Dislaimer :
Tout l'univers de Pandora hearts appartient à Jun-sensei (quel dommage, je lui aurais bien piquer deux ou trois « petits trucs »).
Genre : Humour/Aventure
Résumé :
Emmanuelle, jeune étudiante en droit dans le Nord de la France se retrouve soudainement coincée dans un de ses mangas préférés. Malheureusement, il n'est pas bon d'interférer avec la trame principale d'un manga et elle va l'apprendre à ses dépends.
Prologue :
Les éclairs, lorsque ce ne sont pas des pâtisseries, ça fait mal.
Une journée de finie, une ! J'ai bien dû passer trois mois sans toucher à un livre, sans lire de fanfictions, sans dessiner et sans lire de mangas ! Malheur aux pauvre étudiants qui doivent travailler leurs partiels, regrettant les jours heureux des années lycéennes à ne rien faire de leur soirée.
Ma pauvre petite Manu' ! Si tu avais su qu'il fallait bosser autant !
Je viens de terminer mes partiels avec l'épreuve de science politique, cours que j'exècre à cause d'une femme censée être mon professeur qui parle comme si on assistait à un enterrement. D'ailleurs, elle semble célibataire et ne porte que du noir, il doit y avoir un lien ! Soit ! Passons. Nous sommes le Mardi 10 janvier, il est onze heures du matin et je suis enfin libre !
Pour seulement cinq jours.
Satanée conscience, ne me rabâche donc pas ce que je sais déjà !
En rentrant, je passe par la boutique mangas qui se trouve quand même à perpette-les-moulinettes dans le centre ville. Cependant, comprenez-moi ! Je vais pouvoir acheter le tome 11 de mon manga préféré deux jours à l'avance ! Vous êtes jalouses ? Bossez vos nuits entières sur du droit constitutionnel et après, vous pourrez goûter aux joies des avant-premières ! Mouahahah !
Bref, j'entre dans la boutique dont les étagères sont ensevelies sous la tonne de mangas différents que les vendeurs ont en stock. Le mec qui s'occupe de la caisse me voit entrer et me salue poliment. Un jour, il va falloir lui demander son prénom ! Ça doit bien faire deux ans que je viens ici pour faire mes achats et je ne le connais toujours pas. Il est plutôt séduisant, d'ailleurs et de belles fesses. Soudain, j'entends l'opening d'un anime que j'ai déjà regardé mais dont le nom m'échappe. Le vendeur semble le remarquer et me lance, un sourire sur les lèvres : « C'est l'opening de Umineko non naku koro ni». Je lève la tête vers lui, le manga me disant vaguement quelque chose :
- Il est sorti en France ?
C'est le genre de questions que j'utilise pour amorcer une conversation avec le magnifique vendeur.
- Pas que je sache, non, me répond t-il. Alors, c'est vous avez fait votre choix ?
- Humm... Je viens pour voir si vous avez le tome 11 de Pandora Hearts, s'il-vous-plaît ?
Je suis très polie quand je veux absolument quelque chose. Le vendeur s'en rend compte et sourit de plus belle. J'attends patiemment sa réponse.
C'est ironique, bien sûr.
Tout à fait, chère conscience.
- Bien sûr que je l'ai ! Je viens de le recevoir aujourd'hui, il est encore dans les cartons. Je vais vous le cherchez, attendez ici quelques instants.
Je vois le vendeur partir dans l'arrière-boutique. Ce qui me permet de regarder à loisir, les tous nouveaux mangas qui sont sortis, bien qu'en ce moment, je ne trouve pas grand chose à me mettre sous la dent. En effet, depuis peu, je suis obnubilée par beaucoup de choses qui n'ont plus rien à voir avec ma passion pour les mangas. Cette dernière s'effritant peu à peu...
Mon Dieu ! Tu vas devenir un de ces adultes rabat-joies !
Jamais ! Je survaincrai ma crise adulte avec toute ma force mentale !
Le vendeur revient vers moi, le Saint-Graal entre les mains. J'ai la soudaine envie de crier un « Kyaaaa ! » comme les petites japonaises mais, je me retiens. Je reconnais le personnage sur la couverture, c'est Reim. Je tente de me souvenir où en sont les sorties françaises par rapport aux sorties japonaises puisque je m'amuse à lire les chapitres en anglais. Bref, le vendeur me demande si c'est tout pour aujourd'hui alors, j'en profite pour compléter d'autres séries et vois le prix final s'affichait sur le petit écran.
C'est la crise mes amis ! Je vois mes dernières économies, celles reçues à Noël et Nouvel an, s'envoler dans la caisse. Faut-il vous rappeler que la plupart des étudiants sont pauvres ? Bien, parce que je n'aime pas me souvenir que je n'ai plus le confort de chez mes parents, ni l'eau chaude et l'électricité sauf si toutes les divinités du monde me le permettent.
C'est de ta faute, tu n'avais qu'à rester dans ta ville paumée dans le centre de la France au lieu d'aller étudier à Lille !
Pour une fois, ma conscience n'a pas tort. Je sors de la boutique non sans avoir salué le mignon vendeur et me dirige vers ma voiture pour rentrer à mon appartement. Je vais pouvoir profiter de mes minis-vacances pour pouvoir me remettre à jour sur le monde extérieur !
Arrivée chez moi, je balance mon sac contenant les brouillons de mes examens que je maudis, et me prépare un chocolat chaud. Il fait froid dans l'appart ! Je tente de trifouiller au chauffage mais rien n'y fait, on se les gèle ici. Après avoir pris ma tasse fumante, je me dirige vers mon canapé-lit et sors mes achats de la journée.
Est-il évident pour vous que je vais commencer ma lecture par le tout dernier tome de Pandora Hearts ? Bon, pour faire simple, je dis « PH », son p'tit nom. ça me fait toujours penser à « HP » comme la saga Harry Potter ou la marque de mon ordinateur portable. Hum... Je m'égare un peu.
J'entreprends joyeusement ma lecture lorsque quelqu'un vient frapper à ma porte. Ni une, ni deux, je me jettes à l'entrée parce qu'il me semble que je viens de retrouver un semblant de vie sociale. Mauvaise pioche, c'est le facteur. Il me tend un colis et me demande de signer son fichu papier. Bizarrement, je ne m'attend pas à recevoir quelque chose car je n'ai rien commandé. L'adresse de l'expéditeur ne me dis rien non plus. Bref, je déchire le carton et découvre un magnifique service de table comprenant couverts et assiettes. Ah... C'est mon oncle.
Et ben quoi ? Tu t'attendais à un cadeau d'un admirateur secret ?
Non, simplement à un truc plus sympa que des assiettes avec d'énormes motifs à fleurs. Très laides. Je soupire. La vie sociale, c'est pas pour aujourd'hui. Je retourne à mon manga. Si je me souviens, dans le dernier tome, j'avais des envies de meurtres envers le père d'Oz, un Break salement amoché, une rencontre Baskerville contre Pandora. Et dire que je connais la presque-vérité avec ma connaissance parfaite du dernier chapitre sorti, c'est-à-dire le soixante-huit ! Au moins, je peux revoir les indices qui auraient dus mettre les lecteurs sur la voie.
Le temps continue de s'écouler pendant que je me jettes à corps perdu dans mon livre. Brusquement, ma pièce est illuminée et il faut attendre quelques secondes pour entendre l'orage grondait dehors. C'est bien ma veine ! J'espère que l'appartement ne va pas fuir de partout !
Ma petite Manu', tu t'es faite avoir sur cet appartement, je te l'avais dit pourtant !
Oui, JE SAIS ! Va voir dehors si j'y suis, conscience de pacotille ! Ah ! Mes vêtements ! Je les avais mis à sécher sur mon balcon ! Quelle imbécile profonde je suis ! Je me lève d'un coup sec, prend mon courage à deux mains et ouvrent la porte donnant accès au balcon. Alors que je m'apprête à récupérer mes affaires trempées, je remarque que j'ai toujours mon tome de Pandora Hearts entre les mains et qu'il va finir imbibé d'eau, lui aussi.
TU N'ES QU'UNE IDIOTE MANU !
Et ce sont sur ces très belles pensées que je ne vis pas l'éclair me foncer dessus.
NOIR TOTAL
Tiens ! En même temps ! Comment voulez-vous pouvoir éviter un éclair ? Bon, le truc maintenant, c'est de savoir si je suis morte. Oui, j'ai quelques connaissances sur les bienfaits d'un éclair mais quelques personnes y survivent alors...
Je tente de bouger un muscle et il semblerait bien que je sois paralysée. Ce qui est bien, c'est que je ne sens plus la pluie sur mon visage. J'attends quelques minutes dans la même posture lorsque je sens, au plutôt, j'entends, des bruits. De pas. Je suis sauvée ! Et sûrement défigurée à vie mais que voulez-vous ? On ne peut pas tout avoir dans la vie et la mienne est tellement pourrie en ce moment...
- Il y a quelqu'un !
Bah, oui, moi. Un gros boulet étalé sur le sol et à l'article de la mort.
- On va la rapporter au QG.
Oh ! Un quartier général ? L'hôpital, ça existe non ?
Je sens mon corps se faire transporter au « QG ». Je tente d'ouvrir les yeux mais rien n'y fait, mes paupières restent closes. J'entends une des personnes qui m'a secouru dire à son collègue que je porte « d'étranges vêtements ». Non, ils sont justes trempés ! Et mes fringues sont à la mode, non mais oh ! Je suis peut-être une étudiante sans-le-sou mais une étudiante à la mode, quand même !
On me dépose sur un lit au matelas moelleux qui ferait pâlir mon propre canapé-lit. Je sens des mains qui me débarrasse de mes vêtements humides pour regarder (sûrement et je l'espère) mes blessures. Puis, on me met des sortes de bandages un peu partout sur le corps.
Ouille, ça doit être méchant à voir !
Tiens, Infâme conscience, tu es revenue me pourrir la vie avec tes remarques stupides ? Bien, je ressemble maintenant à une étudiante-momifiée-sans-le-sou-qui-s'est-pris-un-éclair-dans-la-gueule. Et alors ? Je t'emmerde !
Et je tombe dans les bras de Morphée.
Pour me réveiller avec un sacré mal de tête ! Enfin, je sens mes doigts de pieds et les bougent pour les faire travailler un peu. J'ouvre doucement les yeux pour me rendre compte que je suis dans une chambre aussi grande que mon appartement. Un lit à baldaquin, une table de chevet super classe avec des bougies un peu partout et une large fenêtre qui laisse passer les doux rayons du soleil à travers les épais rideaux décorant la fenêtre. La pièce étant plutôt faiblement éclairée, je m'habitue peu à peu à la luminosité ambiante avant de tenter de m'asseoir sur mon lit.
- AÏE !
En effet, mon corps souffre le martyre ! Je laisse ma tête retomber sur un super coussin de la mort qui tue tellement il est doux et qu'il sent bon. C'est sans vous dire que quelques heures plus tard, une femme habillait étrangement (j'aurai juré que ça ressemblait un déguisement de soubrette) vient m'apporter un bol de soupe et du pain.
Et puis, les jours se succédèrent et peu à peu, je me rend un peu plus compte de mon état. Plutôt déplorable. Larges cernes violacées, j'ai perdu du poids et cela se voit. Adieu le petit ventre, bonjour le ventre plat (même si j'ai l'impression que je suis proche de l'anorexie). En fait, je me suis aperçue que je n'avais plus aucune séquelle de l'éclair. Ce qui est bizarre puisque j'aurais dû être brûlée à un certain degré.
Mais tu ne vas pas te plaindre hein, Manu' ?
Non, non, non. J'ai demandé à mon infirmière habillée en soubrette quelles blessures j'avais eu. Elle m'avait parlé de quelques coupures et hématomes qui s'étaient très vite résorbés. Bizarre, bizarre. Je hausse les épaules et réussis à marcher jusque dans la salle d'eau. Un petit coup d'œil dans le miroir : j'y vois une jeune fille de 18 ans, maigre, les cheveux bruns mi-longs décoiffés et les yeux bleu foncé vides d'expression. Pas très beau à voir. J'étouffe de ma main un bâillement avant de prendre un bain tout spécialement préparé pour moi. Tout se passe très bien. Je sors et me sèche les cheveux et le corps avec les serviettes laissées pour mon utilisation puis, attrape les vêtements qui m'étaient destinés.
Après coup, j'aurais dû m'apercevoir que quelque chose n'allait VRAIMENT pas. Mais non, je n'ai pas fait attention au système de robinetterie rudimentaire de la salle de bain, ni à la robe que je venais d'enfiler.
Tu dérailles, ma pauvre Manu' ! Vois bien qu'il y a des trucs qui clochent depuis que t'es ici ! Pourquoi tu n'es pas à l'hôpital ? Pourquoi cette maison est bizarrement immense ? Pourquoi tu portes une robe alors que tu ne supporte que le jean ?
Ah oui, c'est pas faux, ça. Il y a beaucoup de pourquoi. La femme qui m'assiste depuis au moins une semaine m'aide à lacer mon corset. Un corset ? Euh... Bref, elle commence une conversation avec moi. Peut-être y découvrirais-je quelque chose ?
- Oh ! Vous nous avez fait très peur lorsque l'on vous a trouvé inconsciente devant le quartier général ! Et puis, vous portiez des affaires si étranges ! commença la jeune femme, qui devait avoir la vingtaine. Je m'appelle Sophie et je suis une servante qui travaille au quartier de Pandora. On m'a demandé de vous poser quelques questions pour savoir d'où vous venez et qui vous êtes.
Tiens, Pandora. Ça, ça me dit quelque chose. Mon idée sur le coup me paraît tout bonnement ridicule alors je l'écarte de mes pensées.
Tu devrais la retenir quand même !
Pas faux non plus. Conscience, serais-tu devenue intelligente lors de l'accident ? Je me tourne vers Sophie, la servante. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait un saut dans le temps tout à coup.
- Euh... Je m'appelle Emmanuelle et je viens de Lille, lui dis-je un peu perturbée.
- De l'île ? Quelle île ? Oh ! Mademoiselle Emanuelle, je ne suis pas vraiment douée en géographie.
Vous savez, chères lectrices (ou chers lecteurs), et bien là, bien qu'une bonne blague soit tentante et que j'aurais pu m'esclaffer de l'ignorance de la femme, ce n'est pas vraiment l'envie de rire que j'ai en ce moment.
- En fait, moi-même j'ai une question à vous poser. Voyez-vous, j'aimerais savoir dans quelle ville je me trouve actuellement. Je pense avoir subi un trou de mémoire sur les circonstances de mon arrivée ici.
J'essaie de parler de la même façon qu'elle. C'est plutôt difficile. Sophie me regarde avec des yeux ronds qui s'emplissent peu à peu de compassion. Elle me prend soudain les mains, un geste un peu bizarre en soi.
- Oh mais nous sommes à Réveil ! Pauvre petite que vous êtes ! Vous avez perdu une partie de votre mémoire.
Ah.. Ahah... Ahahahahah.
C'est... Une blague ? Je pince mon bras violemment après avoir retiré mes mains des mains de la femme habillée en soubrette. Et non, je ne me réveille pas. Mon rêve ne ressemble absolument pas à un rêve tellement il paraît vrai.
Trois possibilités :
Soit, elle se fout de moi et c'est une caméra cachée.
Soit, je suis devenue complètement folle (en même temps, dialoguer avec sa conscience, c'est étrange).
Soit, je viens de me retrouver dans un de mes mangas préférés.
Conscience, viens m'aider sur ce coup, s'il-te-plaît.
Votre conscience est actuellement indisponible pour le moment. Veuillez la recontacter plus tard lorsqu'elle sera revenue. Merci de patienter, s'il-vous-plaît. Bip...Bip...Bip...
Note de l'auteur :
Voilà, si vous pouviez poster des reviews, chers lecteurs :D
Me dire si vous aimez ou pas, si vous voulez voir dans cette fanfictions des trucs spéciaux (toute idée est la bienvenue tant qu'elle ne soit pas trop saugrenue ;) )
Petite précision au cas où des gens se posent la question : je ne m'appelle pas Emmanuelle, je n'habite pas à Lille (même si je viens de là-bas), je ne correspond pas à ma description physique. (Non mais vraiment, faire de moi la propre héroïne de ma fic x) Bien que je pourrais, mouahahah !)
