Auteur : kyu - Mataishi
Titre : Every cloud has a silver lining
Base : the GazettE
Pairing : Uruha x Ruki …
Genre : Yaoi
Thèmes exploités : Lycée, amour, homosexualité, amitié, …
Disclaimer : Les protagonistes ne m'appartiennent pas, mais l'histoire en elle-même m'appartient de droit.
Déclaration de l'auteur : Nouvelle fiction mélangeant « Furueru Kodou » et « La mémoire de la Terre et du Ciel ». Certes, elle n'est plus aussi délirante que la précédente, mais elle n'est pas non plus aussi déprimante que l'autre. Bref, j'espère que ce changement de pairing, de thème et de perception vous comblera et que votre lecture sera délicieuse. Tenez-moi au courant surtout !


Every cloud has a silver lining

«He has taken leave of his senses because of him »

Suis-je en train de rêver ? Ou sommes-nous réellement sur ce lit en train de jouer au chat et à la souris ? Je sens lentement une main douce composer une mélodie digne de Beethoven sur mon corps nu alors que des yeux gourmands me font fondre à mesure que tu caresses tout son être. Un parfum de mâle s'est collé sur ton torse et ta bouche rosie me supplie silencieusement de me donner entièrement à toi. Timidement, mes mains s'accrochent à tes épaules celles-ci glissent le long de ton dos pour s'agripper à ton corps tandis que les tiennes longent mes adorables cuisses pour les écarter légèrement, l'aidant à te faufiler entre elles. Mes joues rougissent de plus bel, mais tes mots doux me réconfortent. Tu me dis que tu m'aimes et mon corps ne peut s'empêcher de se réchauffer un peu plus. Capturant mes lèvres dans un torride baiser que nous ne pouvons pas ralentir, je peux entendre ton souffle irrégulier cogner contre ma bouche et le bruit de ta main qui court attraper ce que tu possèdes de plus beau. Une fois que ton bras s'est glissé sous ma tête, tu me regardes une dernière fois avant de m'adresser un agréable sourire doté d'un charme inexplicable. Je la sens… Je peux imaginer cette sensation qui me déchirera le corps avant que l'apogée devienne réalité. Oui, n'aie pas peur. Je te fais confiance… Fais-moi l'amour…

- Uruha ? Uruhaaaaaaaaaaaa… Réveille-toi beau gosse !

Quelle horrible sensation de s'éveiller d'un aussi beau songe avec une brique dans le caleçon. La face droite enfoncée dans le tas de plume qui lui sert accessoirement d'oreiller, Uruha tente d'entrouvrir les paupières quand il voit la tête ahurie de son colocataire de chambre à quelques millimètres de son visage. Les yeux noisettes de son ami le toisent avec attention jusqu'au moment où un sourire digne d'illuminer la planète entière s'expose à lui. D'habitude, il serait d'humeur à lui rendre un sourire presque pas similaire pour le remercier de l'avoir réveillé d'une manière que cet être niais juge douce, c'est-à-dire, en beuglant comme un cochon d'inde dans la chambre, mais aujourd'hui, Uruha est de mauvaise humeur. D'une voix presque féminine qu'il n'a absolument pas et avec sa tronche de princesse pas bien réveillée et qui laisse certainement à désirer, Il s'écrie presque pas énervé :

- Comment as-tu pu me faire ça ? Je… Je croyais qu'on était meilleur ami, toi et moi… Kai, s'il te plait, rends-le moi !

- Euh…

- Il n'y a pas de « Euh… » sale cornichon ! En fait, sous tes airs de gars innocent et candide, tu n'es qu'un imposteur ! Pourquoiiiiiiiiiii… Mon dieu ! S'écria-t-il tout en enfonçant une seconde fois son visage dans l'oreiller, espérant qu'on daigne l'oublier en cette si triste journée.

Un long soupire s'échappe d'entre ses lèvres tandis que son colocataire n'a toujours pas pipé un mot depuis cette scène matinale. Le pauvre, ça fait plus de huit ans qu'ils sont meilleurs amis, mais je pense qu'il ne l'avait jamais vu pousser un rugissement digne de sa chevelure dorée. Faiblement, Uruha l'entend s'asseoir sur le bout de lit qu'il lui offre et subitement, une main se dépose dans ses cheveux de blés.

- Je suis désolé Uruha… Je ne savais pas que tu aimais autant ces cookies, mais je te promets que j'essayerai d'en piquer à Nao alors qu'il sera parti se doucher. Tu sais, j'étais tellement heureux de m'être introduit dans sa chambre sans qu'il m'aperçoive que je n'ai pas résisté à l'excitation de tous les manger. C'était si fondant et si délicieux que j'en ai encore la sensation de leurs pépites caressant mon palais…

Non, mais Kai est-il vraiment idiot ou il le fait exprès ? S'apercevant qu'Uruha le regardait comme s'il était une autruche se promenant dans un pré avec un calbar, il rougit et détourne le visage après s'être rendu compte qu'ils ne parlaient pas du tout de la même chose.

- Depuis quand tu es kleptomane, toi ? Le questionne-t-il en soulevant ses sourcils ce qui lui rappelle l'air de sa tendre mère lorsqu'elle lui faisait la morale. Kai… Tu as des problèmes au lycée ? Quelqu'un t'ennuie ? C'est pour ça que tu déverses ta peine en mangeant autant ? Je… Je me sens coupable ! J'avais bien vu que tu avais pris du poids, mais je n'osais pas t'en parler par peur de te blesser parce que je sais que…

- STOP ! Laisse mon ventre où c'qu'il est et sache que je ne suis pas un pauvre garçon persécuté par ses camarades à la fin du cours de gymnastique ni par le gars le plus populaire du lycée qui m'a dévirginisé dans les cabines de la piscine. Lui raconte-t-il d'une traite avec un air indifférent sur le visage alors que le châtain le toise d'une lueur encore plus inquiétante.

- Je vois ça ! Et c'est qui ce fameux garçon qui t'a volé ta virginité dans les cabines ?

- U-RU-HA, ce n'était que le résumé du dernier roman que j'ai lu de mon auteur préféré, « La mayonnaise dans l'eau ». D'ailleurs, je t'en avais parlé, mais comme d'habitude, tu étais en train de baver sur tusaisqui. Rétorque-t-il en se levant du lit pour choper son uniforme scolaire qui était fièrement suspendue au crochet du portemanteau avant de s'enfuir en vitesse dans la salle de bain commune, espérant fuir aux insultes de son meilleur ami.

Sortant péniblement lui aussi de son lit, Uruha ose jeter un regard dans le miroir à côté de son ramassis de couettes, histoire de se rappeler qu'il a sûrement une tête de sushi périmé depuis des lustres à cause de son fameux rêve qui ne l'a pas laissé de tout repos. Néanmoins, un sourire se dressa sur son visage à l'idée d'une nouvelle journée qui promettait d'être intéressante.

Aujourd'hui, nous sommes le premier jour de la rentrée des classes. Etant en dernière année de lycée, chaque jour les rapproche de plus en plus de la liberté, de l'extase de la vie en société. Certes, ce n'est pas de tout repos, mais Uruha, lui, préfère travailler dans un domaine qu'il aime à la place d'étudier pour des cours dont il aura déjà oublié la moitié de la matière avant la fin de la semaine. Plus tard, il n'a pas encore d'objectif. Ce n'est peut-être pas l'idéale pour une vie saine, mais sa devise est de vivre au jour le jour. Le présent est déjà si compliqué alors pourquoi se prendre la tête à penser au futur ? Autant vivre sa vie actuellement, c'est bien plus enrichissant. Les rêves sont beaux, mais tellement idéalistes. Tout cela pour dire qu'il est rentré dans l'établissement la veille pour reprendre les cours dès aujourd'hui. A vrai dire, cela fait exactement quatre ans qu'il est dans le même pensionnat et contrairement aux préjugés, Il s'y sent réellement bien. Il a sa petite bande de copains, le règlement n'est pas trop sévère et dans l'établissement, il y règne une bonne ambiance. Certes, c'est un pensionnat de jeunes garçons donc, il s'avère qu'il y a énormément d'homosexuels parmi eux, mais la diversité n'est telle pas le plus beau des cadeaux ? En plus, un pensionnat de filles n'est pas situé très loin du leur donc, beaucoup de ses camarades ont trouvés leur petite copine là-bas. Autant faire avec ce que l'on a, n'est-ce pas ?

Uruha. Beauté en chinois. N'est-ce pas présomptueux comme prénom ? Il n'est pas toujours facile de porter une identité que nos parents nous accorde dés notre naissance. Et pourtant, Uruha n'est pas un laid garçon, mais il n'est pas non plus un canon comme ce type qui peuple ses rêves. Ah… A chaque fois qu'il fait ce songe, il n'arrive plus à s'en remettre avant une bonne dizaine de jours. Ce type le rend totalement fou alors qu'ils ne se sont jamais tapé la converse, par peur que celui-ci découvre qu'Uruha est secrètement amoureux de lui depuis presque deux ans. Il est vrai qu'au début, c'était marrant de chercher le regard de l'autre, de se mettre en évidence pour qu'il vous remarque, de parler fort quand vous passez à côté de lui pour qu'il écoute le timbre de votre voix ou d'essayer de choper le plus d'informations que les autres détiennent sur lui pour complètement votre journal intime, mais quand vous apprenez par malheur qu'il a déjà quelqu'un dans son cœur et que c'est personne est bel et bien une fille, ça fait l'effet d'un pieu rageusement enfoncé dans votre organe vital. Et pourtant, d'après son prénom, il est censé être beau. Mais voilà, ça ne suffit pas toujours.

- Uruha, tu n'es qu'un pauvre idiot… Se murmure-t-il à lui-même tout en sortant de la chambre pour se laver dans la salle de bain commune avant le commencement des cours.

Sous la douche, il empoigne son shampoing et l'applique sur son corps androgyne. Soudainement, le châtain sursaute alors qu'il a l'impression de ressentir des mains coquines qui glissent sur son corps nu. Bon dieu, serait-il en train de devenir fou ? Angoissé par cette nouvelle sensation, il se dépêche de se rincer et de s'essuyer, mais quand il sort de la cabine avec un essuie accroché à ses hanches, il tombe nez à nez avec l'être qui fait battre son cœur. Etant dans la même tenue que lui, il ne peut empêcher ses yeux d'admirer ce torse imberbe offert gratuitement devant lui alors que le garçon de ses rêves le dévisage, intrigué par quelque chose sur son visage, certainement. « Quoi ? Quelque chose sur mon visage ? » se mit à penser Uruha. Rougissant telle une collégienne qui se retrouve devant l'étudiant en dernière année qu'elle admire secrètement, le châtain le dépasse et attrape vigoureusement ses vêtements pour revêtir l'uniforme scolaire. Dos à lui, il ne sait pas ce qu'il fait, ce qu'il regarde, ce qu'il pense de son attitude alors que il a rougi comme une écrevisse, sans aucune raison. Ca le perturbe de ne pas savoir ce qu'il fait, vous savez ! Alors, d'un petit coup d'œil dans le miroir tout en faisant semblant d'attacher sa cravate rouge qui s'accorde parfaitement bien avec sa tenue bleue marine, Uruha admire ce dos blanc qui se reflète dans la glace. Se mordillant la lèvre, il s'amuse à détailler cette peau qui a l'air aussi douce que dans son songe et puis, le corps de sa victime n'est vraiment pas discutable, il est à croquer avec son allure de petit rebelle, de garçon indifférent à ce qui l'entoure. Il lui plait terriblement, mais il n'ose pas ouvrir la bouche, lui demander son nom alors qu'il le connaît pertinemment bien. D'un geste nonchalant, le dit garçon passe sa main dans ses cheveux blonds pour les tirer en arrière tandis qu'il tire sur le col de sa chemise blanche avant d'enfiler une cravate, qu'il ne prend pas la peine d'attacher. Se retournant brusquement, il tombe sur le regard noisette et pétillant d'envie d'Uruha. Ne cherchant pas à comprendre pourquoi ce type est en train de s'essuyer le coin de la bouche et ne voulant absolument pas savoir à quoi il était en train de penser, il croise son regard bleu et à la place d'envoyer un regard remplit de dégoût à cet individu parce qu'il venait de remarquer qu'il l'observait, le petit blond lui sourit et se décide de quitter la salle de douche en se dirigeant vers la porte, mais une fois arrivé, il hésite à prendre la poignée en main. Bizarrement, le châtain a le cœur qui palpite et sa respiration devient saccadée. Le type de ses rêves aimerait-il engager la conversation ? « C'n'est pas vrai, pincez-moi ! ».

- A la place de détailler les gens comme tu le fais si bien… Commence-t-il d'une voix qui se veut froide et détestable. Tu devrais te dépêcher de t'apprêter si non, tu risquerais d'arriver en retard pour le premier jour de cours… Continue-t-il alors qu'il s'est retourné vers Uruha pour inspecter la réaction qui va se dessiner sur son visage, ce qui doit être marrant à voir vu les tremblements répétés de celui-ci, mais il fait mine de regarder l'heure avant d'ajouter : Ah non, tu ne risques pas, tu l'es déjà. Bonne journée !

Hein ? Qu'est-ce qu'il vient de dire, au juste ? Uruha sort précipitamment son portable de son sac de cours et avec horreur, il constate qu'il a dix minutes de retard… « DIX MINUTES ? J'SUIS MORT ! » Criant d'une voix perçante, il fourre tout dans son sac à dos avant de se précipiter dans sa chambre pour déposer le tout sur son lit et empoigner ses affaires de cours. Sur le chemin, il croise miyavi, le plus vieux du lycée, les bras derrière la tête en train de siffloter alors qu'il est, lui aussi, en retard pour le premier cours. Quand il voit Uruha courir et le dépasser, il ne peut pas s'empêcher de crier : « Cours Forest, Cours ! ». Se retournant à moitié, celui-ci lui tire la langue devant sa mine satisfaite et une fois devant la porte, le châtain ouvre violemment celle-ci et se retrouve face à son… titulaire ? Celui-ci n'a pas l'air d'être très ravi de le voir en retard et semble réfléchir à une petite punition spécialement pour Uruha.

- Takeshima ! J'imagine que vous vous êtes perdu dans les couloirs alors que ça fait quatre ans que vous êtes dans notre établissement, n'est-ce pas ? Ironise-t-il en lui montrant ses dents toutes puantes qu'il a, malheureusement, le loisir de voir de plus près vu qu'il se rapproche de lui pour lui ordonner de vite rejoindre sa place.

Au loin, Uruha aperçoit une place de libre à côté de son meilleur ami Kai et il lui adresse un petit sourire quand il arrive à sa hauteur. S'asseyant sans faire de bruit, il le questionne du regard et le châtain lui répond qu'il lui expliquera plus tard vu que le professeur semble, une nouvelle fois, en train de le dévisager pour lui faire comprendre que cette fois-ci, il n'échappera pas à sa punition. Essayant de ne pas imaginer toutes les tortures sexuelles que pourrait lui faire subir cet homme, Uruha ravale sa salive avant d'écouter les mêmes paroles que les professeurs s'amusent à répéter à chaque rentrée.

- Bien ! Vu que monsieur Takeshima est bien installé, je vais pouvoir commencer les explications. Notre établissement est connu pour sa sécurité, son apprentissage, son…

Lui qui pensait que cette année allait être belle, c'est foutu. Il est clair qu'à présent, il est dans le collimateur de ce vieux fou jusqu'à la fin de l'année. Soupirant, Uruha détourne la tête vers la droite et là, que voit-il ? Le garçon qu'il aime en train de le narguer avec son petit sourire charmeur. Ses yeux lui disent : « Tu vois, je t'avais prévenu… » Génial. Manquait plus que ça. Au moins, le châtain sait qu'il n'aura plus besoin de faire le pitre devant son groupe de copains pour que le blond le remarque puisqu'il est, à présent, dans sa classe.