Coucou ! J'suis enfin de retour avec ma toute première fiction à chapitres en plus d'être un Kagehina à fond la caisse (Kagehina fiyaaaaaaaaaah !). J'étais beaucoup prise par les cours c'est pourquoi j'ai mis du temps avant de remettre pied sur ffnet T^T…

Avant toute chose, j'avertis que cette fiction n'est pas, disons, en mode BDSM comme certains pourraient se l'imaginer à cause du titre… y aura, je pense, du sadomaso mais ça n'ira pas loin ~~

Cette fic m'est venu en tête après avoir entendu une certaine réplique de Hinata lors du match officiel contre Aoba josai dans la saison un. Kageyama, voulant imiter Sugawara, a tenté de féliciter Hinata – mais on sait tous comment est notre passeur – et le roux lui a sorti : « j'suis ton chien ou quoi ? » et voilà ! Je sais… aucun respect pour le personnage mais Hinata en chien… putain quoi, c'était trop mignon à imaginer, alors voilà… d'autant plus qu'une amie m'a avoué qu'elle l'avait toujours vu comme un chien…

Ça fait un moment que j'en ai plus eu comme animal de compagnie alors il se peut que je ne respecte pas certains traits propres à cet animal. Sinon, j'ai décidé de prendre exemple sur mon dernier. En plus, Hinata et lui se ressemblent - y a vraiment plus de respect - et il était roux comme lui !

Dernière précision, si vous trouvez qu'il y a quelque chose d'illogique… n'oubliez pas que Hinata en clébard est déjà une preuve de non-sens ! Et puis c'est moi qui écrit l'histoire, je fais ce que je veux nah (je peux même intégrer une secte de chats de l'enfer venu faire la guerre aux chiens !) … bon là j'fais de la mauvaise foi, commentez ce qui vous passe par la tête !

Je parle, je parle… bon ! Bonne lecture !

Je suis ton maître

Chapitre 1

Muni d'un survêtement et d'une paire de tennis, Tobio Kageyama avait passé le pas de sa porte très tôt pour faire son habituel jogging du week-end. Il n'y avait pas club de volley ce jour-là mais ce n'était cependant pas une raison pour se relâcher, il comptait bien courir plus longtemps que d'ordinaire. Il fit le tour de chaque coin de la ville, appréciant la brise frôlant son visage ou bien l'accalmie régnant à cette heure même dans les rues marchandes.

Seulement, au bout de quarante-cinq minutes de course dans la paix, il distingua à l'autre bout de la chaussée un groupe de jeunes particulièrement bruyant : trois types de sûrement deux ans ses aînés encerclaient un gamin roux en plein milieu du trottoir et semblaient avoir un différend avec lui.

- Fichez-moi la paix! leur cria le roux.

- Pas avant de me rembourser mon pain au chocolat que t'as bouffé sans permission, morveux!

- Je suis pas un morveux! Allez voir ailleurs si j'y suis!

Irrité, l'un des types qui lui faisait face leva un poing ferme, l'air de vouloir lui asséner un coup.

- Hé! intervint Kageyama qui traversait déjà la route, en alerte.

Les types tournèrent la tête en sa direction et c'est à cet instant que le roux profita qu'ils aient le dos tourné pour se jeter sur celui qui avait le poing levé et le mordre sauvagement au bras. Kageyama ralentit la marche, surpris - heureusement, aucune voiture ne circulait - tandis que le mec jura de douleur. Il agita énergiquement le bras, appuya tant bien que mal sur son front pour l'éloigner, mais le petit avait ses dents bien planté dans sa chair.

- Raaah, lâche-moi, bordel! Lâche-moi!

Il n'en fit rien. Les comparses du type choisirent de l'aider en commençant à rouer de coups le corps du roux. Sans hésiter, Tobio parvint à leur trottoir et courut s'occuper par les poings des deux gars qui chancelèrent, avant de tenter de séparer le dernier de l'autre forte tête. Oui tenter, parce que ce dernier ne semblait plus vraiment vouloir le lâcher, à un point que le lycéen dut employer la quasi-totalité de ses forces.

Le jeune homme libéré, il regarda avec horreur la trace de morsure parfaitement visible sur son bras, dont Kageyama était plus qu'impressionné par la force de la dentition du plus petit. Puis il ordonna à ses amis de replier chemin, plus à cause du regard glacial de Kageyama que celui qui se voulait menaçant du roux. Tobio soupira alors que l'autre le dévisageait ouvertement.

- Quoi? s'enquit le volleyeur. J'ai quelque chose sur la tronche?

- Non, répondit l'autre calmement, merci de m'avoir aidé.

- ... de rien.

Puis sans plus attendre, le roux le délaissa en poursuivant sa route dans un petit passage entre deux bâtiments. Kageyama, pris d'une soudaine curiosité, l'observa : l'enfant marchait comme téléguidé par son odorat. Il avançait, soit la truffe à l'air, soit étonnamment au sol à quatre pattes, reniflant visiblement une odeur. Le grand brun le suivit à distance mais se crispa brusquement. Il se rapprocha aussitôt en le voyant plonger à moitié dans une poubelle.

- Mais qu'est-ce que tu fabriques?! s'enquit-il, agrippant ses mains sur ses flancs pour le ramener en arrière.

- Lâche-moi! se plaignit quant à lui le gamin qui empoignait fermement le rebord de la poubelle. Je cherche à bouffer!

- Tu cherches à bouffer dans un vide-ordures? T'es SDF ou quoi?

- J'ai faim, bas les pattes ou je te mords!

Le lycéen consentit et éloigna lentement ses mains. Le roux le regarda un instant avant de retourner à sa poubelle. Le brun passa un moment à le regarder en silence. Il était vraiment chétif et sa peau était marquée par endroits par des égratignures encore fraîches. Sans compter ses cheveux sales, en bataille, et ses vêtements froissés. Kageyama remarqua même qu'il ne portait pas de chaussures, ce qui rendait visible ses ampoules. Cet enfant ne vivait pas bien.

Sans qu'il ne put ni se retenir ni savoir pourquoi, il lui posa alors cette question :

- Et si je t'offrais... un repas?

- C'est pas la peine de me mentir, trancha l'autre sèchement.

- Je ne te mens pas et pourquoi je le ferais d'ailleurs?

- Parce que vous, les humains, n'êtes pas dignes de confiance.

- … pardon?

Il était interloqué de l'entendre parler comme s'il n'était pas lui aussi "humain".

- Bref, je proposais juste mon aide mais si tu n'en veux pas, je retourne à mon jogging.

Et il partit comme annoncé, laissant le roux perplexe. Ce dernier jeta d'abord un œil sur la poubelle puis sur le dos de Tobio, pour finalement grogner après un dernier regard vers sa chère et tendre poubelle qu'il abandonna pour rejoindre son sauveur.

- Tu jures que tu ne me feras pas un coup tordu? demanda-t-il à son niveau.

- Je le jure... promit Tobio dans un soupir et au roux d'afficher pour la première fois une mine réjouie, ce qui surprit Kageyama qui jusqu'ici ne l'avait vu qu'avec un air menaçant.

Le trajet jusqu'à un restaurant peu cher se fit dans le silence. Ce n'était pas que Kageyama n'appréciait pas le calme, mais il se posait des questions sur son "protégé". Il n'oubliait pas ses paroles d'il y a peu de temps, et ajoutons à cela, le fait qu'il avait un comportement étrange : sa façon de marcher était particulièrement gauche - plusieurs fois il manqua de se manger le trottoir ou un poteau - ou quand il s'arrêtait parfois pour flairer les passants - Kageyama dut s'excuser à sa place en réprimant d'exploser de colère par la suite.

Ils entrèrent dans un petit resto traditionnel qui, à cette heure, était presque vide. Prenant place au fond, ils attendirent patiemment leurs commandes. Enfin, patiemment pour le brun, mais en ce qui concernait le roux, il ne tenait pas en place. À genoux sur sa banquette, il contempla les plats des autres clients, un filet de bave se sauvant de ses lèvres.

- Tu peux te rasseoir, s'il te plaît? grogna le brun.

- Tout ça a l'air appétissant... chuchota-t-il doucement. Je veux tout manger!

- Ouais ben, tu m'excuses de ne pas être assez riche pour te payer tous ces plats, grommela Kageyama. En plus, je suis sûr que tu n'en mangerais pas la moitié.

- Mon maître, lui, était riche et il me gâtait tous les jours.

- Ton maître?

Mais il dut songer à une réponse pour une autre fois car il lui fallut se lever et retenir à temps le petit roux qui s'était placé debout sur son banc afin de se jeter sur les plats de leurs voisins.

- Mais tiens-toi tranquille, bordel! s'emporta le brun.

- Et toi, tu m'énerves, à tout le temps me retenir comme ça! Ça me dérange!

- Alors essaye de rester calme!

Le roux fit une moue boudeuse avant de se rasseoir docilement sur sa banquette. Kageyama le lâcha et fit courir une main sur son front. Il se sentait épuisé.

Le serveur arriva enfin avec leurs plats, au grand bonheur du brun. Le roux observa tout excité les plats se faire déposer à leur table avant de s'y jeter, littéralement. Il dévora goulûment, sous les yeux à la fois surpris et choqués de Kageyama.

- Bon appétit... murmura-t-il.

Bien qu'il ne fit aucune remarque sur le fait qu'il mangeait avec les mains, il réagit cependant quand il le fit directement avec sa bouche, comme un vrai animal.

- Mais on t'a jamais appris à manger correctement? demanda Tobio qui fixait d'écœurement son visage : il en avait plein de partout.

- De quoi tu parles? demanda le petit à son tour après avoir engloutit une grosse portion de ses nouilles.

- T'as des baguettes, c'est pas pour faire joli.

- Je sais pas m'en servir.

Kageyama poussa un énième soupir et oublia un instant son assiette. Il l'interpella et le roux le regarda, sans s'arrêter pour autant de s'empiffrer. Le lycéen leva sa main qui tenait les deux bouts de bois.

- C'est comme ça qu'on tient. Tu places tes doigts comme ça et puis ton pouce...

Le plus petit tenta de faire comme lui mais ce n'était pas facile. Il fit même tomber les baguettes au sol par maladresse. Un échec total.

- Tes parents ou ton maître ne t'ont visiblement rien appris sur les bonnes manières.

Le roux s'arrêta subitement de manger. Son expression était indéchiffrable, il fut donc dur pour Kageyama de mettre un mot sur son état.

- J'ai jamais vu mes parents. Et pis je vois pas pourquoi mon maître m'apprendrait à manger avec ça.

Kageyama ne savait pas quoi penser de ces affirmations. Il s'excusa brièvement. Ils n'étaient pas amis alors, mieux valait ne pas insister. Ils finirent leurs repas sans s'adresser la parole de nouveau, le roux ayant englouti au moins trois quarts de ce que Kageyama avait commandé. Mais il perçut le gamin s'agiter sur sa place.

- Quelque chose ne va pas?

- On... on peut sortir? Je... pipi...

- ... Pas besoin de sortir, il y a des toilettes ici. C'est la porte là-bas.

- Mais...

- Mais?

Il semblait vraiment gêné. Son visage avait pris des couleurs et son regard fuyait le sien.

- Je veux pas y aller seul.

Kageyama haussa un sourcil de surprise.

- Tu... tu veux que je t'y accompagne, c'est ça?

L'autre dodelina de la tête avec honte. Tobio soupira avant de l'accompagner dans les toilettes du restaurant. Tant qu'à faire, qu'il en profite lui aussi pour se soulager. Le roux ramena doucement la porte de sa cabine à lui sans la fermer et observa, perplexe, la cuvette en-dessous, puis son entre-jambe. Il ne savait pas quoi faire exactement ; il avait déjà vu son maître s'enfermer dans des cabines, et justement, il n'avait jamais su ce qu'il tramait exactement une fois dedans. Mais dans cette minuscule, étroite cabine, il lui était impossible de lever comme il le souhaitait sa jambe. Le roux entendit soudain du bruit à côté, comme quelque chose s'égouttant sans interruption sur un liquide, et il fut tenté de demander à Kageyama ce qu'il faisait mais se retint, car ça urgeait. Il se laissa au bout du compte guider par son instinct.

Ils sortirent tous les deux et Kageyama ouvrit le robinet du levier pour se laver les mains. Le petit resta à l'observer, silencieux, quand Kageyama lui dit de venir se laver les mains aussi. Puis lui, tendit ses mains en bas du chauffe-mains, et la machine opéra. Le roux en fut intrigué et fit comme Kageyama, toutefois pour jouer avec.

- Arrête de mettre puis de retirer tes mains! le réprimanda le brun en lui attrapant le poignet. Tu vas finir par la casser!

Il le tira de force jusqu'à la sortie même du restaurant, en ayant bien-sûr au passage réglé la note. Au seuil de l'entrée, le rouquin se tourna vers Kageyama avec un air résigné sur le visage.

- Merci pour le repas, t'es vraiment un gentil humain.

Tobio le dévisagea. Encore cette histoire d'humain. Depuis tout à l'heure, à l'entendre parler, on aurait dit qu'il se considérait comme d'une autre espèce. Comme pour appuyer à ses soupçons, il frotta énergiquement au-dessus de son oreille avec son poing, comme une bête.

Les gens dans la rue qui passaient près d'eux leur lançaient parfois des regards intrigués en plaquant leur main sur le nez pour certains. Ça revint à Kageyama : son protégé ne sentait pas vraiment la rose - en même temps, il s'était jeté corps et âme dans une poubelle.

- Hep, pourquoi sens-tu aussi mauvais?

- Moi? s'étonna l'autre en se reniflant de partout. En tout cas, j'en sais rien.

- C'est quand la dernière fois que t'as pris un bain?

- Mmh... il y a trois jours!

- Quoi?! mais faut que tu en prennes impérativement un, là!

- Nan, jamais! cria brusquement l'autre sur la défensive. Mon maître me forçait à prendre des bains et j'ai jamais aimé ça!

- Tu me fatigues avec tes "maître" par-ci, "maître" par-là! Et puis, t'avais besoin de lui pour te faire prendre un bain? T'es assez grand pour prendre une douche tout seul!

- Avant j'étais un chien.

- ...

- ... tu m'fais une blague là?

Le roux secoua négativement la tête, son regard brillant de tout son air sérieux.

- Qu'on se comprenne bien, par chien, tu entends...

- Qu'avant j'étais un chien.

- ... ah.

D'un autre côté, ça expliquait beaucoup de choses comme son comportement.

- Et par ton maître... celui qui t'as adopté?

Il fit oui de la tête. Kageyama en resta bras ballants. Voilà pourquoi il avait du mal à marcher normalement, pourquoi il fouillait dans les poubelles, pourquoi il reniflait les gens, pourquoi il mangeait directement avec la bouche... mouais...

Hinata pencha la tête sur le côté à l'air taciturne du brun. Ce dernier se gratta la tête. Ça n'était pas possible. Comment il avait pu être un chien à une époque et maintenant, humain? Soit ce garçon se foutait de lui, soit il délirait. Le roux s'approcha plus de lui et Kageyama se pinça le nez : il fouettait vraiment.

- Suis-moi, lui dit-il simplement.

Alors, verdict ? C'était cool ou ennuyeux, hein, hein ? . Des incohérences ou pas ? Soyez honnêtes ! Allez, ça paraît pas évident mais recevoir une review, même toute minuscule et emplie de critiques (fondées, bien évidemment), me fait toujours et littéralement sauter au plafond de plaisir (Je me sens trop fiyaah quand j'en vois !) !