Ca fait un moment que je n'ai rien publié, mais rien publié ne veut pas dire rien écrire. Pendant cette longue période, la vague Avengers m'a bien évidemment engloutie et comme bon nombre d'entre nous, je suis tombée sous le charme de ce cher Agent Phil Coulson. Un badass. Qui m'en a rappelé un autre, Greg Lestrade. Et dans mon esprit tordu, ça a bien sûr donné que les deux hommes se connaissaient depuis longtemps, donc voilà, je vous livre ma version de leur relation. Bonne lecture.
L'agent du S.H.I.E.L.D Phil Coulson était réputé pour avoir bon goût. Avec ses costumes élégants mais discrets, l'agent faisait souvent office de référence lorsqu'il s'agissait de faire preuve de raffinerie Même Tony Stark devait l'avouer, c'était certainement pourquoi Pepper faisait plus confiance à l'agent qu'à lui lorsqu'il s'agissait de sa garde-robe, ce qui était quelque peu vexant pour le milliardaire surtout lorsqu'il avait découvert l'immonde collage de photos de la cité londonienne qui constituait la seule décoration de son bureau. Phil avait seulement décroché un sourire amusé lorsque Tony avait tenté de le convaincre de changer cette toile pour une toile d'art contemporain qui plaisait beaucoup à Pepper donc à coup sûr à l'agent. Le milliardaire avait fini par abandonner et Phil avait offert un clin d'oeil complice à la silhouette de l'homme aux cheveux poivre & sel qui se cachait dans le coin droit.
Les Avengers avaient décidé que comme toute famille, même aussi dysfonctionnelle que la leur, ils devaient avoir des traditions. Phil soupçonnait devoir cela à Tony en voulait aider Banner à se sentir comme chez lui. Il se trouvait que Coulson avait été inclus dans cette famille. C'est pourquoi il participait aux soirées films du mercredi ou encore aux soirées poker occasionnelles. Tout aussi occasionnelles étaient les soirées où son équipe sortait dans un pub, Banner toujours aussi inquiet de se retrouver dans une foule bruyante. Mais pour souhaiter la bienvenue à Greg, ils avaient décidé de s'octroyer cette sortie. Thor comme à son habitude engloutissait les bières comme s'il s'agissait d'eau de source. Plus personne n'osait le défier à ce jeu depuis longtemps. Même Barton avait abandonné après plusieurs gueules de bois mémorables. Cependant, ce soir s'était une toute autre histoire. Phil sourit en trempant ses lèvres dans son verre alors qu'il observait le combat devant lui. Connaissant Greg et sa qualité de bon anglais, il se pourrait bien que Thor ait enfin trouvé quelqu'un capable de tenir la cadence.
Lorsque Stark le met réellement hors de lui, Phil Coulson se verse un verre de whisky, s'effondre sur son canapé et attrape son téléphone juste pour entendre la voix de son meilleur ami. Et aussi pour se rassurer en entendant qu'il n'était pas le seul à devoir traiter quotidiennement avec un génie asocial et narcissique.
Sherlock réussissait toujours à deviner le moindre évènement dans la vie de Greg. L'adultère de sa femme, une réprimande du grand patron, l'anniversaire d'un proche. Lestrade ignorait comment il faisait et cela le fascinait. Il aimait voir Sherlock déduire et clouer le bec à tout le monde présent sur une scène de crime. Aujourd'hui encore, le jeune détective consultant avait pu le lire comme un livre ouvert. Mais aujourd'hui, Greg ne pouvait pas faire apparaître le sourire doux qu'il revêtait habituellement. Pas après avoir dû se lever dans un monde où Phil Coulson ne vivait plus.
Gregory Lestrade aimait voir John Watson et Sherlock Holmes ensemble. Sherlock était quelqu'un de bien malgré tout ce qu'il pouvait dire pour affirmer le contraire et c'est vrai, parfois il pouvait être un salopard de premier ordre. Parfois, c'était compliqué pour Greg, surtout lorsqu'il était la cible des véhémences du jeune génie, de s'en rappeler au travers de la colère mais grâce à John Watson cela arrivait de moins en moins. Le médecin faisait ressortir ce qu'il y avait de meilleur en Sherlock. Mais ce qu'il préférait lorsqu'ils regardaient ses deux amis ensemble c'était que souvent ils lui rappelaient Philip et lui-même.
Tout le monde savait que Phil Coulson vouait un véritable culte à Captain America. La plupart des gens en riait d'ailleurs. Mais une seule personne connaissait la raison de cette admiration sans borne. Captain America avait été le héros qui l'avait sauvé des poings de son père lors de ses cauchemars. C'est pourquoi Gregory ne s'était jamais moqué de lui et aussi pourquoi lorsqu'il s'était retrouvé en face de Steve Rogers le londonien l'avait pris tout naturellement dans ses bras.
L'agent Coulson est un homme avec des contacts, beaucoup de contacts. Si vous regardez son répertoire ce serait comme lire l'annuaire. Ce téléphone est une véritable mine d'or, Phil en est plus que conscient et c'est pourquoi il fait toujours très attention à le garder près de lui. Mais il y a un numéro que l'agent refuse d'enregistrer dans son répertoire préférant le composer à chaque fois. Parce que son métier et dangereux et que les risques de tortures beaucoup trop élevés pour prendre ce risque, Philip a toujours refusé de taper une entrée 'Gregory Lestrade'.
Steve Rogers savait que l'agent Coulson était exceptionnel. Il était un agent hors pair et un ami fidèle. Il devait l'avouer, il avait été gêné au premier abord de l'admiration que lui portait l'homme mais, au fil du temps, il avait appris à connaître Phil, le seul qui, hormis Bruce, lui expliquait ce qu'il ne comprenait pas avec patience et douceur. Tous deux pouvaient parler de longues heures du monde actuel, Phil se faisait un plaisir de pouvoir aider le Capitaine. Ce à quoi Steve n'avait jamais songé c'était que Coulson sache réparer une moto. Lorsqu'il avait proposé son assistance au soldat, Steve avait juste pensé que c'était un moyen comme un autre de passer du temps entre amis mais après avoir vu Phil à l'oeuvre, il se trouvait que ce dernier était tout à fait capable de s'occuper de mécanique apparament il avait passer de longues heures avec son meilleur ami à bricoler sur la bécane de ce dernier. Et Steve devait avouer que le sourire admiratif qu'avait reçu Captain America de la part de l'agent Coulson n'était absolument rien à côté du sourire tendre que Phil avait lorsqu'il évoquait cet homme.
Mycroft Holmes n'était pas le genre d'homme qui fonce tête baissée dans le danger contrairement à son jeune frère. Il planifiait toujours tout, prévoyant le moindre imprévu qui pourrait surgir. Il était bon à cela, même excellent et même Sherlock ne pouvait le surprendre que difficilement. C'est pourquoi lors de sa première rencontre avec Gregory Lestrade, il avait fait attention à être accompagné de deux hommes assez forts pour le maîtriser. Il avait eu raison. Ce cher lieutenant n'avait apparament pas apprécié de se faire réveiller en pleine nuit, traîner hors de son lit et qu'il fut en simple boxer au milieu d'un entrepôt humide n'aidait certainement pas. Il n'avait pas fallu longtemps pour que l'agent de police lui asseigne un crochet du droit bien senti. Inutile de dire que ses deux gardes du corps avaient été muté dès le lendemain. Bref, ce coup de poing avait été prévu par Mycroft. Là où son frère avait un don de la déduction aigu, Mycroft avait été doté de la qualité de pouvoir planifier l'imprévisible. Moins flamboyant mais bien plus utile. Ce qu'il n'avait pas prévu c'était l'homme, américain s'il se référait à son accent, qui l'attendait nonchalamment assis sur les marches du perron de son domicile personnel le lendemain soir. Il n'était pas le seul à veiller sur quelqu'un et à surveiller ses fréquentations en faisant attention à ce que ces dernières sachent la menace sous-jacente sous un beau discours diplomate. Mycroft avait écouté, notifié et acquiescé A peine la porte de son entrée refermée derrière lui, Mycroft avait décroché son téléphone pour organiser son déménagement.
Si l'agent Phil Coulson était aussi bon dans son travail, c'était parce qu'il avait toujours été un menteur hors paur. Depuis ses plus jeunes années, il avait appris à mentir pour cacher ses blessures, pour se protéger. Au bout d'un certain temps, le mensonge était devenu une seconde peau et il avait eut du mal à se rappeler que la vérité pouvait être bonne. C'était son meilleur ami qui, le coeur toujours épris de justice et de vérité, lui avait réappris à ne plus mentir constamment. Mais dans son travail, son talent pour le mensonge lui était bien utile et il avait retrouvé son aisance à inventer des fables pour expliquer l'inexplicable, l'insoutenable pour le reste du monde. Pourtant, Phil n'avait pu se résoudre à en faire de même pour Gregory. Ils avaient tellement lutté pour que se taise cette vile habitude et Gregory lui avait livré tellement de fois son coeur que Phil s'était promis de ne plus jamais lui mentir. Le directeur Fury n'avait pas à savoir qu'un simple inspecteur de Scotland Yard savait ce qui se cachait réellement derrière le SHIELD. Phil savait que le secret était bien gardé et tant pis si Fury était au courant, jamais Phil ne briserait cette promesse. Cependant, le jour où Phil Coulson a été convoqué dans la salle de réunion du SHIELD et qu'il a vu un jeune homme à la silhouette fine, au regard inquisiteur saupoudré de dédain pour ses "gardes du corps", la chevelure d'ébène le fixer d'un regard à la limite du soutenable, Phil sut. Il sut qu'il ne pouvait tenir cette promesse plus longtemps. Et tant pis. Parce qu'il préférait voir la haine dans le regard chocolat de Gregory que ne plus rien y voir.