Auteure: Sachiyo
Genre: UA, hétéro et yaoi, un peu OCC je pense mais j'essaie de ne pas en faire... angst peut-être.. gore certainement... deathfic... petite fic ? Ou série de drabble sur le même sujet ?
Couple: Pas pour le moment, mais ça ne saurait tarder evidemment :)
Résumé: Pas disponible pour le moment ? Redemandez ultérieurement ? ... Non, je ne sais pas comment va partir cette fic, elle est pas net. Y'a plein de truc pas cool dans ma vie, et j'évacue du mieux que je peux. Alors le principe de "survivre" va revenir fréquemment !
Disclamer: A Kishimoto Masashi bien sur.
Note: Ecrit sur plusieurs OST mais surtout sur "Light of a Firefly" du 1er film de Naruto Shippûden.
Bonne lecture !
Prologue
Ce jour-là… C'était comme si… comme si tout s'était arrêté. Je regardais droit devant moi seulement, je ne voyais pas ; non : je ne voyais plus. Le temps avait stoppé sa course folle, l'espace avait arrêté de se mouvoir, tout était à l'arrêt.
Et je revoyais la scène ; là sous mes yeux.
Ces gens… tous ces gens étaient morts, décédés. Juste là. A côté. Tout prés.
Il y avait d'énormes tâches sur le sol, comme une sorte de gruyère... Avec des trous partout. Sauf qu'il n'y avait pas réellement de trous. Juste d'immenses tâches rouges… ou noires. Juste là. A côté. Tout prés.
Et je ne bougeais pas. Pourquoi aurais-je bougé ? De toute manière, tous ces gens étaient déjà partis non ? La vie les avait quittés non ? Ils ne respiraient plus non ? Alors, pourquoi hein, pourquoi aurais-je dû esquisser le moindre geste pour eux ?! Rien du tout ! Je n'en étais pas capable. Plus.
Et j'avais peur. J'avais horriblement peur. Moi, j'étais là. Moi, j'étais toujours là. Pas eux… Plus eux. Uniquement Moi. Pourquoi que moi ? Pourquoi seulement moi ? J'étais tout seul. Et si… si tout avait été de ma faute ? Puisque j'étais le seul, alors peut-être étais-je la cause de tout ceci, et que si je n'avais pas existé, rien ne serait arrivé. Mais alors, comment aurais-je pu faire ? J'étais encore si jeune… si jeune. Trop jeune ?
Et enfin, la vie reprit. Le temps recommença à couler, l'espace à avancer, le monde à tourner.
Et je me réveillais.
Un cauchemar. Un simple cauchemar qui hantait ma vie depuis des années. Un simple accident. Une simple réaction en chaîne. Tout simplement. Comme des dominos. Sauf que, je suis resté debout moi. Tout simplement. Tout bêtement. Mortellement.
Tous morts ; par ma faute. Et ils me le rappelaient. Toutes les nuits. Tant mieux. Je n'aurais pas souhaité oublier.
Ni ce petit garçon. Pas plus grand que moi. Ce petit blond. Il ressemblait à un petit monstre ; taché de rouge. Des griffures sur le visage. Un ange. Brisé. Blessé. Tué. Par ma faute. Par ma faute.
Il vivait juste à côté. Je me rappellerais toujours. J'avais toujours cru qu'il était fils unique. En fait, il était toujours rejeté, parce que différent. Je n'ai jamais réussi à lire sur ses lèvres, il parlait trop vite ; mais il me semblait qu'il avait une maladie, une sorte de schizophrénie, ou quelque chose comme ça. Sa mère était… je ne m'en rappelle pas vraiment. Mais son père… son père était très beau, et charismatique. Il en jetait. Il n'était pas comme Père ; non ; lui semblait toujours bienveillant, et souriant, insouciant peut-être. Et il était le seul à rester avec le petit. Il se ressemblait énormément. Je pensais même qu'ils étaient frères un jour. Mais le petit avait crié « Papa ! Papa restes avec moi ! » Et il avait souri à son fils. Un sourire comme je n'en avais jamais eu, et que je n'aurais jamais à présent. Quelques minutes plus tard, il revenait avec de quoi nourrir une armée. Et même s'il essayait tant bien que mal de le cacher, je voyais bien de là où j'étais -soit ma chambre- à la fois sa gentillesse et son inquiétude.
Souvent, il vérifiait les alentours. Comme s'il craignait que quelqu'un vienne. Il ne laissait le petit sans surveillance qu'en de rares occasions. Soit pour aller acheter à manger, soit parce qu'il n'avait pas le choix. Et même là, il se dépêchait. Parfois, il courrait, quand étrangement, des drôles de types passaient dans la rue.
Je ne voulais pas qu'il lui arrive malheur à ce petit blond. J'avais pris l'habitude de les observer. Ils semblaient rayonnant lorsqu'ils étaient ensemble. Tellement différent de moi. Avec eux, j'avais réellement l'impression qu'il existait une certaine chaleur humaine. J'étais persuadé que je pouvais, un jour, moi aussi connaître cette chaleur qui les animait.
Et puis, tout se brisa. Les sourires, la chaleur, les baisers, la complicité… Tout. Et ce petit blond devint un monstre. Et son père, disparu. Et sa mère… n'avait-elle jamais réellement existé ?
Ce jour-là, j'ai tué des gens. Ce jour-là, j'ai survécu.
Merci beaucoup aux lecteurs.
