Emeraude, Rubis.

Chap 1 : Adieu mon frère.

Après leur mission au Togenkyô, Genjyo Sanzo, Son Goku, Sha Gojyo et Cho Hakkai se sont rangés. Ayant acccompli leur tâche avec succès, la Trinité Bouddhique n'a plus jugé bon de faire de nouveau appel à eux. La misson effectuée « avec succès » implique la mort de Gyumao, celle du docteur Nii, et de la Reine Gyokumen. Ils n'avaient pas prévu de tuer cette dernière, ils voulaient la livrer à la Trinité en leur laissant le soin de faire d'elle se qu'il leur plairait.

Quant à Kogaiji, Dokukakuji, Ririn et Yaone, leur changement de camp avait presque été une évidence. Ils avaient été profondément meurtris par les agissement du docteur et l'obssession de la Reine. Quant au projet de résurrection en lui-même, ils avaient préféré ne plus en entendre parler, vu la dangerosité de la chose et les conséquences qu'elle avait eu sur le monde entier. La Trinité gardait néanmoins un œil attentif sur les quatre individus s'attendant à une « rébellion » à tout moment de la part de leurs anciens ennemis.

La bande à Sanzo ne savait pas ce qu'étaient advenus le Prince, sa sœur et son bras droit. Et pour être honnête, et s'en fichaient totalement. Le moine et son singe étaient revenus au temple de Changan, le demi-sang était revenu dans son village et vivait comme avant. Enfin presque. Sha Gojyo avait retrouvé son appartement pour lui tout seul, sans brun aux yeux verts pour colocataire. Pourquoi ? Et ben parce que l'ancien humain ne pouvait faire cohabiter sa fiancée avec son meilleur ami ! C'est évident non ? Non ?

(J'ai oublié de préciser ?… Alors repartons un peu en arrière que je vous explique)

Lors du combat final, avec Gyokumen, Nii et un Gyumao presque ressucité, les quatre compagnons, bien que aidés par Kogaiji, Dokukakuji, Ririn et Yaone, n'étaient pas vraiment en bonne position et leur victoire semblait compromise. Nii avait reussi à dérober le pistolet de Sanzo, avait acculé Hakkai et le menaçait de l'envoyer en Enfer. Sans m'intervention de Ririn qui avait déstabilisé le docteur, Hakkai n'aurait pas reçu la balle dans l'épaule, mais, en plein cœur. Néanmoins, l'arme était une arme anti-monstre, et même s'il il ne l'avait reçu que dans l'épaule, Hakkai sentait qu'à chaque battement de son cœur, un choc électrique se rependait dans toutes ses veines, avec l'endroit où le métal avait pénétré la chair pour point de départ. Il s'était évanoui, fou de douleur, sentant la mort arriver. Dans sa convalescence, il avait rêvé, non vu, Kanan. N'était-ce pas tout ce qu'il avait voulu après tout ? La rejoindre ? Depuis le jour où elle l'avait quitté ? Il avait trouvé la mort beaucoup plus douce avec ce visage, il l'accueillait, à bras ouverts. Mais Kanan lui avait dit qu'il ne mourrait pas, ce n'était pas encore son heure. Il lui avait dit, l'aimer, vouloir être avec elle, pour l'Eternité qui se présentait. Elle avait rit. « Relève toi, il n'est pas temps, vous vaincrez, et tu vivras. Tu ne m'aimes plus. » Il avait protesté bien sûr. « Tu ne m'aimes plus Gono, c'est normal, les gens, les sentiments, changent avec le temps. Tu ne peut pas aimer l'Absence. Ouvres les yeux, tu cœur bat pour une autre, tu dois vivre pour elle, avec elle. Tu me rejoindras soit en sûr, mais pas maintenant, ta place est dans ce monde, pas dans l'autre. » Son image s'effaçait quelque peu. « Je t'aimerai toujours, mais n'ais aucun remords, tu la trouvera, elle te rendra tout ton amour, n'ait pas peur de l'aimer. Adieu mon frère. »

Et Hakkai avait rouvert les yeux, faiblement, à cause de la douleur qui lui transperçait l'épaule et les larmes qu'il versait. Et il s'était relevé, il avait combattu, et comme Kanan l'avait dit, ils avaient remporté cette bataille. Et quand Yaone, s'était penchée sur lui, essayant de réparer les dégâts de la balle, et de le soigner de toutes les blessures qu'il avait ou avoir, leurs regards s'étaient croisés, et pour Hakkai, tout ce que lui avait dit sa sœur avait pris un sens. C'était ca, ce qu'il avait toujours cherché, tout ce dont il avait eu besoin, il l'avait là, dans ces yeux aux prunelles rouges. Il l'aimait et nul doute qu'elle l'aimait en retour. Il leur avait fallut du temps, ensuite, pour se l'avouer, commencer une histoire. Et puis ils avaient décidé de se marier. Yaone s'était excusée auprès du Prince de devoir faillir à sa promesse, mais il avait encaissé, et avec beaucoup de reconnaissance, avait confié Yaone à Hakkai. Il avait repris son travail d'instituteur, elle, n'avait rien trouvé qui convienne à une chimiste, elle venait de proposer ses services à la pharmacie de leur petit village, mais le propriétaire semblait s'accorder un jour ou deux de réflexion avant de donner sa réponse à la jeune femme. Ils avaient trouvé une maison modeste, parfaite pour un jeune couple.

Ce soir là, il pleuvait beaucoup, et la nuit était tombée rapidement. Yaone, était chez elle, en essayant de préparer leur repas. Elle tentait une recette qu'elle n'avait jamais faite auparavant et qui était un peu plus compliquée que ce qu'elle avait l'habitude de faire. Elle réussi tout de même à terminer son plat en commença à s'attaquer au dessert. Un gâteau, facile non ? Elle achevait la pâte, quand la porte d'entrée avait claqué, laissant entrer dans la maison du vent, de la pluie, et un Hakkai trempé jusqu'aux os. Yaone jeta un coup d'œil par la porte ouverte, et apercu son fiancé que accrochait sa veste, déposait un cartable en cuir sur le sol avait de venir vers elle.

- Bonsoir. Il se pencha un peu, elle se mit sur la pointe des pieds, et il l'embrassa.

- Chéri tu es trempé ! Il l'a regarda et sourit, ses yeux émeraude pétillaient, il rit en écartant les mèches de cheveux collées à son visage. Elle sourit aussi et retourna à sa pâte. Hakkai se mit derrière elle, l'enlaça par la taille et posa son visage sur son épaule. Il la regardait attentivement.

- Yaone ? Je ne sais pas comment tu t'es débrouillée, mais tu as de la pâte, il prit son menton entre c'est doigts fins et ramena son visage près du sien, juste ici, avant de mordre sa peau. Elle rougit un peu, sourit et lui rendis son baiser. Après quoi elle se retourna et se lova contre lui. Rien ne les aurait dérangés sinon le plat de résistance qui dégageait une odeur de roussi non négligeable.

Ils dînèrent rapidement, après quoi Hakkai fit la vaisselle avant de monter corriger quelques copies. Yaone monta dans leur chambre, se changea dans la petite salle de bain qui y était rattachée, prit un de ses livres favoris, s'installa dans son lit et se plongea dans son roman. Elle tomba dans un demi-sommeil, allongée sur le ventre, son livre calé entre son oreiller et sa joue. Lorsqu'Hakkai finit de corriger ses copies, il devait être vers les deux heures du matin, il éteignit la lumière de son bureau, et regagna sa chambre. Il fut un peu étonné que la lumière soit encore allumée, et esquissa un sourire en voyant la femme qu'il aimait endormie sur son livre. Il réussi à enlever ce dernier et le posa sur la table de chevet. Ensuite, il enleva sa chemise et son pantalon, ne gardant que son boxer, les déposa dans la salle de bain et retourna s'installer sous les draps. Il les remonta sur les épaules de Yaone, passant en même temps quelques unes de ses longues mèches violettes entre ses doigts. Il promena sa main le long du dos de sa fiancée, laquelle réagit immédiatement à son contact. Elle gémit un peu, se retourna et fit face a son homme, les yeux mi-clos. Hakkai se sentit coupable.

- Chérie je suis désolée je ne voulais pas…

- Je ne dormais pas, je somnolais c'est tout, dit-elle doucement. Soulagé, il l'embrassa, chastement. Elle lui rendit son baiser et s'approcha un peu de lui. Il la prit dans ses bras. Ce serait encore une nuit où s'endormiraient collés, amoureux. Ils se regardaient dans les yeux, parfaitement éveillés à présent. Presque instinctivement, ils se rapprochèrent encore un peu plus, leurs lèvres se touchèrent, leur baiser s'intensifia. Hakkai prit le visage de Yaone entre ses mains. Ils se séparent un instant mais se retrouvèrent très vite, leurs lèvres un peu plus ardentes à chaque fois. Elle laissa échapper un soupir quand elle sentit la langue d'Hakkai lui frôler les lèvres, elle les ouvrît machinalement et leurs langues se caressèrent. Ils se séparèrent un peu haletants, il ferma les yeux, elle tremblait légèrement. Il l'embrassa encore une fois, ils sentaient tous les deux leur désir monter au fur et à mesure que les secondes passaient. Elle ramena ses mains sur le torse d'Hakkai, sentait sous ses doigts, chacun de ses muscles, la fine cicatrice qui zébrait son ventre et les frissons qu'elle déclenchait. Ses lèvres à lui, quittèrent la bouche de Yaone pour venir frôler sa mâchoire, son cou, et remonter lentement vers le lobe de son oreille, et passa sa langue dessus avant de le mordiller et de le sucer doucement. Il fut ravi du léger gémissement qu'elle poussa. Elle le caressait toujours, œuvrant pour que leurs corps soient un maximum en contact. Il dut l'écarter un peu pour laisser passer ses mains, qui s'immiscèrent sous la chemise de nuit en soie et qui caressaient à présent sa peau brûlante. Elle enfoui son visage dans le cou d'Hakkai pour ne pas rendre trop sonore le nouveau gémissement qui s'échappait de ses lèvres. Il en profita, pour les faire pivoter et se retrouver au dessus d'elle. Il s'attaquait à son cou à présent, l'embrassant, le mordant, traçant des lignes humides avec sa langue. Elle frissonnait bien que ce ne fût pas de froid. Lentement il remonta la chemise de nuit en soie , et finit par l'enlever. Sitôt la peau de la jeune femme nue, il se colla à elle, augmentant leur respiration à tous les deux. Elle descendit ses mains un peu plus bas, ne les attardant pas sur son ventre, les posta sur ses hanches, avant de s'attaquer au boxer de son amant, elle y glissa une de ses mains, sur la hanche d'abord, puis recentra son geste et recommença ses caresses. Hakkai s'arqua et s'arrêta un instant, avant de recommencer à mordre le coup de Yaone, non sans émettre quelques sourds gémissements lui aussi. Très vite, il retira la main de sa fiancée de son boxer, qu'elle lui enleva complètement, avant de la plaquer contre lui et de glisser sa propre main sur le sous-vêtement qu'elle portait. Il laissa traîner ses doigts un instant sur la dentelles, avant de réellement passer sa main à l'intérieur, caressant, cherchant un peu plus bas, jusqu'à trouver ce qu'il voulait.

- Humm Hak..

Il planta ses lèvres sur les siennes, prolongeant leur baiser, ses doigts bougeaient lentement dans le corps de Yaone. Elle tendit son coup dès qu'il libéra ses lèvres et gémit. Il en profita pour y déposer un nouveau baiser, avant de retirer ses doigts. La respiration de son amante se calma un peu et elle le laissa la déshabiller entièrement. Il se plaça entre ses cuisses et l'embrassa à nouveau, ses mains parcouraient le corps en dessous de lui impatiemment, il se pencha, et continua à l'embrasser, le cou, l'épaule, la clavicule, avant de descendre et d'embrasser la poitrine de la jeune femme, qu'il sentait se soulever et redescendre au fil de sa respiration. Il hésita à la mordre de nouveau. Un sourire pervers se dessina sur ses lèvres et il referma doucement ses dents sur la pointe qui se tendit encore plus à se contact. Yaone l'entendit rire, il se replaça bientôt au dessus d'elle. L'émeraude de ses yeux brillaient de désir. Elle sourit en essayant de reprendre son souffle. Il se pencha à son oreille.

- Hakkai…

- Chut… Je t'aime.

Elle chuchota à son tour, plus faiblement :

- Je t'aime aussi.

Yaone fit glisser une de ses mains et entreprit de l'amener en elle. Derechef, il s'approcha un peu plus, passa ses mains dans le dos de son amante pour la coller à lui.

- Aaah..

Il gémit aussi, et commença à bouger, brûlant d'être en elle. Elle accrocha ses mains sur ses omoplates, gémissant à chaque coup de reins qu'il donnait. Il avait ramené ses mains sur ses hanches à elle mais ne tardèrent pas à glisser sur tout le corps de la jeune femme. Leur rythme devint plus rapide, plus intense, il mordait le coup de la jeune femme pour s'empêcher de gémir trop fort. Inconsciemment, elle griffait la peau blanche d'Hakkai. Il ralentit un peu, et ses gestes devinrent plus langoureux. Yaone amena ses doigts des omoplates de son amant jusqu'à son bassin, en prenant soin de passer de par et d'autre de sa colonne vertébrale, provoquant d'autres frissons et tremblements. Ils haletaient et leurs mouvements reprirent la cadence qu'ils avaient eu un peu auparavant, voire même un peu plus rapide. D'une main, elle écarta les mêches brunes du visage d'Hakkai, rendues plus sombres par la sueur, et il embrassa son épaule, la goûtant, avant d'y laisser une marque rouge. Elle sentait qu'il n'allait pas tarder à finir, elle n'en était pas loin non plus. Elle accentua ses propres mouvements, amenant son amant un peu plus en elle, il gémissait sans plus se préoccuper du bruit qu'il pouvait faire, jusqu'à ce qu'il se libère en elle.

- Pu… humm, lâcha-t-il .

Elle étouffa son cri du mieux qu'elle put, mais cela n'eut pas beaucoup d'effet. Il s'allongea sur elle. Il leur fallut plusieurs minutes pour retrouver leur souffle. Hakkai se retira et il l'embrassa, encore un peu essoufflé, et roula sur le côté pour s'allonger a côté d'elle et la prendre dans ses bras. Ils s'embrassèrent. Elle se calla contre son torse et leur yeux se croisèrent de nouveau. Emeraude, rubis, c'était encore une nuit où ils s'endormaient collés, amoureux.