« Papa... non... PAPA ! »
Le jeune homme se réveilla en sursaut. Où était-il ? Quelle heure était-il ? Il n'en avait strictement aucune idée. Il venait de faire un mauvais rêve. Le même, depuis plus de 365 nuits. Essoufflé et dégoulinant de sueur, il se releva et découvrit un spectacle qui lui était plus que familier. Des corps endormis, certains peut-être même morts, jonchaient le sol, jouxtant les bouteilles vides et les seringues par dizaines. La fine couche blanche qui habillait quelques parcelles de ce même sol sur lequel il s'était réveillé n'était en aucun cas due à la poussière et l'odeur qui régnait dans la pièce était insurmontable. Comment avait-il atterri là ? Il ne se souvenait de rien. Il était habitué à cette sensation. Il s'y complaisait, en quelques sortes. Il voulait tout oublier. Vivre sans se souvenir, jusqu'à ce que la mort finisse par vous emmener, tel était son plan. Elle finirait bien par arriver un jour où l'autre, vous ôtant, en même temps que votre âme, toute cette souffrance qui parfois vous empêche même de respirer. Alors il vivait ainsi, au jour le jour, en oubliant tout. Tout ce qu'il savait, c'est que tous les matins , ou du moins ce qui semblait à Kurt Hummel être le matin, il se réveillait avec cette scène cauchemardesque, mais qui n'était en aucun cas le fruit de son imagination.
A plus de 800 km de là, le soleil se levait sur la petite ville de Lima, dans l'Ohio. Le réveil résonnait dans la chambre tandis que les premiers rayons de soleil s'infiltraient par les persiennes. C'était une merveilleuse journée qui attendait celui qui venait de se lever et tapoter le réveil d'une humeur plus que joyeuse, lui informant qu'il était bien éveillé. D'un pas trottinant, il alla se servir un café tout en lisant le journal du jour. Son papier de la veille sur « l'impact du printemps arabe dans le monde plus d'un an plus tard » résidait en première page, juste en dessous du gros titre qui annonçait la tragique tuerie survenue la veille dans un quartier résidentiel de la banlieue huppée de la ville où un homme assassina sa femme et ses quatre enfants avant de les découper et les cacher dans ses propres placards, comme de vulgaires provisions. Il soupira et reposa le journal. Il y avait de quoi sincèrement perdre foi en l'humanité, ces temps-ci. Ses yeux se posèrent à nouveau sur son article. Le jeune homme fut envahi d'une bouffée d'émotion. C'était son dernier article pour l'Ohio Daily. Il tourna la tête et aperçut ses valises. Il partait. Demain, il ne serait plus dans son bureau miteux à traiter des sujets sans queue ni tête. Demain, il serait loin. Demain, sa vie prendrait un tournant définitif. A cette pensée, Blaine Anderson frissonna de tout son corps. S'il ne venait pas de hurler à l'agonie après s'être cogné le petit doigt de pied contre le coin du bar américain, il jurerait de nager en plein rêve.
Ouf, vous ne savez pas ce que ça me coûte de poster ça ici, je suis pas vraiment habituée à poster ce que j'écris (timidité ? hum no. j'ai plutôt peur de me recevoir des tomates dans la figure. dans l'écran, dans ce cas là, but STILL) mais je commence vraiment à m'attacher à cette histoire alors je me suis dit que ça serait dommage de ne pas la partager. Voici donc le prologue, yay. C'est pas grand chose, en général mes prologues sont très courts. J'espère que ça vous plaira un minimum, même si vous ne pouvez pas encore trop juger, mais ça arrive, ça arrive, promis !
