Salut !
Me revoilà sur KnB, cette fois avec un AoKise (je maudis celle qui m'y a convertie ! J'en vois partout maintenant !)
Les persos sont un peu... OOC, il est vrai. Mais je voulais les faire ainsi, en espérant que ça vous plaise ^^
Bonne lecture !
C'était juste la Saint-Valentin…
Daiki sentait l'impatience fourmiller sous sa peau ; incessante, frémissante, brûlante. Tout en se mordillant la lèvre, il s'empressa de taper un bref texto à son petit ami. Ce dernier allait forcément lui répondre ; il répondait toujours, même si cela pouvait parfois être bref et pas dans l'instant.
Il devait le rejoindre ce soir, à la fin des cours, s'il n'annulait pas une nouvelle fois ; ce qui arrivait bien trop souvent à son goût, et ce, pour consacrer ce temps à son coéquipier.
Qu'est ce qu'il pouvait le détester d'ailleurs. Il lui ressortait par les yeux.
S'apercevant que ses pensées devenaient sombres, le jeune homme se secoua et s'efforça à se relever dans le faible espoir d'aller en cours pour que sa journée se termine plus rapidement. Sa meilleure amie aux cheveux roses sembla ravie de « entrain », comme elle disait, à aller en cours. Elle était positivement rayonnante de le voir s'ennuyer, assis derrière une table, enfermé entre quatre murs alors que le soleil était splendide à l'extérieur. Il aurait vraiment préféré rester végéter sur le toit de l'école.
Lorsque la sonnerie de fin de journée retentit, il se leva vivement avant et sortit sans un regard en arrière, ignorant sans une once de culpabilité Satsuki.
En coup de vent, il passa chez lui pour se changer, prenant soin de mettre un jean sombre assez moulant pour mettre son petit cul bien roulé en valeur, ainsi qu'un haut blanc basic mais ne laissant pas la place à l'imagination pour sa musculature imposante. Il enfila ses rangers noires puis une veste fine, il se parfuma légèrement et se recoiffa.
Fin prêt, il prit rapidement le chemin du lycée de son petit ami, un sourire tendre pendu aux lèvres à la simple perspective de la rencontre imminente. Il débarqua dans l'enceinte du lycée en courant, personne ne le remarquait réellement, l'établissement étant bien trop grand. Il termina devant le gymnase, inspira profondément et ouvrit la porte, passant discrètement sa tête dans l'entrebâillement.
Il fut surpris de vois son ami toujours en tenue de sport, driblant avec son ballon. Les sourcils froncés, incertain, le jeune homme aux cheveux sombre pénétra dans la pièce et se racla la gorge. Les joueurs présents et assez près se tournèrent vers lui et une tête blonde s'approcha.
- Aominecchi !
Le jeune blond était rouge à cause de l'effort, sa peau luisait d'une fine couche de transpiration et une étincelle de fatigue se lisant dans les belles prunelles. Aomine le trouvait splendide.
- Tu vas bien ?
- Oui, je venais te chercher…
- Oh. Je ne vais pas pouvoir, Aominecchi, je suis désolé. On doit s'entraîner puis on va dîner quelque part avec l'équipe.
La déception et la douleur pincèrent le cœur de Daiki, qui garda cependant un façade indifférente.
- Oh. Je comprends. Bah… passe une bonne soirée, amuses toi bien…
- Ouais ! Toi aussi ! À plus !
Son estomac se contracta lorsque le jeune homme blond se détourna sans plus se préoccuper de lui. Avait-il fait quelque chose de mal ? Pourquoi le blond avait si peu de considération envers lui ? N'était-il pas son petit ami ?
Plein de peine et d'incompréhension, il l'interpelle, la voix faible :
- O-oï ! Kise… Tu me rappelles ?
- Oui !
Le voyant continuer de jouer, le bleuté se détourna, le cœur lourd.
Quelques minutes plus tard, dans la rue, il mena son téléphone à l'oreille.
- Bonjour, j'avais fait une réservation au nom d'Aomine… Oui, pour vingt heures, c'est cela… Pourriez-vous annuler s'il vous plaît ? … Merci.
Les larmes aux yeux, alors qu'il entrait dans son appartement, il ferma son portable. Il ne parvenait même pas à être en colère, tant il avait l'habitude que le blondinet annule et passe davantage de temps avec son équipe.
Mais ce soir, Daiki était bien plus touché par le refus de son ami, pour son oubli. Après tout, la Saint-Valentin n'était-elle pas faite pour les amoureux ?! Alors pourquoi Kise souhaitait passer la soirée avec son équipe plutôt qu'avec lui ?
Toute la journée, le bleuté avait espéré un message de son ami, pour lui déclarer son amour… mais quelle désillusion… dès qu'il l'avait vu, il l'avait renvoyé et s'était détourné de sa personne. Pourtant, depuis deux semaines, Aomine lui rappelait leur rendez-vous, dans l'espoir que le blond comprenne l'importance de cette soirée pour lui et s'en rappel. Et surtout, qu'il ne se défile pas.
Lamentable.
Cela faisait presque trois semaines qu'il avait réservé une table dans le meilleur restaurant du coin. Trois semaine qu'il appréhendait et trépignait à l'idée de cette soirée en amoureux.
Pitoyable.
Les mains tremblantes et les larmes aux yeux, le brun se dirigea vers sa chambre, et ne conservant que son boxer, il s'emmitoufla dans la couette épaisse de son lit. Il alluma son portable, et une larme traversa sa joue basanée en se confrontant au fond d'écran ; Aomine tenait Kise dans ses bras, leurs joues collées, des sourires éblouissants collés aux lèvres. Ils riaient. Il étaient heureux. Amoureux.
Depuis moins d'un an. Mais le blond semblait se lasser de lui.
Après tout, il passait sa soirée de Saint-Valentin avec son capitaine, avec son équipe. Alors que son petit ami était dans son lit, son cœur labouré par la tristesse.
C'est en serrant la photo contre son cœur que le jeune homme trouva le sommeil ; alors qu'il n'était que dix-neuf heures.
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Il fut réveillé par des caresses dans les cheveux, il reconnut instinctivement les mains fines et douces de sa mère. Alors que le sommeil le quittait, les souvenirs des évènements de la veille lui revinrent et il gémit faiblement en se renfonçant dans son coussin.
- Je ne pensais pas te trouver seul dans ton lit… mais je n'ai vu que ta veste et tes chaussures dans l'entrée alors je suis venue vérifier. Tout va bien, mon ange ? Ta soirée s'est bien passée ?
Daiki se redressa sur les coudes pour enfin poser son visage sur les genoux de sa mère puis entourer sa taille de ses grands bras musclés.
Surprise, la femme posa une main tendre sur la crâne de son fils, peu habituée à le voir ainsi.
- Daiki ?
- Il a oublié, il s'est décommandé. J'ai dû appeler le restaurant pour leur dire qu'on ne viendrait pas… Ils ont bien dû rire… un type qui téléphone le jour J pour leur dire que la réservation est annulée. Risible.
- Mais non, Daiki… que s'est-il passé ?
- Oh. Il a juste dit qu'il allait s'entraîner puis manger avec ses amis.
Peinée, la mère se penche et embrasse les cheveux sombres de son enfant.
- Lui as-tu rappelé la date ? Peut être qu'il a oublié.
- Je ne crois pas non. Je lui en ai parlé sans cesse tellement j'en étais heureux. Ça aurait dû être notre soirée spéciale ; à tous les deux…
La femme reste une bonne heure à cajoler les cheveux de son enfant. La sonnette finit par retentir.
- Oh. C'est peut-être lui !
Une main sur les lèvres, la femme regarda son enfant s'empresser de rejoindre la porte après son exclamation, le visage souriant.
- Satsu ?
La voix est chargée de déception et la tristesse est palpable, poussant la mère à rejoindre son fils dans l'entrée. Poliment, elle accueilli la meilleure amie de son fils, l'invitant à entrer alors que, les yeux hagards, Daiki se laissa tomber sur la canapé.
Il ne prête même pas attention à sa mère qui explique discrètement la situation à la jolie jeune fille.
- Dai-chan ! Viens, on va aller jouer un peu tous les deux.
- Hein ?
- Viens.
Ainsi, il se retrouvèrent sur le stade de street, jouant ensemble comme quand ils étaient enfants. Dans le dos de Satsu, Daiki tentait d'attraper le ballon sans la brusquer -ce qui changeait de ses habitudes, mais ils s'efforçait de toujours jouer calmement avec la jeune femme pour ne pas la blesser. Malgré l'entrain de la jeune femme, Aomine ne parvenait à pleinement se concentrer sur le jeu, ses pensées revenaient sans cesse à Kise. Soudain, il cessa de jouer, laissant ses bras retomber sur les épaules de son amie, son front contre sa nuque. Instantanément, la rose abandonna le ballon, se retourna et câlina son ami.
Ce dernier enfoui son visage contre sa gorge opaline.
- Tu sais quoi ? J'aurais préféré être amoureux de toi, Satsu…
Le jeune fille glousse, caresse tendrement la joue matte de son amie et lui sourit.
- Midorima serait jaloux… Puis tu l'aimes ton Kise..
- Ouais. Je suis fou de lui. Fou d'amour.
- Il n'a pas essayé de t'appeler ?
- Nan. Je n'ai pas eu la moindre nouvelle.
- Ah.
- On joue ?
Ils continuèrent ainsi, jusqu'à ce que la jeune femme reçoive un appel de son petit ami.
Ils finirent dans au fast food du coin ; à eux s'ajoutèrent Murasakibara, Akashi et Kuroko. Voir Kise débarquer peina Aomine plus que ça ne lui réchauffa le cœur. Après tout, cela signifiait qu'il prenait le temps pour son équipe, pour la GM mais pas pour lui…
Il déposa un baiser chaste sur la joue basanée, avec un sourire serein. Aomine avait la gorge nouée, ses mains tremblaient.
Kagami débarqua à son tour, s'asseyant près de Kuroko, auquel il déposa un baiser sur le front. Il fronça les sourcils en regardant le jeune homme basané. Il le trouvait pâle et fatigué.
- Alors, qu'avez-vous fait hier soir ?
- Entraînement. Kasamatsu-senpai nous a vraiment épuisé ! On a été mangé tous ensemble après ! C'était génial ! On a passé une super bonne soirée !
Kagami resta muet quelques instants, à l'instar de tous les autres, qui le fixaient avec choc.
Les yeux carmins se rivèrent sur le basané qui avait piteusement baissé la tête en agitant sa paille dans sa boisson. Les yeux foncés étaient pleins de tristesse, ce qui serra le cœur de la lumière.
- Aomine avait pourtant prévu un dîner pour la Saint-Valentin…
Le basané lui lança un regard noir avant de se détourner, fixant sa boisson avec insistance et gêne.
- Pour la … Oh seigneur ! Daiki ! Je suis désolé ! Mais Kasama…
- Ouais, ne t'inquiètes pas ! C'est pas grave.
- Tu ne m'en veux pas ?
- Non, c'est bon.
- Puis ce n'est pas comme si c'était nos un an ! C'était juste la Saint-Valentin.
- Hum. Juste la Saint-Valentin. Y'a pas mort d'homme.
Mais Kagami vit parfaitement la douleur traverser l'expression faussement indifférente de l'ancienne lumière.
- Bon, je dois rejoindre l'équipe. À plus tard. Ses lèvres cessèrent de trembler le temps qu'il le posa sur la tempe blonde mais son expression laissa transparaître toute sa détresse dès lors qu'il fut dos à son ancienne équipe.
« C'était juste la Saint-Valentin » …
Autour de la table, tous observaient froidement Kise, même Murasakibara. La voix polaire de Kuroko fit frissonner le blond.
- Cela fait trois semaines qu'il a réservé, deux semaines qu'il t'a donné rendez-vous. Il nous en parle et t'en parle tous les jours, imperceptiblement. Et toi, tu trouves le moyen de l'oublier. Tu oublis ton compagnon le jour où l'on fête l'amour. Ne me fais pas croire que tu n'as pas reçu des cartes ou chocolats de tes admiratrices, Kise-kun.
- Tu ne lui as pas envoyé le moindre message et lorsque tu l'as vu, tu l'as rejeté !, Satsuki était rouge de colère en disant ces mots.
Kise se ratatina sur sa chaise, comprenant peu à peu son erreur.
- Mais il a dit que ce n'était pas grave… qu'il ne m'en voulait pas !
- Mais parce que tu crois qu'il te le dirait ?! ABRUTI ! On parle d' Aomine là ! Maintenant, va le rejoindre et répare tes erreurs ! Il ne mérite pas un tel traitement !
Se prendre ces phrases de Kagami sembla lui remettre les idées en place car il se leva rapidement et couru vers la maison de son copain, espérant qu'il y serait. Il le trouva sur le terrain de street basket un peu avant l'appartement. Il était assis sur un bac, les coudes sur les genoux, une main tenait son front alors que la seconde pendait dans le vide, tenant une petite boite.
- Daiki ?
Le basané se redressa et Kise fut peiné de voir des traces de larmes sur les joues de son amour.
- Oï, Kise. Euh… Tiens. Ce n'est pas grand chose, désolé. B-bonne Saint-Valentin…
Les doigts pâles saisirent la boîte tendue et l'ouvrirent ; un fin bracelet en or blanc, simple, masculin et élégant. Lorsqu'il le retira du support, il put lire sur l'intérieur de la chaîne leurs prénoms entrelacés avec goût.
- Erm… j'espère que ça ne gênera pas pour jouer, ou pour ton job de mannequin. Enfin, tu pourras toujours l'enlever, si besoin ! Tu n'es même pas obliger de le porter, surtout s'il ne te plaît pas…
Ému, le jeune copieur enlaça son petit ami avec douceur et embrassa délicatement ses lèvres.
- Merci, Daiki. Je t'aime.
NDA : Qu'en avez-vous pensé ?
Aomine est assez sensible dans mon OS, mais pour moi, il ne fait que le cacher dans l'oeuvre originale car ce n'est qu'un ours mal léché totalement adorable ! Non, sérieusement, je pense qu'il n'est juste pas doué pour montrer ce qu'il ressent (problème de beaucoup de personnes), et qu'il est tellement blessé/frustré/triste/déprimé/seul qu'il se montre comme étant un connard... on le voit bien quand il parle avec Tetsu sous la plus durant le collège... cette scène est tellement touchante ! bref ! Je me représente Aomine ainsi ! (c'est mon chouchou pour ceux qui n'ont pas compris : je le défends envers et contre tout xp)
Pour Kise, je voulais changer du petit blond trop sensible et adorable (pas que je critique cela, je l'apprécie ainsi) ; je voulais taper dans du plus "original" pour la Saint-Valentin et ça a donné cela ! (j'écris une fic où il est fidèle à l'animé, preuve que je l'adore tel qu'il est)
Bref, merci pour votre lecture, à la prochaine !
