Grâce féline
Genre : Romance et aventure.
Couple : 1x2x5 (principalement) et un peu de 5x13 et de 4x3. (1)
Disclaimer : Les personnages et l'univers ne sont pas à moi. Mais j'ai commandé Wufei pour Noël, des fois que Santa se sente d'humeur généreuse cette année.
(1) Nb : Je ne me prends pas la tête avec les 1x2x1, 1+2, et autres subtilités. Quand je mets 1x2x5, ça veut simplement dire qu'il y a une romance. Est-ce qu'il y a du sexe, qui est dominant... Je vous laisse le découvrir en lisant.
J'ai commencé à écrire cette fanfiction pour le NanoWrimo, un défit du mois de novembre durant lequel il faut écrire au moins 50 000 mots. Et je m'éclate pas mal à écrire cette fanfic pour l'occasion. Là, j'en suis à 20 000 mots, uhu. Je voulais commencer à mettre cette histoire en ligne une fois le Nano terminé, mais je suis trop impatiente. Du coup, voilà le prologue.
À la base, ça devait être un truc sans prise de tête avec beaucoup d'humour et un peu de romance, le tout saupoudré de chats parce que j'aime les chats et que c'est trop mignon et que le miens sont les plus beaux, mais je me suis prise à imaginer une intrigue plus poussée et la magie de l'imagination a fait le reste. J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture à toutes.
Prologue
Le ciel se teintait peu à peu d'une couleur rouge sang, au fur et à mesure que le soleil terminait sa course, faisant chuter avec lui la chaleur et la douce atmosphère de cette journée de mai. Enfin, douce journée ou pas, Duo s'en foutait un peu, étant donné qu'il ne pouvait pas sortir pour faire des balades. Ils étaient en guerre, depuis trois ans maintenant, et la maison dans laquelle lui et ses camarades se trouvaient n'était rien d'autre qu'un abris, une cachette. Certainement pas une maison de vacance.
Assis autour de la table dans la cuisine de leur planque actuelle, ils attendaient en silence. Duo aiguisait d'un air qu'il voulait nonchalant un de ses (très) nombreux couteaux pendant que Heero pianotait avec un peu plus de rudesse qu'à l'ordinaire sur le clavier de son laptop. Trowa, quant à lui, laissait quelques annotations sur un dossier visant à préparer leur prochaine mission et Quatre tapait des doigts sur le rebord de la table en regardant l'horloge au dessus de la porte toutes les deux minutes, l'air anxieux.
Anxiété communicative, d'ailleurs.
« - T'inquiète pas Quat' », fit l'américain en posant son arme sur la table après l'avoir soigneusement rangée dans son étui, « je suis sûr qu'il fait mumuse avec des gardes qui ont souillé son honneur et que c'est pour ça qu'il a du retard. »
« - Pas sûr », rétorqua Heero sans s'arrêter de pianoter sur son ordi, « ce n'est pas le genre de Wufei de s'amuser au mépris de la ponctualité. Ça, c'est davantage quelque chose qui te ressemble. »
« - Merci, Heero, tu m'aides beaucoup à diminuer le potentiel anxiété de cette pièce. »
« - Je ne fais que dire la vérité. »
« - Et tu… »
« - Silence ! »
Duo se retourna, surpris, vers un Quatre aux mains levées dans leur direction, semblant essayer de réentendre un bruit que lui seul avait perçu. Si le blond se montrait aussi froid et direct, c'est qu'il était presque certain d'avoir entendu quelque chose d'anormal. Le natté laissa glisser sa main vers le couteau posé sur la table pendant que Heero se levait doucement et que Trowa crispait son poing sur le revolver accroché à sa ceinture. Dans le silence pesant de la pièce, le bruit se fit plus précis et, cette fois, audible à chacun. Une sorte de grattement contre la porte d'entrée. L'américain se leva silencieusement, mi-surpris, mi-méfiant. C'était étrange. Si un ozzie était là, il aurait défoncé la porte pour tenter de les assassiner sans faire dans la dentelle. L'idée qu'un soldat ennemi s'amuse à gratter à leur porte d'entrée était absurde. Risible même. Ça devait être le vent, ou une branche qui avait cogné contre la porte. Viraient-ils tous parano ?
Mais en ces temps de guerre, la paranoïa était quelque chose qui leur avait sauvé la vie plusieurs fois. Aussi le natté se coula avec les autres dans petit le hall d'entrée. Heero se rencogna dans l'ombre, arme au poing afin de couvrir ses camarades, Trowa et Duo se placèrent derrière Quatre en renfort et le blond posa sa main sur la poignée, son arme étroitement serrée dans l'autre. Il fit un signe de tête pour s'assurer que tous les autres étaient prêts. Et ouvrit la porte.
oOo
Wufei se sentait mal. Ça faisait une éternité qu'il n'avait pas ressenti une telle souffrance physique. Titubant au milieu du sentier de la forêt qui menait jusqu'à leur planque, il s'adossa à un arbre afin de faire une pause et de mesurer l'étendue des dégâts. Il n'était plus très loin de leur cachette actuelle donc dans le pire des cas il pouvait utiliser son radio-émetteur pour envoyer un appel d'urgence à ses camarades, mais il préférait éviter d'en arriver là. Par fierté, d'abord, et parce que l'appel au secours pouvait être intercepté, ensuite.
Le pilote de ShenLong reteint un gémissement. Il avait déjà pris des balles dans diverses parties du corps durant cette guerre qui n'en finissait plus, mais cette fois-ci, la blessure qu'il avait au bras était bien plus douloureuse. Impatienté par son manque de résistance, il se laissa glisser au sol et arracha d'un coup sec le tissu en lambeaux qui lui couvrait le bras. Se tordant légèrement afin de voir la plaie formée par la balle, il tâtonna sa peau avec précaution. Il saignait peu. Bien peu pour une blessure par balle. En un sens, c'était plutôt une bonne nouvelle, ça voulait dire qu'aucune artère n'avait été touchée. Mais ça n'expliquait pas la douleur. Continuant son léger massage du bras, il sentit une petite protubérance froide à l'endroit où la blessure était la plus douloureuse. Wufei serra les dents. Qu'est-ce que c'était que cette merde, encore ? Une nouvelle arme d'Oz ? Sans plus réfléchir davantage, il contracta ses muscles et arracha le corps étranger de son bras d'un seul coup.
« - Putain de bordel de m… ! »
La douleur que lui causa son action téméraire l'obligea à rester prostré sur lui-même pendant de longues minutes, cherchant à récupérer sous souffle et transpirant à grosses gouttes. La douleur avait été intense, comme si tout à coup plus rien d'autre n'avait existé que cette sensation lancinante dans son bras gauche. S'adossant à l'arbre, la vision légèrement troublée par la fièvre, il leva la main vers son visage afin de mieux regarder la petite chose froide qui était incrustée dans son bras quelques minutes plus tôt. C'était une sorte de balle de la taille d'une bille, ronde, avec une protubérance qui ressemblait à un dard en fer. Mais le plus important était que cette balle était transparente. Et creuse. Un reste de liquide jaunâtre se trouvait à l'intérieur et remuait au rythme des tremblements de la main de Wufei. Le chinois jura. Du poison.
Ça expliquait la douleur.
Se redressant tant bien que mal, il tenta de remettre ses idées en place avec le peu d'agilité mentale qui lui restait. S'il était réellement empoisonné, il devait agir vite. Il attrapa la radio dans son sac -au diable sa fierté- et se prépara à envoyer un message d'urgence à Yui. Mais alors qu'il commençait à taper son message, il suspendit son geste. Et si Oz avait prévu qu'il agirait comme ça ? Et si Oz attendait qu'il envoie un message d'appel à l'aide pour les localiser tous ? Après tout, il revenait d'une mission périlleuse durant laquelle il devait voler des documents à Treize lui-même. Or Treize était loin d'être stupide et était un excellent tacticien de surcroît. Il avait très bien pu choisir de le laisser filer après l'avoir empoisonné. Treize le connaissait assez pour savoir qu'il aurait reconnu et trouvé un mouchard. Le coup du poison était, en revanche, un moyen de le forcer à appeler au secours et ainsi de trouver l'appareil récepteur du message. L'ordinateur de Yui.
Wufei inspira profondément. Ok. Changement de plan. Il ne pouvait pas prendre le risque de mettre ses camarades en danger. Le chinois balaya la forêt de son regard onyx à la recherche d'une idée. Ses yeux s'arrêtèrent sur une racine couvrant un creux dans le sol. Réfléchissant si vite qu'il avait l'impression de ne faire que suivre des impulsions dont il ignorait la finalité, il attrapa son sac avec les documents volés, sa radio et ses armes et le cacha sous la racine avant de le recouvrir de feuilles mortes. Le sac était étanche, ça protégerait les documents pendant au moins quelques jours. Se redressant tant bien que mal, serrant la petite balle de verre avec le reste de poison à l'intérieur, il se dirigea vers leur planque. Encore un quart d'heure de marche. Il pouvait s'en sortir.
À suivre...
Voilà, j'espère que ça vous a plu et que ça vous donne envie de connaître la suite. Idéalement, je vais essayer de mettre à jour chaque semaine, mais bon, comme j'ai l'organisation d'une huître plâtrée, je ne promets rien. N'hésitez pas à me laisser une petite review si ça vous a plu, ça m'encouragera et ça me donnera d'autant plus envie de continuer mon défit.
À bientôt.
