Auteur : Cherry Tiger

Traductrice : Hermi-kô


Note de l'auteur : J'ai été malade ces derniers temps, ayant attrapé froid et un rhume, et donc cette fic m'est apparue à l'esprit. Ce qui m'embêtait en l'écrivant c'est que ça allait être sacrément cliché. Il y a tellement de fanfictions déjà publiées sur Hiruma ou Mamori tombant malade et ce qui se passe par la suite. Aussi n'ai-je pas la moindre idée de ce qui m'a poussé à écrire ce premier chapitre. Comme ma meilleure amie Elis l'a dit lorsque je lui ai fait part de ma situation, c'était pour me le sortir de la tête. Je me retrouve alors stylo en main à rédiger l'une des innombrables aventures d'HiruMamo à Saikyoudai XD Voici de quoi vous mettre l'eau à la bouche pour les semaines à venir. Le prochain chapitre devrait être publié dans le courant de la semaine.


Gravité


Tout avait commencé par une légère démangeaison dans la gorge.

Un peu gênée mais imperturbable, Mamori se racla la gorge en se concentrant sur les données qu'Hiruma, capitaine de l'équipe de Football Américain de Saikyoudai, lui avait passé. Bien qu'il n'ait pas besoin de son analyse de sitôt, elle avait espéré pouvoir s'en occuper rapidement afin de se pencher au plus tôt sur le rapport qu'elle avait reçu la veille. Sans lâcher l'écran d'ordinateur des yeux, elle frotta sa gorge d'une main pour essayer d'apaiser la démangeaison qui la faisait tousser dès qu'elle tentait de s'en débarrasser.

De l'autre côté de la table se trouvait Hiruma, ses yeux collés comme d'habitude au dernier modèle de Sony Vaio.

La ride sur son front s'accentua, passant de la concentration à l'irritation avec les toussotements répétés de Mamori qui le distrayaient. « Si tu comptes être aussi chiante, putain, tu ferais mieux de rentrer chez toi, » lui dit-il alors qu'il se mettait à reclasser les informations qu'elle lui avait fournies plus tôt dans la journée.

Mais Mamori secoua la tête. « J'aurais bientôt fini, » dit-elle en toussant un peu. « Excuse-moi un instant. Je vais boire de l'eau. »

L'ayant aidé à emménager et à nettoyer derrière lui la plupart du temps, elle connaissait l'appartement comme sa poche. Elle ouvrit machinalement un placard pour se prendre un verre et se servit de l'eau d'une bouteille près de l'évier.

L'eau eut beau rafraîchir sa gorge, la démangeaison persistait et cela embêtait Mamori. Aurait-elle pu tomber malade ? Les millions de choses qu'elle avait à faire lui passèrent par la tête alors qu'elle dressait mentalement une liste de tous ceux qui auraient pu lui passer un virus de grippe ou fac-similé. Concluant qu'elle n'avait croisé personne qui paraissait malade, elle ignora cette suggestion et continua à travailler sur les données, faisant de son mieux pour ne pas faire de bruit ou pour laisser sa gorge la distraire.

Lorsqu'elle eut fini, il était déjà 20h. Hiruma lui proposa de la raccompagner mais elle déclina, lui rappelant qu'elle avait rendez-vous avec sa mère pour dîner à l'extérieur. L'air était frais et ne fit rien pour arranger la démangeaison. Elle continua de toussoter doucement, ce qui semblait inquiéter les gens autour d'elle, surtout dans le bus. C'est étrange… pensa-t-elle. Ce n'est qu'une petite toux.

Alors que le bus approchait de son quartier, elle fut tirée de ses rêveries et en descendit pour se diriger vers un restaurant familial. Sa mère lui faisait de grands signes tandis qu'elle la rejoignait à sa table. Elle lui fit un câlin avant de s'asseoir. « Comment vas-tu, maman ? Et papa ? Il ne se sent toujours pas bien ? »

« Je vais bien, » répondit-elle. « Ton père aussi, il s'est juste un peu surmené. Il voulait venir manger avec nous mais j'ai insisté pour qu'il reste à la maison. Il vaut mieux pour lui qu'il ne mette pas le nez dehors par un temps pareils. »

Mamori éclata gentiment de rire et hocha la tête. « C'est vrai, il a fait plutôt frisquet dernièrement. »

« Et toi, Mamori ? Comment ça va à l'école ? Tu arrives de chez Hiruma, n'est-ce-pas ? »

Mamori sourit nerveusement. Elle avait si fréquemment évoqué Hiruma dans leurs conversations qu'elle ne l'appelait plus « le capitaine de l'équipe » ou « le garçon diabolique ». Sa mère semblait confortable à l'idée de l'appeler Hiruma. « Oui, nous nous préparons pour la prochaine compétition de la saison à venir. »

« Mais c'est dans des mois, » répliqua sa mère en passant un menu à Mamori.

« Deux pour être exact, » corrigea Mamori en prenant connaissance du menu. « Mais nous ne prenons pas de risques. Les autres équipes deviennent plus fortes et puisque nous sommes une équipe qui ne se base pas uniquement sur sa force mais aussi sur sa capacité à calculer en avance les mouvements de l'adversaire, nous devons nous préparer dès maintenant. »

« Comment t'en sors-tu avec tes études, alors ? » Demanda sa mère en paraissant inquiète. « J'ai parlé avec la mère de Sena et elle me dit qu'il était débordé de travail et qu'il insistait tout de même pour rester dans l'équipe ! Je sais que tu ne joues pas, mais je m'inquiète pour ton futur professionnel, ma chérie. »

« Ça va, maman, » insista-t-elle, mais la démangeaison dans sa gorge choisit ce moment précis pour se réveiller et Mamori toussa.

Les sourcils de sa mère montèrent au plafond. « Mamori, ça ne m'a pas l'air d'aller bien. »

Mamori secoua la tête et se racla un peu la gorge. « Ce n'est rien, vraiment, je vais juste commander un thé chaud et de la soupe, » dit-elle en cherchant des yeux un serveur à héler.

Mais la mère de Mamori, étant une mère, ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour la prunelle de ses yeux. « Tu n'as pas attrapé froid, tu es sûre ? »

Mamori secoua la tête de nouveau, essayant de son mieux d'ignorer la démangeaison et de rester aussi posée que possible. « Oui, c'est juste ma gorge qui me gratte un peu. Sérieusement, maman, ce n'est rien du tout. »

Mais durant leur dîner Mamori remarqua que la ride sur le front de sa mère ne disparaissait pas. Qu'importe les sujets qu'elle soulevait (comment ses co-équipiers s'amélioraient ou combien ses cours étaient intéressants), rien ne put tranquilliser sa mère. Après manger, alors qu'elle s'en allait prendre un bus pour rentrer chez elle, sa mère lui saisit le bras et dit : « Appelle-moi si tu ne te sens pas bien. »

Mamori réprima l'envie de se moquer, ayant déjà dit mille fois à sa mère qu'elle allait bien. Mais alors que la démangeaison dans sa gorge grandissait, ses propres instincts commencèrent à lui indiquer que quelque chose n'allait pas. Aussi tint-elle la main de sa mère un moment et hocha-t-elle la tête avant de se rendre à l'arrêt de bus.

Le lendemain matin, Mamori se réveilla avec la démangeaison dans sa gorge qui était devenue un mal de gorge conséquent et une migraine notable.