Résumé : Harry passe un été atroce chez les Dursley. Il en ressort traumatisé. Dumbledore dit que seul le temps pourra l'aider à surmonter ça. Sirius, lui, va tout faire pour aider Harry à redevenir celui qu'il était avant.
Auteur : Ben, moi, quoi ! Joy Misty Holy, auteur de la fic « quand Rogue décide de s'amuser un peu » pour Harry Potter, et de « un combat contre la mort » pour Full Métal Alchemist.
Harry rentra dans la maison des Dursley en traînant sa grosse valise derrière lui. Il allait encore une fois devoir passer deux longs mois chez son oncle et sa tante avant d'enfin pouvoir revenir à Poudlard. Mais ce n'était pas ce qui l'inquiétait le plus. En effet, depuis qu'ils savaient que s'il utilisait, ne serait-ce qu'une seule fois, la magie en dehors de l'école, il serait renvoyé immédiatement, ils savaient qu'ils avaient le champ libre pour lui faire subir ce qu'ils voulaient. Une fois que la porte fut fermée, son oncle lui dit :
-Tu vas me donner ta valise, je vais l'enfermer dans le placard sous l'escalier. Et tu auras affaire à moi si tu essayes de la sortir, est-ce que c'est clair ?
Harry ne répondit rien. Son oncle s'approcha de lui et le gifla de toutes ses forces, faisant voler ses lunettes par terre. Il retint un cri de douleur pendant qu'il plaquait une main sur sa joue devenue écarlate.
-JE T'AI POSE UNE QUESTION ! EST-CE QUE C'EST CLAIR ?
Harry approuva d'un hochement de tête et donna sa valise à son oncle. Il la mit dans le placard où Harry avait lui-même été enfermé pendant 11 ans, puis son oncle se retourna vers lui :
-Maintenant tu montes te coucher !
Le Gryffondor monta rapidement les marches de l'escalier, rentra dans sa chambre et se laissa tomber sur son lit. Il regrettait déjà les tours de Poudlard, les éclats de rire avec Ron et Hermione, les sorties nocturnes sous sa cape d'invisibilité. Tout en gardant les souvenirs de l'année passée en tête, il ferma les yeux et s'endormit.
-Réveille-toi ! vociféra une voix à coté de lui.
Harry ouvrit les yeux, et se tourna vers son oncle, debout à coté de lui. Celui-ci ordonna :
-Allez, dépêche-toi ! La maison est dans un état épouvantable, je veux que tu ai le temps de passer le balai partout avant de préparer le petit-déjeuner !
Le survivant tourna les yeux vers son réveil, qui affichait cinq heures du matin. Il murmura :
-T'as vu l'heure ? Laisse-moi dormir…
…Avant d'avoir un sursaut de douleur. Son oncle venait de lui donner un coup de ceinture sur le dos. Il lui donna encore deux autres coups, tout aussi violent, avant d'ordonner :
-Dépêche-toi ! Et je ne veux pas t'entendre !
Il se leva et descendit l'escalier pendant que son oncle retournait dans sa chambre. Quatre heures plus tard, Harry entendit les Dursley descendre l'escalier. Il était dans la cuisine, assis sur une chaise, les yeux fermés, la tête posée contre la table entre les couverts posés. Il ouvrit les yeux et se redressa alors que son cousin rentrait dans la cuisine.
-Apporte-moi le bacon !
-Tu es plus prêt de la poêle que moi, répondit-il machinalement.
-POTTER !
Apparemment, son oncle et sa tante l'avaient entendu répondre à son cousin. Sans attendre qu'ils entrent dans la cuisine, Harry se leva de sa chaise, et apporta la poêle de bacon à son cousin. Le petit-déjeuner se passa sans incidents notables, Harry s'efforçant de rester silencieux. Il ne savait pas pourquoi, en un an, ils étaient passés des moldus apeurés d'être transformés en crapaud, aux moldus intraitables qu'il avait connu pendant 11 ans. Même l'idée qu'il puisse demander à Sirius, son parrain, de venir l'aider ne les effrayaient pas. Pourtant, l'année dernière, c'était la seule évocation de son nom qui avait convaincu les Dursley de le laisser aller assister à la finale de la coupe du monde de quidditch. Depuis que Voldemort était revenu, il y avait à peine deux semaines, rien n'était plus comme avant… Mais il ne se doutait pas que le changement irait jusqu'à une modification du comportement des Dursley, en supposant qu'ils soient au courant de son retour. Ce qui était fort improbable. Il ne comprenait absolument rien, et les coups de ceinture qu'il avait reçu dans le dos l'avaient largement dissuadé de poser une question à son oncle et sa tante. Lorsque son oncle eut fini de manger, celui-ci se leva et déclara :
-Harry, suis-moi !
Il se leva et suivit l'oncle Vernon dans sa chambre. Là haut, ce dernier se retourna vers lui, et sans signe avant coureur, lui asséna un violent coup de poing. La tête de Harry partit sur le coté pendant que d'autres coups tombaient. Harry essaya de reculer pour se mettre hors de portée de ses mains, mais son oncle l'agrippa par le cou, et continua à frapper son neveu, qui n'essayait même plus de se débattre. Finalement, au bout de plusieurs minutes, les coups cessèrent de tomber. Vernon lâcha la gorge de Harry, qui tomba à genoux sur le sol de sa chambre. Il demanda d'une voix tremblante :
-Qu'est-ce que j'ai fais ?
Il ferma les yeux juste avant de recevoir un autre coup.
-Tu t'es entendu parler à Dudley ce matin ? vociféra-t-il. Je ne veux pas t'entendre répondre comme ça à mon fils ! Et une dernière chose…
-Oui ?
-Je ne veux pas que tu écrives à ton parrain avant que j'ai jeté un œil sur ta lettre, d'accord ?
Il acquiesça d'un hochement de tête, et son oncle reprit :
-Maintenant vas tondre la pelouse, et t'occuper des fleurs !
Harry passa ainsi la totalité de la journée dehors, à répandre de l'engrais sur les rosiers. Le soleil brûlant lui tapait contre la nuque, et il était en sueur. Il n'avait rien mangé, ni rien but depuis le matin. A 22 heures, alors que la nuit commençait à tomber, sa tante le rappela et lui ordonna de monter directement se coucher, en lui rappelant qu'il devra être debout à 5 heures le lendemain.
Harry s'effondra sur son lit. Cela faisait une semaine qu'il était rentré chez les Dursley. Il n'avait rien mangé depuis le début des vacances, et passait ses journées dans le jardin à tailler les massifs de rosiers. Il tressaillit en sentant son dos le brûler. La veille, il s'était évanoui, et, lorsqu'il s'était réveillé deux heures plus tard, son oncle l'avait battu à coups de ceinture jusqu'à ce qu'il ait le dos ensanglanté. Il étouffa un gémissement de douleur. Ce n'était que la première semaine, et pourtant, il avait l'impression de déjà être à la fin du mois d'août. Il n'en pouvait plus. Soudain, il entendit des pas venir vers sa chambre. Instinctivement, il se replia en chien de fusil, quand la porte de sa chambre claqua. Son oncle rentra, et le regarda avec une lueur de fureur dans les yeux. Harry enfouit sa tête dans son oreiller, mais ça n'empêcha pas un coup de ceinture de tomber sur son dos. Il étouffa un gémissement de douleur, pendant qu'il sentait d'autres coups tomber. Il savait pourquoi son oncle faisait ça : il avait passé sa journée à s'occuper des fleurs de sa tante, et n'avait donc pas eu le temps de ranger le sous-sol, comme son oncle le lui avait dit. Peut-être que celui-ci était en train de lui hurler dessus… De toute façon, il n'entendait presque plus rien. Il sentait juste les coups répétés tomber sur son dos déjà douloureux. Lorsque enfin, son oncle s'arrêta, il reçut un dernier coup de poing dans la tête avant de voir son oncle ressortir. Il se rendit à l'évidence : il ne pourrait pas s'en sortir seul. Son dos lui faisait mal à chaque fois qu'il bougeait, il avait plusieurs côtes cassées, et était au bord de l'épuisement. Il n'avait pas le droit de faire ça, mais il n'avait plus le choix. Silencieusement, il se releva, descendit l'escalier sur la pointe des pieds, et tira une épingle à cheveux de sa poche. En évitant de penser à la correction qu'il recevrait si l'oncle Vernon apprenait ce qu'il faisait, il glissa l'épingle dans la serrure du placard sous l'escalier, ouvrit la porte, et glissa sa baguette dans sa poche. Il referma soigneusement la porte avant de remonter dans sa chambre. Il existait un article dans le code du secret, disant qu'il avait le droit d'utiliser la magie si sa vie était menacée. Et il savait que s'il n'y recourrait pas, son oncle et sa tante finiraient par le tuer. Gardant sa baguette dans sa poche, serrée contre lui, il se laissa tomber sur son lit et sombra dans le sommeil. La journée du lendemain se déroula comme les autres, à la différence que son oncle ne le frappa pas. Cependant, les insultes continuaient de pleuvoir. Il n'eut pas l'occasion de sortir sa baguette, jugeant qu'il préférait attendre le moment idéal pour lui montrer ce dont il était capable. Par contre, le soir, alors qu'il montait dans sa chambre, il tira sa baguette, et donna un léger coup sur le cadenas qui fermait la cage d'Hedwige. D'habitude, son oncle gardait la seule clé, et il ne laissait sa chouette sortir qu'après avoir lu la lettre qu'il avait écrite. Cette fois, il tira de son bureau un parchemin et une plume, et écrivit tout. Comment son oncle le traitait depuis le début des vacances, comment il avait été obligé de dire que tout allait bien dans ses lettres, comment il était battu et insulté à longueur de journée. Après avoir relu et cacheté le rouleau de parchemin, il l'attacha à la patte d'Hedwige et lui chuchota :
-Vas porter ça à Sirius, ma belle. Et fais vite, s'il te plait.
La chouette hulula doucement pour le rassurer, puis s'envola dans la nuit noire.
-POTTEEEEEEEEEEEERRRRRRR!
Le cri venait de la chambre de Harry. Celui-ci, qui était dans la cuisine, monta immédiatement dans sa chambre.
-Ferme la porte derrière toi, ordonna son oncle.
Il s'exécuta, et, peu après, entendit son oncle demander :
-Je peux savoir où est ta chouette ?
-Qu'est-ce que ça peut te faire, demanda Harry, tu dis bien qu'elle n'arrête pas de t'embêter avec ces hululements ?
-Réponds-moi ! Où est ta chouette ?
-Elle est partie envoyer une lettre.
-A qui ?
-A mon parrain.
Son oncle se retourna vers lui, les yeux étincelants de fureur. Puis, sans signe avant-coureur, il lui asséna un coup de poing en pleine tête. Harry hurla de douleur, et sentit son oncle le prendre par la gorge et le maintenir allongé sur son lit pendant qu'il le frappait aussi violemment que possible dans les côtes, dans le visage, dans les jambes. Puis son oncle sembla se lasser des coups de poings. Mais il continua à le frapper, cette fois à coups de ceinture. Il s'arrêta au bout de trois coups, avant de le forcer à enlever son tee-shirt pour que les coups frappe directement son dos. A chaque coup qu'il donnait, le dos de Harry devenait rouge. Et, en seulement trois coups au même endroit, du sang coulait le long de sa colonne vertébrale. Il continua à le frapper pendant une éternité, chaque coup se faisant plus violent que le précédent. Il ne s'arrêta que lorsqu'il vit que Harry, allongé à plat ventre sur son lit, n'avait plus aucune réaction. Il ne l'entendait plus gémir de douleur, il ne sursautait plus lorsque la ceinture entrait violemment en contact avec son dos. Il le prit par l'épaule, le retourna sur le dos, et se rendit compte que ses yeux étaient fermés. Il s'était évanoui de douleur. Son oncle plongea une main dans la poche du sorcier, en tira sa baguette, qu'il jeta par terre. Il prit Harry par la gorge et le traîna jusqu'au placard sous l'escalier, dans lequel il le jeta sans s'inquiéter du craquement produit lorsqu'il tomba sur ses malles.
Harry se réveilla dans l'obscurité du placard. Il était étendu, le dos sur une malle, la tête et les jambes sans aucun support. Il se laissa tomber sur le sol, s'assis contre le mur, et essaya de masser son bras gauche douloureux, mais il retint un cri de douleur lorsqu'il le toucha : apparemment, il avait le bras cassé. Il entendit la porte de son placard s'ouvrir violemment sur son oncle, qui hurla :
-Viens là !
Il se leva en titubant, et son oncle le fit monter dans sa chambre. Harry remarqua que son oncle avait le visage rouge, comme à chaque fois qu'il avait but. Ses yeux étincelaient de fureur. Il plaqua son neveu contre le mur et ordonna :
-Mets tes mains sur le mur !
Harry s'efforça de plaquer son bras cassé contre la tapisserie de sa chambre, et, à peine trois secondes plus tard, il sentit son oncle lui donner un coup de ceinture dans le dos. Il retint un hurlement de douleur, et demanda :
-Qu'est-ce que j'ai fait ?
-TU EXISTES, VOILA CE QUE TU AS FAIT !
Nouveau coup de ceinture.
-TU N'ES QU'UNE PETITE VERMINE INDIGNE DE VIVRE !
Encore un coup, plus violent, plus douloureux que les précédents.
-JAMAIS TU N'AURAIS DUT ETRE LA ! TU FERAIS MIEUX D'ALLER TOUT DE SUITE REJOINDRE TES BONS A RIEN DE PARENTS ! TU NE PEUX QUE REPENDRE LE MAL TOUT AUTOUR DE TOI !
Et, pendant que les coups de ceinture tombaient sur son dos, Harry pensa qu'il avait raison. C'était lui que Voldemort voulait tuer. Ses parents étaient morts à cause de lui. Il y a deux semaines, Cédric était mort à cause de lui. Voldemort était revenu à cause de lui. Tout était de sa faute. Il le savait très bien, il méritait d'être battu. Il méritait de mourir.
Et voilà ! ;-) Une petite reviews fait toujours plaisir !
