Shirayuki court aussi vite que ses petites jambes puissent la porter. Mais sa vision se trouble. Une petite fille de huit ans comme elle ne devrait pas être seule avec de la fièvre, dans cette forêt sombre au beau milieu de la nuit. Ses cheveux rouge pomme suivent derrière elle; ce que convoitent ces hommes qui la poursuivent. Si ses grands-parents ne les aimaient pas autant, elle les aurait couper. Elle pourrait d'ailleurs puisqu'ils sont dorénavant morts.

Elle se souvient encore, il y a quelques jours, quand ils n'avaient pas eu la force de se lever pour ouvrir la taverne. Il n'y avait pas de médecin dans leur village alors elle est allée chercher des plantes qu'elle savait pouvoir guérir la fièvre. Mais rien n'avait pu les sauver. Et un matin, ils ne bougeaient plus.

La mort est cruelle. Elle prend dans le silence vos êtres aimés et vous laisse seul dans ce monde. Puisque les villageois ne pouvait pas s'occuper, ils essayèrent de contacter son père perdu. Mais ils ne recevaient aucune réponse. Shirayuki alors parta seule le chercher dans les montagnes, là où ils résidaient ensemble d'après son dernier souvenir qu'elle avait de lui.

Mais elle se rendit compte qu'elle aussi est tombée malade. Peu après, des hommes encapuchonnés essayèrent de l'attraper et de lui couper les cheveux pour les vendres. Alors elle s'est enfuie de toutes ses forces vers la forêt. Personne n'a le droit de toucher à ses cheveux que ses grands-parents aimaient tant. Elle leur a promis de toujours se battre de toutes ses forces. Elle compte bien tenir cette promesse.

En fin de compte, le désespoir lui donna des ailes. Jamais elle n'avait autant couru de toute sa vie. Épuisé, vidé de toutes forces, elle se laisse porter par ses jambes jusqu'à une grande maison où des chevaux mangeaient tranquillement sur le côté. Elle tombe à genoux et sous ses respirations laborieuses, elle s'écroule.

Elle ne se rend pas compte qu'un jeune garçon blond ou presque blanc aux yeux bleus la rattrape avant qu'elle ne chute complètement. Derrière lui, un garçon de son âge la regarde, les yeux identiques et grands ouverts.