Disclamer: les personnages ne m'appartiennent pas, certains sont à JK Rowling et d'autres à S. Meyer
Rating et avertissement:M. Maltraitance, notion de suicide, langage cru et peut-être un lemon par la suite. Cela se situe pendant les vacances d'été d'Harry Potter et le prisonnier d'Askaban et dans Twilight 3: hésitation. C'est un Harry/Jacob.
Note: bonjour à tous. Voici un prologue d'une courte fiction dont le couple me trottait l'idée depuis quelques semaines. J'avais pour objectif de faire ça en OS mais je me suis dit que approfondir les caractères et l'histoire des personnages pourraient être plus intéressant. J'ai donc rajouté la maltraitance de Vernon envers Harry et poussé la tristesse de Potter à son max. C'est un peu comme ma fiction What's wrong with me? mais qui parle de la maltraitance à la place. Voilà, voilà. J'espère que l'idée naissante de cette fiction va vous plaire!
Bisous à vous !
Prenez-soin de vous,
jetepromets
Prologue
C'est Pétunia qui lui a annoncé qu'ils allaient partir.
Elle l'a regardé de haut en bas; elle a jeté un vaste coup d'œil aux bleus sur ses bras trop maigres, trop faibles; elle a regardé sa lèvre ouverte et ses joues rougies pendant quelques secondes. Et elle est passée au-dessus de cela; Pétunia a fermé les yeux, encore une fois : elle n'a rien dit et elle ne voulait rien dire : et c'est peut-être ça le pire. Elle acceptait. Et d'une manière ou d'une autre, Potter aussi.
Alors elle l'a juste regardé de haut en bas; et il n'y avait même pas de peine dans son regard, mais il n'y avait pas de dégoût non plus. Et d'une façon grandement pathétique, Potter en était rassuré.
-Nous allons déménager dans quelques semaines.
Et elle ne dit plus rien; elle ne donne pas de précision même si les yeux beaucoup trop verts d'Harry en demande. Il mord fort sa langue pour ne pas demander des questions que Pétunia jugerait inutiles et pas normales. Alors il se tait. Il prend sur lui pour ne pas demander pourquoi et où et comment; alors que dans son esprit, toutes les hypothèses se bousculent et détruisent son cerveau en deux.
Le regard de Pétunia devient dédaigneux quand elle lui ordonne de préparer le dîner pour ce soir. Pendant quelques secondes, Potter songe qu'il ne peut pas; que ses jambes sont trop faibles pour supporter son poids et que son cœur est trop lourd pour qu'il puisse quitter sa chambre.
Mais les poings et la ceinture de Vernon empoissonnent son esprit; alors il se lève et Pétunia s'en va. Et Potter a ses yeux verts beaucoup trop humides pour un garçon de treize-ans.
Il boite et il tombe plusieurs fois. Il a du mal à trouver son équilibre; et il se dit mais regarde-toi, Potter; et il pense : Vernon a raison, Potter. Il a raison, Potter. T'as vu, Potter. Tu marches comme un gamin, Potter. Regarde-toi, Potter. T'es pas normal, Potter.
Et Potter a failli tomber deux fois dans les escaliers.
Il est minuit et demi, et Potter n'arrive pas à dormir.
Il a mal aux bras et aux jambes; il est affamé, aussi. Il a extrêmement chaud; cet été est beaucoup trop lourd pour quelqu'un comme lui; pour quelqu'un de trop fragile. Et il pense beaucoup trop.
Harry a réussi à tirer quelques informations sur le déménagement; et comme son cerveau le tirait face à ces questionnements, il aurait presque remercié son cousin pour s'être plaint tout le repas d'aller dans ce trou paumé du monde. Ce trou se trouve en Amérique dans le Nord-Est, ou quelque chose comme ça: Potter a entendu la ville de Seattle être prononcée. Le déménagement a lieu dans trois semaines, et c'était quelque chose d'assez prévu par son oncle et sa tante, évidemment. Malgré que Potter ait eu l'esprit complètement flingué, il a réussi à comprendre que ce départ était dû au travail de son oncle.
Mais ces questionnements le tourmentaient encore; peut-être même plus que la douleur physique. Dumbledore était-il au courant? Comment allait-il se rendre à Poudlard? Et Hermione ? Et Ron?
Potter aurait voulu leur écrire; il le désirait de tout son cœur et peut-être même de toute son âme. Mais il avait envoyé Hedwige aux Weasley avant de rentrer cet été, afin que son amie ne souffre pas de la violence de Vernon. Et il ne regrettait pas ce choix: Hedwige était sa première amie et il l'aimait vraiment beaucoup, et Potter était sûr qu'Hedwige l'appréciait aussi, malgré qu'elle ne puisse pas lui adresser la parole, évidemment.
Alors Potter tenait à elle et c'était un comportement égoïste de vouloir la garder avec lui pour servir ses propres intérêts : mais Potter n'était pas quelqu'un d'égoïste ou quelqu'un de mal; et ça, peu importe les paroles de son oncle et de ses coups.
Mais Potter ne le voyait pas: il était trop dans la douleur pour ouvrir ses yeux; ou peut-être même qu'il avait trop de larmes dans ses yeux verts pour le voir.
Potter se sent atrocement seul.
Il n'arrive plus à dormir et il n'arrive plus à rire; et quand bien même il essaie, les coups de Vernon viennent lui arracher son sourire; et Pétunia ne dit rien. Et lui non plus.
Quand il arrive à fermer ses yeux c'est juste pour voir l'affreux visage de Tom Riddle et le corps étendu de Ginny. Parfois même, quand il est trop dans le malheur pour se réveiller, il entend sa mère crier, encore et encore; il y a même Lily Potter qui dit des choses qu'Harry n'entend pas. Et il est presque sûr que ces choses-là sont faites pour lui faire du bien mais il ne peut pas les entendre: et ça le rend encore plus triste.
Le départ est dans quelques jours et Vernon est de plus en plus stressé à cause de ça.
Les coups tombent et Harry a les yeux humides.
C'était la première fois qu'Harry prenait l'avion.
C'était drôle et plus agréable que la cheminé; Potter aime de toute son âme la magie mais parfois, il la déteste en même temps. Il la déteste pour plein de choses à la fois; pour ces transports-là, pour les cours de potions et pour les cours de Rogue; et pour Voldemort, et pour Tom Riddle: et pour toutes ces choses à la fois.
Lorsqu'ils faisaient les bagages, Potter a pu revoir sa baguette: pendant quelques secondes, ses yeux verts se sont illuminés et le regard de dégoût de Vernon ne l'atteignait pas. Il avait l'air mieux; moins pâle et moins triste.
Mais ça n'a duré que quelques secondes.
Harry regarde les nuages par sa fenêtre. Il est à côté d'inconnus alors que la famille Dursley est ensemble à quelques sièges plus loin; alors Potter a remercié tous les dieux qu'il connaissait.
Il y avait beaucoup d'heures de vol, et Harry avait bien raison: c'était direction Seattle. Cependant, il avait entendu Pétunia rassurer Dudley sur un long trajet de voiture.
Potter ne veut plus y penser; il espère, une dernière fois, que lorsqu'ils seront dans ce trou paumé, les coups arrêteront de tomber même si il le méritait pour ce qu'il était.
Mais Harry ne veut pas y penser.
Dîtes-moi si vous êtes chaud pour la suite!
