Titre : Copies d'Âmes

Auteur : Mika Shinigami, aka Maddy

Source : Gundam Wing.

Genre : Euh. J'sais pas trop.

Disclamer : Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas, mais ce n'est pas faute d'envie, hein.


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Copie d'Âmes
Prologue

Terré au fond d'un des laboratoires où il faisait des expériences, J lança un coup d'œil au chronomètre qui n'avait guère eu de repos depuis quelques temps. Le compteur indiquait presque le temps que le savant pensait être requis : plus que cinq minutes. Il les mettait à profit pour réfléchir. Il perdait la gloire absolue et une place dans l'histoire s'il les offrait en pâture à la guerre. De l'autre côté, s'il sortait trop de l'ombre, J n'ignorait pas que sa vie puisse se retrouver en danger. La célébrité attirait la curiosité. La curiosité s'agitait dans les journalistes et dans les âmes méfiantes. Les âmes méfiantes flairent le danger, particulièrement là où il le faut. Ainsi donc, le savant se résigna à ce que ses œuvres soient dédiées à les assister.

J appuya sur la touche d'arrêt du chronomètre, faisant retentir un léger bip. Par un hasard que l'on aurait pu croire programmer, l'arrêt de la course du temps se passa juste devant le tube de grande taille, plus grande qu'un être humain debout, du centre. Négligemment jeté dans une poche de son sarrau, l'appareil frappa une éprouvette vide. Il n'y eut comme dommage que le bruit distinctif du verre que l'on cogne. J avait cessé de faire les milles pas. Un large sourire extatique déformait presque son visage. Un éclat de rire déchira le silence qui n'existait pas tout à fait, compte tenu du bruit incessant des instruments.

- Enfin, l'heure tant attendue…

De l'intérieur du tube, un corps fut secoué d'un spasme. Oui, il avait réussi...

- Hee-chaaaaan, c'est pour une nouvelle mission qu'on est ici ?

- Hn.

- Le mot de passe ?

Heero le marmonna. Duo n'était pas sûr si l'officier avait réellement compris le code ou s'il avait seulement eut peur du regard meurtrier d'Heero. Ce n'était pas la première fois qu'il les voyait, alors il aurait dû coopérer directement. Bien entendu, les règles condamnaient ce genre de comportement. Le mot de passe se devait d'être demandé, sans quoi, la sécurité risquait de devenir inexistante. Il suffisait d'un traître qui s'introduisait et cela en était fait d'eux !

L'officier glissa une carte à puce dans le contrôleur pour qu'une porte métallique s'ouvre, laissant entrer enfin les deux pilotes. La première chose qu'ils entendirent fut les hurlements de G. Le savant semblait indigné.

- Ça n'a aucun sens ! Vous n'avez donc ni morale ni éthique ! Mais où avez-vous donc la tête, J ? Ça ne peut absolument pas se faire !

De cette manière, et parfois moins polie, déclamait-il son discours outré. La crise ne venait sans doute pas de débuter puisque l'autre savant ne prenait même plus la peine de lui répondre. L'écoutait-il même encore ? Tournant son regard ailleurs sur la pièce, Duo constata qu'Heero et lui étaient les derniers arrivés. Wufei, impassible, demeurait droit comme un pic. Trowa était adossé contre le mur, bras croisés, le regard détaché de la scène. Le blondinet Quatre paraissait le seul mal à l'aise devant la dispute entre les deux hommes. Puis, lassé, J donna un coup dans l'air qui voulait dire : « Taisez-vous ».

- Vous cinq, suivez-moi.

J les entraîna dans une pièce contiguë. Cinq tubes prenaient le gros de la salle. Ils paraissaient être uniquement remplis d'eau. Et débranchés. Heero et Trowa froncèrent les sourcils en même temps. Quelle surprise J leur réservait-il ?

-Jusqu'ici, nous vous avons envoyé accomplir des missions dangereuses. Parmi elles, certaines auraient pu vous tuer.

Les mains derrière la tête, le pilote 02 râla :

- Chacune de nos missions, plutôt. Heureusement, grâce à mes dons et à mon talent inné pour…

- Taisez-vous, Maxwell ! Si l'un d'entre-vous mourraient, ça serait pour les colonies. Une mort honorable en soi ! À quatre pilotes, les missions seraient plus longues à accomplir ; d'autres, impossible.

Donc, il se fichait éperdument de leur vie autrement qu'en arme de guerre ? L'américain digérait mal la remarque.

- Y a pas à dire, on se sent apprécié avec vous, J.

J lança un regard meurtrier sur l'américain. Celui-ci le regardait avec un sourire amusé.

- Pour parer ce problème, j'ai eu la brillante, l'excellante, la merveilleuse idée de vous faire assister si besoin est par...

J eut un petit rire d'excitation. On aurait dit un enfant qui allait enfin avoir ce qu'il convoitait depuis longtemps.

- ...Vous-même, au féminin.

Des regards désapprobateurs s'affichaient sur les autres Mads. Davantage interrogateurs qu'autre chose, celui des G-boys démontrait leur nette incompréhension. J retourna dans la grande pièce où ils étaient entrés dans le laboratoire. Il revint au bout de deux minutes plus tard, cinq adolescentes derrière lui qui avait un air de déjà vu. Le rire du savant s'était mué en un sourire béat. J les présenta à tour de rôle.

- C-G01. Clone du pilote 01.

La-dite C-G01 n'eut aucune réaction. Mis à part la longueur de ses cheveux et quelques endroits de sa physionomie dont les courbes se faisaient concurrentes et gagnante sur l'original au niveau de la féminité, elle était évidemment la réplique exacte d'Heero. Mêmes yeux bleus de Prusse bridés, mêmes cheveux d'un brun chocolat, peut-être un rien plus petite que le japonais.

- C-G02. Clone du pilote 02.

La jeune américaine possédait une natte identique à celle de son original. Par contre, ses yeux d'améthyste ne semblaient pas appartenir à quelqu'un ayant vécus des choses terribles. Logique, elle n'avait qu'un jour. Elle n'avait rien à envier à C-G01. Ou aux autres clones, assez bien roulées.

-C-G03. Clone du...

- Pilote 03. Ils ont compris le principe.

Un regard noir s'abattit sur G. Malgré qu'ils soient en apparence toujours en désaccord ces derniers temps, jamais J ne sembla plus le mépriser ou à lui en vouloir. Cette attitude avait commencée à se poindre sur une conversation d'attachement. J considérait Heero comme un objet, une poupée. G, quant à lui, tenait à Duo comme s'il avait été le fils qu'il n'avait jamais eu. Chacun jugeait leur relation Maître-Soldat meilleure que celle de l'autre et condamnait la façon étrangère de la considérer.

Irrité, J lâcha sèchement :

- Je n'ai pas été capable de lui injecter quoi que ce soit lui donnant votre mèche, 03. Il faudra que vous lui montriez vous-même, semblerait-il.

Trowa sourcilla sans rechigner. Il n'avait pas à subir des remarques de la part de J. De son mentor, peut-être. Mais pas de celui d'Heero. Trowa remarqua que C-G03 avait l'air plus mature que les autres. La mèche de cheveux qui aurait dû défier les lois de la gravité était tombante devant son œil droite, à la manière des emos.

- Espérons à propos de C-G04 qu'elle n'aura pas votre sensibilité exacerbée, 04. Sinon, nous n'irons pas loin avec elle. Peut-être n'aurais-je pas du tenter de leur donner le même caractère. Ce fut un véritable bordel génétique qui m'a probablement pris trop de temps inutilement.

Trowa fronça davantage les sourcils. Il n'acceptait pas du tout l'attitude de J. Qu'il se calme ou il s'en mêlerait. L'arabe baissa vivement la tête pour cacher la rougeur qui empourprait ses joues blanches. Heero n'avait pas bronché depuis le début, tout comme Wufei qui sentait son tour venir. Duo n'appréciait pas plus que le méché les remarques acides que le mentor d'Hee-chan jetait sur les G-boys.

L'américain remarqua que le clone de Quatre avait moins de poitrine que les autres. Mais elle se rattrapait avec un sourire éclatant un peu plus lumineux que les autres.

- Pour former la paire avec vous, 05, votre clone méprise... Non, pas les femmes : les hommes. Vous seriez fait l'un pour l'autre si vous n'étiez pas la même personne. Grand bien s'en fasse que vous ne puissez pas vous entendre ! On avait déjà d'un caractère comme le vôtre, s'il fallait qu'on en ait trois ...

- C'est assez. Calmez-vous donc, J. À part pourrir la vie des soldats qui se fendent le cul pour vous, vous n'êtes pas utile dans ce genre d'humeur.

Les deux clones n'eurent aucune réaction. Comme pour les autres, les seules différences entre elles et leur original étaient la longueur des cheveux et la physionomie féminine. J, par contre, regarda Trowa d'une façon quasi meurtrière. Faisait fi de répondre, il poursuivit plutôt :

-Elles ont été conçues à partir de divers prélèvements. Il est entendu qu'elles obéissent au moindre ordre venant de leur créateur, c'est à dire, de moi.

À nouveau ce sourire extatique, éclatant de vantardise et de supériorité se peignait sur le visage du savant.

- Étant de bonne nature, j'ai eu l'idée de vous permettre un peu de plaisir. Elles ne vous repousseront jamais. Après tout, vous êtes des adolescents en pleine puberté. Si vous retenez vos pulsions trop longtemps, à long terme, cela pourrait nuire à votre bonne conduite en mission.

« N'importe quoi », pensèrent en chœur les G-Boys.

D'après les traits de leurs visages, les quatre Mads qui répugnaient l'idée de l'utilisation de ces clones virent aussitôt que leurs protégés ne semblaient pas, eux non plus, trouver l'idée si bonne. Wufei en avait même grimacé de dégoût. Il avait plus de dignité et de retenue que ce que le Mad venait d'insinuer.

- S'il y a un problème en mission, vous êtes autorisé - et obligé - de les sacrifier. Après tout, ce ne sont que des poupées vivantes.

Les autres Mads étaient plus troublés que J en matière d'éthique et morale à ce propos.

- Vous l'avez dit, J ! Vivantes, justement !

- Allons, professeurs. Ouvrez un peu votre esprit ! Des sacrifices ont toujours été nécessaires.

S'en suivit une longue discussion à laquelle les mentors ne permirent pas aux g-boys de participer. G leur permit -intima l'ordre- de quitter les lieux.

De retour à leur appartement, la conversation se tourna assurément sur le sujet des clones féminins. Chacun des pilotes émettait leur avis, mis à part Heero qui restait silencieux. Malgré tout, J était son mentor et l'avait dressé à être parfait. Il ne pouvait rien dire contre lui. Une telle action irait contre l'entraînement.

Quatre était le plus dégoûté d'entre eux.

- C'est répugnant ! J veut que nous 'libérions nos pulsions d'adolescents en puberté' sur… sur...

- Des filles n'ayant même pas de volonté propre à elles.

- Des sacrifices ont toujours été nécessaires ! Mais est-ce nécessaire d'en fabriquer ? Non, mais ! Il a quoi dans la tête, J ?

Une sonnerie se fit entendre. Duo alla répondre à la porte. C'était un officier supérieur qui ne donnait pas à rire.

- On vous transfère. Dépêchez-vous. Vous partagerez un appartement plus grand au cinquième étage avec les filles.


Finalement, ça s'éloigne de mon idée originale. Mais c'est toujours comme ça, alors. soupire Aie-je besoin de préciser que si y a quelqu'un d'intéressé par cette fic d'envoyer quelque chose de merveilleux dont le nom commence avec un R et finit par un W ?

UPDATE : Cette fic est en cours de réécriture. Voilà déjà le premier chapitre pour vous donner un avant-goût des autres si je vois qu'il y a assez de lecteurs pour valoir la peine que je passe du temps à la retravailler pour mieux l'exploiter.

Mika Shinigami, aka Maddy