Après avoir écrit Pour la paix (j'adore vraiment étudier Jeanne d'Arc), j'ai relu quelque peu l'Histoire de la France et j'ai eu envie d'en faire plus et donc voilà le résultat : un recueil de Francis et quelques-uns des grands personnages de la France (ou grand évènement), qu'il s'agisse de rois, de seigneur, de saint ou de n'importe qui d'autre. J'espère que le concept vous plaira et j'avertis : j'essaye d'avoir une approche assez historique mais, concernant le « caractère » des personnages qui apparaitront, ce n'est qu'une approche personnelle.

Concernant l'aspect historique, je tire mes sources surtout de mes livres à ce sujet comme l'Histoire de France d'Ernest Lavisse (l'édition augmentée de Dimitri Casali), La guerre de Cent Ans vue par ceux qui l'ont vécue de Michel Mollat du Jourdin, quelques livres de Max Gallo, Métronome de Lorànt Deutsch, l'Histoire de France de Jean Duché, de quelques journaux historiques et, j'admets, un tout petit peu d'internet pour certains détails dont je ne pourrai pas avoir de source papier. Sinon, si j'utilise d'autres livres, je les citerai au moment voulu. Je tenterai aussi de garder mes O.S d'une manière chronologie, c'est-à-dire en suivant le cours de l'Histoire.

Donc, pour commencer, parlons donc de Vercingétorix ! Ce n'est pas le meilleur des textes que j'ai écrit, mais j'espère qu'il vous plaira tout de même pour toutes les informations que vous pourriez apprendre sur les Gaulois si jamais l'envie ne vous en a pris d'approfondir vos connaissances dessus. D'ailleurs, pour celui-là, je vous conseillerai d'aller regarder Confession d'Histoire, une chaine youtube d'Histoire très intéressante.

Ha, et disclaimer pour maintenant et plus tard : Je ne possède pas Hetalia.


Francis et les Gaulois

À cette époque, il n'était pas encore là. Mais il en avait entendu parler, de ces fameux Gaulois. Ce peuple « barbare » selon beaucoup, surtout selon l'Empire Romain et Jules César. Ces rustres ignorants, qui ne connaissaient rien d'autre que la guerre et la barbarie. Ces païens que l'on nommait Gaulois et qui habitant la Gaule, le lointain écho de son nom d'antan qui, qui d'ailleurs était plurielle puisqu'il y avait plusieurs Gaule. En fermant les yeux, il pouvait pratiquement se le remémorent, ce pays si étranger, si reclus et si ignorant et surtout, Celte. Car selon Jules César, il y avait les Belges, les Aquitains et les Celtes, appelés Gaulois par les Romains, puisqu'ils n'avaient pas envies d'appeler les Gaulois selon les noms de leurs régions.

Les Gaulois lui ressemblaient quelque peu. Ils étaient blonds, comme lui. Enfin, pour une grande majorité. Mais, contrairement à lui, ils préféraient les moustaches aux barbes. Ils vivaient dans des maisons en forme de huttes et faites notamment de paille avec uniquement un trou dans le toit pour laisser la fumée du feu sortir. Ils partaient à la chasse en s'équipant d'arc et de flèches, portaient des manteaux en fourrure d'animaux, écoutaient leurs chamans appelés druides qui transmettaient leurs savoirs par oral puisque les Gaulois ne savaient ni lire ni écrire, festoyaient gaiement et aimaient se disputer.

Amusant comment cela sonnait fortement pour un livre pour enfant. Il était vrai que les Gaulois ne pouvaient décemment pas être considérer comme d'une grande finesse mais fallait-il à ce point les réduire à des barbares ignorants tout ? Si la réponse était affirmative selon les Romains, lui, n'en partageait pas leur avis. Ces gaulois possédaient tout de même une culture, des dieux – aussi « païens » soient-ils – un mode de vie qui leur était propre. Ils n'étaient pas de vulgaires hommes de Cro-Magnon !

Nombreux gaulois méritaient leur nom dans l'Histoire même si le plus célèbre d'entre eux fut et restera Vercingétorix, qui rallia ardemment et courageusement les chefs gaulois autour de lui pour combattre l'ennemi venu d'Italie : les Romains. D'ailleurs, encore une fois, il serait plus juste de parler des chefs gaulois comme des chefs celtes, encore mieux, selon les noms de leurs régions. Ainsi Vercingétorix le « Gaulois » était plus un Arverne qu'autre chose, comme nombreux de ses contemporains, aux côtés des Parisii, des Carnutes, des Eduens et pleins d'autres que les Romains semblaient ignorer. Comme le fait, aussi, que la moustache et les ailes sur les casques, eh bien... non. Loin de là.

Et puis, contrairement aux vieilles rumeurs, les Romains et les Gaulois ne se faisaient pas la guerre. Du moins, pas aussi fortement qu'on le croit. Au contraire, nombreux faisaient commerce ensemble. Nombreux gaulois étaient parmi les légions romaines, par ailleurs. Et puis, les Romains, ils aimaient bien aider certains gaulois, à mieux en combattre d'autres, selon quelques commerces profitables aux romains. Ainsi qu'y mettre un certain ordre dans ses régions.

Pourtant, Alésia assiégée, Vercingétorix se rendit à Jules César alors qu'il tentait de repousser l'envahisseur romain. D'autant plus ironique que Vercingétorix et César, officiellement, furent alliés. Mais à croire que la paix n'était qu'illusoire et insuffisante, ne parvenant pas à satisfaire tous. Finalement, Vercingétorix se rendit à Alésia, mais lui et les siens furent encerclés par les Romains et, finalement, la défaite fut proche et le chef gaulois rendit les armes devant son ennemi, en 52 av. J.-C.

Non pas que cela fut en si grand problème et une fatalité douloureuse. Certes, de nombreux esclaves furent déportés par les Romains, un million, mais les gaulois ne s'en portèrent pas si mal, à devenir romains. Cela leur apporta de nombreux avantages. Non pas que César ait fait créer des routes dans toutes les Gaules, puisqu'il en existait déjà de toute façon, bien que les voies romaines furent plus efficaces mais l'enseignement éducatif, la fortification des villes et diverses coutumes. Bien que des traditions et des cultures se perdirent, d'autres se gagnèrent dans le berceau romain qu'était la Gaule.

À Vercingétorix, roi Arverne,

Je m'adresse à toi, ô chef choisi par les Celtes et qui, cela me fait toujours bien rire, ne portait point de moustache épaisse ou de casque à corne. Comme quoi, les a priori et les stéréotypes ont la vie dure. J'ignore si exactement, il serait bon que je te déclare comme mon fils ou celui d'un autre avant moi, une nation perdue, celle de la Gaule. Après tout, les français sont-ils plus gaulois, et donc celtes, que francs ? Mais c'est sur cette terre que je suis né et, de ce fait, je ne peux décemment pas ignorer ceux qui y ont vécu, qu'ils soient mes descendants ou mes ancêtres.

Je suis heureux de voir que vous ne furent pas les barbares que l'Histoire a souvent crû, à cause de mauvaises informations dues à un fort patriotisme. Et je suis heureux d'avoir appris sur ces celtes que l'on nomma vulgairement gaulois. C'est aujourd'hui devant ta statue, sur le site du siège d'Alésia à Alise-Sainte-Reine en Bourgogne, que je te rends hommage par cette lettre. Encore un fait drôle : tu portes là une moustache. C'est par cela que l'on voit le merveilleux de l'Histoire. Nous apprenons sans cesse notre passé, celui de ceux avant nous et pourtant l'Histoire ne cesse de nous surprendre. Aujourd'hui, nous en savons bien plus sur toi que nous en savions il y a moins d'un siècle. Nous avons réparé des erreurs commises par des idées patriotiques en t'idéalisant. Certes, tu fus un grand homme, mais tu restas quelqu'un d'un peuple avec une culture qui lui fut propres, des valeurs morales et des croyances honorables. Voilà le plus important.

Et voilà ce qui est recherché chez un homme prêt à diriger les siens. Qui, barbare, pourrait prétendre être à la tête d'un groupe, d'une communauté, d'un peuple, pour se battre pour ses droits ? Loin d'être des barbares mais aussi loin d'être à idéaliser, il n'en reste pas moins que vous, Celtes, furent natif de ce qui sera, des siècles plus tard, la patrie des francs. Si les peuples changent, les souvenirs n'en demeurent pas moins. Et c'est cette leçon que j'ai appris il y a bien longtemps et que je désire faire apprend aux générations futures.

Que ton âme demeure toujours en paix selon les dieux en lesquels tu croyais, toi, l'emblème d'un peuple.

Un proche camarade, Francis Bonnefoy.