Titre : The Spaces between one's fingers ("Les espaces entre les doigts de l'autre")

Auteur : Lawlietto

Traducteur : p0em

Fandom : Gossip Girl

Genre : Romance

Rating : K+

Statut : OS - Complet

Personnages : Eric Van der Woodsen, Charles Bass

Disclaimer : Je ne tire aucun bénéfice quel qu'il soit de cet fanfiction. Les personnages appartiennent à Cecily von Ziegesar. L'histoire est de Lawlietto.

Notes : C'est ma première traduction... ^^ J'espère que ça vous plaira quand même. Quoiqu'il en soit, si vous avez quelques notions d'anglais, je vous conseille vivement de lire la version originale (même titre). Rien ne vaut une VO ! ;)

Bonne lecture !


The spaces between one's fingers

Les espaces entre les doigts de l'autre

Eric a toujours dormi sur le côté, enroulé dans ses couvertures.

Eric a toujours dormi sur le côté, enroulé dans ses couvertures. Il y avait des photos de lui quand il était un bébé potelé, assis dans le coin de son lit à barreau. Après son accident il a du commencer à dormir les mains loin de son visage – c'était trop dur de se réveiller et de voir les bandages (ou pire, les cicatrices) devant lui.

Chuck a toujours dormi comme s'il essayait de montrer au lit qui était le boss. Etirés, ses membres s'aventuraient au hasard, comme une couverture humaine. Tout dans sa posture disait : « Je sais qui je suis, je sais ce qui est mien, et ça restera ainsi. »

Eric, d'habitude, se réveillait gelé. Même dans l'appartement élégant et chauffé du dernier étage de l'hôtel occupé par sa famille, il s'éveillait, lentement, avec la peau qui était froide au toucher.

Chuck transpirait toujours au long de la nuit, les couvertures et les femmes de trop pour son corps.

Mais c'était de cette manière que ça s'était toujours passé, même quand Eric était juste le petit frère de Serena et quand Chuck essayait son premier scotch. Eric était calme, petit, réservé. Et Chuck était là, face à toi, exubérant, fougueux et tant pis pour toi si tu n'aimais pas ça. Ils n'entrèrent plus jamais en contact après cela –comme si c'était trop honteux. On aurait dit que Chuck était juste le gars qu'il fallait pour faire fondre Eric, le réchauffer et le sortir de son attitude raide et gelée.

Plus tard, ce ne fut pas étonnant qu'Eric soit tout ce qui restait alors que Chuck avait tout quitté. Blair était comme la foudre, et Chuck avait ignoré le tonnerre. Serena était la terre – Chuck la brûlait, de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle fisparaisse. Nate était juste l'eau, et Chuck savait ne pas s'en approcher…

Mais Eric, non. Eric était la glace. Eric était planté là, immobile, alors que Chuck se rapprochait de plus en plus, chaque toucher le faisant fondre. Chaque regard le brûlait directement (1) à travers la protection. Jusqu'à ce que tout ce qui reste d'Eric soit une falque d'eau – à vif, exposé, et blessé. Blessé par Asher, blessé par sa mère, par sa sœur. Et heureusement pour Chuck son beau-frère avait tout quitté aussi.

Et donc, les deux – monstrueuses cicatrices et mauvaises habitudes semblables, était tout ce que l'autre avait.

Et alors qu'ils partageaient un lit, un étendu, un enveloppé dans ses couvertures, tous les deux souriaient dans leur sommeil pour la première fois, sentant les espaces entre les doigts de l'autre.


(1)Il est possible qu'ici ce soit un jeu de mot, car le mot anglais signifiant « directement » veut aussi dire « hétéro ».