Bonjour à toutes, et bonne année ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas écrit. En effet, j'avais démarré une nouvelle histoire mais quand j'ai appris que Chris quittait la série, j'ai été vraiment déçue… Et puis j'ai vite compris que pour les vrais fans de la série, SVU c'est Elliot et Olivia. Donc, j'ai décidé de m'y remettre ! J'espère que cette nouvelle histoire vous plaira. Je compte sur vous pour me le faire savoir… bonne lecture et à bientôt j'espère…

Il est dix-huit heures. Olivia rentre chez elle après une journée particulièrement longue et ennuyeuse. En effet, elle a passé la matinée entière au tribunal pour témoigner dans une affaire de violences conjugales et l'après-midi à faire de la paperasserie. Elle est épuisée psychologiquement plus que physiquement. Elle prend donc tout son temps, marchant lentement et profitant des rayons du soleil de ce début de printemps.

Elle pénètre dans le bâtiment, monte les escaliers et pousse un soupir avant d'ouvrir sa porte. Elle est impatiente de plonger dans son bain et se détendre un peu. Elle passe la porte quand elle ressent une douleur vive derrière la tête. Elle vient d'être frappée par quelque chose mais elle ignore quoi.

Elle essaye de se retourner pour voir son agresseur mais c'est trop tard, son esprit se brouille et tout devient noir.

Elle tombe inconsciente sur le sol.

Elliot gare sa voiture dans l'allée, près à entrer dans une maison qui n'est désormais plus la sienne. Il ne se sent plus chez lui ici. Seuls ses enfants le retiennent encore, mais pour combien de temps ?

Il ouvre la porte et entre, et personne n'est là pour l'accueillir. Les jumeaux sont sûrement à l'étage en train de faire leurs devoirs et Kathy s'occupe certainement d'Eli.

Il ne signale pas sa présence. Il profite au contraire de ce moment de calme qu'il sait ne durera pas. Quand Kathy l'apercevra, elle aura de nouveau dans ses yeux cette chose qu'il voit depuis trop longtemps, des questions auxquelles il ne peut pas répondre, ou ne veut pas. Il ne sait pas vraiment.

Il n'est sûr que d'une seule chose, il ne l'aime plus. Il a toujours de la tendresse pour elle parce qu'elle est la mère de ses cinq enfants. Il tient à elle parce qu'on ne passe pas vingt-six ans avec quelqu'un sans plus rien ressentir. Il n'est simplement plus amoureux d'elle. C'est tout.

« Tu es déjà rentré ? Qu'avons-nous fait pour que tu nous gratifies de ta présence aussi tôt ? »

Sa voix est glaciale. Il se retourne et la voit descendre calmement les escaliers, les yeux pleins de mépris. Et la soirée ne fait que commencer.

Quand Olivia reprend conscience, elle est allongée sur son lit, ses bras écartés et ses mains liées aux barreaux. Sa tête martèle et elle est totalement désorientée. Elle essaye de se redresser mais se rend compte qu'elle est prisonnière. Elle ne peut pas bouger.

« Bonjour inspecteur Benson. »

Sa tête vole vers cette voix stoïque qui vient de l'entrée de la chambre.

La pièce est sombre mais elle distingue la silhouette d'un homme assis par terre.

« Qui êtes-vous ? Et qu'est-ce que vous me voulez ? »

L'homme se met à rire et se lève lentement. Il fait un pas vers le lit mais la pénombre empêche Olivia de voir clairement.

« Qui je suis ? Oh, ne vous inquiétez pas, vous allez bientôt vous souvenir de moi. Et croyez-moi, quand j'en aurais fini avec vous, vous ne m'oublierez jamais. »

Elle sent un frisson traverser son corps à ses mots. Elle a peur, elle est terrifiée même. Mais elle ne doit rien montrer. Elle est flic, elle sait gérer ce genre de situation. Elle est forte.

Mais elle est aussi totalement seule et à sa merci.

Kathy passe à côté d'Elliot et entre dans la cuisine sans le regarder.

« Je suppose que les enfants sont en haut ? »

Kathy ouvre la porte du four pour vérifier la cuisson de son plat, ne le regardant toujours pas.

« Dickie est en train de finir ses devoirs. Je viens de prendre son bain à Eli, il regarde la télé dans la chambre de Lizzie. »

« Très bien, je monte les voir. »

Elle n'a pas envie de lui parler, cela tombe très bien, il n'en a pas envie non plus. Il se dirige vers les escaliers quand il entend de nouveau sa voix.

«Faire comme si de rien n'était n'arrangera pas les choses. Un jour ou l'autre il faudra bien en parler. »

Il s'arrête alors qu'il avait franchit la première marche et se retourne. Elle l'a suivit et est à deux ou trois mètres de lui.

« Nous en avons déjà parlé Kathy, et je t'ai répondu. Il ne s'est jamais rien passé entre Olivia et moi. »

« En effet tu as répondu à cette question. Mais je te parle de l'autre question. La grande question. Celle que tu évites ou que tu fais semblant de ne pas entendre. »

Il baisse la tête pour qu'elle ne voie pas la vérité dans ses yeux. Il est lâche et il le sait.

« Je ne sais pas ce que tu veux que je te dises. »

« La vérité Elliot. Seulement la vérité. »

Et comme d'habitude il ne répond pas. Il secoue la tête, se retourne et monte voir ses enfants, laissant comme toujours la question sans réponse.

La respiration d'Olivia s'accélère. Elle ne reconnait pas la voix de cet homme mais pourtant lui semble la connaitre.

« Qu'est-ce que vous me voulez ? »

Son visage est toujours dans le noir et il s'amuse de la situation. Il voit la terreur dans ses yeux et ce simple fait suffit à le satisfaire. Pour l'instant.

« Vous allez rire inspecteur, je ne vous veux aucun mal. Vous êtes simplement un intermédiaire. »

Elle ne sait pas si cela vient du coup qu'elle a reçu sur la tête, mais elle est totalement confuse.

« Je vous observe depuis un mois maintenant. Enfin, au départ vous ne faisiez pas partie de mon plan. Mais à la longue, je me suis rendu compte que la clé c'était vous. »

Elle commence à perdre patience. Elle a mal à la tête et la nuit est maintenant là. Seuls les réverbères de la rue donnent un peu de lumière dans la chambre.

« Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps, nous avons encore quelque chose à faire. »

Il se déplace jusqu'à l'interrupteur et allume la lumière.

Après avoir passé un peu de temps avec les enfants, Elliot décide d'aller prendre une douche. Mais avant, il appelle Olivia pour savoir si tout va bien, comme il a pris l'habitude de faire chaque soir depuis quelques temps.

Après cinq sonneries, le répondeur se met en marche. Il décide donc de laisser un message.

« Je présume que tu es dans ton bain. Je voulais simplement savoir si tout allait bien. J'essaierai de rappeler plus tard. Profites-en bien. »

Il raccroche le téléphone et sourit, pensant à Olivia en train de se prélasser sous une mousse épaisse et très odorante.

« Tu peux rester au bureau plus de vingt-quatre heures et ne pas m'appeler pour me prévenir. En revanche, tu ne peux pas t'empêcher de l'appeler après seulement une heure loin d'elle. »

La colère de Kathy est évidente et légitime. Il a été pris en flagrant délit.

« Ecoute Kathy… »

« Stop ! Inutile d'essayer de me faire croire que tu avais une raison valable de l'appeler. Tu n'en avais aucune. J'ai entendu le message que tu lui as laissé. »

Il sait qu'il est un monstre. Il ne devrait pas se comporter comme ça avec elle. Mais il ne peut pas faire autrement. Il veut garder ses enfants. S'il lui dit la vérité alors tout sera finit. Il ne les verra plus mais n'aura pas Olivia pour autant.

« Je sais ce que tu penses mais tu te trompes. Elle est mon amie et mon équipière. Je passe beaucoup de temps avec elle, elle est importante pour moi… »

Elle l'interrompt violemment.

« ARRETE ! J'en ai assez de tes excuses qui n'en sont pas. Tu vas devoir faire un choix. »

Il est pris au dépourvu par la colère de Kathy. D'ordinaire, même si elle hausse le ton, elle ne crie jamais. Il a peur de poser la question. Il redoute le pire. Il l'a poussé trop loin et il va le payer cher.

« Qu'est-ce que tu veux dire par 'choix' ? »

« C'est très simple. C'est elle ou moi. »

Il a l'impression d'avoir pris un coup de poing dans l'estomac.

«Quoi ? »

«Tu m'as très bien comprise. Soit tu quittes l'USV et tu pars travailler ailleurs, loin d'elle, soit tu prends tes valises et tu t'en vas. »

Il est abasourdi, complètement sonné.

« J'ai été suffisamment patiente. Je pense mériter un peu plus d'égard et de respect. Tu as jusqu'à la fin de la semaine pour me donner ta réponse. »

Elle se tourne pour partir mais s'arrête brusquement et le regarde de nouveau.

« Le dîner est prêt. »

Il la regarde partir mais il ne bouge pas. Le téléphone toujours dans sa main, il se demande ce qu'il doit faire. Deux options s'offrent à lui. A lui maintenant de choisir la bonne.