Encore aujourd'hui, j'ai crié, très fort. D'ailleurs, j'en ai mal à la gorge. Elle me brûle légèrement pour me rappeler que je viens de m'époumoner. Mais ça fait du bien. Hurler. Un bon coup. Comme ça, pour essayer de se faire comprendre. On ne se fait jamais comprendre en criant, mais ça sort toujours ainsi. A celui qui s'égosillera le premier et le plus fort.
Je donne un coup de pied dans le vide. Il faut que je passe mes nerfs, sinon, je vais faire une connerie. Mon pied part de nouveau, puis mon poing, dans le mur. Ça fait mal, mais en même temps, ça fait du bien. Je me laisse tomber sur mon lit et je regarde le plafond. Non, ça ne fait pas du bien. J'ai encore ces tremblements significatifs de mon humeur. Cette colère contenue.
- JE LE HAIS !
Et voilà, c'est reparti, je hurle. Mais personne ne m'entendra. Sauf peut-être les araignées. Mais qu'est-ce que je m'en moque. Je fais craquer mes chevilles. Je suis tendu. Tendu jusqu'à l'os. Ça me démange. J'ai une de ces envies de lui en coller une dans la tronche à cet abruti. Une de ces envies. Mon poing part dans mon oreiller. J'enfonce ensuite ma tête dedans pour m'étouffer avec. Je crie, je crie mais rien ne sort à part un son étouffé. Mais ça me calme. Presque. Pas totalement. J'ai besoin de plus pour ça. J'ai besoin de me calmer en faisant quelque chose. Mais quoi. Je fais craquer mes doigts. Me lève. Me recouche. Regarde le plafond. Je reste toujours indéniablement tendu.
Mes yeux se perdent sur la fenêtre. Il fait gris. Bientôt, il fera presque noir. Et alors, on ne verra plus car je n'ai pas allumé la lumière en entrant dans la chambre. Mais ce n'est pas grave, cela m'apaiserait presque. Je dis bien presque, parce que cet état de colère contenue va rester en moi un bon moment. Je le sens. Je ne m'en débarrasserai pas aussi facilement. Oui, je suis comme ça, et c'est tout. La pluie commence à tomber dehors. Je me lève et ouvre la fenêtre. Je me rallonge sur mon lit. Le bruit de l'eau me calme quelque peu. C'est un bruit constant et agréable. L'air frais pénètre dans ma chambre et j'aurais presque froid en ce mois d'août. Oui, un mois d'août bien pluvieux. Morne et sans saveur comparé au mois de juillet riche en soleil et chaleur.
Je préfèrerais presque la pluie. Parce que pour le moment, c'est ce qui sied parfaitement à mon humeur. Quoiqu'il y aurait de l'orage, cela serait encore mieux. Je fronce les sourcils alors que je me tends de nouveau. Non ça ne passe pas. J'ai toujours cette démangeaison en moi. Et ça M'ENERVE !
Je me tourne, je me lève, je rejoins la fenêtre et regarde le paysage dépourvu d'intérêt qui s'offre devant mes yeux. Ce sont toujours les mêmes arbres, les mêmes maisons, les mêmes gens, les mêmes voisins. Toujours cette même routine. 'Tain je hais ce quotidien de merde. J'en ai ma claque. Je me jette de nouveau sur mon lit. Je devrais me faire la belle tiens, au moins, comme ça, je ne serais plus dans ses pattes. Je ne gênerais plus Monsieur. Vu que je suis une tare, une gêne, un handicap, autant m'effacer de sa vie pour de bon.
J'entends du bruit de l'autre côté de la porte, tu peux venir écouter, tu n'entendras rien. Rien de chez rien. Je suis en colère et faut mieux pas que je vois ta tronche sinon je sens qu'elle va finir coller dans le mur à une vitesse. On ne dirait pas comme ça, mais je peux être violent si on me cherche. Et tu m'as cherché, alors ne viens vraiment pas me trouver. Ça risquerait de vraiment mal finir, Survivant ou pas, je m'en moque.
On ne se fiche pas de ma gueule de cette façon.
Un temps s'écoule, je suis toujours tendu. Mais j'ai l'impression que ça s'estompe quand même. D'ailleurs, je suis fatigué et las. Je sens le contrecoup de notre prise de tête. Mes bras sont lourds, ma tête tourne et mes yeux se ferment alors que ma gorge me rappelle toujours avec force à quel point je peux hurler plus fort que toi. Mais je suis tout de même toujours en colère. Je finis par me lever, prendre une feuille et une plume et écrire. On ne dirait pas comme ça, mais activer mes mains pour tracer des mots sur un bout de papier, ça aide. Il paraît que ça s'appelle extérioriser sa colère. Et bien, quoi qu'on en dise, ça marche tout de même. Je couche ainsi tout ce qui me passe par la tête sans forcément donner un sens à mes phrases, ou mes lignes de mots. Après tout, c'est juste pour me défouler. Mais je sais parfaitement que je me relierai ensuite, rien que pour voir à quel point je peux être violent lorsque je suis en colère.
A force d'écrire, je commence à me rendre compte que le pourquoi de ma colère est inutile. Elle me fatigue et c'est tout. J'aurai beau crier, j'aurai toujours tord. Parce que je suis moi et qu'il est lui, parce que je ne fais pas le poids face à sa gueule de petit ange. Je ne suis pas Harry Potter moi. Je ne suis pas le sorcier le plus aimé de l'Angleterre. Je suis plutôt l'un des plus détestés. C'est pourquoi je me demanderai toujours pourquoi il a tenu à ce que nous nous installions ensemble et pourquoi moi, comme un con, j'ai dit oui.
Je laisse ma plume en suspens alors que j'écris ces mots. C'est fou ce que ça fait réfléchir. Tiens, pourquoi ai-je dit oui à sa proposition ? Pourquoi ai-je accepté de vivre avec le sauveur de l'humanité ? Pourquoi alors que je me pose ces questions, la réponse vient obligatoirement à ma bouche ?
Je l'aime.
C'est con mais c'est le cas. J'aime ce petit con de Harry Potter. J'aime sa fausse naïveté. J'aime ce visage totalement angelot qu'il affiche à longueur de journée alors qu'en fait, il peut être une vraie peste. J'aime ses yeux, peu importe le moment. J'aime ses cheveux toujours en bataille. J'aime ses lèvres rosées. J'aime son corps. J'aime ses mains. J'aime sa voix. En fait, je l'aime en entier. Et au final, je sais que les moments de crises que nous passons comme celui qui vient d'arriver, me fait du bien. Et à lui aussi. J'ai besoin de crier, j'ai besoin de me faire entendre, j'ai besoin d'être un instant autre chose que celui qui dit oui à Monsieur pour ses plaisirs. Et Monsieur adore me foutre en colère. Pourtant, il sait que depuis la fin de la guerre, je ne m'énerve plus facilement. Et je ne sais pas, ça doit être un jeu ou quelque chose dans le genre, parce que me prendre la tête est devenu l'une de ses spécialités.
Je relis la dernière ligne et soupire. Voilà, je suis pratiquement calmé, mais maintenant je suis vraiment las et fatigué. Mes paupières sont lourdes et j'ai envie de me coucher et de ne pas me réveiller avant un long, très long moment. J'ai beau aimer cet homme, il n'empêche que me prendre la tête avec lui m'épuise, aussi bien physiquement que psychologiquement. Et je vais finir par craquer. Pour le moment je me retiens de lui foutre ma main dans la gueule, mais je ne sais pourquoi, un jour, il ira trop loin.
Je soupire et pose ma plume avant de rejoindre mon lit. Je me laisse tomber dessus et écoute le bruit de la pluie. Je ne suis plus tendu, et je n'ai plus envie de cogner très fort dans un mur. Mon cerveau s'embrume totalement. Demain, je sais que demain, il fera comme si rien ne s'était passé aujourd'hui et que je me laisserai faire, laissant couler à mon tour. Mais ça recommencera, comme toujours. Nous ne sommes pas de caractère facile et ça se sent. Ça fait des étincelles et c'est comme ça. C'est devenu une habitude, mais en même temps, comme je l'ai déjà dit, c'est lassant, usant.
Je l'aime, mais je ne serais pas prêt à rester dans cette position toute ma vie. Peut-être qu'il me teste tout simplement, pour savoir jusqu'où il pourra aller ? Mais aurai-je la patience de tout supporter. Je suis peut-être devenu docile mais ce n'est que par rapport à lui et il est hors de question que ça continue comme ça. Je ne suis peut-être pas Monsieur Harry Potter, sauveur du monde sorcier et les autres d'ailleurs. Je n'ai pas vaincu un mage noir en puissance ni fait partie d'une prophétie. Mais je suis moi, et moi, ben il en a marre de se prendre la tête avec lui. Que je l'aime ou pas. Un homme amoureux n'est pas forcément capable de tout supporter.
Je soupire et ferme totalement les yeux pour commencer à sombrer dans les limbes d'un sommeil calme et réparateur. On verra demain comment ça se passe, on verra bien si oui ou non, il fait comme si rien ne s'était passé. Mais moi, demain, je n'abdiquerai pas. Pour une fois, je lui ferai comprendre, qu'il a été trop loin. Et alors là, on verra, si oui ou non, je dois prendre une décision.
Fin ou à suivre ?
La question de fin se portera donc sur une chose :
Voulez vous une suite à cette histoire ?
Lors de sa rédaction, cela n'était pas prévu, vu le pourquoi de cette rédaction. C'est pourquoi, nous recueillons des avis.
Voulez vous une suite à ce morceau de truc ?
Sachant qu'ils seront sûrement tous aussi courts.
Kisu
03/08/06
