Titre : Le oui de trop!

Disclamer : Tous les personnages appartiennent à J.K.R

Résumé : Harry fait la fête, beaucoup trop de fêtes et chaque fois, il en ressort avec un nouvel amant. Un matin, il se réveille dans les bras de la seule personne qu'il n'a pas le droit de toucher... Non ce n'est pas Draco, ce serait trop facile...

Paring : HP/DM, HG/TN

OoOoOBonne Lecture OoOoO


Chapitre 1

Réveil

Certains matins, tout parait plus intense… Le tic-tac de l'horloge semble plus fort dans le but de vous percer les tympans, le soleil plus agressif afin de vous brûler la rétine et le lit plus dur pour vous rappeler les excès de la nuit.

Harry vivait l'un de ces matins et dans son cas cela ne signifiait qu'une seule chose. Il avait abusé de l'alcool la veille.

Cherchant à éviter les rayons éblouissants qui semblaient vouloir transpercer ses paupières, le plus connu des Gryffondor tourna le dos à ce qui devait être la fenêtre. Un corps chaud se colla alors contre le sien dégageant un parfum féminin qu'il aurait surement apprécié en temps normal mais qui ce matin là lui leva le cœur.

Harry ne chercha pas à se dégager de l'étreinte de celle qu'il pouvait qualifier de maîtresse, même s'il ne se souvenait plus de la veille. A la place, d'un geste délicat, il lui caressa le dos savourant la peau nue qui s'offrait à lui. De ses doigts il effleura doucement la jeune femme, descendant et remontant lentement le long de sa colonne vertébrale.

Le Gryffondor n'était pas de ceux qui profitaient de leurs conquêtes, il tenait à sa réputation et il aimait que l'on dise de lui qu'il était attentionné même s'il ne donnait pratiquement jamais suite à ses aventures.

Seul Charly Weasley pouvait se vanter d'avoir eut une relation de plus de deux mois avec Harry, mais c'était après la chute de Voldemort, à une époque où Harry avait besoin de compagnie pour sentir que la vie valait la peine des sacrifices qu'il avait du faire.

Depuis leur rupture, les deux jeunes gens étaient restés en excellents termes, Harry demandant fréquemment conseil au plus âgé qui était lui aussi un célibataire heureux de l'être.

Harry remonta lentement sa main jusqu'à la chevelure de sa maîtresse, il y glissa les doigts et joua avec une mèche tout en essayant d'en deviner la couleur.

Il lui arrivait rarement de rentrer de soirée avec une femme. Même s'il aimait les deux sexes Harry avait une préférence pour les hommes, qui s'était affirmée ses derniers mois. Cela faisait plusieurs semaines qu'il n'avait pas eu de femme dans son lit, il trouvait donc particulièrement regrettable de ne pas se souvenir de la nuit qu'il venait de passer. Il essaya de se rappeler à quel moment il avait totalement perdu pied, espérant ainsi se donner une idée de l'identité de la jeune femme qui lui tenait compagnie.

Il se souvenait parfaitement du début de soirée. Tout se passait à merveille, il avait réussi une fois de plus à organiser une fête sans pareil à la barbe de tous les professeurs et les étudiants s'amusaient sans se soucier des conséquences.

Ron et Hermione étaient restés avec lui pendant un certain temps mais Owen Cauldwell un jeune Poufsouffle avait rapidement retenu son attention. Harry se revoyait parfaitement lui jeter des regards entendus tout comme il se rappelait sa surprise en voyant entrer Malefoy et Zabini dans la pièce. Il s'était demandé qui avait pu les inviter. En effet, pour être admis à l'une des soirées d'Harry, il fallait être convié magiquement, soit par lui, soit par l'un de ses amis proches mais il fallait également accepter de garder le silence sur ces petites réunions en se soumettant à un sort de secret puissant.

Harry n'avait pas eu besoin de s'interroger très longtemps. En voyant Théodore Nott discutait avec les deux Serpentards il avait tout de suite deviné qu'Hermione était à l'origine de la présence des deux Serpentards. Depuis qu'elle sortait avec l'héritier Nott elle semblait prendre très à cœur le rapprochement des deux maisons.

Assez rapidement Harry avait oublié la présence de son ancien ennemi et il avait continué de s'amuser comme si de rien n'était. Cela faisait plusieurs mois que Malefoy ne lui faisait plus d'effet, il préférait donc le plus souvent s'en désintéresser.

Sans trop se forcer Harry se revit en milieu de soirée dans le bras d'Owen qui contrairement à ses attentes ne lui avait pas résisté très longtemps. Il avait trouvé le jeune homme très entreprenant pour son jeune âge mais ne s'en était pas plein.

C'est après ce petit échange buccal avec le Poufsouffle que toute la soirée devenait floue…

Tout en continuant ses caresses dans les cheveux de sa conquête d'un soir, Harry s'impatientait, les minutes défilaient et la jeune femme ne semblait toujours pas décidée à se réveiller. Harry ne voulait pas la tirer du sommeil mais il avait un devoir de Métamorphose à faire et il avait promis à Hermione de la retrouver à la bibliothèque dans la mâtiné.

De sa main libre il chercha à attraper ses lunettes qui devaient être sur sa table de chevet. A tâtons, il essaya de les trouver mais ses doigts ne rencontrèrent qu'une lampe, qui n'avait rien à faire ici, et un réveil, qui ne ressemblait pas à celui qu'il avait dans la chambre qu'il créait à l'aide de la salle sur demande.

Un éclair de compréhension traversa alors l'esprit du jeune homme. Il ouvrit lentement les yeux et malgré l'aspect flou de tout ce qui l'entourait il fut terrifié par la quantité de vert et argent qui le cernait. Il n'était pas dans sa chambre habituelle, quelque chose n'allait pas...

Soudain très inquiet de l'identité de sa compagne, il baissa les yeux sur le corps près de lui et il sentit son sang se glacer…

Bien qu'il n'en vît que les cheveux, Harry reconnut immédiatement la jeune femme qui dormait toujours, serrée contre lui.

Même une nuit sans lune dans le brouillard et sans ses lunettes il aurait reconnu Pansy Parkinson…

OoOoO

Installée à une table de la bibliothèque, Hermione Ganger mettait un point final à son devoir de Runes. Elle jeta un coup d'œil à l'horloge au dessus du bureau de Mme Pince et grimaça, Harry lui avait fait faux bon.

Depuis que son ami avait vaincu Voldemort, les études semblaient être le cadet de ses soucis, en admettant qu'elles aient été un jour une priorité pour lui.

Près d'elle, Ron était penché sur son parchemin la tête calée dans l'une de ses mains mais Hermione doutait qu'il soit réellement en train de travailler. En y regardant de plus près, elle doutait même qu'il ait les yeux ouverts.

La jeune femme donna un violent coup de pied dans la chaise de Ron. La secousse lui décala le bras et sa tête tomba et heurta la table. Il se redressa instantanément et bafouilla une excuse croyant visiblement être en cours.

- Ron, tu ne viens pas à la bibliothèque pour dormir…

Le jeune homme s'essuya le coin de la bouche un regard hagard fixait sur son amie.

- Je ne dormais pas, nia-t-il.

Désespérée par l'attitude de Ron, Hermione secoua la tête de gauche à droite avant de sortir son livre de potions et un nouveau parchemin.

- Je me demande si je ne préfèrerais pas que tu fasses comme Harry… Lui au moins ne fait pas semblant d'être intéressé par ses Aspics.

Ron ne prit pas la peine de répondre, il feuilleta son livre de métamorphose sans s'y intéresser réellement. Il était encore fatigué de la soirée de la veille, et il se demandait comment Hermione faisait pour être aussi fraiche et concentrée alors quelle ne valait pas mieux que lui quelques heures plutôt au moment où ils étaient rentrés au dortoir.

- Où crois-tu qu'Harry puisse être ?, demanda Ron.

Son amie haussa les épaules. Elle ne se posait plus de questions sur la vie personnelle d'Harry depuis bien longtemps se contentant de le mettre en garde de temps en temps sur les risques qu'il encourait à changer de partenaire aussi fréquemment.

- Il est parti tôt hier, tu ne trouves pas cela étrange…

Hermione releva les yeux de son devoir.

- Harry doit-être entre de bonnes mains, ne t'inquiète pas pour lui, répondit-elle espérant pouvoir commencer son nouveau devoir.

Ron referma le livre qu'il feuilletait et se leva sans entrain. Il prit la direction d'un rayonnage et Hermione eut le sentiment qu'il cherchait un coin tranquille pour finir sa nuit.

Peut-être était-il vexé qu'elle n'ait pas cherché à engager plus avant la conversation mais elle ne pouvait pas se le permettre, son devoir était extrêmement important et Harry n'était surement pas en danger de mort.

OoOoO

Harry savait que son heure était venue…

Pansy était jolie. Grande, élancée, brune aux yeux verts, elle était l'égérie parfaite des Serpentards, mais elle n'avait pas le droit d'être dans le même lit que lui, elle n'avait pas le droit d'être autre chose qu'une Serpentard pour lui.

Comment tout cela avait-il pu arriver ?

Aussi doucement qu'il le put il chercha à dégager son bras prisonnier. Il ne fallait surtout pas qu'il la réveille. Pansy était peut-être belle mais elle n'était pas ce que l'on peut appeler une lumière et Harry n'avait pas envie de devoir s'expliquer avec elle.

Brisant la plus importante des règles qu'il s'était fixé, il décida de quitter silencieusement la chambre et de faire comme si rien ne s'était passé.

Il fallait qu'il oublie toute cette histoire, qu'il la range dans un coin de sa tête.

S'il y mettait un peu du sien il était même probable qu'il arrive à se persuader qu'il avait été victime de folie passagère.

Avec un peu de chance Pansy avait elle aussi tout oublié et le secret de cette nuit ne serait ainsi jamais révélé.

Harry n'avait boutonné que trois boutons de sa chemise mais il était déjà en train de mettre ses chaussures. Il essayait toujours de se rappeler comment tout avait dérapé. Pourquoi n'était-il pas à présent dans les bras d'Owen en train de profiter d'un réveil câlin? Rien ne lui revenait, il ne se souvenait même pas avoir vu Pansy à la fête.

La chambre que la jeune femme avait invoquée, car il était bien dans la salle sur demande même s'il n'était pas le créateur des lieux, était toute petite. Il n'y avait qu'un lit, une table de chevet et un fauteuil en cuir. La décoration était surprenante, les Serpentards avaient cette particularité d'apprécier l'extravagance et cette chambre était tout le contraire de ce qu'un Serpentard aurait apprécié, la couleur mise à part. En effet, il y avait du vert et argent partout, au point que cela frisé le mauvais goût et malgré tous leurs défauts, les Serpentards n'avaient pas mauvais goût…

Pansy était-elle l'exception à la règle ?

Harry chercha sa cape de sorcier, il ne lui manquait plus que cela et il pourrait partir pour oublier toute cette histoire. Il fouilla un peu partout quelques secondes et finit par se baisser pour vérifier si elle était sous le lit. Après plusieurs minutes il du se rendre à l'évidence, elle n'était pas là. Quand avait-il fait ? Encore une question à laquelle il devrait trouver une réponse.

Le jeune homme décida qu'il était temps pour lui de partir, il ne devait pas s'éterniser dans cette chambre. Silencieusement, il s'approcha de la porte, heureux que pour une fois tout ce passe selon son désir mais lorsqu'il posa la main sur la poignée ses rêves de fuite discrète s'envolèrent.

- Harry…, murmura une voix ensommeillée, qu'est ce que tu fais ?

OoOoO

Les propriétés de la pierre de larme étaient toujours obscures pour Hermione lorsque son petit ami s'installa à la même table qu'elle. Craignant d'avoir raté leur rendez-vous la jeune femme jeta un coup d'œil à l'horloge.

Ron avait disparu dans les rayons depuis une demi-heure mais il n'était pas encore dix heures, Théodore était en avance.

- Qu'est ce qui t'arrive, chuchota la jeune femme aussi bas que possible en remarquant son air inquiet.

Le jeune homme attrapa l'une des mains de sa petite amie et déposa un baiser dans la paume qui lui était offerte avant de répondre.

- Rien de bien grave.

Les Serpentards avaient cette particularité totalement incohérente pour les Gryffondors de ne jamais parler de leurs problèmes. Hermione commençait à s'y habituer avec Théodore mais elle ne désespérait pas de le faire changer d'avis.

- Tu es sur ? Tu n'as pas l'air bien, insista-t-elle.

Les Gryffondors avaient cette particularité totalement déraisonnable pour les Serpentards de toujours vouloir parler de leurs soucis. Théodore savait qu'il n'aurait pas la paix tant qu'il ne céderait pas à sa petite amie. Même s'il n'aimait pas aller contre sa nature de Serpentard, il aimait encore moins qu'Hermione s'inquiète pour lui.

- Draco fait des siennes, rien de plus.

La jeune femme pencha la tête sur le coté espérant en apprendre d'avantage mais Théodore semblait croire qu'il en avait assez dit.

- Est-ce qu'il est malade ?, demanda Hermione.

- Non, répondit Théo. Même si parfois je me pose la question…. Il n'est pas malade dans le sens ou tu l'entends.

- Chuuuuut

Hermione se tourna vers madame Pince qui la regardait d'un air mécontent. Théodore, lui, ne parut pas gêné par l'intervention de la vieille bibliothécaire.

- Qu'est ce qu'il a alors ?, demanda Hermione.

- Depuis qu'il sort avec Pansy, il l'a surveille comme une potion pendant la cuisson…

- Et ?

Le Serpentard eut un sourire indulgent, les Gryffondors étaient bien trop curieux. Cela leur jouait souvent des tours mais ils ne semblaient pas en avoir conscience.

- Elle a disparu… et je viens de passer une heure à la chercher dans tout le château.

Hermione se mordit la lèvre inférieure et fronça les sourcils.

- Je peux peut-être t'aider à la trouver, chuchota-t-elle après quelques secondes de réflexion, je connais un moyen de savoir où se trouve une personne dans le château… Mais pour ça je dois d'abord trouver Harry.

Théodore déposa un baiser sur sa joue.

- Ne t'embête pas mon cœur, elle finira bien par sortir de sa cachette, dit-il.

- Ca ne m'embête pas du tout, répondit Hermione. C'est quand même inquiétant qu'elle ne se soit toujours pas montrée alors qu'il est presque dix heures.

Le Serpentard se leva et aida la jeune femme à ranger ses affaires.

- Moi ce qui m'inquiète c'est surtout la dispute qui va éclater lorsqu'elle se retrouvera face à Draco, expliqua-t-il. Elle a intérêt d'avoir une bonne excuse car il est vraiment d'une jalousie maladive.

OoOoO

Tu ne convoiteras point la femme de ton ennemi… Existait-il règle plus simple à retenir ? Non surement pas. Existait-il règle plus simple à appliquer ? Oui visiblement.

Harry sourit à Pansy qui venait enfin de s'éveiller et qui semblait étonnée de le voir sur le départ.

L'une des dernières confrontations qu'il avait eue avec Draco lui revenait en mémoire. Après une dispute qui s'était transformée en duel au milieu d'un couloir et qui avait failli leur coûter un renvoi, ils avaient instauré cinq règles pour être certains de ne plus jamais avoir à se battre. Si chacun suivait ces règles ils n'avaient plus de raison de s'affronter, ni même de se parler. Personne n'avait cru à se semblant de trêve et pourtant depuis cinq mois il n'avait pratiquement pas adressé la parole à Draco.

En une nuit Harry venait de tout gâcher car tout le monde savait que Pansy appartenait à Draco et la première règle de leur traiter de paix venait d'être bafouer…

- Tu as bien dormi ?, demanda-t-il gentiment à la jeune femme.

- Oui très bien, répondit-elle en s'étirant avec grâce. Merci pour hier.

Harry eut un sourire gêné ne comprenant pas en quoi elle le remerciait. Il espérait qu'elle ne faisait pas allusion à ce qu'ils avaient partagé cette nuit car il n'avait pas l'habitude d'être remercié pour ses performances sexuelles.

Totalement nue la jeune fille sortit du lit et s'étira de nouveau. Harry rougit et regarda le plafond priant Merlin de lui venir en aide. Pansy était réellement magnifique. Il attrapa rapidement la robe de la jeune fille et lui tendit sans pour autant la regarder.

- Quelque chose ne va pas ? demanda-t-elle.

- Non, non, pas du tout, répondit-il.

La jeune fille lui sourit visiblement soulagé.

- Pendant une seconde, expliqua-t-elle, j'ai cru que tu allais me dire que tu ne pensais pas réellement ce que tu m'as dit hier soir.

Harry se força à sourire une fois de plus tout en se demandant ce qu'il avait bien pu dire à la jeune femme.

Il pria les fondateurs de ne pas avoir dit n'importe quoi. Il craignait de s'être laissé emporter par un : « je veux t'épouser en secret. » Pathétique. Ou pire, un : « Je tuerais Malefoy pour te garder près de moi » Suicidaire.

- Tu sais hier, je n'étais pas vraiment moi-même, tenta Harry pour obtenir des explications.

- Oui, je sais. Tu n'arrêtais pas de dire des trucs très bizarres, c'était marrant.

- Marrant…, répéta Harry sans cesser de sourire mais sans comprendre ce qu'il y avait de drôle.

La jeune fille termina de s'habiller puis tourna sur elle-même faisant virevolter sa robe de soirée.

- Alors ? Je suis toujours aussi belle ?, demanda-t-elle.

- Magnifique…, murmura Harry.

La jeune fille recoiffa rapidement ses longues boucles brunes, et les attacha d'un sort.

- Je crois que tu devrais retourner te coucher, conseilla-t-elle. Tu as vraiment l'air à coté de la plaque. Je te dis à ce soir.

Harry la regarda quitter la chambre sans répondre, il avait moins de sept heures pour refaire le puzzle de sa soirée et arranger les choses, si cela était possible.

A suivre...


Ne hurlez pas au scandale. Pansy est peut-être une gentille fille, il faut lui laisser une chance avant de la condamner...

Non mais je plaisante... Au bûcher! (Pour ceux qui connaissent un peu Kaamelott)

A bientôt pour la suite

Saowen