PARTIE II : Entre Enfer et Paradis
Disclaimer : Oyez oyez…TOUS les personnages de cette fanfiction sont à leurs propriétaires. Autrement dis, tout personnage d'FF est à Square Enix, tout personnage que vous ne connaissez pas avec des noms bizarres est à moi Tout autant que l'univers d'FF7 appartient à SE, tout autant que notre monde nous appartient (--' j'suis vachement logique, hein ? Digne d'une philosophe vous ne croyez pas ?)
Avant-propos : Je tiens à préciser, avant que vous commenciez à lire, cette fic est la suite logique d'une autre fanfic nommée « Les rêves des XIII tatoués » qui elle-même était la suite d'une oneshot de ma création nommée « The End of Death and Tears » (cherchez dans Fanfiction d'FF7 ) Si vous ne les avez pas lu, il serait dommage de commencer cette fic, vu que tout est basé dessus. Voilà, bonne lecture, et n'hésitez pas à appuyer sur le petit bouton nommé « review » en bas de la page…ça fait toujours TRES plaisir à l'auteur Oo sisi, j'vous promets !
Chapitre Un : Memoriam
(Petite note de l'auteur avant de commencer ce chapitre : ce chapitre, et il sera le seul dans ce cas, est raconté à la première personne, contrairement aux autres. C'est tout à fait normal, ne vous inquiétez pas. Tout reviendra comme avant pendant le prochain chapitre. De même, celui-ci risque d'être légèrement, voir beaucoup plus court, pour la simple et bonne raison qu'il sert de prologue à l'histoire. Bonne lecture !)
C'était un monde hors du temps.
J'aimais m'y rendre pendant la nuit. Lorsque tout le monde dormait, moi je m'aventurais là-bas. Je ne savais pas trop comment. Ni pourquoi d'ailleurs. Je l'appris bien plus tard.
Il suffisait que je ferme les yeux, m'endormant tranquillement, pour que je m'y retrouve. J'aimais cet endroit plus que tout au monde, je m'y sentais chez moi. Il n'y avait personne pour me dire de faire ou ne pas faire quelque chose.
Il s'agissait d'un jardin immense. Le coloris récurant était le vert, mais aussi un peu de bleu. Les hautes herbes pouvaient me cacher lorsque j'en avais envie. Et le ciel était toujours sans le moindre nuage.
Je crois que c'est là-bas que j'ai commencé à chanter. Je m'y sentais bien. Comme j'étais la seule à connaître l'endroit, je pouvais sans honte faire monter ma voix.
Au centre de ce jardin se trouvait un arbre. Il était immense. Je me doutais qu'il était vieux comme le monde. Ses racines étaient grandes comme une voiture, et il s'élevait à mille mètres.
C'était là où je me reposais, lorsque je cessais de jouer. Le jardin était encore plus grand que cet arbre. Je me demande même si j'ai un jour réussi à le parcourir dans ses moindres recoins. J'ai du oublier des cachettes avec le temps.
C'était un havre de paix, dont seule moi possédais la clef...
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Pourquoi est-ce que je me souviens de ça maintenant ?
Je devais avoir une dizaine d'année. Cet endroit était mon refuge depuis l'enfance. Chaque nuit je m'y rendais.
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Je lève les yeux vers le ciel. Comme toujours, il est d'un bleu éclatant. J'avance parmi les hautes herbes, me cache pour éviter que l'on me voit.
Mais personne ne me voit ici. Je suis seule. Mon corps prend l'apparence d'un renard de feu. Je cours dans les herbes et je ressors en un bond, galopant jusqu'à l'arbre. Il est temps pour moi de me reposer. Cela fait longtemps que je m'amuse, et je commence à fatiguer.
Assise sur l'herbe, j'ai repris mon apparence humaine. Le feu que je dégage n'affecte pas les plantes du jardin. Je trouve toujours marrant de faire ce tour. Je l'ai appris avec le temps.
Occupée à trouver des trèfles à quatre feuilles dans l'herbe ombragée, je sommeille à moitié.
Finalement, je m'allonge, la tête sur l'herbe. Mes paupières sont lourdes. Je les ferme. Je suis prête à m'endormir.
Plus rien. Je n'entends que le bruissement de l'arbre au dessus de moi, ainsi que les herbes vertes qui chatouillent ma peau.
Un coin de paradis.
Soudain, quelque chose me lèche la joue. Surprise, je me relève et regarde à côté de moi.
Un chat.
Un chaton noir pour être plus précis. C'est étrange. Je sais bien que quelques animaux vivent dans le jardin, mais je ne l'avais jamais vu. Il est tout petit, je peux l'attraper dans mes deux mains sans peine.
« Bonjour, petit chaton. »
Le chat miaule et bondit sur mon épaule. Il est adorable.
En fait, je crois qu'il est mon premier ami. Les autres dans le monde auquel j'appartiens me dénigrent. Ils disent que je ne suis pas normale, avec ma tignasse argentée et mes yeux verts.
Marrant, ce chaton a aussi des yeux verts. Comme les miens.
« Tu es comme moi. »
Il miaule à nouveau et s'amuse avec une mèche de cheveux. Je ris aux éclats.
« Mes cheveux t'amusent ? »
Il semble que oui. Il commence à tourner autour de moi, attrapant la mèche dès qu'elle bougeait.
Après m'être longtemps amusé avec lui, je suis sur le point de me rendormir. Il est blotti contre moi, endormi lui aussi.
Soudain, il change de forme. Ses pattes noires s'allongèrent et prirent forme humaine, tout comme son corps entier.
Je sursaute. Voilà qu'il est humain. Un petit garçon adorable qui dort dans mes bras. Il a les cheveux noirs comme la nuit.
C'est comme si la transformation l'avait réveillé. Il s'étire comme un chat de tout son long, et me regarde de ses deux yeux verts. C'est bon, il a remarqué.
« AH ! » crie-t-il sous la surprise.
« C'est moi qui devrait hurler ! »
On se toise. Lui reprend sa forme de chat, et moi je me transforme en renard. Une fois de plus, on se regarde. Il abdique.
« Eteins ce feu. Je n'aime pas ça.
-Très bien, mais ne fuis pas. »
Aussitôt nous reprenons nos formes humaines. Tout penaud, il s'approche de moi. Il est légèrement plus grand que moi.
« Tu t'appelles comment ?
-Iris. Et toi ?
-Moi ? Je m'appelle Hyle. »
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Les jours passent. Hyle et moi sommes rapidement devenu amis. Je ne sais pas trop comment, mais il était là chaque nuit désormais.
J'aime sa présence.
On dort sous l'arbre, moi allongée à côté de lui. On parle de tout et de rien. Mais aussi de nos différences. Parfois je pleure en lui parlant de ce que je subis à l'école. Aujourd'hui encore, on m'a frappée.
« Frappée ?! Mais pourquoi ?
-Mes cheveux. Je suis la seule à avoir des cheveux argentés. Les autres disent que je suis un monstre. »
Je pleure à chaudes larmes. Il me prend dans ses bras pour me consoler.
« Où as-tu été frappée ?
-L'épaule. »
Je fais descendre mon T-shirt au niveau de l'épaule. Hyle a un sursaut. Je sais bien ce qu'il a vu, je me retourne donc.
« Non !
-Toi...toi aussi tu en as un ? »
Etrange. Je me retourne vers lui. Il enlève son T-shirt et la marque VII est nettement visible. Moi, sur mon épaule, se trouve le I. Il m'explique qu'il s'agit de chiffre d'une civilisation perdue.
« Nous sommes pareils. Sauf que nous n'avons pas les mêmes pouvoirs.
-Pouvoir ?
-Oui. Toi tu es le feu. Et moi je suis le vent. »
Le vent. Je ris.
« Attends, je vais te montrer. Je ne maîtrise pas très bien encore. »
Je le vois s'élever comme par magie dans les airs, à quelques centimètres. Puis il me montre la branche élevée de l'arbre. Elle doit être au moins à une bonne centaine de mètres au dessus de nous.
Il continue de monter dans les airs. Moi aussi d'ailleurs, je m'élève. C'est une sensation très agréable. Etre libre comme un oiseau, nager dans les nuages.
On arrive enfin sur la branche. La vue est magnifique. Je suis contente de ne pas avoir le vertige. Je me retourne vers Hyle. Ce dernier est essoufflé.
« J'en...j'en peux plus...c'est difficile... »
Hyle...pourquoi bascules-tu sur le côté, à moitié évanoui ?
Je le vois qui tombe, inexorablement. Je ne peux rien faire. Il tombe.
« HYLE ! »
Je saute à mon tour avec lui. Je ne veux pas. Il ne peut plus utiliser ses pouvoirs sous son état. Je ne veux pas qu'il meure.
Clac
Dans mon cœur quelque chose s'ouvre.
Clac
Mon dos me fait horriblement mal.
Là, dans mon dos, une aile noire géante est apparu. J'attrape Hyle. Pour autant, on continue à tomber. J'essaye d'utiliser l'aile. En vain. Cette dernière nous ralentie pourtant.
On continue à tomber. Le sol est de plus en plus près. Je cris.
Dans un dernier élan, je parviens à stopper la vitesse d'une bonne moitié.
La chute est horrible et douloureuse. Je roule sur le côté, Hyle avec moi. Une déflagration de douleur m'immobilise soudain.
« AHHHHHH !! »
Quelque chose...quelque chose ne va pas. J'ai l'impression qu'un membre de mon corps vient de se briser en mille morceaux.
Je ne suis pas si loin que ça de la vérité. Les larmes aux yeux, le visage contre le sol, je lève mon regard jusqu'à l'immense aile noire sortie de mon dos.
Quel est ce liquide rouge ? Et pourquoi cette aile est comme ça ? Une aile n'a pas cette forme tordue normalement.
Brisée...l'aile noire couverte de sang est brisée. J'ai mal. Terriblement mal. J'ai l'impression que je vais m'évanouir. Hyle parvient à se dégager de mes bras, et hurle.
« PARDON !! IRIS !! »
Je n'arrive plus à bouger. Plus que de la douleur physique, j'ai l'impression que mon corps va éclater.
Puis une femme arrive. Elle a des cheveux châtains, et elle est habillée de rose. Avec elle, un homme aux cheveux noirs étrangement coiffés. Ce dernier attrape Hyle pour le calmer. J'entends la jeune femme me parler.
« Iris ! Iris, tu m'entends ? »
Je fais un bref oui de la tête, tremblante. Je pleure. J'ai mal.
« L'aile...l'aile noire est...
-Aerith. Il faut la soigner au plus vite.
-Comment ont-ils eut accès à cette dimension ?
-Ce sont des tatoués. Il n'y a rien d'étonnant.
-Mais Zack ! Ils n'ont que dix ans ! Et ils ne sont même pas du même monde ! »
Tout devint flou ensuite. Je ne me rappelle que d'une chose. Hyle au dessus de mon corps, en train d'hurler. L'homme l'oblige à le suivre.
Je me souviens. Hyle tient l'une de mes plumes entre ses mains...
C'est...la dernière fois que je le vois.
La douleur...la douleur de mon aile cassée...grandie encore plus. J'hurle...j'hurle de douleur...jusqu'à ne plus en avoir de voix...
Notes de l'auteur :
Je m'abstiens de notes pour le moment. Vous comprendrez tout dans la suite
