Titre : De corps et d'Esprit
Disclaimer : Les personnages et lieux de cette fictions appartiennent à J.K. R.
« La clef de la connaissance humaine est la réflexion sur soi »
Rating : T !
Résumer : Par divers concours de circonstance, Harry Potter se retrouve hôte d'un Esprit cherchant désespérément son corps. Alors Harry, quels sentiments cela procure-t-il d'être hanté ?
Contexte : L'histoire débute pendant la Seconde Année d'Harry.
NDA : Nyark nyark nyark… Eh non ! Ceci n'est (malheureusement) pas le chapitre 7 d'Errare mais une nouvelle fiction qu'il me tardait de poster !
Par contre… Je pense que mon rythme de parution ne sera pas du tout régulier. Veuillez m'excuser pour tout cela !
/!\ Spoiler sur les sept tomes d'Harry Potter /!\
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Aussi incroyable que cela puisse sembler au premier abord, Severus Snape était un être humain, et comme tout être humain, il pouvait être surpris.
Certes, cela pouvait sembler inconcevable et presque insultant pour l'émérite Professeur. Ce genre de « problèmes » ou fautes d'inattention n'arrivait certes pas souvent, mais cela arrivait.
Et là, assis derrière son bureau, en train de réprimander deux imbéciles de Gryffondor, dont l'illustre Harry Potter, dire qu'il était surpris aurait été un euphémisme.
Ce cornichon abruti d'Harry-Stupide-Potter avait encore trouvé le moyen de se mettre dans les ennuis, et ce, jusqu'au cou et d'une façon totalement incongrue qui plus est !
Et cela, dès le début de l'année, ne le laisserait-il pas en paix ?
Il semblerait que non, et le gamin avait besoin d'une bonne leçon. Il allait lui donner une punition dont il se souviendrait et qui le dissuaderais de désobéir !
Rageusement, il empoigna le jeune sorcier par le bras et le tira jusqu'à ses appartements, tandis que le malheureux Ronald Weasley tremblait de tout ces membres.
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Décidément, cette nouvelle année à Poudlard débutait d'une façon tout à fait anodine, bien qu'il ne puisse comparer avec l'année précédente.
Toutefois, il s'accordait à dire que tout cela était décidément très étrange. Tout d'abord, il y avait eu l'arrivée de cet elfe de maison, Dobby. Dobby et ses idées farfelues, Dobby et ses peurs incongrues le concernant : rien de grave n'allait lui arriver à Poudlard bon sang !
Enfin, si jamais il survivait au courroux de Snape…
Il devait bien avouer que venir à Poudlard en voiture volante n'était pas la meilleure chose à faire. Surtout si l'on ne savait pas atterrir et que l'on atterrissait dans le malheureux Saule Cogneur qui avait répliqué on ne peut plus férocement.
En même temps, il le comprenait. Lui aussi serait de mauvaise humeur si une Ford Angela volante conduite par des gamins de douze ans venait à s'écraser sur ses branches.
Malheureusement -ou heureusement, cela dépendait des points de vues-, Harry n'avait pas directement atterrit dans l'herbe, comme son compère mais à l'intérieur même du Saule !
Et ce qu'il vit, le laissa pantelant. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'une maison se trouvait à l'intérieur du Saule ! Même si cette cabane faisait vraiment peur. Le vent semblait arriver de partout et donnait l'impression que la maison était hantée et hurlait à la Mort. De plus, elle était réellement dans un piteux état. Très sale et abimé de partout avec de grosses marques de griffes aux murs, comme si un fauve s'était déchaîné à l'intérieur.
Rapidement, il avait fait le tour du propriétaire dans l'optique de trouver une issue. Fort heureusement, il parvint à en trouver une à l'arrière de la maison, dans la pièce situé à l'arrière de la, supposé, chambre principale. Cependant, plutôt que de passer rapidement son chemin pour rejoindre l'extérieur, Harry Potter s'arrêta et se pencha pour regarder sous le lit. Il avait aperçut quelque chose et tenait à voir ce que c'était.
Cela avait été bref. Il était entré et aussitôt, une douce Lumière l'avait envahit, s'insinuait par le biais de ces émeraudes révélatrice et finissant sa course au creux de son être. A l'instant où il avait pénétré dans cette chambre, il y avait perçut la Magie : faible, mais lumineuse. Sans en comprendre la raison, il avait été attiré par cette Magie, tel un papillon. Il avait lentement voleter jusqu'à la source de cette étrange Lumière et l'avait trouvée, sous le lit, bien caché au vu et au su de tous.
Une bague. Une bague en argent rehaussé d'une émeraude, d'une grosseur qu'il n'avait jamais envisagé auparavant, sur laquelle était gravé des armoiries. Il n'avait jamais vu de telle chevalière auparavant. Pour tout dire, il n'avait jamais vu de chevalière car, ce n'était certainement pas Oncle Vernon qui en posséderait une.
Mu par une envie irrépressible de rejoindre la Magie qui émanait de cette bague, le jeune Harry Potter tendit la main et l'attrapa délicatement dans sa main fine et enfantine.
Délicatement, il caressa de son pouce les armoiries gravées et ressentit la Magie contenue dans la bague s'insinuer dans son être.
N'y résistant pas plus, il mit la bague autour de son annulaire mais celle-ci tomba, étant un peu trop large pour lui. Il se résolut donc à la porter à son pouce, l'installant délicatement et précautionneusement comme l'objet fragile qu'était cette chevalière. Aussitôt, il se sentit bien, complet, en parfaite harmonie avec son être. Le jeune Harry Potter avait l'impression de ressentir une présence rassurante à ses côté qui diffusait de sa chaleur et de sa tendresse son égard dans le but de le rassurer.
Il était heureux, ce sentiment il ne l'avait que trop peu expérimenté dans sa courte vie et le fait de le ressentir de cette façon le mettait inconditionnellement en confiance avec cette Magie inconnue.
Un sourire comblé aux lèvres, il sortit de la Cabane Hurlante et rejoint Ron, en prenant toutefois garde à ne pas exposer sa bague à la vue du rouquin.
Et à cet instant précis, la Magie contenue dans la bague exerçait une chaleur douce et rassurante contre son pouce afin que sa peur envers son Professeur de Potions se dissipe à cela, il en était reconnaissant.
Snape le fixait de ses orbites abyssales semblant, visiblement, attendre une réaction de la part de son interlocuteur.
« - Mr Potter, auriez-vous l'obligeance de me dire pourquoi avez-vous jugé opportun d'arriver à l'Ecole de cette façon ? »
Le ton froid et cassant du Maître des Potions contrastait avec ses propos pour le moment, d'une relative politesse.
« - Euh… je….
- Eh bien Potter ? Votre orgueil vous étouffe au point que vous n'arriviez pas à aligner une phrase correcte ?
- Non… non…
- Alors répondez à ma question ! »
Harry se tortillait sur place, tripotant nerveusement les manches de son pull informe et beaucoup trop large pour lui. La chaleur provenant de la bague était de plus en plus insistante et cela commençait à picoter désagréablement sa peau.
« - Je ne sais pas…
- Oh vraiment, vous ne savez pas ?, reprit Snape d'un ton doucereux. »
La chaleur qui émanait de la chevalière se faisait de plus en plus insistante et le picotement était désormais incessant. Elle commençait à lui brûler la peau et Harry laissa échapper un cri de surprise et de douleur avant de retirer précipitamment la bague de son articulation et de constater que la bague l'avait brulé, imprimant ainsi les armoiries sur sa peau. Le jeune Héritier Potter pesta en se tenant le pouce, tentant ainsi vainement de diminuer la douleur grandissante qu'il ressentait à cet endroit mais son professeur empoigna durement son poignet et le serra fortement.
Harry laissa échapper un gémissement de douleur avant de lâcher la bague qu'il serrait obstinément dans son poing. La pression qu'exerçait Snape sur son poignet suffit à lui faire lâcher prise et la bague manqua tomber, bien vite rattraper par les mains agile de son professeur honnis.
Severus Snape ouvrit sa main et contempla la trouvaille de son élève avant que son visage ne reflète la surprise et l'incompréhension la plus totale.
« - Potter, où avez-vous volé cette bague ?, accusa Snape d'un ton agressif.
- Je ne l'ai pas volée !, se défendit Harry, je l'ai trouvé dans la cabane sous le saule ! Je n'ai pas volé cette bague, elle m'appartient ! »
Le visage de son professeur se décomposa avant de retrouver un visage impassible et de hausser un sourcil sarcastique : « - Si vous l'avez trouvée sous le Saule, elle n'est pas à vous Mr Potter. »
Harry rougit de honte et frotta négligemment la marque qu'il portait désormais au pouce : « - Je…. C'est que….
- Potter ! Sujet, Verbe, Complément ! Il n'y a pas qu'en Potions que votre niveau se hisse péniblement au médiocre !
- Je sais m'exprimer correctement professeur !, s'écria Harry rouge de colère.
- Respect Mr Potter ! N'oubliez pas à qui vous vous adressez. »
D'un geste négligent de la main, Snape tourna et retourna la chevalière entre ses doigts. Sans en comprendre la raison exact, le jeune Potter ressentit de la colère au fait que cet homme qu'il avait appris à détester touche à la bague, sa bague.
Harry ne savait pas exactement pourquoi il éprouvait un tel sentiment par rapport à ce bijou, mais le fait est qu'il y était. Il s'y était installé à partir du moment où Harry 'avait passé à son doigt et depuis, ce sentiment n'avait fait que s'accroitre.
Cela était quelque peu dérangeant, il devait l'avouer. Jamais il n'avait éprouvé pareil sentiment et il n'arrivait pas à mettre un nom dessus.
Par contre, il éprouvait des similitudes avec le besoin de protection qu'il ressentait envers ses amis. Harry secoua la tête en signe de négation : comment pourrait-il éprouver le besoin de protéger une bague ?
Snape avait assisté patiemment au monologue mental de son élève et l'observait désormais d'un œil critique. Il devait se rendre à l'évidence, la bague l'avait choisit. La marque qu'il portait désormais au pouce en était la preuve. Mais, comment cela était-il possible ? Cet homme était censé être mort depuis plus de vingt ans ! Sa magie avait-elle assez puissante pour survivre à l'écoulement impitoyable du temps ?
Mais, vu l'intensité et la forme de Magie qui était contenue dans la chevalière, Snape avait peine à croire qu'il soit réellement mort, finalement. Il n'avait jamais pu accepter l'idée de sa mort, après tout, son corps n'avait jamais été retrouvé. L'espoir que son vieil ami soit toujours vivant mais porté disparus refit surface. Sa bague en était la preuve. Mais, comment avait-elle put se retrouver entre les mains de Potter et le choisir lui ?
Severus détailla son élève de son regard perçant. Il ne pouvait, et ne voulait, allez contre la volonté de cet homme. Mais, la Magie qui était contenue était on ne peut plus Noir et Snape ne savait pas quels changements physique et psychologique subirait Potter. Deviendrait-il comme le Professeur de Défense contre les Forces du Mal de l'année précédente ? Severus ressentit un pincement au cœur avant qu'une douce chaleur n'émane de la bague qu'il retenait entre ses doigts. Il ne lui ferait aucun mal, n'est-ce pas ?
Le Professeur de Potions de Poudlard lâcha un soupire résigner et tendit la bague à Harry.
« - Tenez Mr Potter, reprenez cette bague. »
Incertain, Harry la prit précautionneusement avant de tourner ses deux grandes émeraudes en direction de son Professeur. Celui-ci eu de nouveau un pincement au cœur : pourquoi Diable ce gamin devait-il lui rappeler sans cesse les seuls personnes auquel il tenait ?
Devant le regard incrédule du gamin face à sa mansuétude, la terrifiante Chauve-souris des Cachots ajouta de son ton polaire habituel : « - Ne vous méprenez pas Potter, ceci n'est aucunement une preuve de bonté de ma part mais une punition. J'exige que vous portiez cette bague en permanence et que vous ne la retiriez sous aucun prétexte, comprenez-vous cela Mr Potter ou votre cervelle de véracrasse à du mal à comprendre une phrase simple ? »
Une pure incompréhension pouvait se lire sur le visage enfantin d'Harry Potter. Cette fois-ci il était fixé, soit Snape avait une idée machiavélique derrière la tête, soit il avait un cœur. Lorsqu'il raconterait cela à Ron et à Hermione ils n'allaient pas en revenir !
« Non »
Harry tourna la tête à droite et à gauche. Snape avait-il parlé ? Il fixa celui-ci.
« Ce n'est pas lui, c'est moi qui te parles. »
Mais qui ?
« Gamin Stupide »
« - Hé ! Je ne suis pas bête ! »
Snape haussa un sourcil face à l'exclamation de son élève avant que son regard ne dérive vers la bague. Celle-ci luisait faiblement mais luisait tout de même. Il semblerait qu'IL se soit réveillé. Severus ne savait pas si cela était une bonne ou une mauvaise initiative de la part de son camarade mais il ne souhaitait pas le revoir, du moins pas maintenant, et encore moins sous forme de bague. Il ne savait pas quelle Magie ce fou avait pu utiliser et ne comptait pas en faire les frais. D'un geste catégorique et sans appel, la Terreur des Cachots de Poudlard renvoya son élève honnis et claqua sa porte devant le malheureux rouquin qui s'efforçait de rester transparent à ses yeux inquisiteurs.
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Harry resta coi devant l'attitude de son professeur. Jamais celui-ci ne lui avait parut plus étrange qu'en cet instant précis. Pourquoi ne les avaient-ils pas punis, menacés d'exclusion ou encore torturer pour leur abominable enfreinte au règlement ? Pas qu'il réclame une quelconque punition mais cela était étrange et contraire aux habitudes du Maître des Potions. Décidément, cette nouvelle année à Poudlard commençait vraiment d'une manière peu conventionnelle.
D'une oreille distraite et peu intéressé, Harry écoutait le babillage et les plaintes de Ron sur le fait qu'il avait ratés le Dîner de Bienvenu et que cela le frustrait abominablement. Son ami manquait cruellement de sujets de conversation parfois. Souvent en fait. Ne pensait-il vraiment qu'à son estomac ? Au Terrier déjà c'était la même chose, et l'année dernière également. Harry soupira et regarda le dernier fils des Weasley d'un œil torve. Celui-ci ne semblait lui prêter aucunement intention et continuait son monologue sur ses besoins en terme d'alimentation et combien il allait avoir du mal à dormir cette nuit.
« C'est moi qui ne vais pas trouver le sommeil si cet hurluberlu continue comme cela ! »
Tout à fait. La voix de sa conscience avait raison et mieux valait pour sa santé mental que Ron s'en tienne à de la frustration silencieuse.
« - Ron, tais-toi. »
Sa voix était froide et implacable, ce qui l'étonna, mais le ravisa en même temps car le Gryffondor avait enfin cessé de déblatérer et le fixait ahuris.
« Mais quel regard bovin, j'ai peine à croire que j'ai perdu un an de ma vie avec cet énergumène ! »
Harry s'arrêta quelques instants avant de reprendre la route qui le menait à son dortoir d'un pas plus vif et assuré. Il devait vraiment être fatigué pour penser à ce genre de chose.
Arrivé devant le portrait de la Grosse Dame, les deux compères durent admettre que pour ce coup-là, ils avaient vraiment été stupides. Ils ne connaissaient pas le Mot de Passe et la Grosse Dame ronflait comme un sonneur. Dépités, ils durent se résoudre à s'endormir devant la porte de leur Maison.
Harry maudit son ami une bonne trentaine de fois cette nuit-là, à chaque fois qu'il se retournait sur le sol dur, ou qu'un courant d'air le faisait frissonner.
Au moins sa conscience avait eu la décence de se la fermer pendant qu'il « dormait ».
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