Je ne sais pas trop quoi dire, mis à part bonne lecture !
Les personnages (sauf Hélène et Christian), lieu, l'univers, ne m'appartient pas, il s'agit de l'oeuvre de Suzanne Collins !
Chapitre 1 :
Une étendue de bleu. Voilà ce que je vois. Et c'est magnifique. Le ballottement incessant de la mer m'apaise, si bien que je finis par fermer les yeux. Seul le bruit du roulement des vagues parvient à mes oreilles, ce qui renforce mon envie de dormir. Je me sens bien, j'aimerai rester comme ceci pour toujours. Personne n'est venu pêcher aujourd'hui, peut-être à cause de la moisson. Il est normal que certains n'aient pas le cœur à venir ici. Moi, au contraire, venir me baigner me fait penser à autre chose, et oublier que je déteste cette journée. Enfin, détester n'est pas le mot exact. Après tout, c'est une occasion de revoir mon frère. Il habite au capitole le plus souvent, à cause du président Snow. Enfin, officiellement, c'est un coureur de jupon, seulement, je le connais trop bien pour savoir que ce n'est pas la vraie raison. Et donc, la journée de la moisson est l'une des seules journées où il est autorisé à revenir ici, au district 4, bien que ce ne soit que temporaire puisqu'il est mentor maintenant. Je soupire d'exaspération tant Finnick me manque, et c'est à ce moment-là que je me retrouve contre mon gré sous l'eau. Que vient-il de se passer ? Je n'ai pas senti de vague se préparer. En revanche, j'ai bien senti le bras d'une personne non identifiée passer autour de moi pour m'attirer vers le fond. Comment se fait-il que je ne l'ai pas entendu arriver jusqu'ici ? Je me débats légèrement et arrive finalement à me dégager de l'emprise du bras ; puis remonte à la surface. Une énorme bouffée d'air s'engouffre dans mes poumons, ce qui me fait légèrement tourner la tête. Une fois mon niveau d'air régulé, je me prépare à crier sur la personne qui vient de me couler. Je ne sais toujours pas de qui il s'agit, car il n'a toujours pas refait surface. De petites bulles s'échappent de sa bouche et parviennent à la surface de l'eau. Je me concentre sur la silhouette de l'individu, mais ne la reconnaît pas, bien que la mer soit particulièrement calme et claire. Le temps se prolonge et personne ne fait surface. Mais il veut crever ou quoi ? Ce n'est pas comme s'il n'arrivait pas à remonter, l'eau est peu profonde, elle m'arrive aux côtes. Je décide finalement de le tirer par les cheveux –car je suis toujours un peu énervée contre lui- afin de découvrir son identité. Je ne suis qu'à moitié surprise en voyant de qui il s'agit.
— Christian !
— Avoue que t'as eu peur ! dit-il en riant.
— Très drôle ! Comment aurais-tu fais si j'avais fait un malaise ? Je n'avais plus d'air !
— Je t'aurais fait du bouche à bouche, dit-il en m'embrassant.
Je me tais alors –notamment parce que je ne peux plus parler- et l'embrasse à mon tour. Je l'aime tellement, comment pourrais-je lui en vouloir pour quelque chose d'aussi idiot ? Cela fait maintenant 6 mois que nous sortons ensemble. Au départ, je ne le connaissais pas et ne restais pas trop avec les autres, mais depuis que Finnick a gagné, c'est-à-dire depuis … (petit calcul mental) 8 ans, les gens de notre district ont commencés à s'intéresser à nous. Enfin, plus à mon frère d'ailleurs, mais comme je suis toujours dans ses pattes … Je ne me souviens plus exactement comment j'ai rencontré Christian, mais je ne trouve pas que cela ai vraiment de l'importance.
— T'es prête ? me demande-t-il sur un ton bien plus sérieux que précédemment.
Sa voix me fait presque sursauter tans j'étais perdue dans mes pensées. Je remarque alors que je suis blottie dans ses bras. Je me dégage doucement, pour le regarder dans les yeux. Ils sont si beaux ; d'un bleu légèrement gris. Je lui aie alors un grand sourire, comme je sais si bien les faire.
— Pourquoi ne serais-je pas prête ?
C'est ce moment que choisis le train provenant du capitole pour arriver, en faisant un bruit incommensurable. Je ne me bouche cependant pas les oreilles, car je pense à tout autre chose : Finnick arrive enfin ! Je jette de nouveau mes yeux, que j'avais détourné vers le train, sur Christian, puis m'élance hors de l'eau, récupérer mes affaires, c'est-à-dire mes chaussures, pour enfin m'élancer vers la gare. Christian me suivra probablement, mais cette fois, je n'ai pas le temps de l'attendre, j'ai vraiment trop hâte ! J'ai toujours vécu une relation assez fusionnelle avec mon frère. Pas grâce à l'écart d'âge en tout cas, puisqu'il a 8 ans de plus que moi. A moins que cela ait renforcé son côté protecteur. Je n'en sais rien, et à vrai dire, je m'en fiche.
J'arrive enfin à la gare après quelques minutes de courses. Il faut dire qu'ils ont bien choisis l'endroit, placer la gare à l'autre bout du district, par rapport à la mer. Je cherche du regard mes parents, puis ne les voyants pas, me concentre sur la recherche de mon frère. Ils arriveront sûrement un peu plus tard. A moins qu'ils nous attendent à la maison. Ou bien encore, qu'ils se fichent totalement du fait que leur fils revienne enfin. Je n'arrive pas à déchiffrer leurs sentiments, ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé.
Ce qui entre dans mon champ de vision coupe court à ma réflexion. Je pique un petit sprint, bousculant au passage quelques personnes du capitole, comme par exemple Sefira, l'hôte des tributs. Je l'entends grommeler quelque chose comme quoi je suis « une enfant vraiment très mal élevée », puis se parler à elle-même, mais je n'écoute déjà plus. Je m'arrête enfin, puis, avant que Finnick ai pu comprendre quoi que ce soit, je lui saute au cou. Il réalise rapidement de qui il s'agit, et m'enveloppe de ses bras. Nous restons quelques instants ainsi, gênant la sortie du train, mais aucun de nous deux n'a envie de bouger. Finalement, les autres passent à côté de nous, ce qui me fait rire. Mon frère me lâche, presque à contre cœur, pour me faire face.
— Comme tu as grandi ! s'écrie-t-il.
— Depuis l'année dernière ? Ce n'est pas comme si j'avais 4 ans ! répliqué-je.
— Oh, ça va, c'était pour que les retrouvailles fassent comme dans les livres, évidemment que tu n'as pas changé, dit-il en tirant la langue.
Je secoue la tête en rigolant. Nous avons tous deux le même humour. Le genre pas vraiment drôle, mais que j'apprécie.
— Bon, on va à la maison ? me demande-t-il.
J'acquiesce, puis nous nous rendons chez nous, en nous lançant des vannes stupides, appréciant simplement le fait d'être de nouveau réunis.
Une petite tête se montre à la fenêtre de notre maison, et je reconnais sans mal qu'il s'agit de celle de ma mère. Dès qu'elle voit qui je ramène, je vois son expression changer : de mélancolique, elle passe à quelque chose qui dépasse la joie. La tête disparaît quelques instants, et une voix traversent toute la maison, ainsi que les murs : « Il est rentré ! » Ces trois mots suffisent à provoquer un grabuge impressionnant dans notre demeure. Probablement mon père qui arrive. C'est ma mère qui sort en première, les larmes aux yeux et embrasse Finnick.
— Tu m'as manqué mon ange ! dit-elle les larmes aux yeux.
Il l'enlace alors comme il l'a fait précédemment avec moi, et ce jusqu'à ce que mon père arrive à son tour. Il ne lui fait qu'une poignée de main. Mon père à toujours été de nature froide ; à se demander s'il nous aime réellement. Enfin, je pense que oui, mais peut-être ne veut-il pas trop s'attacher à nous, pour ne pas être trop en peine si nous venions à mourir dans l'arène. Bien que cette pensée soit particulièrement horrible –en tout cas à mon sens, elle me paraît être la plus plausible. Mais ma théorie n'explique pas tout : Finnick a déjà gagné les hunger games. Alors ma seconde théorie est qu'il ne sait pas exprimer ses sentiments. Ou bien encore, il ne nous aime décidemment pas. Bref, la question n'est pas là. Ma mère regarde le soleil, pour avoir une petite idée de l'heure.
— Il va falloir commencer à vous préparer, dit-elle sans pouvoir cacher sa tristesse.
Si mon père n'est pas très expressif, ma mère est son opposé total. Elle pleure pour tout et rien.
— Ca va aller, lui dis-je en lui prenant la main et lui lançant un petit sourire rassurant.
Nous rentrons tous dans notre maison. Elle n'est pas vraiment grande, mais pas petite non plus. Elle contient tout ce dont nous avons besoin : une chambre pour mes parents, une pour moi et mon frère. Nous la partagions avant, mais depuis qu'il ne vit plus ici, je l'utilise seule. La porte d'entrée mène sur une pièce qui sert d'entrée, de cuisine, et de salle à manger. Nous possédons également une salle de bain au fond de la maison. La plupart des habitations de notre district sont à étages, mais pas la nôtre. La décoration est … simple. Pour ne pas dire inexistante. En fait, le sol est du bois, et les murs sont en je ne sais trop quoi. Ce que je sais c'est que cela résiste aux intempéries lorsqu'il y en a. Je me dirige vers ma chambre, où j'avais disposé ce matin avant d'aller à la mer, ma tenue pour la moisson. J'entreprends tout d'abord de me sécher entièrement car, m'étant baignée habillée, je suis encore mouillée, ou du moins humide. Mes cheveux gouttent encore, mais j'aime bien la sensation qu'ils me procurent lorsqu'ils sont trempés. En revanche, je prends soin de les essuyer tout de même car ma mère n'apprécierait pas que je mouille ma nouvelle tenue. J'enlève alors mes habits et me sèche. Je change de sous-vêtements, et étend mon linge mouillé sur le rebord de la fenêtre. C'est ce moment que choisi mon frère pour rentrer dans la pièce. Sûrement que des gens auraient été gênés face à cette situation, mais, Finnick est loin d'être gêné et pudique. Moi non plus du reste. Il s'allonge sur le lit, et souffle péniblement. Je jette un regard vers lui, tout en essuyant mes cheveux.
— Tu devrais te reposer, on a le temps avant de partir, dis-je.
— Je ne suis pas fatigué.
— Alors pourquoi tu réagis comme ça ?
— Je suis blasé, c'est tout. J'aimerais tellement rester ici toute l'année … répondit-il en un souffle.
Je ne sais pas quoi lui répondre, alors je choisis de me taire. D'habitude, j'aurais fait une blague stupide, mais là, je suis d'accord avec lui, j'aimerai également qu'il reste ici, avec moi.
— C'est si pire que ça le capitole ? dis-je en m'installant à côté de lui un léger sourire collé aux lèvres, toujours en égouttant mes cheveux.
Il sourit légèrement à son tour.
— Plus que tu ne peux l'imaginer. Même les animaux sont bizarres.
Je pouffe légèrement, lui dépose un baiser sur le front puis finis de me préparer. Il s'agirait d'être en bonne tenue au bon moment, je ne crois pas que les gens apprécieraient que je vienne en sous-vêtements. Enfin, ce n'est pas comme si je n'en valais pas le coup d'œil (flatter son égal fait toujours du bien), mais je pense que nos chers compatriotes du capitole auraient une attaque s'ils me voyaient vêtue ainsi. J'enfile donc rapidement la tenue que j'avais préparée plus tôt. Une robe, blanche, simple. Le seul détail qui peut la distinguer d'une autre robe, c'est le fait qu'il y ai un petit nœud à la taille. Je déteste les robes. Non seulement ce n'est pratique en rien, mais en plus, je trouve beaucoup plus confortable de déambuler en short, que dans ceci. Mais bon, une fois par an, je suppose que je peux faire plaisir aux gens. Mes cheveux sont encore légèrement humides, mais ça devrait faire l'affaire. Je les lance par-dessus mon épaule, et ils viennent se plaquer dans mon dos. L'intérêt quand ils sont mouillés, c'est qu'ils ne me tombent pas dans les yeux. Je me tourne vers mon frère, toujours étendu, inerte, sur le lit.
— Tu ne te changes pas ?
— Pourquoi faire ? Je suis déjà bien assez beau comme ça, dit-il en me faisant un clin d'œil.
Je souffle, feignant l'exaspération.
— Pff … Tu n'es pas avec les filles de la ville, alors arrêtes ça. Viens plutôt, on va être en retard.
Non pas que cela me dérangerait du reste. Mais j'ai peur des représailles, surtout pour lui, alors je le presse. Voyant qu'il ne bouges pas, je renchéris.
— Bon, tu vas bouger ou tu as décidé de mourir ici !?
Il me lance un petit regard, puis se lève doucement. Mais où est passé le grand champion, vivace qui as gagné les 65° hunger games ? Je garde cette réflexion pour moi, parce qu'avec le recul, je ne la trouve plus si drôle que ça, et que je sais que Finnick déteste parler de ses jeux. Alors que je le prends par la main et commence à me diriger vers le salon, je me rappelle d'une chose, que je m'empresse de lui demander :
— Tu ne voulais pas passer voir Annie avant la moisson ?
Je pensais déceler une quelconque expression sur son visage, mais rien ne bouge.
— Elle est mentor, elle aussi, alors je la verrait plus tard.
Sur ce, il me lâche la main, et pars devant. J'ai bien compris le message, il veut que je le laisse tranquille. Je me retrouve alors seule dans la pièce principale, mes parents étant déjà dehors. Décidemment, je déteste le capitole.
Voilà ! Que pensez-vous de ce premier chapitre ?
J'espère que le caractère de Finnick ne déçoit pas trop :/
Si des choses sont à améliorer, je suis ouverte à tout commentaire (du moment qu'il est constructif, car un "c'est nul", merci, mais mis à part faire déprimer ...) Voilà, je vous laisse, à bientôt !
