Hola petits liseurs, ravie de vous voir !
Sans vouloir m'étaler, j'aimerais préciser que cette fan-fiction n'est pas la mienne! Et oui, je ne fais que la reprendre après que l'auteur ne l'ait malheureusement abandonnée. Je suis tombée dessus il y a un mois déjà et j'avoue l'avoir beaucoup appréciée, vous imaginez donc mon désarroi face à cette histoire, pourtant si bien commencée, sans continuité! J'ai alors décidé de demander la permission pour la poursuivre! Et encore merci à elle d'avoir acceptée!
J'ai néanmoins choisi de tout réécrire, ne m'en voulez pas… Nous repartons de zéro ! N'hésitez pas à la lire et à donner vos impressions surtout. Sur ce, je vous souhaite une agréable découverte.
Ps : Ne vous arrêtez au prologue, celui-ci risque d'être flou pour maintenir l'intrigue !
Résumé : Alors que la lutte contre Voldemort bat son plein, Une jeune française, Sorcière quand ça lui chante, débarque les pieds dans le plat au beau milieu d'une guerre dont elle ignorait tout. Hasard ou destin? Sa présence, indésirable pour certains, reste-elle aussi dispensable qu'il n'y paraît ? Quand se mêle amour, aventure et humour dans un monde de sorciers en danger !
Prologue :
OK. Il faut impérativement que j'arrête de me porter volontaire constamment! Oh et je jure de me mettre au jogging, seulement si j'en ai l'occasion. Parce que, si j'en crois la situation dans laquelle je me suis royalement fourrée, sans un miracle immédiat, j'ai 98% de chance d'y laisser ma peau. Rien d'inhabituel en somme… Enfin, à un détail près : j'ai rarement eu l'occasion de me retrouver la cuisse gauche entaillée du genou jusqu'au bassin. Sacré handicap n'est-ce pas ? Et vous n'avez encore rien vu. Avec un peu de chance, le poignet que j'ai réduit en miettes la veille va prodigieusement guérir. Je ne sais pas quel est l'imbécile qui un jour a dit « l'espoir fait vivre », mais là c'est tout ce qu'il me reste, l'espoir que l'on vienne m'aider et me sortir de ce triste sort. Pourtant je n'ai pas pour habitude de croire aux proverbes.
Je ne m'étais jamais sentie aussi terrifiée, si impuissante. S'imaginer mourir simplement âgée de 23 ans ne faisait pas partie du programme. Quel incroyable destin! Tout ça parce qu'une bande de mangemorts dérangés n'a pas trouvé mieux que de se lancer à mes trousses.
Bref, tout ça pour dire que là, maintenant, tout de suite, il serait vraiment temps de venir à mon secours. Je promets de ne pas être exigeante, un petit sauvetage dans les règles, le régime standard, rien de plus rien de moins. C'est bien beau de servir d'appât mais en règle générale il me semble que le pauvre agneau offert en sacrifice s'en sort in extrémiste, non ?
Mayday, Mayday! Les renforts sont demandés à l'accueil!
Super… Les larmes de désespoir font leur entrée mesdames et messieurs ! Je les sens rouler sur mes joues. Une fois tombé dans le ridicule on n'en ressort rarement indemne. Et là, c'est le moment où, par un éclair de lucidité, je m'interroge sur l'utilité de ma présence ici avec ce fameux : « Qu'est-ce que je fous là bordel?! ».
Ah oui, ça me revient, mon rôle ne consistait pourtant qu'à surveiller la bande de sous-fifres décérébrés, muchés dans un vieil abattoir abandonné, au Nord de Cirencester et d'avertir mes collègues en cas d'éventuel mouvement. Quand je dis « collègues » je parle bien-sûr des membres de l'ordre du Phénix, un groupe de résistants déterminés à lutter contre de vilains bonhommes aux services d'un certain Lord noir. La semaine dernière je ne connaissais ni l'existence des uns ni des autres. C'est ça de vivre en France. Jusqu'ici je ne faisais que de classer les archives administratives du ministère. Croyez-moi, y'avait de quoi faire! Aujourd'hui je n'en suis plus là et J'avoue commencer à regretter cette piteuse routine…
Tout ça à cause d'une saleté de rat! Cette vermine est passée entre mes jambes en se frottant, j'en suis sûre, volontairement contre ma chaussure. Je n'ai réussi qu'à pousser un cri pitoyable qui m'a conduit dans ce brol. Allez raisonner vos phobies, ce n'est pas de ma faute si j'ai une peur bleue des rongeurs!
Ca va bien faire 30 minutes que je cours sans relâche. Enfin, courir est un grand mot, je trottine plutôt.
Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent tous?
Dans un sursaut de volonté inattendue, je décide de détacher ma cape lestée par la pluie pour m'en libérer. Avec un peu de chance l'un de ces enfoirés va s'y emmêler les pieds et s'étaler par terre. Tous les moyens sont bons pour les ralentir. Ma gorge, tant est si bien nouée, m'empêche de respirer convenablement. Si je ne fais pas une pause mon cerveau en manque d'oxygène va rendre l'âme. Empêtrée dans une écharpe interminable, j'essaye d'essuyer les gouttes tassées sur le verre de mes lunettes tout en portant un regard trouble autours de moi. Non loin, je distingue les restes d'un grand établi. Ce n'est certes pas une cachette de premier choix mais je ne suis guère disposée à faire ma difficile. Comme une espionne en fin de carrière je me jette dessous, les bras vers l'avant, pour en définitive, m'y fracasser violemment le crâne. Bien joué! C'est vrai que tu n'étais pas assez amochée comme ça. Etourdie, je m'empresse d'adopter une meilleur position pour soulager ma jambe. La plaie qui barre ma cuisse m'inquiète. Le cœur au bord des lèvres j'écarte les pans déchirés de mon jean pour l'examiner. J'ai beau ne rien y connaître en médecine, je sais quand même que lorsque ça saigne autant ce n'est clairement pas bon signe. D'une main mal assurée je tente d'appliquer une pression suffisamment forte pour en limiter l'hémorragie. Soudain parcouru d'une douleur brulante, je sursaute, la bouche résolument close pour écraser dans l'œuf un geignement étranglé, alors que j'entends sans voir que l'on s'approche de ma planque improvisée.
-« Inutile de fuir ma jolie, on va finir par t'attraper, n'en doute pas! »
Terrorisée, je les aperçois avec horreur passer juste en face de moi. Heureusement, ces trois idiots, obnubilés par leurs discours lubriques, se gardent bien de fouiller les lieux.
-« On a pas l'intention de te faire du mal, bien au contraire. » ricane brusquement le plus potelé.
-« Sois gentille et montre toi. »
Qu'elle personne saine d'esprit peut encore utiliser cette ruse qui n'a d'ailleurs jamais fait ses preuves ? Me monter ? Mais avec plaisir, après tout j'ai toujours rêvé de finir épluchée sur le bord d'un trottoir couvert de fange fraiche. Je ne suis pas tombée sur les plus éclairés… Et puis, je n'ai pour réputation d'être gentille.
Si j'avais su, je n'aurais pas postulé pour être mutée à Londres. Que disais l'annonce déjà ? « Affectation dans un autre service londonien afin de récolter d'importantes informations. » Bonjour les informations… On va les chercher à la source celles-ci, c'est pas de la nioniotte. Ils auraient dû mentionner « Enquêtes de terrains dans des quartiers sordides à prévoir. ». Ça m'apprendra à ne pas vouloir me renseigner davantage ! Maintenant que j'y pense, c'est peut-être pour cette raison qu'aucune femme ne s'était inscrite au programme. Paul paraissait lui aussi très impressionné d'apprendre que j'y participais. Comment n'ai-je pas pu remarquer ça plus tôt ?! Parfois, j'ai beau réfléchir je me dis que Merlin en a contre moi.
Les trois mangemorts bougent. Qui a eu l'idée atroce de les nommer ainsi? C'est lugubre comme appellation, grotesque aussi. En sortant légèrement la tête je les regarde s'éloigner. Je profite de leur départ pour bander ma blessure avec ma belle et luxueuse écharpe qui m'a couté un demi-mois de salaire. J'ai la nausée… Supporter le poids de mon propre corps est devenu un véritable calvaire. Mes muscles engourdis par le froid et mes articulations ankylosées ne répondent plus aux commandes. C'est à croire que même mes fonctions cérébrales sont touchées. Je me relève, en appuie sur un coude, le souffle court, prête à me remettre en route lorsqu'un hurlement de haine, étouffé par la bise, éclate dans mon dos.
-« Tu étais là sale garce ! »
OH MY GOD ! Prise par surprise, mon torse a amorcé un demi-tour si puissant que ma cheville s'est tordue dans un angle inverse. Je grince des dents. Il est seul et en colère. Tremblante, je me mets à la recherche du panneau luminescent indiquant « issue de secours » mais n'en vois aucun, en revanche sur ma droite une vieille plaque métallique signale « chambre froide ». Je crois que c'est pour moi puisque dans deux minutes je ne serai plus qu'un morceau de viande à réfrigérer. D'un geste désespéré j'empoigne ma baguette de la main gauche et lance successivement plusieurs sortilèges qui ratent, les uns après les autres, leur cible. Déplorable… Que voulez-vous, je ne suis pas ambidextre, ma main droite est hors d'usage. Le mangemort se marre. J'ai bien envie de rire moi aussi mais à la place je continue de lui jeter des Stupefixs inutiles tout en reculant prudemment.
-« On a peur petite souris ? »
J'aimerais lui répliquer que non, l'ennui c'est que l'angoisse bâillonne ma bouche. Son rire guttural me répugne, tout chez lui n'est que laideur, à croire qu'il peaufine son profil de méchant tous les matins avant d'aller travailler. Et comme pour me donner raison, il se met à lécher sa lèvre supérieure en y déposant une longue trainée de bave à la surface. Quand je sortirai d'ici, si je sors d'ici, faites-moi penser à aller vomir. Alors qu'il s'approche de moi avec l'intention évidente de me tuer, je percute ce que j'imagine être un mur. Une impasse ? Génial manquait plus que ça… Maintenant que tu es coincée comme un pauvre lapin devant le canon d'un fusil, quelles solutions s'offrent à toi ?! Aucune.
Seulement voilà, cette probabilité était sans compter sur la déferlante d'étincelles rougeâtres qui s'abattit sur cet homme trapu aux desseins funestes. C'est allé si vite que je n'ai rien compris. La seule chose que mon cerveau est parvenu à enregistrer c'est la drôle de chute qu'à exécuté le corps inanimé du mangemort lors de l'impact.
Comme quoi, le ridicule ça ne touche pas exclusivement les pauvres sorcières en détresse de 23 ans.
