Diclaimer: I own NOTHING except the plot Un mot si simple
(et pourtant…)
BA de Danone
NON adv. (latin non) Indique la négation en réponse à une question. « Non »
Je ne me doutais pas qu'un mot de trois lettres, si simple, si court, si clair comme celui-ci changerait tellement de choses, réduisant à néant toutes les espérances que j'avais pour le futur, et entre autres, détruirait, dans sa presque totalité, ma vie. Tiens, un autre mot de trois lettres… Mais 'vie' tout comme'oui' d'ailleurs, est un mot bien différent, en complète opposition, et contradictoire avec ce premier mot dont j'ai parlé et que je ne peux me résoudre à employer…
« Non »
Lorsque je l'ai entendue murmurer sa réponse, ce petit mot si facile à dire, et pourtant si dur à entendre et à accepter, je n'ai pas compris. Il m'a fallu un certain temps pour que le message atteigne mon cerveau et que je 'comprenne' (essayez de bien comprendre, dans ma situation).
Je ne me suis donc pas immédiatement référé à la réalité. Je ne pouvais pas croire que la femme que j'aimais m'avait refusé ce qui était sensé être l'une des plus heureuses décisions de nos vies. Ce devait être un rêve, ou plutôt un cauchemar. Je ne pouvais et je ne m'abandonnerais pas à faire des cauchemars à propos de cela.
Malheureusement, au bout d'un certain laps de temps, je me suis, à contrecoeur, rendu à l'évidence que ma situation était le trop triste reflet de cette inexorable réalité dont j'étais à ce moment-là la victime.
« Non »
C'est à cet instant précis que mon cerveau s'est arrêté de fonctionner. Littéralement. Jusque là, je ne croyais pas que c'était possible et que cela pouvait réellement arriver (sauf dans ces livres ou feuilletons idiots et absurdes). Encore moins à moi. Mais cela s'est néanmoins produit : pour la première fois de mon existence: mon cerveau m'a manqué, je ne pouvais plus penser normalement et de manière cohérente.
Puis, tout à coup, d'un seul flot, des millions d'émotions …
Pour essayer de les qualifier et de donner une idées de ces émotions, je dirais qu'elles étaientinattendues, brusques, énormes. Elles m'ont apporté le choc, l'incompréhension, le sentiment de rejet, la colère même, mais surtout, implacable, inflexible et impitoyable, le mal, la douleur, la peine, la blessure qui se faisait si profonde.
« Non »
Un mot si élémentaire…qui a malgré cela tellement bien réussi à me blesser et à m'abattre d'un seul coup. Un coup net, tranchant, une lame acérée, un fer aiguisé qui a pénétré malgré moi à l'intérieur de moi-même et jusqu'au plus profond de mon âme et m'a atteint plus que je ne pouvais le concevoir. Un coup de poignard qui m'a atteint, à l'improviste, dans le dos, subitement, trop rapidement,pour que j'aie le temps de m'y préparer ou même de réagir.
Un mot qui dans cette atteinte m'a rendu fragile et faible, et ainsi plus vulnérable que je n'aurais jamais pu le concevoir possible.
« Non »
J'ignorais qu'un mot si primaire pouvait me causer autant de douleur. Je n'imaginais pas à quel point ce refus pouvait me blesser et me faire souffrir jusqu'à cet instant.
Je ne me voyais pas dans cette situation… Bien sûr, je savais quelque part dans mon subconscient qu'il restait toujours une possibilité qu'elle refuse… Mais de tous les scénarios possibles et imaginables, et ayant été avec elle pendant presque trois ans, je pensais qu'elle me dirait oui et ne me rejetterait pas ainsi.
Je ne crois pas que j'aie éprouvé autant de dommages intérieurs moraux de ma vie (et Dieu sait ce que j'ai vécu car ma vie n'a pas été entièrement rose, c'est le moins que je puisse dire…). Encore mieux : tout ce mal, indicible et inexprimable, était concentré dans une charge brutale et directe.
« Non »
Tous ces sentiments condensés ont fait que pour moi, la vie s'est stoppée à ce moment-là.
Je dis 'pour moi' car -contrairement à ce que j'attendais, et peut-être inconsciemmentespérais, au fond- le cycle de la vie ne s'est pasarrêté pour autant…
Les gens n'ont pas arrêté de vivre, le soleil n' a pas soudain cessé de briller, les moineaux n'ont pas interrompu leur pépiement, les deux amoureux n'ont pas cessé de s'embrasser, les enfants de jouer, la Terre de tourner, les amis n'ont pas perdu leur gaieté, leur rire et leur joie de vivre. Le temps ne s'est pas non plus étrangement et pour des raisons inconnues détérioré : il fait toujours aussi beau au dehors.
Rien n'a changé à l'extérieur.
Rien.
Rien du tout.
Pas même ma contenance.
Mais si mon aspect externe n'est pas altéré par les émotions que je ressens, je suis sûr qu'elle s'est rendu compte que ce n'était qu'une apparence…
Mes yeux. Je suis certain qu'elle a vu dans mes yeux le dommage que sa réponse a causé et à quel point ce simple mot m'a blessé… Même si ses grands yeux noisette étaient, eux, contrairement aux miens, remplis de larmes.
Pourtant, elle n'a pleuré qu'à de très rares occasions depuis la Grande Guerre. Elle ne devrait pas pleurer pour moi : Hermione Granger ne devrait pas pleurer pour moi… Hermione Granger ne peut pas pleurer pour Draco Malfoy. Je ne comprends pas pourquoi elle ne m'a pas dit qu'elle voulait casser avant… ça m'aurait sauvé cette affreuse douleur à l'intérieur de moi-même et cette sensation de vide dans mon coeur. Je ne la comprends pas… Mais c'est aussi pour cela que je l'aime de tout mon cœur, de toute mon âme et de tout mon être.
Une nouvelle page de ma vie se tourne. Je voulais prendre un tournant décisif ce soir en la demandant en mariage. Je vois que le tournant décisif est là, mais c'est la direction contraire de celle que je voulais prendre…
« Non »
Maintenant qu'elle, mon ange, ma salvatrice, mon amour, m'a laissé, je ne crois pas que je pourrais faire confiance à n'importe qui d'autre, je vais redevenir le Draco Malfoy que tout le monde hait, le salop arrogant et froid.
Je vais rebâtir les murs invisibles derrière lesquels je me suis barricadé tout au long de ma vie jusqu'à ce qu'elle vienne et les fassent tomber, jusqu'à ce qu'elle retrouve mon cœur, jusqu'à ce qu'elle me réapprenne ce que l'amour était, jusqu'à ce qu'elle me délivre de tout ce que j'avais dans l'esprit…
Mais c'est fini. Je dois l'avouer : c'était vraiment trop beau pour être vrai. Ce devait être un rêve car je n'ai rien fait pour mériter d'être avec quelqu'un comme elle, de l'aimer et qu'elle m'aime aussi. Je l'aime toujours autant, oh comme je l'aime, c'est elle qui n'avait rien fait d'assez horrible pour être coincée avec moi…
Je ne comprends pas...
Peut-être qu'elle vient de se rendre compte qu'elle ne m'aimait pas, ou plus, je ne sais pas.
Peut-être qu'elle pleure pour cela.
Peut-être qu'elle pleure parce qu'elle a pitié de moi.
Peut-être que je lui ai fait du mal.
Si c'est le cas, je n'ai jamais voulu lui faire du mal, elle ne mérite pas qu'on lui fasse du mal.
Si c'est le cas, je vais essayer de m'éloigner d'elle.
Si c'est le cas, je vais accepter, pour elle, sa décision.
Si c'est le cas, c'est que c'était la meilleure solution possible pour elle.
Si c'est le cas...je la laisserais vivre et reconstruire sa vie, sans moi, car je veux qu'elle soit heureuse. Même si c'est sans moi.
Il y a longtemps que je me suis relevé mais autrement, je n'ai pas bougé. Je referme la boîte que je lui ai présenté il y a quelques minutes et dans laquelle se trouvait cette fameuse bague que j'étais sensé lui mettre au doigt, que j'aurais dû lui mettre au doigt.
Pourquoi ?
POURQUOI ?
« Non »
Pourquoi devait-elle refuser ?
Pourquoi ?
Je me penche pour l'embrasser une dernière fois, je voudrais la prendre dans mes bras, lui dire que je l'aime, qu'elle m'a fait super mal mais je n'ai pas envie de lui faire de mal après qu'elle ait refusé ma demande en mariage. Je vais lui dire ce que je pense et je sens à l'intérieur de moi-même une dernière fois, au moins pour qu'elle sache: mes sentiments pour elle n'ont pas changé, ils sont intacts, malgré ce refus si difficile à accepter…
-Je t'aime et je t'aimerai toujours. Je suis désolé pour tout le mal et la peine que j'ai pu te causer depuis que je te connais. J'aurais voulu savoir pourquoi tu m'as dit 'non' mais j'imagine que tu avais tes raisons. Je veux que tu sois heureuse et puisque c'est ta décision, je vais m'en aller avant de te déranger plus. Sache tout de même que je t'aime; je t'aime maintenant et pour toujours.
Et après ça, je me tourne et je m'en vais avant qu'elle n'ait le temps de répondre quoi que ce soit. Voilà, j'ai dit à la seule femme que j'ai aimé, que j'aime, et que j'aimerai toujours, 'au revoir', je peux redevenir le salop qui, je l'espérais, avait disparu quand j'ai commencé à vraiment la connaître, elle, lafemme de ma vie.
Avec ça, je transplane et je vais au pub du coin.
-Une bière, je demande au barman d'une voix fatiguée.
Ma vie est foutue.
« Non »
Hermione.
« Non »
Pourquoi ?
Qu'est-ce que ça lui aurait coûté de dire 'oui' ?
Pourquoi ?
Je l'aime toujours même si elle m'a fait plus de mal que je n'aurais pu imaginer n'importe qui me faire. Et je ne m'attendais surtout pas à ce que soit elle, avec tous les idiots vivant sur Terre, qui me fasse cela…
Je m'attendais à une des plus belles soirées de ma vie...
Je m'attendais à tellement de choses qui ne sont pas arrivées...
Je m'attendais à un mot de trois lettres, tout simple, tout clair, tout net et tout normal, et j'en ai reçu un de trois lettres trop simple, trop clair, trop net et trop normal.
Je m'attendais à un oui ce soir. Et j'ai reçu un non.
Ma vie est vraiment foutue. Plus foutue que je ne l'aurais jamais pensé.
-Une autre bière, je demande au barman.
¤To Be Continued¤
« Oui » et « non » sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer et ceux qui demandent le plus d'examen. –Talleyrand
A/N: J'espère que ça vous a plu...Et que c'était pas trop nul quand même... Bon, dans tous les cas, ayez pitié de la pauvre fille qui a écrit ce chapitre, que vous ayez aimé ou pas, EXPRIMEZ-VOUS ! Merci d'avoir pris le temps de lire ! Merci de me laisser un review ! C'est pas long et ça me booste le moral ! SIVOUPLAI !
BA de Danone (me demandez pas pourquoi j'ai ce surnom bizarre ...c'est moi...ou plutôt mes amies..)
