Bonjour à tous et à toutes ! Je vous présente ma première fiction. J'ai passé de nombreuses années à en lire sans oser me lancer mais me voilà !
J'espère que vous apprécierez, je serai ravi d'avoir vos critiques, positives ou non. Constructives si possible !
J'espère que vous apprécierez ce premier chapitre. Désolé s'il reste des fautes même si je me suis relu, on peut toujours en laisser passer quelques-unes !
Disclaimer : Evidemment aucun des personnes ne m'appartiennent puisqu'ils sont à JKR !
Argutie (nom féminin): Raisonnement marqué pour une subtilité (finesse) excessive.
Moderne (adjectif): Qui s'adapte pleinement aux innovations de son époque, qui est de son temps.
Chapitre 1
« Harry ! Tu n'as pas intérêt à ce que mademoiselle Figg me dise que tu as fais quoi que ce soit d'anormal ! » Vociféra oncle Vernon avant d'emmener deux valises jusqu'à leur voiture.
Harry baissa les yeux en hochant la tête. Il n'avait que dix ans mais pourtant il était déjà traité comme un monstre par sa propre famille. Il n'avait jamais fait quoi que ce soit de mal, seulement fait tomber Dudley une fois ou deux alors que ce dernier se livrait à son activité favorite. Il s'agissait de la chasse au Harry, qui consistait comme son nom l'indique à le poursuivre et le tabasser s'il arrivait à le rattraper.
Il était presque soulagé par les mots de son oncle. Cela signifiait peut-être qu'il n'allait pas les accompagner en vacances mais aussi que pendant deux semaine il ne serait plus obligé de dormir dans son placard sous l'escalier. Ce n'était pas la première fois qu'il allait chez sa voisine pendant que le reste de sa famille allait faire des activités avec leur horrible Dudlynouchou, bien que ce serait la première fois que cela durait autant de temps. En général, ils partaient pour la journée mais aujourd'hui, ils se préparaient à partir pour deux semaines. Deux semaines entières où il serait bien traité. Sa voisine était peut-être un peu aigrie et peu bavarde mais au moins, elle ne l'avait jamais frappé ou privé de nourriture.
Il regarda d'un air morne sa tante Pétunia emballer les dernières affaires qu'ils allaient emmener alors que son oncle le prenait sans ménagement par le bras pour le traîner chez la dame. Cela lui faisait mal mais il savait bien que se plaindre ne ferait qu'enrager son oncle. Il aurait pu tenter de protester en espérant que ce dernier oublie de le punir en deux semaines mais il préférait encore éviter de prendre le risque. En plus, il pouvait aussi bien dire à Mademoiselle Figg de le punir à sa place et il n'avait pas forcément envie de savoir le genre de punition que lui infligerait cette dernière.
« Merci de nous enlever cette épine du pied, on ne sait plus quoi en faire. S'il y a le moindres problème, je lui ferai passer l'envie de vous importuner. »
Pris à ses pensées, Harry n'avait même pas vu qu'il était arrivé devant la maison de la vieille dame et que celle-ci leur avait ouvert. Elle ne fit qu'un vague grognement d'assentiment avant de lui faire signe d'entrer d'un mouvement de tête, claquant la porte derrière lui.
« Sale type stupide. » Grogna-t-elle, s'attirant un regard surpris de la part d'Harry.
La femme n'avait jamais été réellement douce avec lui et il pensait qu'elle avait la même opinion que son oncle de lui et qu'ils s'entendaient bien. Apparemment cela venait du fait qu'elle devait être tout comme lui adepte de l'apparence en société. Faire en sorte que tout le monde semble bien s'entendre, que tout soit normal. Ce culte de la normalité dont il avait tant entendu parler et qui le plaçait dans une catégorie d'anormal et même de monstre. Un des étranges chats de la femme se colla à une de ses jambes et il se pencha en le caressant doucement.
« Harry ! Claqua la voix sèche de mademoiselle Figg, le faisant sursauter. Tu veux un thé, mon garçon ? »
Il la regarda avec de grands yeux. Il était rare qu'elle lui parle ainsi et sa voix lui semblait plus douce que dans ses souvenirs lors de sa question. Il avait eu peur qu'elle le réprimande d'avoir toucher un de ses chats mais elle semblait de bonne humeur. Il n'allait pas cracher sur sa bonne étoile.
« Euh… Oui je veux bien, merci. » Fit-il poliment.
La dame lui sourit, le surprenant. Elle avait beau ne jamais l'avoir maltraité, c'était la première fois qu'elle se montrait gentille avec lui. Elle l'invita à s'asseoir et il n'hésita pas plus à prendre place à la petite table qui se trouvait dans son salon. Il suivit du regard la femme qui faisait chauffer de l'eau avant de se tendre un peu quand cette dernière s'approcha de lui. Ses craintes s'évanouirent rapidement quand elle se contenta de lui demander de choisir un goût. Il hésita mais finit par choisir pistache-abricot. Il n'était même pas au courant que ce mélange existait et il restait un peu réservé. Cela lui semblait étrange que l'on fasse ainsi preuve de gentillesse avec lui. Il n'avait pas l'habitude en fait. Tout à ses pensées, il n'avait pas remarqué l'ombre qui passait sur le visage de la vieille femme qui posa la théière ainsi que deux tasses sur la table.
« Il faut laisser un peu infuser. Tu te demandes peut-être à quoi est du mon changement de comportement à ton égard, je me trompe ?
- Oui, un peu… Marmonne-t-il peu assuré.
Pour dire les choses simplement, j'avais peur que si ton oncle pense que je te traite trop bien, il refuse de te confier à moi lors de ses absences. Les choses sont différentes à présent, je n'aurai pas tenu en faisant la vieille aigrie pendant deux semaines. » Fit-elle avec un rire.
Harry ne sut pas réellement quoi répondre. Alors cette voisine qui lui semblait sénile et renfermée avec tous ses chats ne lui voulait en fait que du bien ? Son regard devait parler de lui-même vu le sourire amusé que lui faisait la femme en lui servant finalement le thé. Il resta tout de même un long moment interdit avant de relever les yeux sur elle. Il n'avait même pas conscience de les avoir baissés, pris dans ses pensées.
Il ouvrit la bouche pour commencer à parler mais il se rendit vite compte qu'il ne trouvait rien à dire, ce qui, à sa plus grande surprise fit encore plus rire la vieille dame.
« Si tu es déjà sans voix, la suite ne risque pas de te la rendre. Et au passage, tu peux m'appeler Arabella.
- Et… C'est quoi la suite ? »
Un sourire prit place sur les lèvres de la dame, surprenant Harry qui n'avait réellement pas l'habitude de la voir aussi joviale. Cela contrastait entièrement face à l'idée qu'il se faisait de sa voisine jusqu'alors.
« Tu crois en la magie, Harry ?
- Non. La magie n'existe pas. C'est anormal. C'est ce qu'oncle Vernon et tante Pétunia n'arrête pas de me dire.
- Ce sont des personnes stupides. La magie existe, et tu es un sorcier. Lâcha-t-elle comme une bombe.
- Un sorcier ? Mais cela n'existe pas les sorciers. Et même si j'en étais un, cela signifierait qu'oncle Vernon a raison de m'appeler un monstre.
- Ne te fie pas à ce que dit cet homme ! Tes parents en étaient aussi. Il existe toute une communauté sorcière qui vit caché des moldus.
- Qu'est-ce qu'un moldu ?
- Une personne sans pouvoir magique.
- Vous en avez-vous ? »
Harry était peut-être encore un enfant mais il ne voulait pas croire si facilement en ce que racontait sa voisine. Il ne voulait pas se faire de faux espoirs. Il la détestait presque de lui faire miroiter une telle chose. Il l'aurait su s'il en était un, non ? En plus, on lui avait toujours dit que ses parents étaient morts dans un banal accident de voiture. Cela lui semblait étrange pour ne pas dire inconcevable que des sorciers meurent si facilement mais peut-être avait-il tort ? Il ne se rappelait déjà presque plus de sa question quand la femme lui répondit et il se rendit compte qu'elle avait donc mit longtemps avant de le faire.
« Non. Je suis ce que l'on appelle une cracmolle. C'est-à-dire une personne issue d'au moins un parent sorcier mais qui se retrouve démuni de pouvoir. Ces cas sont extrêmement rares mais cela arrive. C'est la raison pour laquelle j'habite du côté moldu et me sert de leurs appareils.
- Donc je n'ai aucun moyen de vous croire ?
- J'ai une quantité de livre traitant de divers aspects de la culture sorcière si tu penses que cela suffirait. Et dans le cas contraire, tu n'auras qu'un an à attendre avant d'avoir ta réponse.
- Je voudrais bien les voir, oui. Mais comment ça qu'un an à attendre ?
- A onze ans, tu recevras une lettre d'admission pour la prestigieuse école de Poudlard. Il s'agit de l'école de magie britannique. Si je t'ai menti, tu le sauras à ce moment-là. Pose-toi les bonnes questions, Harry. Quel intérêt aurais-je à te mentir sur cela ?
- Je… Je ne sais pas… Vous pouvez me montrer ces livres ? »
Harry savait parfaitement qu'il tentait principalement de détourner le sujet, mais la vieille dame avait raison. Pour quelle raison lui aurait-elle menti ? Pour le plonger ensuite dans le désespoir en se moquant de lui ? Pour raconter à sa tante comment le stupide fils de Lily avait bu ses paroles fantasques ? Non c'était stupide… La femme n'avait jamais parlé à Pétunia plus que quelques mots de temps en temps et ne s'était jamais amusé à le tourmenter d'aucune façon. Il prit une gorgée du thé qui avait eu le temps de refroidir suffisamment pour ne pas lui brûler la gorge alors que mad-… Arabella était parti à l'étage. Il se sentit bête à attendre tout seul son retour alors il se contentait de boire à petite gorgée le contenu de sa tasse qui se révéla très bon et l'apaisa quelque peu. Il sursauta presque quand un bruit sourd retentit mais il ne s'agissait que de son hôte qui avait posé une pile d'une dizaine de livre sur la table.
« Et voilà ! Ils sont sûrement un peu poussiéreux mais l'intérieur est intact. »
Harry n'en était pas convaincu au vu de la couverture du premier qu'il du épousseter. Il déchiffra le titre « Dictionnaire de runes » avant de l'ouvrir. Il fut stupéfait par l'état du livre qui semblait comme neuf et l'air amusé de sa voisine lui fit comprendre que cela devait être ce qu'elle appelait de la magie. Il tourna quelques pages du livre qui se trouvait être un dictionnaire de rune comme son nom l'indiquait bien qu'il n'est pas une réelle idée de ce que pouvait être une rune dans un monde de sorcier. Il retourna au début du livre pour apercevoir l'introduction qui expliquait ce qu'était une rune et leur utilité et se promit de la lire quand il aurait un peu de temps libre. Suite à cela, il se saisit du second livre « Histoire de la magie » et écarquilla les yeux en contemplant ce qui semblait être un livre d'histoire… traitant de l'histoire d'un monde qu'il ne connaissait absolument pas. Il fronça les sourcils avant de relever les yeux pour croiser ceux pétillants de la femme.
« Alors tu me crois à présent ?
- Je crois bien que oui…
- Les sorciers utilisent une baguette magique, Harry mais tu ne pourras pas en avoir avant d'avoir reçu ta lettre d'admission, on risque de se poser des questions si on te voit sur le chemin de Traverse. Avant que tu demandes, c'est la rue marchande principale du Londres sorcier. Est-ce que cela t'intéresserait que je commence à te donner des cours ? J'ai beau ne pas avoir de pouvoir magiques, plusieurs matières n'en demandent pas et cela te permettrait de t'avancer. »
Harry, qui avait abordé une moue déçue à l'idée de devoir attendre autant de temps avant de pouvoir se procurer une baguette eut son visage illuminé par la proposition de la femme. Il ignorait pourquoi elle se proposait ainsi de lui donner des cours et à vrai dire, cela le surprenait un peu mais il ne laisserait pas passer une telle occasion ! Il lui semblait à présent impensable qu'il existe tant de livre si sérieux qui aurait été écrit que pour le tromper, c'était stupide. En plus, s'il était honnête avec lui-même, il s'avouerait peut-être enfin qu'il s'était parfois passer des événements inexplicables autour de lui. Il lui arrivait souvent de voir des gens l'ayant mis en colère trébucher, il y avait même une fois où son oncle avait tenté de le frapper mais s'était retrouvé bloqué à quelques centimètres de son visage. Il voulait y croire. Même si c'était totalement incroyable, il avait envie d'y croire et dans le pire des cas, il aurait sa réponse dans un an comme lui avait dit la vieille dame. Harry eut donc un sourire avant d'accepter promptement la proposition d'Arabella. Il ignorait encore que sa voisine qui se révélait loin d'être sénile allait se trouver être une professeure intransigeante.
