Chapitre 1 :
Oiseau blanc et oiseau noir
DISCLAIMER : Aucun personnage ne m'appartient.
Je me suis souvent demandée : qu'est-ce qui arrive à Sarah après tout ça ? Et Jareth ? Et le Labyrinthe, de par le défi que Sarah a gagné ?
Donc, voici une fanfic sur le futur que j'imaginerais après l'aventure de Sarah et les autres.
Bonne lecture, j'espère !
La nuit était tombée sur la ville. Rien ne troublait le calme nocturne et pourtant, une odeur inhabituelle flottait dans l'air. Une odeur que les animaux ressentaient.
Une jolie chouette traversa un parc et vola jusqu'à une maison. Un vent puissant faillit la faire dévier. Mais elle parvint à garder son cap et atteignit la fenêtre sans dommage.
Là, elle essaya de pousser de toute la force de ses ailes, mais rien n'y fit. L'animal émit un couinement indigné. Il fallait à tous prix qu'elle entre !
Car cette chouette était loin d'être comme les autres : elle était l'une des multiples formes que pouvait prendre Jareth, le roi des Gobelins.
Il finit par abandonner. Il regarda à travers la vitre, et aperçut une jeune fille endormie dans un lit. Cette vision éveilla des sentiments contradictoires en lui : haine, tristesse, regret, et… amour ?
S'il avait été sous sa forme humaine, il aurait secoué la tête. Bah, qu'importe. Bientôt, il ne pourrait plus rien ressentir, sinon du désespoir.
J'avais un maigre espoir, Sarah. Jusqu'au bout, j'ai eu un maigre espoir… Mais maintenant, je n'ai plus rien.
L'oiseau se tourna vers l'arbre devant la maison et aperçut des corbeaux.
Ils m'ont déjà repéré ! Oh non…
Il reprit son envol vers la lune.
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Sarah s'éveilla de fort bonne humeur. Mais en allant à la fenêtre, elle fit la grimace. Le ciel était gris. Pourtant, c'était l'été. Était-ce normal ?
Elle descendit à la cuisine et s'assit à côté de la chaise haute de Toby, son petit-frère. Une chance, sa belle-mère était dans la salle de bains, à faire sa toilette.
Sarah prit deux tartines rapides, puis courut dans sa chambre s'habiller, puis elle prit son sac et sortit. Elle prit le chemin menant à la station de bus, pour aller à l'école.
Mais arrivée là, elle fut prise d'un frisson. Il faisait étrangement froid, ici. Elle vit quelque chose tomber au sol. Une plume. Une plume noire.
Elle leva les yeux et vit un corbeau dans un arbre. Il la regardait d'un air malveillant. Sarah l'ignora. Mais elle vit bientôt un autre corbeau se percher sur la branche de son compère, et la regarder aussi.
La jeune fille fut tirée de ses songes par l'arrivée du bus. Arrivée à l'école, elle oublia tout.
Elle entra dans la salle de classe de français et s'assit à un bureau près de la fenêtre.
« Bonjour à tous ! dit le professeur. Pour la rentrée, nous allons commencer à étudier un chapitre de la mythologie grecque : le labyrinthe de Thésée. »
Sarah haussa les sourcils. Elle sentait qu'elle allait aimer ce cours, car elle s'y connaissait en labyrinthe, ça oui !
Un croassement attira soudain son attention. Elle se tourna vers la fenêtre et aperçut les deux corbeaux de la veille. Ils avaient décidé de gâcher sa journée, ou quoi ?
Elle reporta son attention sur le tableau et commença d'écouter le professeur quand soudain, un autre bruit attira son attention, ainsi que celles d'autres élèves. On aurait dit le couinement d'une chouette.
Sarah se tourna vers la fenêtre, et ce qu'elle vit la figea d'horreur. Une chouette effraie se tenait devant l'arbre. Elle battait des ailes devant les corbeaux qui croassaient.
Soudain, ils sautèrent de leur perchoir et se jetèrent sur la chouette !
Sarah ne comprit rien à ce qui la prit. Elle quitta son bureau, sortit de la salle en courant sous le regard ahuri de toute la classe, et elle courut dans la cour de récréation.
Elle vit que d'autres corbeaux atterrissaient dans la cour, pour se joindre aux deux qui tenaient la pauvre chouette au sol.
« Arrêtez ça ! Allez-vous en ! » cria Sarah.
Certains des oiseaux noirs s'écartèrent, mais les deux premiers, apparemment les meneurs, ne lâchèrent pas prise.
Sarah hésita, puis la vue de la belle chouette couverte de sang suffit à lui donner du courage. Elle attrapa une branche d'arbre et repoussa les corbeaux.
Puis elle prit la chouette et courut s'enfermer dans le local à l'est de la cour, qui servait de toilettes aux filles.
Là, elle tomba à genoux sur le sol et posa l'oiseau. Elle reprit son souffle et regarda la chouette. Elle était couverte de griffures et ses ailes étaient tachées de sang à l'intérieur.
« Jareth… C'est toi ? » dit Sarah.
La chouette répondit par un couinement malheureux.
« Je sais que c'est toi, j'en suis sûre ! »
L'oiseau battit des ailes avec effort, puis finit par se remettre debout. Il essaya de s'envoler pour partir, mais il heurta le mur près de la porte de sortie.
Sarah fit la grimace. Non, tout compte fait, Jareth n'aurait pas paru aussi ridicule…
Mais soudain, le corps de l'oiseau s'illumina, puis prit forme humaine. Sarah ressentit un mélange de joie et de peur en voyant apparaître Jareth.
Peur, parce qu'il était son vieil ennemi et qu'il avait gardé quelque chose d'impressionnant, mais joie de voir qu'elle n'avait pas combattu les corbeaux pour rien. Par contre, il était en piteux état. Les blessures demeuraient aux bras et son visage était couvert de griffures, comme la chouette.
« Sarah… Merci. »
« Qu'est-ce qui t'arrive ? »
Le roi secoua la tête.
« Laisse tomber. Cette fois, ça ne te regarde absolument pas, et c'est la pure vérité. C'est une affaire entre moi et… un vieil ami », dit avec une grimace.
« Alors pourquoi être venu devant mon école ? »
« Je ne savais même pas que c'était la tienne ! Les corbeaux sont dans toute la ville, ils me traquent. Tu aurais dû me laisser. La mort vaut mieux que le déshonneur. »
Sarah leva les yeux au ciel.
« Bon, je dois y aller », dit le roi.
Il ferma les yeux. Sarah vit son corps commencer à briller. Elle se précipita vers lui et dit : « Non, attends ! »
Mais trop tard. Il redevint une chouette et sortit, battant des ailes avec effort. Sarah courut à sa poursuite, et le vit s'éloigner dans le ciel. Les corbeaux ne tardèrent pas à le suivre.
Dépitée, la jeune fille rentra en cour et n'écouta que distraitement les remontrances de son professeur. Les élèves riaient dans son dos, tout le monde l'avait vue se battre avec les corbeaux pour une chouette, et ils n'avaient rien compris. Ils trouvaient cela assez… niais !
Le soir, la jeune fille rentra. Elle avait franchi la porte du salon quand sa belle-mère arriva, l'air fâchée.
« Ton professeur de français a appelé. Tu t'es battue contre des corbeaux ? Compliments ! Tu t'es ridiculisée devant tout le monde. »
« Oh, fichez-moi la paix ! » dit Sarah.
Elle monta dans sa chambre, jeta son sac contre la chaise de son bureau, puis s'assit. Elle frissonna. Il faisait froid !
Elle réalisa soudain que la fenêtre était ouverte. Elle regarda vers le mur devant la fenêtre et vit… une chouette !
« Oh non ! Jareth ! »
Elle courut près de l'oiseau et mit les mains sur sa bouche. La chouette… était morte ! Ses yeux étaient fermés, et elle avait perdu presque toutes les plumes de ses ailes. Une tache de sang recouvrait le sol.
« Oh non ! Jareth ! Pas ça… »
Elle tendit les mains vers lui, quand une voix impérieuse retentit dans son dos :
« Ne le touche pas, humaine ! »
La jeune fille se retourna. Elle vit un homme debout devant elle. Il était vêtu d'une grande cape noire. Ses cheveux étaient longs et couleur de jais, comme les plumes d'un corbeau. L'un d'eux était d'ailleurs perché sur son épaule.
« Vous… Qui êtes-vous ? » dit Sarah.
« Vordak, un membre de la cour royale des Fabuleux. »
Sarah se souvint de ce que Jareth avait dit à l'école, ce matin :
« Cette fois, ça ne te regarde absolument pas, et c'est la pure vérité. C'est une affaire entre moi et… un vieil ami. »
« Pourquoi l'avez-vous traqué comme ça ? Que vous a-t-il fait ? » dit la jeune fille.
Vordak plissa les yeux.
« C'est toi… la mortelle qui l'a vaincu au dernier défi ? Oh, mais alors ce serait impoli de te laisser dans l'ignorance ! Jareth a perdu face à une humaine, de ce fait beaucoup de membres du conseil féerique l'ont jugé indigne de continuer de régner. J'ai été proclamé nouveau roi. Mais Jareth ne voulait pas me donner la Clé du Labyrinthe. J'ai donc dû le poursuivre et la lui arracher de force. »
Il sortit d'une poche de sa cape une clé en argent. Il la fit tournoyer entre ses doigts un instant, puis la rangea.
« Je te remercie, jeune humaine. C'est grâce à toi que j'ai enfin pu dominer Jareth et obtenir le pouvoir de régner sur le monde des Gobelins. Le Labyrinthe est à moi, désormais ! »
Il fut pris d'un rire diabolique, puis il s'enveloppa dans sa cape. Son corps se changea en un nuage de corbeaux qui s'envolèrent par la fenêtre.
Sarah resta immobile, réalisant la portée de ce qu'avait dit Vordak. Jareth traqué, mortellement blessé… C'était à cause d'elle. La jeune fille admettait qu'elle ne tenait pas le roi des Gobelins dans son cœur, mais jamais elle n'aurait été jusqu'à souhaiter sa mort ! Et le Labyrinthe à la merci de cet homme qui inspirait quelque chose de purement maléfique… Jareth n'avait pas la même aura que lui. Il était méprisant et dépourvu de générosité, c'était vrai. Mais pas assez pour inspirer le mal à l'état pur. Il n'avait jamais eu cette lueur cruelle que Sarah avait vue dans les yeux de Vordak.
Affligée, la jeune fille se tourna vers la chouette.
« Que puis-je faire ? »
Elle réfléchit, puis se gifla le front. Elle courut près de son miroir, puis revint près de la chouette. Elle attrapa son sac, le vida de toutes ses affaires scolaires, mit une ou deux chemises douces qu'elle fourra au fond, puis elle prit l'oiseau nocturne avec mille précautions, et l'installa dans le sac qu'elle mit sur son dos.
Puis, résolue, elle se mit face au miroir et dit :
« Ludo, Hoogle, Didimus ! J'ai besoin de vous ! »
Le miroir ne réagit pas. La jeune fille soupira.
« Allez, répondez-moi ! Vous avez dit que vous seriez toujours là pour moi, quand j'aurais besoin de vous ! RÉPONDEZ ! »
Soudain, une image se forma. Mais contre toute attente, ce fut… Ambrosius, la monture de Didimus !
La jeune fille vit l'image du miroir l'absorber. Puis elle se retrouva dans un endroit qui ne lui plut guère : le Marais des Puanteurs Éternelles.
Elle se trouvait face au pont, ou ce qu'il en restait après son premier passage. La tour de guet de Didimus était vide.
Découragée, Sarah s'assit à même le sol et se prit la tête dans les mains.
Et maintenant, que faisait-elle ? Même ses amis avaient disparu !
Voilà ! C'est le premier chapitre. Si vous voulez la suite, dites-le moi par reviews, ok ? Si vous trouvez ça nul, j'arrêterai.
Dans tous les cas, renseignez-moi, d'acc' ?
