KARMA IS A BITCH
Auteur : Angelscythe
Genre : Mystère, sentiments, tristesse, noir
Disclaimers : Tous les personnages appartiennent à Yusei Matsui je… ne devrais vraiment pas y toucher.
Note : J'aimais beaucoup l'univers de Karma-Sutra et j'ai décidé de le garder pour cette nouvelle histoire. Mais il n'y a pas besoin d'avoir lu Karma-Sutra pour comprendre cette histoire. Sur ce, bonne lecture !
Prologue
Gakushuu Asano fourra ses affaires dans son cartable en calmant ses mains tremblantes. Il lança un coup d'œil vers Karma qui brillait par son effronterie mais ses notes merveilleuses. Trop merveilleuses. Ils étaient déjà au coude à coude à en croire le test d'évaluation fait par tous leurs professeurs. En même temps, ils étaient au lycée Kunugigaoka ! Bien que son père ait dû rendre les rênes, sa marque était restée…
Et l'humiliation était plus importante encore.
Il se calma en retenant un soupir qui n'aurait pas fait bonne figure puis se tourna vers ses amis, les quatre autres Virtuoses. Mais ils discutaient sans même le remarquer. Tomoya Seo racontait l'escapade qu'il avait prévue avec Petite-Amie-N°47, Ren Sakakibara voulait rentrer pour aller lire alors que Araki Teppei avait une réunion. Certes, il restait Natsuhiko Koyama mais il ne supportait pas ses conversations.
Alors voilà comment la journée se terminait ? Après avoir subi les remontrances de son père dès le matin, après l'avoir déçu une millionième fois, après que Karma ait commencé à l'écraser, ses amis étaient trop occupés pour passer du temps avec lui.
Amis. Il ne les mentionnait même pas comme ça, il n'allait pas se voiler la face…
Il se passa la main dans les cheveux, les arrangeant rapidement sans montrer son embarras. Il se détourna et partit.
Il ne voulait pas attendre plus longtemps dans ce lycée. Et de toute façon, s'il voulait écraser les autres, qu'ils soient du collège ou d'autres établissements, il devait étudier pour garder ses notes au niveau. Certes, on était seulement le premier jour d'école mais tout le monde croirait cela.
Tout le monde.
Il n'avait pas à s'inquiéter pour ça…
Gakushuu quitta rapidement l'école et s'éloigna. Ses yeux fouillèrent les environs petit à petit jusqu'à ce qu'il puisse remonter une artère où les voitures filaient à toutes vitesses. Il les observa l'une après l'autre, regardant petit à petit les couleurs se mélanger avec vigueur. Il leva les yeux pour observer les maisons coquettes et riches à la fois. Des gens en sortaient, discutaient avec leurs voisins comme si ça comptait vraiment, afficher des sourires qu'ils ne pensaient même pas. Et il voyait des femmes accueillirent leurs maris.
Et les voitures filaient.
Les animaux prenaient gardes. Aucun ne traversait la route. Certains chats hérissaient le poil lorsqu'ils passaient trop près. Une voiture se gara et la porte de sa maison s'ouvrit, découvrant une magnifique jeune femme qui l'attendait. Sans doute un jeune couple qui se lançaient dans la vie.
Il les enviait.
Il ne se voyait pas un jour finir comme eux…
Pas qu'il ne le souhaitait pas.
Mais il soupira lentement en observant les voitures courir si vite qu'elles n'étaient plus qu'une seule ligne.
Il inspira de l'air, lâcha son cartable et s'avança. Il ferma les yeux et songea que c'était une honte. Qui devrait laver ? Et le choc qu'il apporterait au conducteur ? C'était trop égoïste…
Il sentit son dos cogner violemment le sol et son souffle se coupa. Mais pas d'explosion de douleur, pas de sang, pas de fin. Pourtant, il sentait quelque chose de lourd sur lui. De lourd et chaud…
Il ouvrit les yeux et rencontra une paire de lunette avant de voir une frange de cheveux noirs. L'homme qu'il avait entraperçu de l'autre côté, auprès de cette jeune femme. Gakushuu serra les dents.
- Ça va, gamin ? Quelle idée de traverser comme ça !
Il poussa un soupir en voyant le jeune Asano suivre sa main du regard. L'homme se redressa et lui tendit la main.
- Viens prendre quelque chose de chaud à l'intérieur, ça te revigorera. Plus de peur que de mal…
Il lui parlait comme s'il n'était qu'un idiot. Un fou qui s'était détourné du droit chemin. Et avant même qu'il ne puisse purement protester, il se retrouvait embarqué vers la maison où la jeune femme attendait en se rongeant les sangs.
Mais plus que celle-ci, ce qui le frappait, c'était le nom à côté de la porte.
- Akabane… Chuchota-t-il.
