Disclaimer: Tout à JKR, sauf cette petite histoire qui m'appartient

Bla bla de l'auteur: Bon un petit one shot sorti tout droit de mon imaginaire. Enfin pour l'instant il y a deux chapitres, le point de vue d'Hermione et celui de Drago. Qui sait si je ne vais pas l'allonger. L'idée mijote en moi depuis un bout mais je cherchais de quelle façon la présenter, celle-ci diffère un peu de ma technique habituelle d'écrite mais je trouvais qu'elle était adaptée à l'histoire. J'espère que cela vous plaira.

Place à la lecture

11 Janvier 2007 11h11

Je sors du bureau du médecin, je ne regarde pas où je vais. Je suis perdue dans mes pensées, en fait je me retiens de ne pas pleurer. Comment vais-je lui annoncer cela? Il est tellement fier, jamais il n'acceptera que nous ayons un problème. Pourtant c'est clair, après cinq ans sans enfants, il est évident qu'il y a un problème. Il ne veut pas le voir c'est certain, pour lui tout est normal, il suffit d'essayer encore, cela finira bien par arriver un jour. Je vais lui présenter la chose à ma façon, je vais aller passer les tests, il n'aura rien à faire. De toute façon si il y a un problème c'est certainement de mon côté qu'il se trouve. J'ai pris ma potion stérilisante pendant trop longtemps, puis la trop longue exposition aux odeurs de potions que je concocte régulièrement a sans doute finie par avoir raison de moi. À moins que ce soit les différents sorts que j'ai reçus lors de la grande guerre qui ont affectés mon système. Plus j'y pense, plus je crois que le problème vient de moi, après tout mon mari est un simple moldu. Il ne voulait pas que je vienne voir ce médicomage, il croit que la magie a une influence sur moi, si je lui avoue que je dois passer des tests, il va tout de suite accuser la magie d'être la cause de ma stérilité. Il aurait sans doute raison d'ailleurs. Sans m'en rendre compte je suis sortie de l'immeuble et je bouscule quelqu'un. Je ne prend pas la peine de m'excuser, si j'essaie de parler, je suis certaine que seuls des sanglots sortirons de ma gorge.

12 février 12h12

Voilà que je sors une fois de plus du bureau du médecin toute chamboulé. Il m'a fait subir une série de tests et avec les prises de sang qu'il a effectué, il va pouvoir faire toutes les analyses nécessaires. Il m'a dit que j'aurais les résultats d'ici un mois. Un mois comme c'est long lorsque l'on se demande où s'en va notre vie, des résultats des ces tests dépendent mon avenir. Je sais que quel que soit le résultat, je vais devoir affronter la colère de mon mari. Si le problème vient de moi, il n'aura de cesse d'accuser la magie pour cet état de chose et si par malheur le problème ne vient pas de moi… Alors je devrai affronter sa colère, car il est évident que le médicomage n'aura été qu'un charlatan, comme tout les médecins que j'ai rencontré jusqu'à maintenant d'ailleurs. D'une façon ou d'une autre je suis perdante, il n'y a pas de solution. Une fois de plus je suis sortie de l'immeuble sans même m'en rendre compte. Toujours perdue dans mes pensées, je heurte de nouveau quelqu'un mais cette fois-ci impossible de m'en sauver lorsque j'entends l'autre répliquer.

« -Non, mais quelle impertinence. Les gens polis s'excusent lorsqu'ils bousculent quelqu'un. Et si je ne m'abuse c'est la seconde fois en un mois que vous le faites.

-Pardon, murmure-je indistinctement.

-Les gens polis prennent aussi la peine de regarder les gens auprès de qui ils s'excusent et prennent la peine d'articuler clairement lesdites excuses. C'est à se demander où vous avec été élevée. Continue la voix, froide.

-Je… Je suis… désolée…Mais… Réussis-je à dire avant d'éclater brusquement en sanglot devant le regard ahuri de mon vis-à-vis.

-Mais non, ce n'est pas la peine de pleurer pour si peu. Vous êtes en public par Salazar, retenez-vous.

-Par Salazar? Malefoy?

-On se connaît? Me questionne mon interlocuteur surpris.

- Je t'en prie, redescend sur terre, tes grand airs n'ont jamais fonctionné avec moi. Dis-je en reprenant un peu contenance.

-Granger? Mais que diable fais-tu ici à te jeter dans mes bras? Demande-t-il sarcastique.

-Primo je ne me suis pas jetée dans tes bras. Secundo j'ai autant le droit d'être ici que toi. Et tertio depuis quand t'intéresses-tu à ce qui se passe dans la vie des gens en général et dans la mienne en particulier.

-Primo, tu t'es jetée dans mes bras! Secundo, je n'ai pas contesté ton droit d'être ici. Et tertio, je ne m'intéresserais pas à toi si tu ne t'étais pas jeté dans mes bras. Répond Drago du tac au tac.

-Je n'arrive pas à croire que je suis ici avec toi à essayer d'avoir une conversation civilisée.

-Douterais-tu de mes capacités à avoir une conversation civilisée? Demande Drago narquois.

-Non, je doute des tes capacités à avoir une conversation civilisée avec Moi. Dis-je promptement.

-Effectivement, je me demande aussi pourquoi je reste ainsi sur le trottoir à faire des efforts pour parler civilement alors que tu ne cherches qu'à m'insulter. Je vais donc être franc et clair, je n'ai pas été ravi de te rencontrer et au plaisir de ne pas te revoir. Dit Drago en tournant les talons »

Quelle étrange rencontre, il a au moins eu le mérite de me faire oublier pendant quelques instants ce qui me tracasse. J'ai eu le temps de reprendre contenance et c'est d'un pas décidé que je me dirige vers ma demeure pour avoir une conversation avec mon mari.

13 mars 13h13

Quelle ironie, me revoilà au même endroit une fois de plus. Mais maintenant je sais que le problème ne vient pas de moi, le médecin a été catégorique. Je suis parfaitement fonctionnelle, le problème vient donc de mon mari ou bien c'est une incompatibilité entre nous deux. Bravo, comment vais-je le convaincre maintenant de venir passer les tests? Il ne voudra jamais, il ne voulait pas que je les passe moi-même. Cette manie que j'ai de ne pas regarder où je vais me fait de nouveau heurter quelqu'un. C'est avec appréhension que je lève les yeux pour voir qui j'ai bousculé cette fois-ci. J'ai l'impression de me noyer dans deux immenses lacs gris. Avant que j'aie le temps de dire quoi que ce soit, il me presse contre lui et susurre à mon oreille.

« -Après trois fois, il ne s'agit plus de hasard mais de destinée. »

Je sens son souffle chaud dans mon cou, j'ai les jambes flageolantes, il glisse sa main gauche dans mes cheveux et tire ma tête par en arrière. Je vois ses lèvres se rapprocher de moi et je n'ai même pas la force de résister, je suis hypnotisée. Je sens sa main droite sur ma taille qui presse mon bassin contre le sien. Je ferme soudainement les yeux incapable de soutenir son regard brûlant, je n'aie qu'une lointaine pensée pour mon mari avant de me sentir engloutie par un désir intense. Ses lèvres jouent avec les miennes, il les caresse du bout de la langue, forçant ma bouche à s'ouvrir. Je résiste à peine et lorsque sa langue entre en contacte avec la mienne pour le plus doux des ballet je sens mes jambes qui cède et je pousse un soupir rauque. Il m'attrape et enroule mes jambes autour de son bassin, sans même que ses lèvres quittent les miennes, nous transplanons. Il me repose brusquement par terre, dans une pièce que je devine être sa chambre. Il se détache de moi et je peux lire dans ses yeux le désir qui le consume, les mots sont inutiles, je suis à lui peut importe le reste.

« -Déshabilles-toi! Me dit-il brusquement. »

Je ne réponds pas mais je m'éloigne un peu de lui, alors que je me mets à retirer sensuellement mes vêtements, je le vois déglutir péniblement. Lorsque je n'ai plus que mes sous-vêtements sur moi je m'approche de lui et commence à détacher sa chemise. Il attrape ma main et veut m'empêcher d'aller plus loin mais, je m'empresse d'embrasser son torse. Rien ne peut plus nous arrêter, le froid Drago Malefoy brûle de désir pour moi et c'est avec un soupir que nous nous laissons tomber sur le lit.

14 Avril 14h14

J'ai l'impression de passer ma vie dans ce bâtiment. Mais cette fois-ci je ne porte plus à terre. La nouvelle que vient de m'annoncer mon médecin me transporte de joie. J'ai le cœur léger lorsque je descends les marches et je ne peux pas m'empêcher de jeter des coups d'oeils partout aux alentours. Il semble toujours se trouver ici au même moment que moi, je vais donc certainement le voir cette fois-ci encore. J'ai beau prendre mon temps pour traverser le hall, je ne l'aperçois pas nulle part. Je me décide donc à sortir sous le regard intrigué du vieux gardien de sécurité. Je pourrais peut être lui demander s'il le connaît, ou s'il l'a déjà vu, mais cela serait reconnaître que j'ai envie de le voir. Je ne suis pas prête à assumer ce genre de décisions, je suis toute à a joie et le voir risquerait de péter ma bulle.

15 avril 15h15

Je n'ai rien à faire aujourd'hui je décide donc de faire les boutiques. Je me laisse guider par mes pas, et je ne sais pas pourquoi mes pas m'amènent vers le bureau de mon médecin. Je n'ai pourtant pas besoin de le voir aujourd'hui. Il est vrai que la rue est très animée, mais il ne s'y trouve aucune boutique, je me cherche des excuses pour essayer de le revoir. Est-ce qu'il me fuit où bien nos rencontres étaient-elles programmées par la destinée. À moins qu'il ne m'ait surveillée et attendue, maintenant qu'il a eu ce qu'il désirait, il ne désire plus me voir. Qu'est-ce que cela peut bien me faire de toute façon, j'ai un mari qui m'aime et qui est plus heureux qu'il ne l'a été depuis bien longtemps.

16 avril 16h16

Cela devient ridicule, je tourne en rond depuis au moins deux heures, pourquoi ai-je transplané aussi pour partir de chez lui? Je ne peux même pas m'y rendre je n'ai aucune idée de l'endroit où il habite. Je repasse devant la bâtisse où je l'ai rencontré pour une dernière fois. S'il ne s'y trouve pas, il ne me restera plus qu'à me dire qu'il ne s'agit pas de destinée mais bien de hasard. Après tout j'ai tout pour être heureuse.

17 décembre 17h17

Je suis la plus heureuse des femmes et mon mari ne porte plus à terre lui non plus. Je viens de donner naissance à un magnifique garçon. Je ne croyais pas connaître ce bonheur un jour. Mon humeur s'assombrit toutefois quelque peu lorsque mon mari me dit tout en berçant son fils.

« -Tu vois bien que tout était correct, tu t'est inquiété pour rien et toutes ces visites chez le docteur n'ont servi qu'à te stresser inutilement. Il faut parfois laisser faire la nature. »

Je ne sais pas quoi lui répondre et je n'arrive qu'à ébaucher un semblant de sourire triste lorsque je vois mon fils qui le regarde de ses grands yeux gris.