Saphira:

"Bravo,pour ce chapitre captivant... Une fois arrivée à la dernière ligne, je me dis : zut ,déjà fini.
J'attends avec impatience la suite de l'histoire . J'apprécie la présence rassurante de Hickman au côté d'Alice... Les personnages sont plus touchants ."

Frederick Ssen:

"J'A-DORE ! C'est excellent, très bien écrit, captivant... Presque une histoire à deux paliers, avec ce "jeu monstrueux" (si je reprends tes termes) qui assombrit le tableau.
Tu réussis à mener une aventure policière magnifiquement et je te félicite, je sais à quel point c'est difficile.
Je finis le boulot d'ici 2h, mais ça fait vraiment du bien de s'échapper avec ton aventure ! Merci !
J'ai hâte que tu poste la suite !"

Prologue :

La main surgit de l'obscurité avec une rapidité stupéfiante pour se plaquer sur la bouche d'Alice. La jeune femme hurla de frayeur mais son cri fut littéralement englouti par les ténèbres tendit que la pression se faisait plus forte sur son visage, l'empêchant de respirer correctement. Ses yeux bleus agrandis par la terreur cherchaient quelque chose à quoi se raccrocher mais les ombres avaient mangé la lumière et la terre étouffait les bruits. Seul demeura un instant son souffle paniqué mêlé à la respiration rauque de son agresseur qui la tenait fermement.

- Tss personne ne t'entendra crier ici petite fouineuse, chuchota t-il à son oreille alors qu'une vague d'agacement achevait de le traverser, dressant les cheveux d'Alice sur sa nuque.

Soudain une faible lumière s'alluma devant elle éclairant les murs humides et oppressant autour d'eux. C'est là qu'elle la vit. Gisant à même le sol inconsciente, Eva Vittoria .

Chapitre 1 : Une nouvelle analyste

Deux semaines plus tôt

Alice déposa deux minuscules gouttes du mélange protéique du coté positif du gel d'agarose avec une précaution infinie. Lorsque ce fut fait, elle posa la pipette graduée pour s'emparer d'un flacon d'anticorps marqués radio-activement par ses soins et en déposer une goutte supplémentaire par dessus les deux premières. Cette partie du test était la plus délicate car les anticorps spécifiques d'une protéine étaient complexes à fabriquer et par conséquent, coûtaient une somme exorbitante au labo universitaire. Il était donc primordial de ne pas les gâcher dans des expériences inutiles. Une fois les deux dernières gouttes déposées sur le gel, Alice brancha l'appareil pour générer le champs électrique qui ferait migrer ses protéines et attendit quelques secondes que le processus de séparation se déroule, légèrement frustrée de ne pas avoir pu mettre quelques gouttes de marqueurs en plus. Malheureusement elle ne pouvait pas protester contre les économies budgétaires mises en place par sa hiérarchie car elle avait trop peur de perdre un travail qui lui tenait à cœur et avec lui, le maigre salaire qu'il rapportait. La jeune femme soupira. Elle aurait rêvé travailler dans un de ces grands laboratoires à Paris à la sortie de ses études et faire des recherches plus captivantes que la séparation d'extraits protéiques de souris, mais ce n'était pas encore envisageable pour le moment, alors qu'elle venait à peine de terminer sa thèse et avait été embauchée dans un bâtiment de recherche jouxtant l'université où la jeune femme avait déjà passé cinq longues années de sa vie. Mais Alice ne désespérait pas pour autant et continuait secrètement à espérer qu'un jour son tour viendrait.

Elle était loin de se douter que sa bonne étoile avait finit par l'exaucer ce matin même, alors qu'elle transportait laborieusement sa machinerie vers le labo photo pour y déposer un film auto-radiographique, dernière étape avant l'extraction protéique. Sentant une légère vague de nervosité étrangère lui picoter la nuque, elle tourna la tête pour sourire au jeune laborantin qui attendait sur le palier de la pièce noire, tournant et retournant ses mains les unes dans les autres sans oser l'interrompre.

- Oui ? L'encouragea t-elle en cachant son exaspération par une expression qu'elle se voulait amicale.

Sa timidité excessive vis à vis d'elle énervait parfois la jeune femme. Surtout quand elle avait autre chose à faire que d'attendre patiemment qu'il rassemble son courage pour laisser un son sortir de ses lèvres.

- Désolé de vous déranger Mlle Lidelsen mais M. Gérois veut vous voir.

- Ah, merci Benjamin. Dit lui que je passerai dans son bureau dès que l'électrophorèse sera terminée, lui répondit Alice en retournant à sa préparation.

Elle était quelque peu surprise d'être convoquée chez son responsable chercheur car il ne l'appréciait guère et c'était réciproque si bien que, moin ils se croisaient, mieux ils se portaient. Alice détestait son air supérieur et la manière dont il la traitait, elle et ses collègues, et qui relevait d'avantage de l'exploitation qu'autre chose. C'était le genre d'homme qui aimait se donner de l'importance et rappeler à ceux qui l'entourent qu'il gagnait un peu mieux sa vie parce qu'il possédait une poignée de qualifications en plus. Mais cela ne l'avait pas empêché de se retrouver enfermé 24h sur 24 dans un bâtiment datant de la fondation de l'université baigné toute la journée par les effluves d'alcool à désinfecter, de crottes de souris et de sandwich au thon. Alice mourrait d'envie de lui sortir une ou deux répliques cinglantes à ce propos les rares fois où il se donnait la peine de lui adresser un regard mais elle se retenait, pour les mêmes raisons qui la poussait à ne pas lancer une pétition contre les restrictions budgétaires.

Loin de s'éloigner, la vague de nervosité s'accrut.

-Il dit que cela ne peut pas attendre, insista Benjamin, aussi mal à l'aise que si c'était réellement de sa faute.

- C'est bon c'est bon j'y vais, grommela Alice.

Lançant un soupir d'agacement, la jeune femme abandonna à contre cœur son gel d'électrophorèse pour rejoindre le bureau de Gérois au deuxième étage. Elle en profita au passage pour signer le registre de présence à la sortie du labo. Une nouvelle marque tous les jours même le week end. A 24 ans, Alice ne comptait pas ses heures. Était ce une façon pour elle de se détourner de sa solitude quotidienne ou simplement d'éviter de se poser trop de question sur sa vie ? Elle n'aurait su réellement le dire.

Arrivée devant le dit bureau, Alice passa nerveusement une main dans ses cheveux noirs en bataille. Sa coupe courte aux mèches lisses couleur jai était très pratique lorsqu'elle n'avait pas le temps de se coiffer le matin avant de partir bosser et elle était relativement satisfaite de ses yeux bruns noisette soulignés par des sourcils volontaires qui ne nécessitaient pas non plus des heures de maquillage.

- Entrez, raisonna la voix monotone de M.Gérois.

L'homme n'était pas seul contrairement à ce que s'était attendue Alice. Et pourtant dieu sait que les visiteurs étaient rares au bâtiment 460 du campus d'Orsay dédié à la recherche biologique comme la moitié des édifices universitaires.

- Bonjour, salua t-elle poliment à l'intention du deuxième homme qui venait de se lever de sa chaise pour lui serrer la main.

Il était grand mais pas nécessairement large d'épaules. Des cheveux noirs encadrant un visage volontaire s'accordaient parfaitement avec le bleu trouble de ses yeux pour lui conférer une expression mêlant autorité et chaleur. Alice tenta d'ignorer les émotions qu'elle sentait déjà émaner de lui pour se concentrer sur la situation présente. Qui était cet homme et que lui voulait-il ? A en juger par la tête que faisait Gérois, il ne comprenait pas beaucoup lui non plus. Comme ce dernier n'esquissa pas un seul geste pour engager les présentations, l'inconnu s'en chargea à sa place.

- Bonjour Alice, je suis le commissaire Louis Daniel, j'ai beaucoup entendu parler de toi.

- Bonjour Commissaire.

Alice trouva surprenant qu'un commissaire s'intéresse à son travail alors qu'il y avait une infinité de raisons pour que cela ne se produise pas. Après tout, pourquoi prêter attention à une étudiante en fin de thèse alors qu'Orsay regorgeait de génies en tout genre et qui plus est dans toutes les disciplines ? Le commissaire Daniel ne la laissa pas émettre d'avantages d'hypothèses et enchaîna.

- Je vais aller droit au but. Je dirige un équipe d'experts toutes nationalités confondue dont l'objectif est d'enquêter sur les crimes inter-frontaliers. Pour l'instant nous sommes uniques en notre genre et c'est la cours pénale internationale elle même qui nous appuie dans cet entreprise. Nous avons besoin de notre propre analyste. Cela t'intéresserai-t-il ?

Alice eu du mal à en croire ses oreilles mais cela ne fut rien comparé au maître chercheur qui roula des yeux ronds, manquant s'étouffer avec une gorgée de café qu'il avait négligemment avalé pendant le discours du commissaire.

- Pardon ? S'étonna la jeune femme. Une...une analyste ? Pour résoudre des enquêtes policières ?

- Oui c'est l'idée. Si tu sais analyser des échantillons de sang ou des fragments d'ADN pour que notre expert en informatique les soumettent directement à ses bases de données, entre autre.

Et comment ! Alice savait faire une multitude d'autre choses que les limites imposées par son université et le contexte de ses études ne lui avaient pas permises de tester avant. Analyser tous type d'échantillon, récolter des indices biologiques sur des supports aussi variés que des poignées de portes ou un sol en béton, déterminer la provenance de tel ou tel échantillon de matière organique. Autant de disciplines qui l'avaient toujours passionnées. Mais à présent que le rêve se matérialisait enfin devant elle, l'angoisse de la désillusion l'empêchait de se réjouir complètement. Trop de fois au cours de sa vie, la jeune femme avait essuyé des déceptions douloureuses. Elle redoutait que cet homme n'en incarne une autre. Qu'elle garantie avait elle ? Aussi repoussant que Gérois pouvait-être, il lui assurait néanmoins un salaire fixe et une vie potable. Qu'elle était vraiment la portée de ce que lui offrait cet homme ci ?

- Pourquoi me demander à moi ? Après tout j'ai beaucoup entendu parler d'écoles formant des spécialistes incontestés dans ce domaine non ? Pourquoi vous donner la peine de venir chercher une étudiante en fin de thèse ?

Elle avait manqué de rajouter : une pauvre fille qui a déjà du mal à voir où elle va, mais elle se tu au dernier moment. Pourtant, le regard que lui portait le commissaire semblait sincère, tout comme ce qu'elle percevait instinctivement de sa personne. La flamme de l'espoir cessa de diminuer.

- M . Gérois, pouvez vous nous laissez un instant je vous prie, demanda poliment le commissaire à un Gérois, surpris.

Alice sentit la colère de l'homme monter mais elle fut aussitôt dominée par un voile de soumission. Hochant la tête à contre cœur, il laissa Alice et Louis Daniel seuls dans son bureau et ferma la porte -un peu brusquement ?-derrière lui.

- Il n'a pas aimé que vous le remettiez à sa place, remarqua Alice que la situation amusait. Il ne manquera pas de me le faire regretter lorsque vous serez parti.

- Sauf si tu m'accompagne à la Haye, rétorqua Louis en levant un sourcil.

- La Haye ?! Mais il faudrait que je trouve un nouveau studio et puis...

- Tu verra que nous restons rarement au même endroit très longtemps. J'espère que tu aimes les voyages et les chambres d'hôtel. Et puis si tu décides de nous aider, tu pourra loger chez ma femme et moi en attendant de trouver une autre solution.

- Vous dites cela comme ci j'avais déjà accepté, ricana Alice.

- Je ne ne force pas la main c'est toi qui est libre de décider ou non, lui assura t-il avec patience.

Il y avait beaucoup de douceur dans sa voix mais Alice percevait surtout un autre sentiment, plus profond, qui ne franchissait pas la barrière orale du langage mais qui émanait tout entier de sa personne. Quelque chose de triste et de douloureux, dont l'origine était impossible à déterminer à ce stade.

- Pourquoi avez vous besoin d'une analyste aussi vite ? Devina t-elle en soutenant son regard.

Louis ne chercha pas à masquer son étonnement et répondit instantanément :

- Nous sommes sur une affaire grave.

- Je n'arrive pas à joindre la propriétaire, laissa tomber Alice.

Cela faisait maintenant trois fois qu'elle tentait de résilier sa location à Orsay mais aucun signe de la femme qui lui louait le modeste studio. Ce léger contre-temps ennuyait la jeune femme qui espérait régler le problème avant de partir. A coté d'elle, le commissaire tendit leurs deux billets de trains au contrôleur en souriant intérieurement : avec la coquette somme qu'elle avait reçu en compensation de la part de Dorn, cela ne l'étonnait pas que la propriétaire d'Alice ne veuille plus décrocher. D'ailleurs elle avait sûrement décidé de quitter la région de peur d'une erreur sur la personne. Décidément, on pouvait toujours acheter les gens.

- Ne t'inquiète pas, elle s'apercevra bien vite que tu a quitté les lieux, la rassura t-il de son habituel ton doux et particulièrement apaisant.

Alice se dit qu'il devait être agréable de travailler avec lui au quotidien, tout l'inverse de son ancien chef de recherche qu'elle prenait soin d'éviter dans les couloirs ! Rangeant avec un soupir son portable dans la poche avant de son sac de voyage, Alice monta dans le wagon à la suite de son nouveau supérieur. Cette idée était étrange lorsqu'elle y pensait. Travailler pour la cour pénale internationale était une chance inouïe et elle avait du mal à se rendre compte de ce qui était entrain de lui arriver même si elle avait finit par accepter la proposition du commissaire sans vraiment prendre le temps d'y réfléchir. Louis Daniel et elle étaient directement allés à son studio pour récupérer ses affaires avant de prendre le premier train pour les Pays-Bas, encore une expérience nouvelle pour la jeune célibataire qui n'avait jamais vraiment quitté la région Parisienne.

- Sur quelle genre d'affaire sommes nous alors ? Questionna t-elle alors que le TGV filait depuis une heure déjà à travers champs.

Louis sourit en l'entendant s'inclure d'office dans l'équipe. L'idée qu'elle est attendu quelques temps avant de lui donner sa réponse uniquement pour le principe lui effleura pour la première fois l'esprit.

- Une affaire de meurtre, comme la plupart de nos enquêtes, répondit-il en plongeant ses yeux azurs et paisibles sur sa nouvelle analyste.

Alice mit quelques secondes à digérer l'information, à moins qu'elle n'assimile simplement le fait que les faits divers qu'elle lisait parfois dans les journaux deviendraient bientôt sa propre réalité quotidienne.

- Qui est mort et comment?

- Deux étudiants, probablement tabassés jusqu'à ce qu'ils décèdent de coups et blessures. Nous attendons encore les rapports des médecins légistes sur place. Pour le reste, Sebastian doit nous faire un rapport à notre arrivée.

Alice se souvint qu'il parlait de l'expert en informatique de l'équipe. Un Allemand si sa mémoire était bonne.

- Les légistes sur place ? Ils n'ont pas été retrouvés au même endroit ?

- Non. L'un d'eux est un Italien retrouvé en Suisse, l'autre est Allemand, répondit le commissaire Daniel en commandant un café. Tu veux quelque chose ?

- Seulement de l'eau merci.

Alice sorti un sachet d'aspirine de son sac pour le diluer. Ses gestes précis et rapides indiquaient qu'il n'était pas rare qu'elle prenne ce genre d'antidouleur ce qui provoqua une légère inquiétude chez le commissaire, inquiétude non perçue par la jeune femme tant les émotions disparates qui l'entouraient étaient perturbantes. En effet, Alice supportait déjà depuis leur entrée dans la gare le tumulte des émotions qui agitaient chaque personne autour d'elle. Habituellement, elle arrivait à en faire abstraction lorsqu'il s'agissait de sensations minimes ou lointaines comme l'inquiétude ou le stress léger mais des sentiments plus forts et plus soudains dans son entourage l'atteignaient par vagues, parfois si intenses qu'elle ne pouvait plus s'y soustraire. Elle aurait tout donné pour être comme les gens normaux mais la nature semblait en avoir décidé autrement.

- Mal à la tête ? S'enquit son supérieur en tentant de déchiffrer son expression.

- Oui ça m'arrive parfois, se contenta t-elle de répondre, évasive.

Mais Alice ne pu s'empêcher de noter que pas une fois depuis leur rencontre, le commissaire ne l'avait questionné sur sa famille, ne serait-ce que pour lui conseiller d'avertir ses proches de son déplacement. Elle en déduisit qu'il était au courant et donc, qu'il s'était informé sur elle. Mais savait-il également pour son...don ? Cela pouvait expliquer bien des choses et en particulier pourquoi il lui avait proposé un travail à elle plutôt qu'à un autre.

La jeune femme porta le gobelet à ses lèvres en réfléchissant. Deux meurtres dont un commit sur un étranger au pays, probablement faisant parti d'un programme d'échanges entre universités et séjournant à l'année dans un autre pays pour s'immerger dans la langue. Il y en avait des dizaines à Orsay tous les ans, principalement des anglais, des allemand et des japonais. Alice avait hâte d'en apprendre plus sur l'affaire et aussi de rencontrer ceux avec qui elle allait travailler. Le commissaire avait été clair là dessus. Pas question de la garder enfermée dans un laboratoire car leur équipe était souvent en mouvement. Elle allait donc être avec eux sur le terrain et enquêter au même titre que les autres.

La sonnerie de portable du commissaire la tira de ses rêveries. Louis extirpa son téléphone de sa veste qu'il avait posée sur le siège libre à coté de lui et mit le haut parleur pour qu'Alice puisse suivre l'échange.

- Commissaire Daniel j'écoute.

- Louis ? C'est Carl. Il y a eu un nouveau meurtre en Belgique cette fois, le même mode opératoire. Sebastian et moi partons tout de suite. On se rejoins là-bas ? Tommy et Eva sont encore en Allemagne pour interroger la famille de la seconde victime.

- La voix semblait étouffée, comme si son possesseur était entrain d'enfiler sa veste à la vas vite, le combiné coincé entre l'oreille et l'épaule.

- Pas de problème on arrive tout de suite. Dit moi, Anne Marie n'est pas encore rentrée de France ?

- Non elle m'a appelé hier pour dire qu'elle aurait besoin de quelques jours supplémentaires . Apparemment son affaire d'immigrés clandestins est plus compliquée que prévue...

- Bien, on dirait que nous ne seront que tous les six pour cette affaire. Le temps de changer de train et nous arriverons dans trois heures environ. Dit à Sebastian d'essayer de scanner la scène de crime avant l'arrivée de la cavalerie le temps que j'obtienne un mandat de Dorn. J'espère arriver avec Alice avant que la police locale ne détruise des preuves !

- Bien, à toute à l'heure !

Alice glissa un œil vers le commissaire. Un troisième meurtre aussi tôt n'annonçait rien de bon pour la suite. Le meurtrier semblait incapable de se retenir longtemps et si d'après ce qu'elle avait entendu dire, les tueur en série augmentaient la fréquence de leurs attaques avec le temps ou le stress, alors il fallait faire vite.

- Espérons que nous trouvions une nouvelle piste cette fois ci, murmura Louis en laissant dériver son regard sur le paysage qui défilait par la fenêtre.

Partageant ses espoirs, Alice se contenta de se caler confortablement dans son siège. Le voyage promettait d'être long mais captivant. Et l'aventure ne faisait que commencer.