Pourquoi ce titre ? A cause de la chanson d'Elodie Frege du même nom. Je vous conseille de l'écouter. Elle est merveilleuse et pleine de sous entendus douloureux, même si à la première écoute on est d'abord focalisé par le côté sexuel des paroles.

En l'écoutant, j'ai tout de suite pensé à Merlin et Arthur. Ma fic est ponctuée des phrases de la chanson.

Sinon, pour ceux qui suivrait mes autres fics sur Merlin, je ne les ai pas abandonné mais je vais vraiment au ralenti en ce moment. Une fatigue énorme me submerge, et le peu d'énergie qu'il me reste, je la consacre avant tout à ma famille quand le boulot ne m'a pas achevé.

OOO

L'air de rien, la tête du brun se faufile sur le côté laissant s'évanouir les lèvres du prince sur sa joue pour glisser lentement sur son cou. Arthur souffle puisqu'il vient encore de manquer la bouche de son amant.

Tant pis.

Doucement il se retire pour se laisser retomber à côté du brun, en haletant. Il peut encore sentir les frissons qui parcourent le corps de Merlin, tandis que leurs peaux restent en contact puisque le serviteur se tourne sur le côté pour passer un bras autour du ventre de son amant. Son nez contre l'épaule du prince, Merlin sent que sa peau à l'odeur de son odeur.

« Pourquoi fais tu ça ? » Demande Arthur en refermant un bras autour de Merlin, sa main se posant mollement sur la hanche du brun.

Il n'y a jamais de trêve, pas sur les lèvres, même pas en rêve. Merlin ne se laisse jamais avoir par les assauts du Prince, bien que son cœur soit nu, son âme est revêtue de pudeur et d'impudence.

Merlin ne répond pas immédiatement. Il ne veut pas offenser Arthur.

« Faire quoi ? » Demande Merlin, jouant les idiots comme à chaque fois que ça l'arrange.

Il évite toujours ses baisers. Après autant de temps à se donner sans réserve, ça peut sembler ridicule. Pourtant, même si c'est louche, Merlin préfère ne pas tenter sa chance.

« Refuser que je t'embrasse… » Répond Arthur dont les paroles s'estompent dans la chambre à présent silencieuse.

Un baiser gonflerait le cœur du magicien. Mais le temps finirait par l'écailler puisque leur union ne peut durer, déjà fragilisé par l'interdit. Un jour, Arthur deviendra roi. A ses côtés, sur le deuxième trône, il n'y aura de place que pour une reine.

« Parceque ça ne durera pas. » Merlin a presque murmuré sa réponse.

C'est ainsi, et Merlin doit s'endurcir pour ne plus en souffrir car il sait que rien ne dure au dessus de la ceinture. Il joue déjà avec le feu en se donnant cru, sans revers, ni refus. C'est un jeu dangereux où, à l'évidence, tout est cuit d'avance.

Le silence se prolonge et finit par les envelopper.

Merlin a raison et Arthur ne l'admettra jamais car ce serait comme toucher le fond d'un lac.

Arthur préfère ne pas y penser, et tout oublier pour jouer aux « jeux interdits » où leur bonheur se trouve entre le sol et le ventre.

OOO