Salut! Comme c'est ma première histoire, j'espère que vous serez indulgents! 3

Harold : C'est pas du tout comme si on s'en fichait, hein...

Jinx : Et c'est pas comme si ton intervention était vraiment utile non plus...

Harold : Touché! En même temps, c'est pas pour rien qu'on m'appelle Harold l'Inutile.

Jinx : Pas mal!

Sur ce, bonne lecture!;)

Prologue

«He exchanged his liberty to save mine...»

Le ciel de la nuit était illuminé par le feu qui se répandait au sein de l'Île de Berk. Des cris de guerre et de rage se faisaient entendre même à des kilomètres de la berge. Des haches et des épées se fracassant les unes contre les autres résonnaient dans la semi-obscurité.

Un grand gaillard aux cheveux roux se jeta dans la bataille dans un hurlement rauque, mettant K.O. cinq ennemis d'un seul coup de poing. Il démolissa un bouclier avec son énorme hache et fit un mouvement rotatif, se dégageant aisément d'une dizaine d'adversaires qui tentaient de l'immobiliser.

Soudainement, il aperçut le signal de son fidèle forgeron à l'autre bout de la cour. Il agitait son crochet pour attirer son attention, ce qui voulait dire que les bateaux d'évacuation étaient prêts à partir. Le Chef de Berk, Stoïck la Brute, assomma sans même se tourner un homme qui allait le frapper derrière la tête et se précipita aux côtés de Gueulfor.

- Ton fils est encore à la forge en train de ramasser le plus d'armes possibles. Je viens tout juste de le quitter pour t'avertir que la flotte décolle dans dix minutes.

- Gueulfor! Tu sais comment Harold est : maigrichon comme un bâton... Je me demande comment il a bien pu t'aider ces dernières années...

L'unijambiste rigola et commenta tout en agaçant sa fausse dent:

- Le p'tit est peut-être gringalet et trouillard, mais il en a dans la tête. Plus que nous deux réunis.

Stoïck ne répondit rien et se dirigea vers la forge tout en frappant et cognant tous ceux qui tentent de lui barrer le passage. Finalement, les deux vieux amis arrivèrent à destination et virent le jeune homme aux cheveux longs traîner un chariot rempli d'épées, de haches, de filets, etc. Ils se jetèrent un regard alors que le pauvre garçon marchaient sur place et n'avançaient pas d'un iota.

- Harold! interpella le Chef de Berk tout en le rejoignant.

Le fils du Chef se tourna vers son père et le forgeron et allait leur faire un signe de la main quand une explosion survint dans leur dos. Il vit une jeune fille aux cheveux blonds apparaître et se jeter sur un ennemi pour violemment l'assommer.

Astrid... C'était probablement la meilleure combattante de sa catégorie. Sa tresse blonde semblait ne faire qu'un avec le feu. Elle exécuta un coup de pied retourné parfait et réussit à se débarrasser d'un deuxième adversaire. Un peu plus et le garçon fondait et de liquéfiait face à sa beauté et l'assurance de la Viking.

- Harold! hurla soudainement une voix dans son oreille.

Il sursauta et n'opposa aucune résistance quand son père le poussa sur le côté afin de soulever aisément le chariot chargé d'armes. Gueulfor le frôla tout en suivant son chef et Harold détourna ses yeux d'Astrid. Tout en esquivant l'arsenal des Bannis, ils se dirigèrent rapidement vers le quai dissimulé où une vingtaine de bateaux flottaient tranquillement.

Un cri de détresse se fit entendre dans son dos et il reconnut aussitôt sa provenance. Il fit volte-face et découvrit Astrid en train d'être maîtrisée, la face écrasée contre la terre et ses bras tordus dans son dos. L'homme qui avait réussi à la mettre au sol affichait un sourire triomphant.

Vous savez, il y a des moments où tout ralenti, où la réalité semble se figer. Alors que le bruit du feu crépitant, les cris et les hurlements des ennemis et alliés s'estompent, Harold sent son cœur commencer à battre furieusement. L'adrénaline circula à travers tout son corps jusqu'à ce qu'enfin, le temps reprenne son cour normal.

Le fils du Chef se mit à courir, à courir comme il n'avait jamais couru. La Viking écrasée dans la boue et la poussière, vit le jeune garçon sprinter dans sa direction et elle fronça les sourcils. Venait-il l'aider? Ses doutes furent confirmés lorsque le chétif percuta de plein fouet celui qui la retenait prisonnière.

Aussitôt libérée, elle se mit sur ses pieds et voulut aider son inattendu sauveur, mais les ennemis ayant brûlés la majorité du village commençaient à s'approcher de l'orée des forêts. Pourtant, elle attrapa sa hache et s'apprêtait à aider le jeune Viking lorsque ce dernier lui hurla d'une voix qui la figea :

- Va-t'en, Astrid! Sauve-toi!

- Et toi?! s'exclama la blonde, immobile, ne sachant quoi faire.

- Dégage de là! s'écria le garçon tout en se débattant férocement contre l'ennemi qui tentait de la maîtriser plus tôt.

Fermant les yeux une seconde, elle prit une longue respiration, se détourna du jeune homme et fonça vers les embarcations. Elle avait terriblement honte de le laisser seul et de l'abandonner, mais il n'avait pas tord : si elle tentait de lui donner un coup de main, elle risquait juste de se faire attraper aussi.

En embarquant dans un des premiers bateaux qui ne semblaient pas déborder de monde, elle rejoignit ses amis d'arène qui étaient assis dans un coin. Alors qu'elle s'apprête à s'asseoir, Varek déglutit et demanda :

- Où est Harold? Il ne devrait pas être avec nous...?

- Tu sais bien qu'il s'est fait avoir! Ce gars est un incapable de toute façon!

Sans crier gare, Astrid donna un violent coup de poing à Rustik qui se cogna la tête contre le mur derrière lui.

- Aïe! C'était pourquoi!

- Harold ne s'est pas juste fait capturer... murmura la jeune Viking en scrutant l'horizon.

Il avait échangé sa liberté pour sauver la sienne...

Peu à peu, les bateaux se mirent à bouger et ils quittèrent le quai silencieusement. Le peuple de Berk se tut alors qu'il s'éloignait de l'Île, celle qu'il avait habité depuis des générations et des générations. Lorsque leur maison de toujours se fut plus en vue, Astrid sentit son cœur se serrer. Elle se redressa doucement et posa ses bras sur le bord du bateau, son regard bleu nuit fixant l'horizon. Sans vraiment s'en rendre compte, elle chuchota:

- Harold... pourquoi?