Disclaimer : tous les personnages appartiennent à la BBC et Russel T Davies. Grand bien leur fasse !
tout ce qui est écrit ici est issu de mon esprit malade. Espérons que ça vous plaise un minimum. Bon voyage !
21/11/09 petite modification de l'histoire, ne vous inquiétez pas, c'est juste un ajout un peu chaud (mais qui manquait un peu pour la compréhension de l'histoire). Du coup, changement de rating. Donc avertissement pour les plus jeunes ou personnes ne voulant pas se retrouver face à un slash-lemon. (passage commençant en Italique gras)
Pour les autres, bonne lecture.
Cardiff, 2005, un Autre Monde
L'institut Torchwood était en fête, leur dernière mission avait été un succès. Et l'équipe savourait avec joie un répit plus que mérité. D'autant plus que ce jour-là était également celui de l'anniversaire de leur chef. Il se tenait dans son bureau, porte ouverte, adossé au chambranle de la porte, les bras croisés nonchalamment, regardant ses équipiers ranger leurs affaires et fermer les ordinateurs.
- Plus vite, grogna-il, je ne vais pas vous attendre toute la soirée.
- Mais on n'attend pas Jake ? demanda Tosh, l'air étonné.
- Non, il ne sait pas ce qu'il perd à ne pas être là, celui-là. Allez tout le monde est prêt ? On peut y aller ?
Il était impatient. Cela faisait une demi-heure qu'il attendait pour rentrer chez lui et commencer à fêter son anniversaire. On ne prend pas tout les jours 23 ans à Torchwood. Autant en profiter. Il paraissait jeune pour être le chef de cette équipe mais il avait fait ses preuves sur le terrain et s'était retrouvé le seul survivant de la dernière équipe, en 1999, résultat d'une attaque d'aliens hostiles.
Ses grandes jambes étaient prises dans des jeans noir bien coupés, le corps finement musclé dans un tee-shirt noir ajusté avec l'inscription « Knight of the night », recouvert d'une veste de cuir noir usée qui mettait en valeur sa peau blanche et ses cheveux noirs qui lui tombaient dans le cou. Ses yeux bleus perçants avait la couleur d'un ciel outrageusement beau et ils savaient juger rapidement les personnes qu'il rencontrait. Son nez retroussé donnait un air mutin à sa figure, compensant la ligne fine de sa bouche, peu habituée à sourire. On sentait rien qu'à son attitude que c'était un homme dangereux, peu commode. Il houspilla encore ses troupes, les menaçant de partir immédiatement s'ils ne se dépêchaient pas plus.
Tosh fut la première à arriver près de lui, lui souriant légèrement. Elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'il était ombrageux. Mieux valait obéir si on ne voulait pas le voir en pleine colère. Owain arriva à son tour, le médecin savait qu'il pouvait pousser le chef jusqu'à une certaine limite, et l'éclat dangereux dans ses yeux lui indiquait clairement que la limite était presque atteinte.
- Guen, si tu ne viens pas immédiatement, prépare-toi à passer la nuit ici, je te mets de garde et tu ne l'auras pas volé…
- Ok, ok, chef, j'arrive, ce n'est pas ma faute, Jake m'a demandé de vérifier quelque chose pour lui et … je n'arrive pas à le joindre.
- On s'en fout de Jake, c'est moi ton chef, c'est moi qui te donne des ordres.
- « on s'en fout de Jake » le singea l'inconsciente, comme si c'était vrai. Bon, on y va, je vous attends, moi ! Je ne vais pas faire que ça, bon sang.
Elle posa ses poings sur ses hanches et darda ses yeux verts dans ceux de son chef qui lançait des éclairs. Elle prit conscience qu'elle avait peut-être été trop loin. Elle pencha la tête sur le côté et passa sa main dans ses cheveux noirs coupés à la Louise Brook, dans une attitude de petite fille.
- Tu me tues maintenant, Anto, demanda-t-elle d'une voix flutée, ou tu attends que je t'offre ton cadeau d'anniversaire ?
- Tu cherches à acheter ta vie, Guenièvre ? dit-il en accentuant son nom complet. Il savait qu'elle détestait être appelée ainsi. Il fut récompensé par une grimace fugitive.
- Pas du jeu, ça. Bon, on y va, j'ai soif.
- On y va, lui-dit il en lui tendant le bras, qu'elle accepta avec plaisir.
o0o0o
La maison d'Anto était proche de l'institut Torchwood, cela ne prenait que cinq minutes à partir de chez lui pour atteindre la ruelle qui donnait sur les quais, près du kiosque à journaux où officiait généralement Guen. C'était la vitrine officielle de l'Institut et un moyen très agréable de connaître les rumeurs et potins du quartier, dont Guen était friande.
Les membres de l'équipe connaissaient bien la maison pour y avoir passé quelques jours à différents moments de leurs histoires. Plutôt quelconque, elle ne se différenciait absolument pas de ses voisines, pierres blanche rendues grise par le fichu temps gallois, un carré de pelouse devant et les fenêtres en arc de cercle. Un petit escalier permettait d'accéder à sa porte, surmontée d'une verrière, très année 50. Anto ouvrit la porte et les laissa entrer.
La maison était sombre, les rideaux tirés, Toshika, connaissant la maison, alluma les lampes et se jeta dans le canapé, suivi d'Owain. Guen ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil curieux à l'énorme colis qui attendait sur le paillasson avec un mot de Mrs Prevor, la femme de ménage. " Reçu dans l'après-midi". Il y avait sur le dessus une enveloppe qu'il ouvrit à l'abri des regards de Guen. Il émit un sourire inquiétant et la poussa à s'assoir. Il servit à tous leurs alcools préférés et mit de la musique. La soirée débutait tout doucement.
- Où est Jake ? demanda Tosh en se resservant un deuxième punch, préparé dans l'après-midi par Mrs Prevor.
- Je ne sais pas, il a décidé de partir ce midi, sans me dire où il se rendait...
- Et ça ne t'inquiète pas ?
- Non, ce n'est pas parce qu'on couche ensemble que je vis avec lui !
- Tu devrais, ça te calmerais.
- Rien ne peut me calmer, ma douce Toshika, tu l'ignores encore ?
Elle rougit sous le regard de braise d'Anto, tandis que le colis semblait bouger tout seul. Il sourit sans quitter des yeux la jeune japonaise, mordillant ses lèvres d'un mouvement lascif. Elle alla se mettre à l'abri près d'Owain qui racontait l'accouchement de ses jumelles à Guen, qui riait comme une baleine. Owain savait pertinemment que Guen rêvait d'avoir un enfant. Mais pour ça, elle voulait s'installer d'abord et apparement ce n'était pas gagné. Anto les regarda. Ils formaient son équipe, son univers. Cela le rendait heureux, il aurait fait n'importe quoi pour eux, même se jeter dans une fosse de lave, si cela pouvait les aider. Encore que se jeter dans la lave ne sauverait personne.
Il connaissait par cœur les défauts et les qualités de son équipe et pour certains, avait poussé la connaissance jusqu'à l'indécence. La petite japonaise avait encore des paillettes dans les yeux, lorsqu'il lui parlait doucement. Mais bon, cette histoire était terminée, comme d'autres d'ailleurs depuis Jake.
Jake. Celui-ci était apparu dans sa vie, auréolé de mystère et sentant si bon l'insolence. C'était comme s'il était resté un grand adolescent. Cela lui rappelait sa propre jeunesse dans les quartiers de Swansea. Les policiers de la ville se rappelaient encore de lui avec terreur. Anto la terreur de Swansea. Le fait d'avoir intégrer jeune une organisation comme Torchwood, l'avait calmé, un peu. Disons pour être honnête que ses frasques ne paraissaient plus dans les infos, elles étaient maintenant couverte par le secret de l'Institut.
Jake, rien qu'en pensant à lui, il avait le cœur qui s'emballait. C'était des sensations qu'il n'avait jamais vraiment connu. Mais cet homme avait percé ses défenses et lui avait dérobé le cœur. Pour un homme comme Anto, c'était quelque chose de tout à fait nouveau et dieu, qu'il aimait la nouveauté. Avec cet homme, c'était un renouvellement permanent. Il ne savait pas d'où il venait avec exactitude, qui il était réellement et ce mystère qui l'auréolait ajoutait à la fascination qu'il éprouvait pour lui. Mais il avait sa fierté, extrêmement sensible, et pour rien au monde n'aurait voulu lui avouer ses sentiments qu'il venait tout juste de découvrir. Il préférait jouer et heureusement Jake était aussi joueur que lui.
Il plissa des yeux en regardant le paquet qui bougeait sur place. Il allait être temps de l'ouvrir.
Encore un peu, juste le temps de resservir un verre à chacun et d'amorcer la discussion sur Jake.
- je pense qu'il est un peu jeune pour avoir autant d'expérience, lança Owain, qui avec ses trois verres, serrés, de Punch, se sentait prêt à chanter l'hymne national en Gallois. Ce qui pour un non-gallois est un sacré exploit. Mais je l'aime bien, moi, il est toujours prêt à donner un coup de main, et puis il est vraiment très qualifié.
- Tu sais, je ne crois pas la moitié de ce qu'il nous raconte, enchaina Toshika, je ne suis pas sûre qu'il ait réellement rencontré des Cybermans et des daleks en même temps. Et cette préparation qu'il nous incite à faire, comme si un jour, le monde en dépendra... Il est vraiment incroyable.
- Je le crois, dit Guen, et puis il est si mignon, quand il prend cet air sérieux. Et les yeux qu'il a ! Il pourrait me faire craquer...
- Un : si tu avais encore un cœur, deux : si tu n'avais pas 2 hommes différents dans ta vie, et une fille, 3 : je crois que le capitaine ne te laisserait pas faire, répondit Toshika en riant.
- Bah, c'est pas de ma faute, si je ne sais pas résister, quand même ... et puis, je suis partageuse.
- Pas moi, fit Anto en la menaçant de son regard noir, quoique …non, il ne voudrait pas.
- Oui, eh bien, tu ne disais pas des choses comme ça avant lui.
- Que veux-tu ma chère Guen, on se découvre à tout age. Un jour ça t'arrivera, ma petite.
- Anto, nous sommes de la même année !!
- Ah bon, fit-il d'une voix mielleuse, je l'ignorais, ton comportement est si gamin...
- C'est toi qui m'a tout appris, ne l'oublie pas !!
- comme si je pouvais oublier cette nuit torride passée dans ta salle de bain, à te tenir les cheveux car tu ne tiens pas l'alcool. D'ailleurs, stop pour ce soir, ou demain, tu auras encore besoin de la mixture spéciale du bon Dr Owain.
Elle grimaça et lui tira la langue, tandis qu'il éclatait de rire. Ce rire profond, animal qui donnait encore des frissons à Toshika.
- Bon, vas-tu ouvrir tes cadeaux, surtout celui-ci, demanda celle-ci, d'un air complice. Je crois qu'il s'impatiente. depuis combien de temps attend-il ?
- Quelques heures, ça lui apprendra à disparaitre sans me donner de nouvelles. Il ne me connait pas si bien, s'il ne sait pas que je déteste les surprises et que mon appartement est surveillé. Mrs Prevor de plus, n'a pas cette jolie écriture masculine, encore que je ne l'ai pas vu écrire. Elle n'a pas pour habitude de me laisser des petits mots doux, c'est dommage… fit-il songeur, elle a un certain potentiel, je vous assure, enfin si on aime les gaines.
Il ouvrit le premier cadeau qui lui tendait Owain : un nécessaire complet de nettoyage d'armes. Il se rappela avoir été dans une colère sombre le jour où Owain le lui avait emprunté pour ne jamais le lui rendre. Il le remercia d'un sourire rare, si peu cynique, qu'Owain resta ahuri. Toshika éclata de rire et mit de force son paquet dans la main d'Anto. Une bouteille. Il la regarda d'un œil interrogateur.
- je crois que ça fait 3 mois que tu « ne vis pas » avec Jake, j'ai perdu mon pari, je t'offre la bouteille.
Son rire tinta gentiment à l'oreille d'Anto, qui se rappelait toujours avec plaisir les moments passés avec la Japonaise. Ils s'étaient appris tant de choses.
- Bon, dit Guen en soupirant, c'est moi qui gagne le pari et c'est toi qui hérite de la bouteille, ce n'est pas juste quand même…mais bon, c'est toi le chef, ajouta-elle rapidement, sous son regard de feu. Tiens, c'est pour toi.
Il ouvrit le paquet et découvrit un cadre-photo dernier cri, pas plus grand qu'un livre de poche. Il la regarda étonnée.
- T'es folle, je sais le prix que ça coûte, ça.
- Ben, avec la paie de Torchwood et les primes de risques, t'inquiète, ça ne va pas géner mon budget.
- De toute façon tu n'en a pas, ajouta-il, l'air absorbé par l'appareil, elle grimaça – y a qu'à voir ta garde-robe, y'en a pour plus que mon salaire.
- Très drôle, très fin, sérieusement, allume-le.
Il exécuta et vit qu'elle avait introduit des photos de toute l'équipe dans différentes situations et à différents moments de leur vies. Il apprécia l'attention. Il la remercia chaleureusement ce qui la fit rougir. Il était rarement aussi gentil avec elle habituellement.
- Et maintenant, mon gros cadeau. Désolé les enfants, mais celui-ci pèse lourd.
- Grumpf, fit le paquet alors qu'il l'attrapait pour le poser sur la table du salon. En position centrale, il commença à ouvrir son colis.
Il commença à dénouer le ruban, qui entourait le colis, puis arracha le papier cadeau de façon sauvage. Pour cela, il était resté un enfant. Il adorait sentir se déchirer le papier sous ses doigts. Il asséna quelques claques sur le carton fragile afin de faire sonner le plein. Il ricana, l'œil soudain allumé. Owain pouffa, comprenant ce qui se passait.
Jake avait voulu faire une surprise à son compagnon et s'était volontairement enfermé dans cette boite afin de le surprendre.
Le premier qui surprendrait Anto n'était pas né, se dit Owain alors qu'il voyait son capitaine leur faire signe de reculer. Owain s'attendait, bien sur, à voir apparaitre le jeune Jake, mais certainement pas dans cette tenue. Il explosa de rire, aussitôt rejoint par Tosh qui se tenait à ses côtés. Guen qui ne voyait rien, s'approcha et balança une grande claque sur l'épaule d'Anto.
- Si je m'attendais à ça, dit-elle en hoquetant de rire, même pour mon enterrement de vie de jeune fille, je ne voudrais pas quelque chose comme ça. Y a quelque chose qui ne va pas chez vous ?!
- tu ne te marieras jamais, ricana Anto, et ça me plait, ces couleurs. Sors de là maintenant.
Jake, un blond mince aux yeux en amande, apparut, vêtu seulement d'un boxer aux couleurs de la république de Grande-Bretagne. L'équipe entière riait tandis qu'il sortait de son carton, cramoisi, cherchant à se cacher derrière ses mains. Seul Anto ne riait pas. Mais il le dévorait du regard, détaillant les muscles déliés et l'ossature fine du jeune homme. Il sentait son torse vibrer sous les coups de tonnerre de son cœur. Les yeux sombres, il plongea son regard dans celui, clair et limpide de Jake, le faisant rougir plus encore sous l'invite à peine déguisée de son désir.
- Bon, je crois que c'est là que nous devons partir, dit Tosh, en essuyant ses yeux. Owain, ta femme et tes deux petits bouts vont t'attendre et toi, Gen, je croyais que tu avais un rendez-vous ce soir.
- Oui, avec Tom et puis Alice...
- Et deux pour le prix d'un, fit Owain en l'entrainant vers la sortie, faisant signe d'adieux à Anto, quand vas-tu t'arrêter, ma chérie ?
- Lorsque j'aurais trouver quelqu'un qui me supporte comme ta Suzy. D'ailleurs, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas fait une séance de shopping.
- Ne t'approche pas de ma femme, dit-il en riant, elle me va très bien comme ça. A chaque fois qu'elle te voit, elle est déchainée et je me retrouve avec des jumelles...
- Mais, ce n'est pas ma faute... La porte claqua alors qu'ils sortaient de la maison d'Anto.
- A nous deux, murmura Anto, en regardant Jake un air de gourmandise sur le visage.
Jake frémit comme une souris sous le regard d'un serpent. Cet homme l'impressionnait toujours autant. Les colères, son tempérament ombrageux, sa totale absence de scrupule ou de gêne vis à vis de ses sentiments lui faisaient presque peur. Mais il l'aimait tel qu'il était, sans chercher à le changer. Un Anto différent ne serait pas lui. Il s'approcha et posa sa bouche sur ses lèvres fines, qu'un sourire narquois étirait à peine. Il lui venait presque l'envie de se faire pardonner.
- Tu n'as rien à te faire pardonner ? lui dit le Gallois, lisant dans ses pensées, en l'attirant plus près de lui, lui serrant le bras fortement, d'un air possessif.
- Quoi exactement ? Le fait de vouloir m'offrir à toi ou la tenue légère ?
- pas si légère que ça, dit Anto en essayant de passer sa main sous l'élastique de son boxer, réveillant l'envie de Jake, non, pas tant que ça.
- Quoi alors, reprit le jeune blond en s'offrant à la caresse, tout en cherchant à déboutonner le pantalon d'Anto.
- Le fait de disparaitre, sans me donner de nouvelles, de partir en me laissant en plan avec l'équipe.
- Je préparais ton cadeau... tout simplement, et toi de me laisser des heures à attendre dans cette pièce, à écouter ce que vous racontait sur moi. Il ferma les yeux quand Anto toucha au but.
- Voyons, tu n'as jamais rêvé d'être une petite souris et de savoir ce que les gens racontent sur toi ? demanda Anto en enfouissant ses lèvres dans le cou de son amant, pris de frissons. La douceur de ses lèvres et le mordant de ses baisers avait toujours un effet électrisant pour le jeune blond.
- Contrairement à toi, je suis d'un naturel agréable et les gens se confient à moi ; et ce sont mes amis.
Il réussit à glisser ses mains sous le tee-shirt sérigraphié "knight of the night"
- les miens aussi, dit il en le repoussant légèrement, les yeux embrumés de désir.
- Oui, mais tu leur fais peur et tu es leur chef. Alors que moi, je suis simple employé et ce que tu me fais d'ailleurs, ne relève pas du Code du Travail.
- Si, c'est marqué sur ton contrat de travail : répondre aux sollicitations de son patron, s'en occuper jour et nuit. Veiller à ce que je ne manque de rien. Pourtant, j'ai l'impression que tu manques à tes obligations, lui souffla Anto dans le creux du cou, je suis obligé de tout faire.
- Non, commença Jake, alors que sa respiration s'accélérait. J'arrive, patron, à vos ordres.
passage rating M
o0o0o
Ils entamèrent alors un jeu à deux, très, très privé
Tout en s'affairant autour de la virilité du brun, il se dégagea un accès plus aisé en lui baissant slip et pantalon. Il le poussa dans le canapé, où il tomba assis. Il retira les vêtements qui lui entravait les jambes et le regarda.
Les cicatrices fines, résultat de nombreux combats contre les créatures nombreuses qui peuplaient les souterrains de la cité, ressortaient presque livides sur sa peau claire. Mais les tatouages qui ornaient son corps semblaient s'agiter sous la faible lumière, semblaient l'inviter à les caresser. Il avait l'impression de les découvrir à chaque fois pour la première fois. Le griffon qui se nichait près de son cou ou le dragon rouge, symbole du Pays de Galles, qui posait une griffe sur ses hanches étaient pour lui des compagnons presque vivants. Il savait que ce dernier descendait jusqu'à sa cuisse gauche, sa queue s'enroulant autour de celle-ci, magnifique dessin parfaitement détaillé par une main d'artiste
Il poussa le vice à le détailler sans répondre à ses invitations, regardant jusqu'où il pouvait tenir sans qu'il le touche. Anto gronda et agita les hanches. Jake sourit et retira son boxer armorié, se libérant d'un carcan de tissu de plus en plein étroit. Anto lui tendit la main et l'attira contre lui. D'un choc, leurs poitrines se rencontrèrent et leurs bouches s'emmêlèrent.
Leurs souffles se mêlèrent, leur peau se hérissa sous ce contact si ardemment attendu. Jake darda sa langue sur les mamelons durcis de Anto, entamant une danse suggestive de sa langue. Celui-ci émit un râle, conscient de la chaleur qui grondait dans ses reins.
Leurs virilités se touchèrent, leurs mains impatientes commencèrent leurs ballet sensuels, courant sur leurs corps tendus. Jake, à genoux sur le canapé, se pencha sur l'âme dressée de son amant et commença à jouer de la langue avec langueur. Anto profita de la position charmante de son compagnon pour le caresser à son tour plus habilement. Les caresses subtiles de l'un et la langue de l'autre eurent tôt fait de les échauffer complètement.
Anto, le cou renversé en arrière, se contrôlait, tâchait de maitriser les ondulations de son bassin, répondant à la maestria des baisers-papillons que lui offrait Jake. Il se mordit les lèvres, sous la pression fiévreuse qui s'emparait de lui. Jake dut le sentir sur le point de rupture, il ralentit son propre mouvement et attapa la main d'Anto pour lui sucer un doigt avec volupté.
Anto comprit le message. La position de Jake facilitait l'intrusion de son doigt dans son intimité, il opéra doucement, lentement, attendant que les tissus cessent de se raidir suite à cette douce violence. Jake commença à pousser des soupirs de contentements, qui devinrent plus forts quand il atteignit un point nerveux, centre de son plaisir. Il se relâcha plus encore, permettant à Anto de passer à deux puis trois doigts.
Jake grognait, jurait, et devenait de plus en plus impatient de sentir son amant venir en lui. Anto sentait son impatience, son désir, tandis que lui même ne pouvait qu'à peine résister à cette vision de Jake, le visage illuminé de plaisir.
A la force des bras, il le bascula sur le dos, face à lui. Puis remontant lentement ses jambes sur ses épaules tout en lui caressant les cuisses d'une main possessive, il le pénétra.
La bouche de Jake forma un O alors qu'il s'enfonçait de plus en plus profond, lentement, regardant les nuances du plaisir se peindre sur le visage de Jake. Il s'arrêta, respirant leur odeurs entre-mêlées, savourant la douceur de cet orifice gainant complètement son sexe.
Jake ne se retint plus, il ne pouvait plus attendre, il allait jouir, il ne pouvait plus se retenir. Anto lui caressa les cheveux, et la bouche, tendrement, se contrôlant. Mais Jake ne voulait pas de tendresse, il le voulait lui. Il s'empala lui-même violemment l'entrainant dans sa danse endiablée.
Un moment si brutal, si violent fut suivi par un relâchement si complet, l'atteinte d'une sérénité qui leur fit presque mal. Il ferma les yeux alors qu'il se répandait sur le ventre de son amant. Il le serrait encore en lui, donnant à ses reins le dernier spasme final avant de le sentir s'écrouler sur lui.
Leur peau collante et salée de sueur s'embrassèrent d'elle-même.
o0oo0o
Quelques minutes plus tard, ils se séparèrent comme à regret de leur transe. Anto l'embrassa doucement, un baiser si léger sur le nez et la bouche que Jake crut rêver. Il rouvrit les yeux.
Le brun le regardait, plein d'étoiles dans les yeux, un sourire doux sur son visage, si rare que Jake en fut ébloui.
- D'habitude, c'est là qu'on dit, épouse-moi, dit-il en reprenant vite un ton cynique.
Jake ferma les yeux, il avait cru qu'il avait changé mais non, c'était bien son patron, semblable à lui même. Heureusement, il n'aurait voulu pour rien au monde qu'il changeât.
- Eh oui, heureusement que je suis déjà marié, dit Jake, en le repoussant
- Comment et avec qui ? cracha Anto, d'un ton dur.
- Avec mon travail, tu le sais bien, mais non, je n'ai personne d'autre.
- Moi, ça ne me gênerais pas, si je pouvais être présent.
- Ben voyons, ça ne m'étonne pas du tout.
- Pourquoi donc ? l'interrogea le Gallois en s'écartant de lui
- Tu es un vrai bonobo, tu penses régler tous nos soucis par le sexe.
- Ce n'est pas un bon moyen ?
- Non, on peut parler aussi.
- Dès qu'on parle, on s'engueule. L'avantage quand on baise, c'est que je ne comprends pas tout ce que tu me dis. Et toi non plus.
- Heureusement, tu me renverrais, surtout quand tu décrètes pas de sentiment entre nous. Au moins c'est clair.
- Pourquoi, tu as des sentiments ? Anto releva brusquement la tête et sondait le regard de Jake, qui ne fléchit pas.
- Oh, non, heureusement, je ne saurais pas qu'en faire.
- Exactement, comme moi. Je ne suis pas Tosh qui romance à l'excès chacune de ses relations.,
- Hé, ne critique pas Tosh, elle est la seule à te supporter...dit Jake, d'ailleurs, je me demande bien pourquoi.
- Pour la même raison que toi, dit il en se relevant et s'essuyant brièvement. Il ajouta avant que Jake ne réponde. A la douche, elle est assez grande pour deux, viens me frotter le dos.
Jake était amoureux de cet homme et cette volonté de Anto à nier ses sentiments lui faisait mal. Pourtant, il pouvait presque croire qu'il l'aime quand il voyait cette lueur douce dans son regard. Mais cela suffit-il pour mener leur vie ensemble? Et surtout, ne se berçait-il pas d'illusions ? Il ne se posait pas la question de savoir si un couple d'homme serait bien ou mal perçu. L'Angleterre était suffisamment tolérante pour cela. Il suffisait de voir le célèbre couple Freddy Mercury - Georges Mickaels, pour s'en convaincre, avec leur 10 enfants, cela ne choquait plus personne. Non, c'était autre chose. il s'agissait de leur vie à Torchwood.
Il n'était pas aisé de s'habituer à la vie de l'institut composée de missions incessantes, d'heures non comptées, d'attentes interminables. Heureusement il y avait la consolation Anto, qui lui permettait d'être lui-même et qui semblait l'accepter comme il était. Il savait qu'il le croyait. Comme il l'avait dit à Anto en arrivant à l'institut Torchwood, il venait d'un autre monde, parallèle à celui-là et il lui avait raconté tout son histoire.
Les cybermens de Cybus Industrie, l'invasion des Daleks, l'intervention du Docteur. Il avait été surpris de voir que ceux-ci connaissait l'existence du Docteur, qu'à vrai dire, ils avaient ordre de rechercher, de capturer et d'empêcher de nuire. Etait-ce le même docteur efflanqué et nerveux que dans son souvenir, nul n'a pu l'éclairer sur ce point. Mais il voyait la suspicion dans leur regard quand il parlait de lui avec les membres de l'équipe.
Il connaissait d'autres mondes et avait échoué sur celui-ci sans qu'il comprenne comment. Il avait suivi Mickey, son ami, au cours de ses pérégrinations et enjamber les mondes parallèles ne leur faisaient pas peur. Malgré l'avertissement du docteur, ils avaient continué et s'était un jour retrouvé séparés. Impossible de repartir de ce monde. Il avait été coincé. Et depuis 2004, il cherchait à repartir. Et maintenant, il ne rêvait que de rester.
Avec Mickey, ils avaient visité de nombreux mondes, chassant les cybermens avant même que ceux-ci ne se révèlent dangereux.
Puis un jour, ils s'étaient séparés. Jake se rappelait ce jour comme le plus difficile de sa vie. Il voulait continuer, tandis que Mickey avait ressenti l'urgence de revenir dans le monde de Pete, pour voir sa grand-mère, disait-il. Jake avait voulu continuer et ils s'étaient alors séparés. Une séparation douloureuse, non, qu'ils fussent amants, mais parce que Mickey lui rappelait profondément Rickey son premier amour.
Mais une fois que Mickey fut parti dans un autre univers, si lointain et pourtant si proche, il lui devint impossible de repartir. Il était condamné à vivre dans ce monde. D'après ce qu'il avait pu en voir, cela aurait pu être pire, à quelques détails près ce monde et le sien, se ressemblait de façon confondante.
Et puis maintenant, il y avait Anto. Sa présence presque addictive, cette ivresse qui le prenait quand il lui parlait, son caractère de chien qui ne se laissait pas ignorer, son arrogance et sa perversité, il savait qu'il ne pouvait plus revenir en arrière désormais. Il lui était si profondément attaché que s'il le quittait, il savait qu'il en mourrait. Il réprima cet accès de romantisme qui ne lui ressemblait guère et suivit son Chef.
Lui frotter le dos, il avait l'impression d'être devenu son cher larbin, lui qui avait combattu les cybermens et les dalek au corps à corps. Il jura; mais il ne pouvait s'empêcher de vouloir le bien de son Anto. Enfin, son bien, c'était une façon de voir.
Anto se retourna vers lui, entièrement nu, son corps splendide se reflétant dans les miroirs de sa magnifique salle de bain. Il lui adressa un sourire narquois, l'air de dire, "pourquoi ne te dépêches-tu pas ? " quand il vit le corps de son compagnon s'effacer peu à peu devenir plus pâle, perdre ses contours, et finalement disparaitre.
Il hurla son nom JAKE... et n'entendit que le silence lui répondre. Il foudroya du regard le miroir en face de lui comme s'il était responsable de cela.
- Où que tu sois, tu a intérêt à revenir... Sinon, je vais te ramener près de moi par la peau du cul. Tu entends ça, Jake ?
Il gronda encore une fois et fracassa le miroir qui semblait le narguer. Foutu anniversaire.
Ne vous inquiétez pas, Jack et Ianto, les vrais, les seuls, les uniques reviennent dans la suite de cette fic, un peu tirée par les cheveux, je l'avoue. Mais n'hésitez pas à me faire part de tout commentaire.
